Nos habitudes
Les habitudes du Seigneur Jésus
Une bonne habitude
Des habitudes anodines
Les mauvaises habitudes
S’habituer au mal
Chacun a ses habitudes, bonnes ou mauvaises. Pourtant, une bonne habitude ne produit pas nécessairement du fruit pour Dieu et une mauvaise n’est pas forcément un péché. Si une habitude a été prise, il est difficile de la changer en un tournemain. Cette habitude s’est parfois si bien installée que l’on n’y pense même plus. Plus on l’a pratiquée, plus il est difficile d’y renoncer.
La Bible nous parle aussi d’habitudes, comme celles du Seigneur Lui-même.
Il est donc tout à fait scripturaire de faire quelque chose par habitude à la gloire de Dieu. Mais Dieu parle aussi de mauvaises habitudes, qui ne peuvent que l’attrister. Examinons de plus près, avec toi, jeune ami(e) croyant(e), ce que la Parole de Dieu nous enseigne à ce sujet.
Les habitudes du Seigneur Jésus
Le Seigneur Jésus se rendait « selon sa coutume » à la synagogue un jour de sabbat (Luc 4 : 16). « Il sortit selon sa coutume au mont des Oliviers » (Luc 22 : 39). Il enseignait les foules « comme il en avait l’habitude » (Marc 10 : 1). Dans toutes ces situations, le Seigneur a agi par habitude, et ses habitudes étaient, sans exception, de bonnes habitudes. Nous en concluons que nous pouvons, et devrions même, avoir de bonnes habitudes, comme la prière quotidienne, rendre grâces avant les repas, fréquenter les réunions... Mais regardons de plus près ce qui motivait notre Maître, lorsqu’Il faisait une chose par habitude :
- A la synagogue, le cœur de notre Sauveur était rempli de la Parole de Dieu. Il se leva et lut des paroles pleines de bénédiction.
- La montagne des Oliviers nous présente une situation identique ; bien des sentiments du Seigneur nous sont révélés. C’était pour lui un endroit particulier où Il se rendait volontiers et où Il a souvent séjourné. C’est là qu’Il apparaîtra aussi aux siens, à l’avenir (Zach. 14 : 4-5).
- Son enseignement n’était pas seulement formel, mais venait du cœur et s’adressait au cœur, Il parlait avec autorité, et Marc 6 : 34 nous rapporte que le Seigneur « fut ému de compassion » à la vue des foules, parce qu’elles étaient « comme des brebis qui n’ont pas de berger ». C’était le motif de son enseignement habituel.
Tout cela ne devrait-il pas t’inciter à ne pas seulement suivre de bonnes habitudes, mais aussi à y engager ton cœur. Paul imitait le Seigneur à cet égard (voir Act. 17 : 2). Et toi ?
Une bonne habitude est citée en Hébreux 5 : 14 : « La nourriture solide est pour les hommes faits (arrivés à maturité) qui, par la pratique, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal ». Nous avons ici ceux qui s’occupent beaucoup de la Parole de Dieu et qui par conséquent, habitués à la voix de Dieu, sont capables de distinguer le bien du mal. C’est une bonne habitude, en d’autres termes, une bonne compréhension de la Parole. Cela n’a rien à faire avec une accoutumance aux vérités bibliques qui ne touchent plus le cœur ou la conscience - ce qui a peut-être été ton cas la première fois qu’elles ont été entendues.
Mais cette habitude requiert une lecture assidue de la Parole, chaque jour, dans le but de mieux connaître le Sauveur et le Seigneur.
Certaines de nos habitudes ne sont pas mauvaises et la Parole ne nous donne pas d’instruction à leur sujet. Nous devrions les suivre à la gloire de Dieu, puisque nous sommes exhortés à tout faire à sa gloire, qu’il s’agisse de manger ou de boire ou d’autres choses semblables (1 Cor. 10 : 31). Dans certains domaines nous avons la liberté d’agir devant Dieu à notre gré. Les uns, par exemple, mangent chaque matin des céréales alors que d’autres mangent du pain. Ces habitudes peuvent être suivies aussi longtemps qu’elles ne sont pas en opposition avec la Parole de Dieu. Nous en avons un exemple en Jean 2 : 6 : les Juifs obéissaient à leurs traditions et y étaient habitués - ils lavaient les cruches et se lavaient les mains très soigneusement, pour ne rien souiller d’autre. Ce n’était pas mal en soi. Le Seigneur leur montre clairement que le fait de transgresser les commandements (celui d’honorer leur père et leur mère, par exemple) pour obéir à leurs traditions entraînait leur condamnation (Matt. 15 : 2-9). Cela n’était alors plus « anodin ».
Tes habitudes, que tu as considérées comme légitimes jusqu’ici, sont-elles toutes conformes à la Bible ?
Une mauvaise coutume est citée en 1 Corinthiens 11 : 16, celle de « vouloir contester ». Ce n’est sans doute pas une attitude constante pour nous, mais lorsque tout ne marche pas comme nous le souhaitons, n’avons-nous pas parfois l’habitude de « vouloir contester » ? Même si, en 1 Corinthiens 11, le point central est différent, nous devons pourtant nous demander si une forme plus atténuée de contestation ne se manifeste pas en nous.
Malheureusement, certains ont pris l’habitude de ne plus fréquenter les réunions (Héb. 10 : 25), en particulier la réunion de prière. Si un réel empêchement survient, le Seigneur le sait, comme Il sait aussi si nous nous en privons par négligence. Nous avons besoin de chaque réunion ! Si nous sommes réunis au nom du Seigneur, Il est présent au milieu de nous, mais d’une manière invisible. Cette bénédiction particulière n’est pas donnée à la maison ou dans un autre lieu. Encourageons-nous à abandonner résolument la triste habitude de manquer les réunions !
Un autre danger nous est présenté clairement par ce verset : « Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (1 Cor. 15 : 33). As-tu de mauvaises compagnies, des relations inutiles avec des gens avec lesquels tu ne peux pas rendre témoignage ? Sache alors que tu renonceras « automatiquement » à de bonnes habitudes et que tu en prendras de mauvaises. Il n’y a aucune exception et les conséquences, insidieuses peut-être, ne se feront pas longtemps attendre.
N’est-il pas triste de s’être déjà habitué au mal ? Les versets suivants de Jérémie nous le signalent : « Tu as accoutumé tes voies aux choses iniques… » et « vous qui êtes instruits à faire le mal » (2 : 33 ; 13 : 23). Que c’est triste et inquiétant ! Cela peut-il nous arriver ? Oui, malheureusement, à chacun de nous ! Notre conscience qui était jusque-là sensible, mais qui, avec le temps, s’est progressivement endurcie, s’est accoutumée aux normes du monde.
Et à quoi nous sommes-nous habitués ? Au péché. Nous avons laissé courir les petits renards (Cant. 2 : 15) et l’Ennemi a gagné toujours plus de place dans notre vie.
Ami(e) croyant(e), prends cet avertissement au sérieux, mais dans l’amour. Un tel chemin a une triste issue. Seul le Seigneur peut aider, Lui qui nous aime tant et qui veut nous retirer de cet état. Il a fait tout ce qui était nécessaire à la croix et Il est plein de grâce à notre égard, toutefois nous devons confesser notre péché, en nous appuyant sur la grâce et l’amour de Dieu, afin qu’Il puisse nous en purifier !
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Que le sujet que nous venons de traiter te rende plus sensible à la manière dont tu marches et penses ! Demande au Seigneur si ceci ou cela Lui plaît, plutôt que de faire ce que beaucoup d'autres font, ce qui est même accepté, voire généralement pratiqué parmi des croyants, même estimés. Mais ne rejette pas les habitudes comme des vieilleries, simplement parce que tu ne comprends pas pourquoi elles se pratiquent. Les parents chrétiens n’agissent pas autrement avec leurs enfants : ceux-ci prennent de bonnes habitudes, et c’est ensuite qu’ils en comprennent le sens.
Ce que tu fais, fais-le de cœur, pour le Seigneur, et tout ce que Lui, ou tes semblables, te donnent de bon, ne le considère pas comme un dû auquel tu es habitué, mais sache dire merci parce que tu as une Bible, un repas, de bons amis, des parents croyants...
« Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur » (Col. 3 : 23).
« Quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Cor. 10 : 31).
D’après Damian Kor
Marcher en ta présence, Fidèle et doux Sauveur,
Dans une humble assurance En ton bras, en ton cœur ;
Ne chercher qu’à te plaire En tout ce que l’on fait :
C’est le ciel sur la terre, C’est le bonheur parfait.