La Parole de Dieu (2)
Des images par lesquelles elle est présentée
Une épée
Une semence
Une épée
« La parole de Dieu est vivante et opérante, plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants : elle atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. Il n’existe aucune créature qui soit cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Héb. 4 : 12-13).
La Parole est comparée à une épée qui pénètre profondément jusqu’au plus profond de notre être intérieur. Plus que jamais aujourd’hui, nous vivons dans un siècle de superficialité. On clique, on zappe et on passe d’une chose à l’autre. Mais attention : pas de zapping avec l’Écriture ! Elle doit pénétrer jusqu’au plus profond de nous-même. Jacques nous dit : « Rejetant toute saleté et tout débordement de méchanceté, recevez avec douceur la Parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes » (1 : 21). Ailleurs, il nous est dit : « Que la parole du Christ habite en vous richement » (Col. 3 :16). La Parole de Dieu discerne jusqu’au plus profond de nous-même, alors que notre propre examen, souvent complaisant et superficiel, n’a absolument pas vu.
Nous lisons en Éphésiens 6 : « Prenez aussi… l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu » (v. 17). Cette épée « à deux tranchants » coupe aussi bien d’un côté que de l’autre, ce qui se vérifie dans de nombreux passages. Prenons simplement un exemple dans le chapitre 2 du livre de Jonas : il y a une application au Seigneur Jésus, comme dans beaucoup de psaumes, particulièrement dans les psaumes messianiques. Mais dans le livre de Jonas, nous avons aussi une application au résidu, parce que Jonas est un livre entièrement prophétique. Et nous avons encore une application morale pour chacun de nous dans ce livre. Ainsi, on voit bien que la Parole de Dieu n’a pas qu’une seule application, mais qu’elle s’adresse aux uns comme aux autres.
Cette Parole « atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit ». L’esprit est cette faculté de l’homme d’entrer en communication avec Dieu, ou encore notre capacité spirituelle. L’âme est le siège des sentiments. Quelquefois, nous avons besoin de faire la différence entre ce qui est simplement une émotion ou un sentiment, et ce qui est vraiment spirituel. Nous aurions si vite fait de prendre ce que nous avons à cœur pour la pensée de Christ. La Parole nous aide à voir clair dans ces choses. Combien elle nous est utile à cet égard dans un temps où souvent des problèmes humains, psychologiques se mêlent avec des problèmes moraux. Demandons au Seigneur de nous aider à discerner entre ce qui est peut-être une simple maladie et ce qui est vraiment une maladie spirituelle, c’est-à-dire la frontière entre ce qui est humain et ce qui est spirituel. Qu’Il nous aide à bien appliquer la Parole dans les cas pas toujours faciles, sur le plan individuel, comme aussi dans les rassemblements. Seule sa Parole peut nous aider à y voir clair.
« En ce jour-là, Jésus sortit de la maison et s’assit près de la mer. De grandes foules se rassemblèrent auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit, tandis que toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur parla de beaucoup de choses en paraboles ; il leur disait : Voici, le semeur sortit pour semer. Comme il semait, quelques grains tombèrent le long du chemin : les oiseaux vinrent et mangèrent tout. D’autres tombèrent sur les endroits rocailleux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre. Aussitôt ils levèrent, parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde ; le soleil s’étant levé, ils furent brûlés et, parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils séchèrent. D’autres tombèrent parmi les épines ; les épines montèrent et les étouffèrent. D’autres tombèrent sur la bonne terre et donnèrent du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende » (Matt. 13 : 1-9).
Ici, la Parole de Dieu est comme une semence ou comme une graine. Dans l’évangile de Luc, le Seigneur dit explicitement : « La semence, c’est la parole de Dieu » (8 : 11). Ces graines répandues sont aussi bonnes lorsqu’elles tombent sur le chemin, sur le rocher, entre les épines, ou sur une bonne terre. Ce qui change, c’est la nature du terrain. Comme le Seigneur l’explique ensuite (v. 12-15), le terrain, c’est notre cœur. Dans le monde aujourd’hui, on prône beaucoup tout ce qui est intellectuel. Un chrétien disait : La plus haute faculté de l’homme n’est pas son intelligence ; les plus hautes facultés de l’homme sont son cœur et sa conscience. - Le terrain est donc notre cœur, et c’est là que la Parole tombe. Même si je sais bien jongler intellectuellement avec des versets, si l’Écriture reste uniquement dans mes pensées, rien n’est fait. Nous avons besoin que cette Parole pénètre jusqu’au plus profond de nos cœurs.
Quel est l’état de notre cœur ? Ressemble-t-il à un chemin ? Le chemin est un endroit où beaucoup de monde passe et qui est donc beaucoup piétiné. Il y a tant de choses accessibles aujourd’hui, d’informations diffusées par tous les médias et Internet. Vous direz : On ne va pas sur de mauvais sites ! - Je n’en doute pas, mais n’oubliez pas que même des choses innocentes en apparence et qui ne sont pas moralement corrompues, sont des choses qui passent sur nos cœurs et risquent tout simplement de les endurcir. On ne peut pas vouloir toujours remplir un sac sans qu’à un moment il ne soit plein ; on ne peut pas toujours y ajouter quelque chose. Que notre cœur puisse être, selon cette image du Cantique des cantiques, un « jardin clos » (4 : 12), sanctifié pour le Seigneur, conservé « pur du monde » (Jac. 1 : 27).
Aujourd’hui, on parle de l’autoroute de l’information. Que cette autoroute ne passe pas dans nos cœurs. La parabole de Matthieu 13 parle aussi des « épines » qui étouffent ce qui a été semé. Ce sont les soucis : le souci d’une maman avec ses enfants, le souci d’un jeune avec ses études, le souci professionnel. Beaucoup connaissent cela : en sortant du travail, on a la tête pleine et on n’est pas disponible pour lire la Parole de Dieu. Oh, que le Seigneur nous aide ! Nous sommes dans un monde agressif comme des épines et rempli de soucis. Nous avons tellement de choses dans la tête que nous risquons de lire la Parole à la va-vite, au risque qu’elle soit étouffée dans nos cœurs et dans nos consciences.
La bonne terre est labourée. Combien nous avons besoin que la lecture de la Parole corresponde à un réel exercice personnel. La bonne terre a besoin d’être travaillée. En effet, nous avons à lire la Parole avec prière pour que nous soyons réceptifs à ce qu’elle nous dit et qu’elle puisse pénétrer jusqu’au plus profond de nos cœurs et de nos consciences.
B. D - D’après une méditation de la Parole de Dieu
A suivre (les prochains lundis)