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Enseignements tirés de 1 Corinthiens 7 
 

 L'enseignement de 1 Corinthiens 7 au sujet du mariage
 Les exhortations particulières des versets 17 à 24 
 Les réponses de Paul aux questions des Corinthiens 
 Servir « devant Dieu », comme esclaves de Christ 


            Frères, que chacun demeure auprès de Dieu dans l'état dans lequel il a été appelé (1 Cor. 7 : 24).
 
 
            Une assemblée nombreuse s'était formée à Corinthe, suite au ministère de l'apôtre Paul, cet évangéliste zélé. En fidèle pasteur, il continuait à veiller avec sollicitude sur ces croyants de Corinthe (2 Cor. 11 : 28). La lettre qu'il leur envoie d'Ephèse, s'adresse en réalité « à tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom du Seigneur Jésus Christ » (1 Cor. 1 : 2). Si nous en faisons partie, elle nous concerne également !
 
 
L'enseignement de 1 Corinthiens 7 au sujet du mariage :
 
            L'apôtre avait reçu de fâcheuses nouvelles des Corinthiens : divers désordres étaient apparus dans cette assemblée. Après leur avoir rappelé l'étendue de leurs richesses spirituelles, un fruit évident de la grâce de Dieu (1 Cor. 1 : 5-7), il doit donc faire face à plusieurs sujets pénibles. Il met en garde, en particulier, contre les principaux vices fréquents parmi les païens et déclare solennellement l'impossibilité pour quiconque d'être sauvé, tout en continuant à vivre dans l'iniquité.
            Quelques-uns, parmi les Corinthiens avaient vécu, avant leur conversion, dans les péchés les plus grossiers.  Vous « étiez tels », leur dit Paul, mais Dieu vous a « lavés, sanctifiés et justifiés au nom du Seigneur Jésus et par l'Esprit de notre Dieu » (1 Cor. 6 : 10-11).
            Le vrai croyant est un membre du Corps de Christ ; son propre corps est devenu « le temple du Saint Esprit » (1 Cor. 6 : 19). Il est donc mis en garde contre l'impureté.
            S'il envisage le mariage, avec l'approbation du Seigneur, il doit réaliser qu'il s'agit d'une décision capitale, qui l'engage pour le temps de son séjour ici-bas !
 
            Le mariage est un don de Dieu. « Chacun a son propre don de grâce de la part de Dieu » (1 Cor. 7 : 7), dit Paul. Certains ont plus de maîtrise d'eux-mêmes que d'autres ; ils ne se marient pas, pour divers motifs (Matt. 19 : 3-12). Chaque croyant doit discerner quelle est la volonté de Dieu à son égard !
            Le mariage est aussi un ministère (1 Cor. 7 : 10-16). L'apôtre s'adresse à des personnes qui, ayant été converties après le mariage, se demandaient si elles devaient rester avec leur conjoint (époux ou épouse) encore incrédule. Oui, leur répond l'apôtre, car « que sais-tu, femme, si tu ne sauveras pas ton mari ? ou que sais-tu, mari, si tu ne sauveras pas ta femme ? ». Tous les chrétiens mariés ont un merveilleux ministère à remplir vis-à-vis de leur conjoint, à mesure qu'ils font eux-mêmes des progrès dans la connaissance du Seigneur ; c'est une heureuse manière de manifester leur amour réciproque (Eph. 5 : 22-29).
            Le mariage est encore un appel (1 Cor. 7 : 18-24). Quand nous devenons des chrétiens, cette nouvelle condition n'efface pas ce que nous étions avant d'avoir placé notre confiance en Christ. Les Juifs restent juifs, les esclaves le sont toujours et les personnes mariées le restent. Toutefois, avec l'aide du Seigneur, on peut désormais réaliser cet appel d'une toute nouvelle manière.
            Le mariage est aussi en quelque sorte un défi, surtout si « le temps est difficile » et c'est le cas présentement (1 Cor. 7 : 25-40). Paul ne met pas en doute les bénédictions qui peuvent résulter du mariage, mais il rappelle aussi les fardeaux qui s'y lient (1 Cor. 7 : 28). Fonder un foyer chrétien est toujours une affaire sérieuse : une forme de sacerdoce commence pour les époux. Nul ne devrait s'y engager à la légère, sans de sérieux exercices préalables devant Dieu.
 
 
Les exhortations particulières des versets 17 à 24 :
 
            Revenons un peu plus en détail sur les enseignements présentés dans ces versets 17 à 24 du chapitre 7. En règle générale, comme d'ailleurs Paul l'ordonnait dans toutes les assemblées, chacun doit s'appliquer à marcher « comme le Seigneur le lui a départi », là où il a été appelé (1 Cor. 7 : 17). Dieu choisit lui-même la position dans laquelle il appelle chacun de ses rachetés à Le servir : ce peut être un pays, un milieu social, des conditions difficiles dans le travail… C'est un fait qu'il ne faut pas perdre de vue dans les assemblées : elles doivent marcher ensemble à la lumière des enseignements de la Parole. C'est en se soumettant à ses instructions qu'elles seront unies ; elles seront gardées d'une marche indépendante, et des pratiques personnelles.
 
            Ceux qui sont mariés doivent rester dans cette relation, en veillant à donner à Christ la place prééminente qui doit être la sienne dans leur couple ! Il faut demeurer dans la place où Dieu donne la possibilité de Le servir en lui restant fidèle ; personne ne se trouve ici ou là simplement par hasard (Ruth 2 : 3) !
            Soyons donc sur nos gardes : il n'est pas normal d'avoir un souci constant de changement ! C'est un désir qui habite les humains depuis la chute : l'homme a toujours cherché depuis à trouver, par ce moyen, un soulagement à sa misère, physique et morale, à laquelle il redoute de faire face.
            On peut étouffer les pensées sérieuses que le Saint Esprit forme en nous : il suffit pour cela d'être occupés par les nouveautés que l'Ennemi suggère sans cesse. Il nous pousse par exemple à faire des expériences inusitées.
            Les « sages » de ce monde, dont parle le début de l'épître (1 Cor. 1 : 19), vont jusqu'à dire que seul le changement rend heureux ! En parlant ainsi, ils montrent à quel point Dieu est éloigné de leurs pensées. N'est-Il pas pourtant Celui qui ne change pas, qui reste  le Même ? (Mal. 3 : 6 ; Héb. 1 : 12). Il désire que son peuple connaisse la paix, même au temps actuel.
            Appuyé avec foi sur le Seigneur, notre esprit peut goûter un calme absolu, une stabilité qui contraste avec l'agitation ambiante : « Ne craignez pas leurs craintes et ne soyez pas troublés, mais sanctifiez le Seigneur le Christ dans vos coeurs » (1 Pier. 3 : 14-15 ; Job 34 : 29). 
            Le psalmiste, déjà, s'interrogeait : « Pourquoi es-tu abattue, mon âme, et es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu » (Ps 94 : 19 ; 42 : 5). Se laisser gagner par le trouble environnant, c'est oublier le contrôle continuel que Dieu exerce, dans sa grâce, sur toutes nos circonstances (Job 1 : 12 ; 2 : 6). Elles sont permises pour assurer nos progrès spirituels (Deut. 8 : 16 ; Job 42 : 5-6). Penser le contraire serait de l'incrédulité : pour un chrétien, ce serait mettre en doute l'intervention constante de Son amour en vue de notre bien. Aussi, avant d'opérer un changement quel qu'il soit dans notre vie, assurons-nous d'avoir l'approbation du Seigneur (Ps. 143 : 10) !
 
 
Les réponses de Paul aux questions des Corinthiens :
 
            L'apôtre est conduit à répondre à différentes questions des Corinthiens concernant les conditions dans lesquelles se trouvaient  plusieurs d'entre eux.
 
                                    - ceux qui étaient circoncis :
 
            Si un nouveau converti avait été circoncis avant sa conversion, il ne convenait pas pour lui de chercher à se conduire après la conversion comme s'il était devenu un incirconcis, à imiter le comportement des autres croyants issus des nations ! De même, si quelqu'un, avant d'être converti, faisait partie de ces nations appelées communément l'incirconcision (Eph. 2 : 11), il ne devait pas se faire circoncire ! Une contestation s'étant élevée à ce sujet dans l'assemblée d'Antioche, les apôtres ont montré, en s'appuyant sur l'Ecriture, qu'il ne fallait pas imposer aux croyants non-juifs d'être circoncis : c'était estimer insuffisante l'oeuvre de Christ, et y ajouter des mérites humains, que de vouloir soumettre aux exigences de la loi ces croyants venant de nations païennes. Certains en venaient à prétendre que sans se prêter à la circoncision, le croyant ne pouvait être sauvé (Act. 15 : 1) !           
            La circoncision, ordonnée par Dieu à Abraham était le signe de l'alliance que Dieu avait traitée avec son peuple terrestre. Elle avait eu une grande signification sous la loi (Gen. 17 : 9-13). Mais elle n'a plus maintenant aucune valeur pour les croyants, quelle que soit leur origine. Ils appartiennent à une autre économie, celle de la grâce (Gal. 5 : 6 ; 6 : 15) ; ils sont appelés à se tenir eux-mêmes pour morts au péché, et vivants à Dieu par Jésus Christ (Rom. 6 : 11).
                        Ce qui garde tout son prix pour le racheté, c'est « l'observation des commandements de Dieu », savoir ceux que Dieu a fixés aux siens dans le Nouveau Testament (Jean 15 : 14 ; 1 Jean 2 : 3, 3 : 24) !
 
 
                                    - ceux qui étaient esclaves :
 
            Un homme pouvait être appelé par Dieu « étant esclave ». On mesure difficilement quelle pouvait être sa condition misérable au milieu d'un monde qui gisait dans le Méchant ! S'il devenait chrétien, sa situation empirait encore car il devait continuer à se soumettre à son maître incrédule, qui avait sur lui, selon les règles en vigueur, droit de vie et de mort ! Et ce païen avait, en général, un état moral désastreux. Il était très difficile pour cet esclave chrétien d'échapper aux effets d'une telle souillure ambiante. Ses conditions de vie étaient en opposition totale avec la pureté liée à la vie nouvelle reçue de Christ ! 
            Or pourtant, l'apôtre déclare à ce croyant : « Ne t'en mets pas en peine » ! Parole qui rappelle celle de Philippiens 4 : 6 : « Ne vous inquiétez de rien ». L'une et l'autre sont une manifestation de la foi. Un soldat, sur un champ de bataille, ne choisit pas la place qu'il doit occuper. Le chef seul sait pourquoi il envoie l'un ou l'autre occuper un poste plus ou moins dangereux.
            Toutefois l'apôtre conseille à cet esclave de saisir l'occasion, si elle se présente (Ps. 116 : 16), de recouvrer sa liberté : « Uses-en plutôt » ! (1 Cor. 7 : 21). Il affirme également que désormais  « l'esclave qui est appelé dans le Seigneur est l'affranchi du Seigneur » (Jean 8 : 36) ! Affirmation que nous ne trouvons pas ailleurs dans l'Ecriture ; elle précède celle qui concerne l'homme libre, et précise qu'il est  devenu l'esclave du Seigneur (1 Cor. 7 : 22). De fait ces deux caractères, affranchi et esclave du Seigneur, ont la même valeur pour chaque enfant de Dieu.
            Mais pour ce chrétien réduit à être un esclave des hommes, la pensée qu'il est devenu « l'affranchi du Seigneur » n'est-elle pas  de nature à lui apporter le calme et la dignité qui lui permettront de s'élever au-dessus de ses circonstances douloureuses ?
 
 
Servir « devant Dieu », comme esclaves de Christ :
 
            C'est l'oeuvre du Seigneur qui accorde au racheté sa merveilleuse liberté, acquise par le sang de Christ versé sur la croix ! Aucun lien forgé par l'Ennemi ou par les hommes ne peut venir entraver la communion avec son Seigneur.
            Désormais, il Le sert là où, aux yeux des hommes, il n'est qu'un pauvre esclave sans valeur (1 Pier. 2 : 18). Dans ses conditions journalières souvent particulièrement pénibles, il est réconforté de savoir que son comportement fidèle est agréable au Seigneur  (Eph. 6 : 5-8 ; Col. 3 : 23) !
            L'esprit de ce croyant, tout esclave qu'il soit, reste libre : rien ni personne ne peut y toucher. Et Celui qui est devenu son véritable Maître - savoir le Seigneur - a touteschoses sous son autorité, de sorte que cet esclave converti sait que « toutes choses travaillent ensemble pour son bien » (Rom. 8 : 28).
            D'ailleurs, si même Dieu permettait qu'il ne soit plus esclave de l'homme, lui qui a déjà été libéré de la pire forme d'esclavage (celle qui est engendrée par le péché), il reste pour toujours un heureux esclave du Seigneur. Ce titre,les rachetés s'en paraient avec joie dès le début du christianisme (lire par exemple : Rom. 1 : 1 ; Col. 4 : 12 ; Jude 1) ! Le Seigneur n'a-t-il pas affirmé : « l'homme m'a acquis comme esclave dès ma jeunesse » (Zach. 13 : 5) ? Il a pris volontairement cette place pour nous sauver.
 
            Peut-être croyons-nous, bien à tort, que tout ce qui vient d'être rappelé ne trouve aucune application dans le temps actuel ? Quand le Seigneur nous appelle, il arrive en général que nous sommes dans une situation de dépendance. Nous devons nous soumettre aux exigences d'un maître, d'un directeur, en un mot à « ceux qui sont haut placés ». Nous pouvons être tentés de secouer ce joug, estimant peut-être qu'il pèse lourd sur nos épaules.
            Or, céder à un tel désir est à la base de toutes sortes de misères dans notre vie chrétienne. Nous avons déjà remarqué que, même lorsqu'il s'agissait d'un véritable esclavage, l'apôtre ne conseille pas à celui qui souffrait sous un joug pénible, de s'enfuir ! Il avait lui-même, au contraire, renvoyé après sa conversion, un esclave fugitif, Onésime, à son maître Philémon. Dans ce cas particulier, il savait que cet esclave autrefois inutile, serait désormais, au contraire, utile. Il connaissait Philémon et pouvait évoquer  l'« amour et la foi » que celui-ci avait envers le Seigneur Jésus et tous les saints . Aussi, était-il sûr que ce maître chrétien allait désormais traiter Onésime « comme un frère bien-aimé » (Phm  5, 11, 15). Mais il s'agissait d'un cas heureux, hélas isolé, car les maîtres incrédules se montrent souvent fâcheux, désagréables. Il faut toutefois leur rester soumis en toute crainte. « C'est une chose digne de louange, si quelqu'un, par conscience envers Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement » (1 Pier. 2 : 18-19).
 
            S'adressant à des chrétiens, la Parole de Dieu dans ce passage de l'épître aux Corinthiens, leur rappelle à deux reprises : « Vous avez été achetés à prix » (1 Cor. 6 : 20 : 7 : 23). Le prix immense versé, c'est le sang de Christ ! Ils ne doivent plus vivre pour eux-mêmes mais pour Celui qui, pour eux, est mort et ressuscité (2 Cor. 5 : 15) !
            C'est une raison très importante d'être attentif à ne pas devenir « esclave des hommes », en adoptant en particulier leur manière de vivre (Gal. 5 : 1) ! Ce serait descendre volontairement pour occuper une place inférieure à celle, si précieuse, dans laquelle un enfant de Dieu a le privilège de servir (Eph. 6 : 6-7) !
            Certes Paul s'était asservi à tous, afin de gagner le plus de gens . . . mais il était « justement soumis à Christ » (1 Cor. 9 : 19-21) ! Christ doit être servi – et les siens le seront aussi – pour la seule raison qu'ils Lui appartiennent : « En tant que vous l'avez fait à l'un de ceux-ci... vous me l'avez fait à moi » (Matt. 25 : 40). Tous les élans de foi, de zèle qui se manifestent chez un croyant ont pour effet d'orner l'enseignement de notre Dieu sauveur. C'est un fruit de ce souvenir que notre coeur garde de la grâce divine (Tite 2 : 9-10). C'est l'amour de notre Sauveur qui s'est acquis pour toujours son racheté, tout en l'arrachant au terrible esclavage de Satan  (Es. 14 : 17) !
            Que chacun s'applique donc à demeurer « auprès de Dieu (ou devant Lui) dans l'état dans le quel il a été appelé », partageant son intimité. Une telle exhortation revient trois fois dans ce court passage (17, 20, 24).
            Toutefois les manifestations de la corruption morale dans le milieu où nous nous trouvons peuvent être telles qu'il est impossible de rester là, si nous avons un réel désir de rester fidèle au Seigneur. On y use, par exemple, de procédés malhonnêtes et l'on cherche à les imposer au chrétien dans son travail. Dans ce cas, celui-ci est fondé à s'en aller, ce ne serait pas rester auprès de Dieu ? Mais une telle situation n'est pas envisagée ici. 
 
 
            L'instabilité est l'un des caractères de la chair. La fièvre de la belle-mère de Simon en était aussi une image (Marc 1 : 30) ; cette activité fièvreuse ne convient pas à un chrétien. Veillons à ne pas nous laisser entraîner par le train toujours plus rapide de ce monde (Eph. 2 : 2). Ne nous inquiétons pas des dangers, pourtant subtils, inconnus, auxquels nous sommes exposés. Tout cela perd beaucoup d'importance, dès que l'on se confie vraiment en Celui dont les conseils sont la fermeté même et qui tient tout dans Sa main (Prov. 21 : 1).
            Ne perdons pas de vue que le but de Dieu est la gloire de son Fils bien-aimé, de Celui qui l'a glorifié sur la terre, et achevé l'oeuvre qu'Il lui avait donné à faire (Jean 17 : 4 ; Phil. 2 : 9-11) ! Rien ne peut faire obstacle à Ses desseins souverains et c'est une part heureuse de le comprendre et de s'y associer !
 
 
                                                                                   Ph. L  -  04-05-07 
 
 
 
                                   O toi qui brisas nos chaînes, Jésus Christ puissant Sauveur
                                   Dans l'opprobre et dans les peines, tu consoles notre coeur.
 
                                   De ta grâce salutaire, l'oeuvre s'accomplit en nous ;
                                   Et nous sommes ton salaire, ô Jésus, céleste Epoux.
 
                                   Tu nous a donné la vie : que notre âme, chaque jour,
                                   A ton joug soit asservie, heureuse dans ton amour.