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APPELÉS AU SALUT ET AUX BÉNÉDICTIONS DE DIEU


Appel à sortir vers Dieu pour le salut
            Appelés hors du monde 
            Appelés à Dieu
            Deux caractères de l’appel divin
Appel à entrer dans les bénédictions de Dieu
            Ce à quoi nous avons été appelés
            Marcher et courir
 

Appel à sortir vers Dieu pour le salut

                        Appelés hors du monde

            Autrefois, Dieu avait appelé un homme à sortir du monde et de l’idolâtrie dans lesquels il vivait. C’était Abraham (voir Gen. 12 : 1-4 ; Act. 7 : 2-3). Dieu l’avait appelé par sa grâce souveraine pour qu’il soit à Lui. Aujourd’hui, par l’évangile du salut, Dieu appelle encore les hommes à sortir d’un monde qui Lui est plus que jamais opposé, pour venir au Sauveur. Tous ceux qui répondent à cet appel et croient au Seigneur Jésus, constituent l’Assemblée de Dieu (« ecclesia » : église, ou assemblée, signifie « appelé hors de »). « Ce sont ceux que Dieu a appelés à Lui-même par l’évangile de sa grâce et qui ont accepté cet évangile et le Sauveur qu’il présente ». (R.K. Campbell - L’Église, l’Assemblée du Dieu vivant).

                      Appelés à Dieu

            Avant que soit le temps, « avant les temps des siècles » (2 Tim. 1 : 9), Dieu s’était proposé d’avoir pour Lui-même une famille d’adorateurs, des enfants qui Le connaissent comme un Père, une compagnie de rachetés. Il voulait que son Fils ait une épouse pour Lui-même, des compagnons dans la gloire, ceux qu’Il appelle ses frères (Jean 20 : 17 ; Héb. 2 : 11-12).
            Le Seigneur Jésus a donné sa vie afin d’amener des pécheurs repentants dans la présence de Dieu (1 Pier. 3 : 18) et dans toutes les bénédictions de son propos d’éternité. L’œuvre accomplie par Christ à la croix a ôté nos péchés à toujours, cet obstacle qui faisait séparation entre Dieu et nous. Dieu peut désormais donner libre cours à sa grâce et Il invite alors tous les hommes à venir à Lui. Le « Dieu sauveur » veut que tous les hommes soient sauvés (1 Tim. 2 : 6) et Il s’adresse encore aujourd’hui à tous afin qu’ils répondent à son appel de grâce et de salut.
            De tous ceux qui ont répondu à son invitation, il est dit qu’Il les a « appelés selon son dessein » et aussi « préconnus,… prédestinés à être conformes à l’image de son Fils » Et « ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Rom. 8 : 28-30). Le grand appel du Dieu d’amour, souverain et en grâce, vient du ciel vers nous et a pour finalité la gloire du ciel pour nous.

                        Deux caractères de l’appel divin

            Lorsqu’on nous appelle, nous nous arrêtons et nous nous tournons vers celui qui a prononcé notre nom (Apoc. 1 : 12). Nous voulons savoir quelle est l’identité de celui qui nous appelle et ce qu’il a à nous dire. Combien nous devrions être attentifs lorsque c’est Dieu Lui-même qui s’adresse à nous ! Il nous appelle personnellement et nous veut pour Lui : « Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi » (És. 43 : 1). Il nous appelle à Le croire, à venir à Lui, à Lui donner notre cœur et Lui confier notre vie pour le temps présent et pour l’éternité. Combien il est important pour tout homme d’écouter cet appel ! – « Écoutez, et votre âme vivra » (És. 55 : 3).
            C’est un saint appel, qui sépare du monde celui qui l’accepte, afin qu’il soit mis à part pour Dieu. L’apôtre Paul écrivait à Timothée que « Dieu… nous a sauvés et nous appelés d’un saint appel » (2 Tim. 1 : 9), lui rappelant que nous avons été sauvés selon ce que Dieu s’était proposé en Lui-même dès avant le temps, et que nous avons été les objets de sa grâce immense, « donnée dans le Christ Jésus ». L’apôtre Paul écrit aux Corinthiens en les associant à « tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ », comme à ceux qui sont « sanctifiés dans le Christ Jésus, saints par appel (ou : saints par l'appel de Dieu) » (1 Cor. 1 : 2).
            C’est un appel de grâce que Dieu nous adresse par son Fils, Jésus Christ, le Sauveur. Paul pouvait parler aux Galates de « Celui qui vous a appelés par la grâce de Christ » (Gal. 1 : 6). C’est par la grâce que nous sommes sauvés (Éph. 2 : 5, 8) cette grâce qui a été manifestée sur la terre dans la personne du Christ Jésus et magnifiée par son œuvre rédemptrice.
            Ces deux caractères de l’appel céleste sont liés. L’appel est saint parce que Celui qui nous a appelés est saint, et Il désire que ce caractère de sainteté, de séparation pour être à Lui se manifeste dans les siens (1 Pi. 1 : 15). Mais Il est aussi empreint de la grâce, manifestation du Dieu qui est amour. La grâce est venue jusqu’à nous par Jésus Christ, le Fils de Dieu (Jean 1 : 17), qui nous l’a communiquée dans toute sa richesse et son abondance – « grâce sur grâce » (Jean 1 : 16).


Appel à entrer dans les bénédictions de Dieu

                        Ce à quoi nous avons été appelés

            Abraham avait été appelé à sortir de son pays, pour entrer dans le pays que Dieu lui donnait (Act. 7 : 3). Ainsi, alors que nous étions encore pécheurs, nous avons été appelés à sortir du monde pour venir à Christ et obtenir le salut par Lui. Ayant, par grâce et par la foi, accepté Jésus comme notre Sauveur et ayant été amenés à Dieu par Lui, nous sommes alors appelés à entrer dans ce que Dieu a en vue pour ceux qui sont à Lui, pour le temps présent et pour le ciel.
            L’appel qui nous a été adressé vient du Dieu de gloire, et il comporte pour les croyants plusieurs aspects différents qui sont autant de gloires de cet appel. Certains sont en relation avec des bénédictions célestes, mais d’autres sont en rapport avec notre situation actuelle sur la terre. Ils comportent des privilèges et des responsabilités et doivent avoir des conséquences dans notre vie et notre marche.

                                    Appelés à la vie éternelle

            « Saisis la vie éternelle, pour laquelle tu as été appelé » (1 Tim. 6 : 12)

            Dans les dernières instructions et exhortations données par l’apôtre Paul à son enfant dans la foi, Timothée, il y a cet encouragement à « saisir la vie éternelle ». Ce n’est pas comme si la vie éternelle pouvait échapper à Timothée (voir Jean 3 : 16, 36 ; 5 : 24 ; 6 : 47 ; 1 Jean 5 : 11-13) ; comme tout croyant, il y a été appelé, elle lui a été promise et assurée par Dieu Lui-même. Mais il devait s’approprier l’espérance invisible et encore future d’être bientôt « pour toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 17).
            La vie éternelle n’est pas seulement une vie qui ne prendra jamais fin, que nous goûterons auprès de Christ et que la mort ne peut pas ôter au croyant : « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi, ne mourra pas, à jamais » (Jean 11 : 25) ; « [mes brebis] ne périront jamais » (Jean 10 : 28). Il y a déjà une part présente à la vie éternelle pour le croyant : « Vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5 : 13).
            Deux versets du chapitre 6 de l’épître aux Romains mettent en évidence ces deux aspects de la vie éternelle :
                  - v. 22 : « vous avez… pour aboutissement la vie éternelle » (et non pas la mort) (v. 21). A la fin de notre course, nous entrerons dans le plein accomplissement de la vie éternelle, dans la gloire. La vie éternelle est ici devant le croyant qui ne l’a pas encore atteinte ; elle est « l’espérance de la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles » (Tite 1 : 2).
                  - v. 23 : « le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus, notre Seigneur ». Nous possédons déjà maintenant en Christ la vie éternelle, comme don de Dieu à quiconque croit.

                                    Appelés à l’espérance

            « Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel » (Éph. 4 : 4)

            La première partie de ce verset nous enseigne deux faits importants : « Il y a un seul corps et un seul Esprit ». Un troisième fait est associé à ces deux vérités capitales, c’est l’espérance des croyants, consécutive à l’appel divin dont ils ont été les objets. Le corps - dont Christ est la Tête (le Chef) glorifiée dans le ciel - qui est formé sur la terre par l’activité du seul Esprit, est constitué de tous les croyants, qui ont été les objets d’un même appel et ont en commun une seule et même espérance.
            Notre appel « à la gloire éternelle » (1 Pier. 5 : 10) est sûr et certain, mais nous sommes actuellement dans l’attente et l’espérance de sa réalisation. L’apôtre Paul priait pour les croyants d’Éphèse afin, leur dit-il, que « les yeux de votre cœur étant éclairés… vous sachiez quelle est l’espérance de son appel » (1 : 18) – ici c’est « son » appel, l’appel de Dieu, car Il en est la source, ce qui rend certain l’accomplissement de l’espérance (comp. 4 : 4 : « votre appel »). Tout ce à quoi nous avons été appelés est décrit dans les versets 3 à 6 de ce chapitre premier – bénédictions qui nous confondent et nous amènent à bénir le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, alors même que nous ne saisissons pas la grandeur des caractères de son appel. Paul désirait que les croyants connaissent toujours mieux dans leur cœur l’espérance de l’appel de Dieu dont nous sommes les objets selon son propos éternel. Cette « espérance de son appel », c’est que, lorsque nous serons parvenus à la gloire éternelle, nous connaîtrons pleinement tout ce que comporte l’appel de Dieu en Christ.

                                    Appelés à la communion du Seigneur Jésus

            « Dieu est fidèle, lui par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur » (1 Cor. 1 : 9)

            L’apôtre Paul désirait que les croyants de Corinthe – ainsi que tous les « saints », nous tous qui avons été rendus tels par l’appel de Dieu (1 Cor. 1 : 2) - soient trouvés « irréprochables dans la journée de notre Seigneur Jésus Christ ». Nous ne pouvons pas paraître sans reproche devant Dieu en vertu de nos propres mérites ou efforts – les Corinthiens en étaient bien loin, et nous aussi certainement. Il faut pour cela le travail des Personnes divines en nous et pour nous : non seulement notre Seigneur Jésus Christ nous affermit constamment, mais notre Dieu, qui est un Dieu fidèle, nous vient en aide pour maintenir un tel état - Il en a le pouvoir (voir Jude 24) - et pour nous garder dans la communion avec Celui que nous connaissons comme son Fils, Jésus, le Christ, notre Seigneur.
            Nous pouvons remettre en confiance tout notre être - corps, âme et esprit - aux soins et à la fidélité du Seigneur Jésus et de Dieu, notre Père, comme Paul le demandait encore pour les croyants de Thessalonique, auxquels il écrivait : « Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, votre âme et votre corps tout entiers soient conservés sans reproche à la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Celui qui vous appelle est fidèle, et il le fera » (1 Thes. 5 : 23-24). Notre pleine assurance est dans la fidélité indéfectible de notre Dieu.
            La communion est une chose facilement altérée et longue à retrouver lorsque nous l’avons perdue par notre propre faute. Ce n’est qu’en vertu des soins fidèles des Personnes divines que peut être maintenue ce lien si précieux avec notre Père céleste et notre Seigneur Jésus. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit au sujet de « la Parole de la vie », et nous annonce ce qu’il a vu et entendu la concernant ; c’est en étant occupés de Lui et des gloires de sa Personne que sera maintenue « notre communion… avec le père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1 : 1-4). Combien est grand cet appel divin qui nous a introduits dans une telle relation, un tel lien, une telle part commune avec une telle Personne que le Fils de Dieu Lui-même !

                                    Appelés à la bénédiction

            « Soyez tous d’un même sentiment… bénissez, parce que vous avez été appelés à ceci c'est que vous héritiez de la bénédiction » (1 Pier. 3 : 9).

            Ayant reçu le Christ Jésus dans notre cœur, nous sommes des enfants de Dieu par droit divin (Jean 1 : 12) ; en tant qu’enfants, nous sommes « héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ » Lui-même (Rom. 8 : 17), et par l’appel de Dieu nous sommes devenus des héritiers de la bénédiction divine. Dieu « nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, en Christ » (Éph. 1 : 3) ; cette bénédiction, nous pouvons la goûter déjà sur la terre, même si nous n’en connaîtrons la pleine étendue qu’au ciel – elle fait partie de l’héritage glorieux que nous recevrons là-haut.
            En conséquence, nous sommes appelés tout d’abord à être « tous d’un même sentiment ». C’est une exhortation importante pour la vie de l’assemblée et des saints. Nous la trouvons répétée par l’apôtre Paul dans plusieurs de ses épîtres :
                  - Rom. 12 : 17 parmi plusieurs recommandations utiles pour notre vie quotidienne, nous avons ici celle de ne rendre à personne mal pour mal (comp. 1 Pi. 3 : 9) ;
                  - Rom. 15 : 5 afin que la communion dans la louange soit réalisée dans un culte à la gloire de Dieu ;
                  - 1 Cor. 1 : 10 afin qu’il n’y ait pas de division parmi les saints ;
                  - 2 Cor. 13 : 11 avoir « un même sentiment » est accompagné ici de quatre autres exhortations ; si nous les réalisons dans leur ensemble, elles nous assureront la présence du « Dieu d’amour et de paix » avec nous ;
                  - Phil. 2 : 2 pour la joie de l’apôtre qui avait à cœur le bien de l’assemblée locale.

            D’autre part, nous sommes exhortés par l’apôtre Pierre à ne pas rendre le mal à ceux qui nous font du mal, ce qui est notre tendance naturelle, mais plutôt à manifester les caractères de notre divin modèle : sympathie, compassion, humilité, bénissant même ceux qui nous maudissent. Le Seigneur Jésus Lui-même nous le demande dans la réalisation de notre position de fils de notre Père céleste (Matt. 5 : 44-45). « Celui qui fait le bien est de Dieu » (3 Jean 11) et montre qu’il participe ainsi de la nature divine.
            Nous pouvons réaliser les caractères de la vie chrétienne, que Pierre nous invite à manifester à la gloire de notre Père, lorsque l’assurance que nous allons recevoir la bénédiction divine demeure devant les yeux de notre foi.

                                    Appelés à la liberté

            « Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté » (Gal. 5 : 13).

            En vertu de l’appel céleste de Dieu, nous qui étions auparavant esclaves, nous avons été libérés de ce qui nous tenait asservis : Satan, le péché, le monde, le moi. La liberté que tous les hommes recherchent sans jamais la trouver, ne se trouve qu’en Christ. Il est le chemin qui nous conduit au salut et à Dieu ; Il est la vie et nous a donné la vie par sa mort, et Il est aussi la vérité qui nous délivre de l’esclavage – « la vérité vous affranchira » (Jean 8 : 32) ; « Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant » - litt. : nous a libérés pour la liberté (Gal. 5 : 1). C’est Lui qui nous a délivrés de la servitude de Satan et du péché (Héb. 2 : 15 ; Rom. 6 : 18, 22). Ainsi affranchis par le Christ (Jean 8 : 36), nous pouvons vivre une vie que nous n’aurions jamais pu réaliser par la loi, dans la seule et pleine liberté chrétienne qui donne occasion à l’amour envers les autres de se déployer (v. 13-14).

                                    Appelés à la lumière

            « … celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pier. 2 : 9).

            Nous étions « autrefois ténèbres », mais nous sommes maintenant « lumière dans le Seigneur » (Éph. 5 : 8). Notre conduite et nos œuvres étaient marquées par le caractère des ténèbres, de tout ce qui est opposé au Dieu qui est lumière (1 Jean 1 : 5). Mais nous pouvons rendre grâces à notre Dieu et Père qui a fait luire sur nous « la lumière de l’évangile de la gloire du Christ » (2 Cor : 4 : 4) et nous a « délivrés du pouvoir des ténèbres » (Col. 1 : 13). Il nous a fait sortir des ténèbres morales dans lesquelles nous gisions autrefois – ce que nous étions même ! – pour faire de nous « des enfants de lumière » (Éph. 5 : 7-8). Quel changement radical ! Et quelle grâce de Sa part !
            Nous sommes maintenant appelés à marcher dans cette position d’ « enfants de lumière » et « dans la lumière » (Éph. 5 : 8 ; 1 Jean 1 : 6), et à en porter le fruit (bonté, justice et vérité) qui est à la gloire de Celui qui nous a fait sortir de la plus profonde obscurité, pour nous introduire dans la lumière de sa pleine révélation en Christ.
            Ayant été faits un sacerdoce royal (1 Pier. 2 : 9), en relation avec la terre, nous pouvons annoncer au monde les vertus – toute l’excellence – de Dieu et du Seigneur Jésus. Nous trouvons ici ce à quoi Dieu nous a appelés – sa lumière admirable – mais aussi une conséquence pour nous, sur la terre, de cet appel.
            Il reste aujourd’hui, hélas, de très nombreuses personnes qui sont encore retenues dans les ténèbres de l’ignorance du Dieu Sauveur. La mission du « sacerdoce royal » qui nous a été conférée, est d’annoncer les vertus du Sauveur et du Dieu qui désire amener à la lumière ceux qui sont encore dans les ténèbres morales de ce monde. L’amour et la patience de Dieu les appellent encore à venir à Celui qui a dit : « Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8 : 12).

                                    Appelés dans la paix

            « Dieu nous a appelés à vivre dans la paix » (1 Cor. 7 : 15)

            Suivant différentes versions de la Bible, ce verset nous présente l’appel divin à « vivre dans la paix », ou à « marcher dans la paix », ou plus généralement « vivre en paix », ou comme étant « appelés dans la paix », ou encore « à la paix ». Ceux qui ont été appelés par Dieu et ont, par grâce, répondu à son appel, peuvent Lui remettre toute leur vie et devraient ainsi être toujours en paix dans un monde troublé et inquiet, à l’inverse des hommes qui restent sourds à l’appel de Dieu et vivent loin de Lui, sans avoir la paix du cœur et de la conscience. « Il n’y a pas de paix, dit l’Éternel, pour les méchants » (És. 48 : 22). Le « Dieu de paix » est avec les siens et donne « la paix de Dieu » à ceux qui se confient en Lui et Lui remettent toutes choses par la prière (Phil. 4 : 7, 9).
            En dehors du contexte précis du mariage dont Paul nous occupe dans les versets 7 à 40 de ce chapitre 7 de sa première épître aux Corinthiens, cet appel à la paix dans notre vie attire notre attention d’une manière plus générale. C’est sur la terre que nous avons à vivre aujourd’hui. Lorsque nous serons arrivés au ciel, le but sera atteint – nous serons avec le Seigneur Jésus – et nous pourrons alors nous reposer éternellement. Le chemin du croyant est à la suite du Seigneur Jésus, qui nous l’a frayé. Nous sommes appelés à marcher chacun à la suite du Seigneur Jésus (Jean 21 : 19), à vivre ensemble dans les liens du mariage « dans le Seigneur » (1 Cor. 7 : 39), à marcher avec nos frères et sœurs en Christ dans un même sentier (Phil. 3 : 16), à vivre en paix avec tous les hommes (Rom. 12 : 18). Qu’elle soit individuelle, familiale ou collective, notre vie doit être caractérisée par la paix et notre marche réalisée « dans la paix », comme Dieu nous y appelle dans sa Parole.
            A chacun de nous, le Seigneur Jésus a donné sa paix (Jean 14 : 27), celle dans laquelle Il a toujours vécu dans son chemin d’obéissance à la volonté de Celui qui l’avait envoyé sur la terre où Il allait de lieu en lieu, jusqu’à la croix. La paix du Seigneur Jésus nous garde de toute crainte. Confions-nous dans le Seigneur et nous serons certains d’être gardés dans une pleine paix : « Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie sur toi, car il se confie en toi » (És. 26 : 3).
            A la fin de sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul peut donner cinq dernières exhortations à ses frères appelés à vivre ensemble. La dernière de ces exhortations, qui n’est pas des moindres, est : « vivez en paix » (2 Cor. 13 : 11). Paul avait dû rappeler à ces croyants parmi lesquels il y avait beaucoup de désordre, cette vérité importante : « Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix » (1 Cor. 14 : 33). L’harmonie et la paix sont des conditions importantes à réaliser pour que « tout se fasse avec bienfaisance et avec ordre » (1 Cor. 14 : 40) dans l’assemblée et que « le Dieu d’amour et de paix » soit avec les saints.
            Combien il est important que nous demeurions en paix les uns avec les autres et non dans des relations qui ne conviennent pas à des saints : conflits, ou même guerres (Jac. 4 : 1) ! Le Seigneur nous y appelle Lui-même et l’apôtre Paul réitère cette parole aux croyants de Thessalonique : « Soyez en paix entre vous » (Marc 9 : 51 ; 1 Thes. 5 : 13).
            L‘apôtre Jean conclut sa lettre à Gaïus « le bien-aimé » par cette parole : « Paix à toi » (3 Jean 1 et 15). L’apôtre Paul commence et termine sa seconde lettre à « l’assemblée des Thessaloniciens » par ces mots : « Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ ! » ; « Que le Seigneur de paix lui-même vous donne toujours la paix en toute manière. » (2 Thes. 1 : 1 ; 3 : 16). Que notre marche individuelle et collective soit une réponse à l’appel divin à marcher dans la paix !

                                    Appelés à souffrir en faisant le bien

            « Si vous souffrez en faisant le bien et l’endurez, c’est digne de louange devant Dieu, car c’est à cela que vous avez été appelés » (1 Pi. 2 : 21).

            L’apôtre Pierre place la personne et l’exemple du Christ Jésus devant ses lecteurs. Il nous dit : « Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces ». Il expose alors les perfections de l’homme Christ Jésus dans son chemin de souffrances sur la terre, mais aussi sa pleine dépendance et son entière obéissance, jusqu’à la croix (v. 21-24). Pour le chrétien qui désire suivre ce modèle en faisant le bien à l’exemple de son Seigneur (Act. 10 : 38), cela impliquera des souffrances en traversant un monde d’où la croix de Christ l’a retiré moralement (Gal. 1 : 4). Nous sommes appelés aussi à Lui être fidèles dans le temps présent en suivant ses traces, c’est-à-dire en imitant sa conduite. C’est également en cela que consiste l’appel divin.

                                    Appelés à la gloire éternelle

            « Le Dieu de toute grâce… vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ Jésus » (1 Pier. 5 : 10).

            Dans un chemin qui peut être difficile, nous sommes encouragés par une autre parole de Pierre dans cette épître : « Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ Jésus, lorsque vous aurez souffert un peu de temps, lui-même vous rendra accomplis, vous affermira, vous fortifiera, et vous établira sur un fondement inébranlable » (1 Pi. 5 : 10). Dans la perspective de ce qui est encore à venir, l’apôtre Pierre encourage les croyants dans un temps où ils peuvent connaître la souffrance, en leur présentant ce que sera bientôt leur part éternelle, la gloire du ciel en contrepartie des souffrances de la terre. Oui, Il fera tout cela pour les siens, et lorsque nous méditons sur la gloire éternelle que Dieu a en vue pour nous, nous ne pouvons que nous exclamer avec l’apôtre : « A lui la gloire et la puissance au siècle des siècles ! Amen » (v. 11).
            Si nous devons connaître la souffrance dans notre vie de chrétiens, souvenons-nous que nous avons aussi été appelés selon le dessein de Dieu à être « conformes à l’image de son Fils » et à être glorifiés (Rom. 8 : 28-30). Bientôt les souffrances du temps présent feront place à « un poids éternel de gloire » et au règne avec Christ (2 Cor. 4 : 17 ; 2 Tim. 2 : 12). Au début de son épître, l’apôtre Pierre évoque le témoignage des prophètes au sujet « des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient » (1 Pi. 1 : 11). Il a connu pour nous les souffrances indicibles de la croix, afin que nous ne les connaissions jamais ; cela a été sa part, à Lui seul, qu’Il en soit éternellement remercié et béni ! Nous ne connaîtrons jamais de telles souffrances. Mais Il a connu également une souffrance incessante dans son chemin, Lui, l’Homme parfait, saint et pur, constamment en contact avec les conséquences du péché, l’opposition, le rejet, la contradiction des pécheurs contre Lui-même (Héb. 12 : 3).
            Et maintenant, le Christ glorifié dans le ciel entre en parfaite sympathie avec les siens dans la souffrance et leur apporte son secours : « du fait qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés » (Héb. 2 : 18).
            Appelés « à souffrir en faisant le bien », combien il peut être consolant et encourageant d’éprouver son aide et son soutien dans le chemin à sa suite, qui nous amène bientôt à « la gloire éternelle » auprès du Seigneur Jésus, finalité de notre appel.

                                    Appelés à marcher dignement

            « … marcher d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire » (1 Thes. 2 : 12).

            L’apôtre Paul demande instamment aux croyants de Thessalonique de se conduire en toute chose d’une manière digne de – ou conforme à – Dieu. Il les encourage en leur montrant ce que Dieu a en vue pour eux et à quoi Il les appelle : rien moins que Son royaume et Sa gloire. Nous avons un aspect présent et un aspect futur pour ces deux côtés de l’appel de Dieu. Il y a ce qui sera notre part dans le ciel mais aussi ce qui est de la réalisation sur la terre de l’appel divin :
                  - Son royaume : lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra sur la terre, ce sera pour y établir son royaume en gloire et en puissance. Dans ce temps-là, encore à venir, nous régnerons avec Lui. Mais déjà aujourd’hui nous appartenons à ce royaume dont le Roi est caché dans le ciel et nous reconnaissons les droits et l’autorité sur nous du Roi actuellement rejeté ;
                  - Sa propre gloire : dans un temps encore futur, quoique proche, nous allons être introduits dans la gloire de la maison du Père de notre Seigneur Jésus Christ. L’apôtre Paul rend grâces à Dieu pour les Thessaloniciens qui ont été les objets du salut et « appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre Seigneur Jésus Christ » (2 Thes. 2 : 14). Quel but merveilleux est placé devant ceux qui avaient écouté, reçu et accepté l’appel de la bonne nouvelle annoncée par l’apôtre !

            Nous serons dans peu de temps dans la présence de la gloire de Dieu que nous verrons resplendir dans la face de Christ. Mais encore dans un monde opposé à Dieu et au Seigneur Jésus, nous sommes appelés à marcher dans la conscience et l’attente de cette gloire future.
            Dans ce passage de 1 Thes. 2, la perspective bénie et élevée de ce à quoi Dieu nous a appelés nous motive pour que notre marche présente soit digne de l’appel de Dieu.

                        Marcher et courir

                                    Marcher à la hauteur de l’appel et en être estimés dignes

            « Je vous exhorte donc… à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés » (Éph. 4 : 1)
            « … que notre Dieu vous juge dignes de l’appel » (2 Thes. 1 : 11)

            En 1 Thessaloniciens 2 : 12, l’accent est mis sur le Dieu qui nous a appelés, sur son royaume et sa gloire. En Éphésiens 4 : 1, l’apôtre met en avant l’appel et la façon dont nous devons marcher – toute humilité, douceur, patience, support dans l’amour. Aussi petits et méprisés par le monde que soient les enfants de Dieu, ils sont revêtus par Lui d’une grande dignité. Christ, par son œuvre, les a faits « rois et sacrificateurs » pour son Dieu (Apoc. 5 : 10) ; c’est ce qu’ils sont pour Lui et devant Lui. Une telle dignité nous est rappelée par l’apôtre qui nous exhorte à marcher ici-bas dans la conscience de la haute position dans laquelle l’appel de Dieu nous a introduits, en toute gravité comme il convient à ceux qui ont réalisé quelque chose de la valeur de l’appel céleste.
            Ayant cru en Dieu, nous avons été rendus dignes de son appel. Mais serons-nous estimés dignes d’un tel appel, comme Paul le demandait dans sa prière pour les Thessaloniciens (2 Thes. 1 : 11) ? Notre marche chrétienne – dont Éphésiens 4 nous a donné quatre caractéristiques – est-elle à la hauteur de l’appel céleste de notre Dieu qui nous associe avec Christ dans la gloire ? Il appréciera la manière dont nous aurons été conséquents avec la grandeur et la finalité de l’appel, en marchant à son honneur et dans la séparation d’avec le monde.
            Que déjà sur la terre « le nom de notre Seigneur Jésus Christ soit glorifié » dans les siens (v. 12), dans l’attente du jour où Lui-même sera « glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru » (v. 10).

                                    Courir tout droit vers le but

            « Je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus » (Phil. 3 : 14)

            Ici encore nous sommes amenés à considérer la valeur de cet appel qui vient d’en haut, du Dieu d’amour et de vérité ! Plus un objet a de la valeur, plus son prix est élevé. « L’appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus » est-il vraiment précieux pour nous ? Savons-nous l’estimer – autant que cela nous est possible - selon la grandeur inestimable qui est la sienne ? Désirons-nous remporter un pareil prix ? Si nous avons quelque peu conscience du « prix de l’appel céleste », nous ne nous laisserons pas détourner dans notre course chrétienne et nos regards se porteront en avant et en haut, sur le Seigneur Jésus qui est le but de notre course. Pour l’atteindre, nous ne regarderons pas en arrière, nous nous débarrasserons de « tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement » (Héb. 12 : 1), de tout ce qui pourrait ralentir, voire même arrêter notre course.
            L’apôtre Pierre nous exhorte à rendre toujours plus ferme, par le zèle et la diligence, cet appel qui doit nous être cher : « …frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre appel » (2 Pier. 1 : 10). Il sera rendu toujours plus ferme par ce qui nous fera progresser dans la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ (v. 5-8) et nous serons assurés d’une riche entrée dans son royaume éternel (v. 11).
            Puissions-nous désirer être trouvés « en Lui » (v. 9) dès aujourd’hui et lors de sa prochaine venue, quand Il nous appellera à sa rencontre en l’air.


Ph. F - novembre 2020