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La Parole de Dieu (4)

Des images par lesquelles elle est présentée


Une nourriture
Un miroir

Un trésor


Une nourriture

            « Que tes paroles ont été douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche ! » (Ps. 119 : 103).
            « Les fils d’Israël mangèrent la manne quarante ans, jusqu’à ce qu’ils entrèrent dans un pays habité ; ils mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée à la frontière du pays de Canaan. Or l’omer est la dixième partie de l’épha » (Ex. 16 : 35-36).

            La Parole est comparée à une nourriture. Avons-nous faim de la Parole de Dieu ? Dans le magnificat, Marie dit : « Il a rempli de biens ceux qui avaient faim, et il a renvoyé les riches à vide » (Luc 1 : 53). Que veut dire : il a renvoyé les riches à vide ? Si nous sommes comme Laodicée : « Je suis riche, je me suis enrichi, je n’ai besoin de rien » (Apoc. 3 : 17), en lisant la Parole nous pourrions dire : Oh ! ce passage je l’ai appris à l’école du dimanche, je le connais et peux le réciter par cœur ! - Alors ces versets ne nous apporteront rien parce que nous nous serons placés au-dessus de la Parole avec de la suffisance et une certaine prétention. En revanche, « il a rempli de biens ceux qui avaient faim ». Que le Seigneur nous donne d’avoir faim et soif de sa Parole ! Combien nous avons besoin d’être nourris par elle ! Nous pouvons le Lui demander tous les jours.
            Dans plusieurs circonstances, la Parole est présentée comme une nourriture. Par exemple, la manne. Elle tombait et il fallait la recueillir avant qu’elle ne fonde (Ex. 16 : 21). Nos journées passent vite et combien il est difficile de lire la Parole de Dieu si nous n’en avons pas fait notre priorité. Si je néglige ce moment de lecture, arraché quelquefois au tournis de la vie, je risque de passer des journées entières sans même avoir ouvert ma Bible. Les fils d’Israël étaient invités à prendre la manne tout de suite et ne pas la laisser fondre, sinon elle était perdue. « Les fils d’Israël mangèrent la manne quarante ans, jusqu’à ce qu’ils entrèrent dans un pays habité ; ils mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée à la frontière du pays de Canaan ». Quarante ans : on peut y voir toute notre vie. La fidèle Parole de Dieu nous accompagne jusqu’au bout. Elle n’a jamais fait défaut. Cette période de quarante ans représente couramment dans la Parole une période d’épreuve complète. Quelles que soient les difficultés et les circonstances de notre vie, la Parole est là pour nous nourrir, nous guider et nous enseigner. Elle n’a jamais manqué. A la fin du chapitre, qui parle de leur arrivée à la frontière de Canaan, nous lisons : « Or l’omer est la dixième partie de l’épha ». L’omer était la quantité de manne que chaque Israélite pouvait manger. Ce verset nous dit que les ressources de la Parole dépasseront toujours ce que nous pouvons nous approprier. La Parole nous dépassera toujours. L’omer, qui parle de notre capacité à recevoir la Parole est très peu de chose par rapport à l’épha, qui représente les immenses ressources de la Parole de Dieu. Ce que nous grappillons, comme Ruth dans un champ, est très peu par rapport à l’ensemble de la récolte. Nous sommes très limités par rapport à ce que nous pouvons recevoir de cette Parole.
            Cette manne qui fondait nous rappelle l’histoire de Gédéon déjà évoquée. Voilà un homme qui mettait à part du froment pour le mettre en sûreté de devant Madian. Avons-nous ces mêmes exercices dans notre vie pour mettre à part de la nourriture pour que le monde ne nous la prenne pas ? Avons-nous la détermination de cet homme pour mettre de côté ce qui nous nourrira ? Encore une fois la Parole n’est pas une nourriture intellectuelle : elle nous fait vivre. En se transformant elle devient nous-même ; voilà ce qui donne de l’énergie pour marcher. La Parole est-elle véritablement l’énergie de notre vie spirituelle ? Est-elle bien ce qui nourrit notre vie de foi ? Que nous ne soyons pas comme ces gens qui sont rassasiés de tout, disant comme l’assemblée à Laodicée : « Je n’ai besoin de rien » (Apoc. 3 : 17). Quelquefois, on sort d’une réunion et on la critique. C’est comme quelqu’un qui se trouve devant un excellent repas, mais qui n’a pas faim ; aussi critique-t-il les aliments qui lui sont présentés. En revanche, quelqu’un qui a vraiment faim ne va pas commencer à analyser le repas, mais il va le manger. Que nous puissions avoir une telle attitude vis-à-vis de la Parole de Dieu. « Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l'allégresse et la joie de mon cœur » (Jér. 15 : 16)
            Le prophète Aggée établit un diagnostic au sujet du peuple : « Vous mangez, mais vous n’êtes pas rassasiés ; vous buvez, mais vous n’en avez pas assez ; vous vous vêtez, mais personne n’a chaud ; et celui qui travaille pour des gages, travaille pour les mettre dans une bourse trouée » (1 : 6). Ce passage est très solennel. Vous mangez, mais vous n’avez pas tellement faim de ces choses ; alors, quand vous mangez, cela ne vous apporte rien. Que le Seigneur nous garde d’un tel état ! Devant un tel endurcissement du peuple, Aggée a essayé de leur faire réentendre la parole de Dieu, de reprendre ces Juifs qui s’étaient habitués à la ruine. Ils avaient abandonné les si beaux exercices qui avaient accompagné leur retour à Jérusalem. Maintenant, il y avait bien quelques pierres l’une sur l’autre. On aurait pu essayer de bâtir la maison de Dieu, mais on préférait retourner à son champ. Selon ce que dit l’apôtre Paul aux Philippiens (2 : 21), chacun cherchait son intérêt particulier et la maison de l’Eternel restait ruinée. Quelle est notre priorité ? Nous sommes dans une grande misère dans les rassemblements. Mais notre état n’est-il pas lié aussi au fait que Jérusalem, l’assemblée pour nous, n’est pas la première de nos joies (Ps. 137 : 6) ? Nous avons peut-être bien d’autres préoccupations et nous montrons une certaine indifférence à l’égard de la maison de Dieu ? Que le Seigneur nous aide, nous en avons tant besoin !


Un miroir

            « Mettez la Parole en pratique, et ne vous contentez pas de l’écoutez, vous abusant vous-mêmes. Car si quelqu’un écoute la Parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui observe son image naturel dans un miroir ; il s’est observé lui-même, s’en est allé, et aussitôt il a oublié comment il était. Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas auditeur oublieux, mais faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans ce qu'il fait » (Jac. 1 : 22-26).

            La Parole est comme un miroir qui reflète ce que nous sommes, parce que la Parole de Dieu nous présente ce qu’est l’homme en Adam. Elle ne nous fait aucun compliment. L’histoire de Jacob nous renvoie à nous-mêmes. Nous pouvons nous reconnaître en disant par exemple : Jacob, le trompeur, le supplanteur, mais c’est moi ; ce sont exactement les mêmes ressorts qui agissent en moi ! Où en sommes-nous lorsque nous considérons les serviteurs d’autrefois ? Où en suis-je par rapport à cette fidélité ou par rapport à ce que l’Ecriture me présente ? A bien des égards nous pouvons reconnaître nos manquements dans les faux pas des serviteurs d’autrefois. Mais en même temps nous pouvons considérer notre marche par rapport à la vie parfaite du Seigneur Jésus telle qu’elle nous est décrite dans les évangiles. Alors nous pouvons dire : Seigneur, voilà ce que tu es et combien j’ai besoin que tu me donnes de te ressembler !
            Nous voir dans la Parole comme dans un miroir, engage toute notre vie pratique.


Un trésor

            « J’ai de la joie en ta parole, comme un homme qui trouve un grand butin » (Ps. 119 : 162).

            Est-ce que la Parole nous est précieuse ? Elle n’est pas un livre, mais elle est le Livre ! Pensons aux richesses de la grâce de Dieu qui a bien voulu nous communiquer ses pensées. Serrons ainsi ces versets comme des joyaux dans notre cœur !
            Oh ! que la Parole de Dieu puisse diriger notre vie. Si ces images nous sont données, c’est bien pour que cette Parole nous soit toujours plus précieuse ! Qu’elle soit notre guide, non pas seulement celui de nos pensées, mais de toute notre vie !


B. D - D’après une méditation de la Parole de Dieu

 

                  Ouvre mes yeux sur ta Parole ;
                  Je voudrais en faire ici-bas
                  Le guide sûr et la boussole
                  Qui dirigeront tous mes pas.

                  Ta vérité sera ma voie,
                  Je la serrerai dans mon cœur ;
                  Elle me donne paix et joie,
                  Victoire sur le tentateur.

                  Ainsi mon chemin dans la vie
                  Sera béni dès le début ;
                  Conduit par ta grâce infinie,
                  Je suis sûr d’atteindre le but.

                  Ta Parole est mon héritage,
                  Le plus précieux des trésors,
                  Et pour mon âme son message
                  Vaut mieux que l’argent et que l’or.

                  Conduis mes pas dans ta justice !
                  Enseigne-moi dans ton amour !
                  Et que, joyeux dans ton service,
                  J’avance en paix vers ton séjour.