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La perspective de l’état éternel

Un appel à nos cœurs


La sainte cité descendant du ciel d’auprès de Dieu (v. 2a)
Préparée comme une épouse ornée pour son mari (v. 2b)
L’habitation de Dieu avec les hommes(v. 3)
Les premières choses sont passées (v. 4)
Le sceau des plans divins (v. 5-7)
 

            Le moment où le Seigneur va venir chercher son assemblée est sans doute très proche. Nous sommes tombés dans un état bien misérable, ayant laissé notre chair se manifester et n’ayant pas su discerner les pièges de l’Ennemi. Nos affections pour le Seigneur ont besoin d’être réveillées. Que la considération de ce que nous allons connaître quand nous entrerons dans ce que nous appelons « l’état éternel » puisse nous être utile, en nous réveillant du sommeil (Rom. 13 : 11).

            La Parole de Dieu est sobre dans ce qu’elle nous révèle au sujet de cet état éternel :
                  - En parlant de la venue de ce «  jour de Dieu », l’apôtre Pierre nous dit que, selon la promesse de Dieu, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite » (2 Pier. 3 : 13).
                  - L’apôtre Paul, après avoir parlé du règne de mille ans, évoque « la fin », quand Christ aura « remis le royaume à Dieu le Père » : alors, Dieu sera « tout en tous » (1 Cor. 15 : 24-28).
                  - C’est cependant dans le livre de l’Apocalypse, au début du chapitre 21 (v. 1-5), qu’il est décrit le plus longuement. Ce passage nous présente quelques-uns des merveilleux caractères de cette éternité d’un bonheur parfait. Nous voulons simplement souligner quelques points mentionnés dans ces versets.


La sainte cité descendant du ciel d’auprès de Dieu (v. 2a)

            Dans la vision qu’il a devant lui, l’apôtre Jean voit  « la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari » (Apoc. 21 : 2). La « sainte cité » nous parle de l’Assemblée. Elle descend d’auprès de Dieu. Quelle place bénie pour elle que de se trouver dans le lieu de la gloire et de l’amour de Dieu ! Mais cette expression « auprès de Dieu », appliquée à la Parole - « elle était au commencement auprès de Dieu » (Jean 1 : 3) - signifie non seulement une proximité, mais aussi un échange intime. Au début de l’état éternel, l’épouse arrive ayant joui d’une pleine communion avec Dieu, avec les Personnes divines. Dans l’éternité, l’Agneau n’est plus mentionné. Bien sûr que ses gloires, en tant que tel, seront manifestées. Mais Dieu sera « tout en tous ». Tout notre être sera en parfait accord avec Dieu. Nous aurons les mêmes pensées que Dieu dans un amour parfait. Nos cœurs resteraient-ils insensibles à cette perspective ?


Préparée comme une épouse ornée pour son mari (v. 2b)

            L’Assemblée sera préparée comme une épouse ornée pour son mari. Depuis les noces de l’Agneau plus de mille ans se seront écoulés. L’épouse n’aura rien perdu de sa beauté ; sa robe de mariée sera toujours sans tache. La gloire de son époux brillera en elle. Elle sera sa joie éternelle. Christ « a aimé l’assemblée » quand il était sur la terre. Il « s’est livré lui-même pour elle » (Eph. 5 : 25). Christ, glorifié dans le ciel, aime l’assemblée maintenant, se dévouant sans cesse pour elle : « Il  la sanctifie, en la purifiant par le lavage d’eau par la Parole… Il la nourrit et la chérit » (v. 26, 29). Dans l’éternité, Dieu se reposera dans son amour (Soph. 3 : 17). L’Assemblée connaîtra ce repos et cet amour. Elle en jouira et y répondra alors à la pleine satisfaction du cœur de Dieu.


L’habitation de Dieu avec les hommes(v. 3)

            « Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu » (v. 3).

            Quelle révélation merveilleuse ! Le désir de Dieu de demeurer au milieu des hommes, quand il a introduit sa créature sur la terre, sera enfin réalisé. Le péché de l’homme a empêché jusque-là la pleine réalisation d’un tel dessein divin, quand « la Parole devint chair et habita au milieu de nous » (Jean 1 : 14). Jésus, l’envoyé du Père, « vint chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (v. 11). L’Église, dans le temps présent, est l’habitation de Dieu par l’Esprit.
            Durant l’éternité, il n’y aura plus ni hommes ni femmes, plus de distinctions sociales ou de quelque nature que ce soit, plus de peuples de nationalités différentes. Il y aura les hommes sans distinction aucune entre eux. L’habitation de Dieu, sur la nouvelle terre, sera « avec les hommes », selon la promesse de ce verset 3.
            Mais l’épouse aura une place à part. Dans le ciel, elle sera, d’une manière spéciale l’habitation de Dieu. Dieu se reposera dans son amour. Dans la joie du ciel, l’assemblée, les saints célestes connaîtront pleinement ce repos et cet amour.


Les premières choses sont passées (v. 4)

            Nous pouvons aussi remarquer que ce que nous pouvons considérer comme négatif sur la terre aura disparu. La malédiction ayant été ôtée, il n’y aura plus de corruption. La mort ne sera plus, ni le deuil : aucun cri ne sera plus entendu, ni aucune peine ne sera ressentie.
            Dieu nous a donné « une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce » (2 Thes. 2 : 16). Nous attendons ce jour où « Il essuiera toute larme de nos yeux » - « les premières choses sont passées ».


Le sceau des plans divins (v. 5-7)

            Le regard de l’apôtre Jean est dirigé vers un trône et vers Celui qui est assis sur le trône. Il entend les paroles prononcées : « Voici, je fais toutes choses nouvelles », accompagnées de : « C’est fait ». Celui qui, sur la terre, a pleinement fait la volonté de Dieu et achevé l’œuvre de la croix, a pu dire : « C’est accompli » (Jean 19 : 30). Maintenant, non plus sur une croix, mais sur un trône avec la même puissance par laquelle Il a créé les mondes, Il dit : « Je fais toutes choses nouvelles ». La création belle quand elle est sortie de ses mains a été rapidement souillée par l’homme. Les « choses nouvelles », alors faites, demeureront éternellement dans le même état parfait. Quand la première création est apparue, « les étoiles du matin chantaient » et « tous les fils de Dieu éclataient de joie » (Job 38 : 7). Alors les myriades des rachetés chanteront le cantique éternel à la gloire de Dieu. L’Assemblée s’associera à cette louange éternelle.
            A ce moment-là, l’éternité présentera le caractère d’une nouvelle création. N’oublions pas qu’en ce qui nous concerne, nous portons ce caractère de nouvelle création : « si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création » (2 Cor. 5 : 17). Nous avons le privilège et la responsabilité de manifester déjà sur la terre quelque chose de ce qui sera vu en plénitude durant l’éternité.
            « Celui qui vaincra héritera de ces choses » (v. 7). Nous allons entrer dans l’héritage promis sur la base de la grâce de Dieu et au bénéfice de l’œuvre accomplie à la croix par le saint Fils de Dieu. De plus, durant l’éternité, le temps du combat sera terminé. Nous pourrions être étonnés que la condition pour la possession de l’héritage soit d’être un vainqueur. Pourtant, c’est ce caractère qui est mentionné. Il est moins pour rappeler quelque victoire que nous aurions remportée que pour souligner le triomphe du grand Vainqueur, ainsi que pour nous associer à sa victoire.
            La promesse faite à l’assemblée à Laodicée est là pour nous confondre, nous qui ressemblons tant à cette assemblée : « A Celui qui vaincra, je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu » (Apoc. 3 : 21). Quelle douce pensée dans ces mots adressés à Laodicée, comme aussi à nous : « comme moi aussi j’ai vaincu » ! Il est toujours le parfait modèle : ce « moi aussi » doit profondément toucher nos cœurs.
            Considérons toujours davantage comment le Seigneur a vaincu. Il a remporté la victoire sur Satan lors des tentations en obéissant à la Parole. Il est un exemple pour nous dans nos combats sur la terre. Il a remporté la victoire à Golgotha en obéissant au commandement de son Père. Nous sommes au bénéfice de cette victoire.

…………………………………………

            Nous avons devant nous cette perspective d’une félicité sans fin, où nos affections comblées seront à l’unisson avec celles du cœur de Dieu. Aucune béatitude plus parfaite ne pouvait nous être accordée. Resterions-nous aujourd’hui aveuglés sur notre état, satisfaits de ce que nous manifestons ?
            Le livre d’Ézéchiel se termine par une description du temple, tel qu’il sera reconstruit pendant le règne millénaire (ch. 40-48). Le prophète est amené à découvrir toute la grandeur, la beauté de la maison de Dieu que la gloire divine remplit. Quand cette vision se termine, Ézéchiel entend de la bouche de l’homme dont l’aspect était comme l’aspect de l’airain, cet avertissement combien solennel : « Toi, fils d’homme, montre à la maison d’Israël la maison, afin qu’ils soient confus à cause de leurs iniquités » (Ezé. 43 : 10).
            Puissions-nous véritablement être confus en réalisant, avec le secours du Saint Esprit, la véritable misère dans laquelle nous sommes. Ne devrions-nous pas, comme l’apôtre Jean devant cette vision du Fils de l’Homme dans toute sa majesté, « tomber à ses pieds comme mort » (Apoc. 1 : 12-16) ?
            Ne sommes-nous pas émerveillés par la grâce de Dieu qui nous accompagne ? Ce que Dieu nous permet d’entrevoir concernant ce que nous allons connaître durant l’éternité nous laisserait-il insensibles ?


M-H M