LE PREMIER LIVRE DES ROIS (5-8)
Le temple et les édifices royaux à Jérusalem (ch. 5 à 8)
CHAPITRE 5 : Les matériaux de construction du temple
Salomon entre dans le propos de Dieu à son égard (v. 1-6)
La contribution d’Hiram et sa rémunération (v. 7-11)
Sagesse et paix (v. 12)
Les pierres de fondement (v. 13-18)
Un psaume du règne millénaire (Ps. 72)
CHAPITRE 6 : La construction du temple
Le gros œuvre et les chambres (v. 1-10)
La parole de l’Éternel (v. 11-13)
L’intérieur et l’ornementation ; l’oracle (v. 14-38)
CHAPITRE 7 : Les édifices royaux ; le mobilier du temple
Les édifices royaux (v. 1-12)
Hiram et ses ouvrages d’airain (v. 13-47)
Salomon, les objets d’or et les choses saintes (v. 48-51)
CHAPITRE 8 : La dédicace du temple
L’arche et la nuée (v. 1-11)
Les bénédictions de Salomon (v. 12-21)
La prière de Salomon (v. 22-53)
Invocation et exhortation (v. 54-61)
Sacrifices et offrandes ; fête des tabernacles (v. 62-66)
LE RÈGNE DE SALOMON : 1 ROIS 1 à 11 (suite)
Le temple et les édifices royaux à Jérusalem (ch. 5 à 8)
CHAPITRE 5 : Les matériaux de construction du temple
Salomon entame la grande œuvre de son règne, la construction du temple, par la réunion des matériaux nécessaires. Il reçoit l’aide volontaire du roi voisin, Hiram de Tyr.
Salomon entre dans le propos de Dieu à son égard (v. 1-6)
Le royaume de Tyr était aux confins de l’empire de Salomon. Le roi de Tyr, Hiram, avait aimé David (v. 1) et lui avait envoyé, après la prise de Jérusalem, des matériaux et des ouvriers pour lui bâtir une maison (2 Sam. 5 : 11). Son cœur le porte maintenant à envoyer une ambassade au roi de gloire, fils et successeur de David. Salomon saisit l’opportunité pour commencer d’exécuter (v. 5) ce que, suivant les déclarations divines (2 Sam. 7 : 12-13), David lui avait ordonné (2 Chr. 22 : 11), à savoir la construction d’un temple, « une maison pour le nom de l’Éternel » (v. 5). La chose était maintenant possible car il y avait « tranquillité de tous les côtés » (v. 4). Après les pérégrinations avec et au milieu de son peuple (2 Sam. 7 : 6-7), Dieu pouvait habiter au milieu de son peuple, entrer dans son repos, lui et l’arche de sa force (2 Chr. 6 : 41). Le cœur de David, celui de Salomon, celui d’Hiram, ne font rien d’autre que d’entrer dans les propres desseins de Dieu pour les accomplir.
David avait déjà rassemblé en abondance des pierres de taille, du fer et de l’airain, et du bois de cèdre (1 Chr. 22 : 2-3). Salomon devait compléter ces réserves et demande du bois de cèdre à Hiram. Cette préparation des travaux du temple selon les directives de David, et la réunion des matériaux par David et Salomon, était nécessaire pour la réalisation harmonieuse de ces travaux. Son importance aux yeux de Dieu est soulignée ailleurs : « Ainsi toute l’œuvre de Salomon fut préparée » (2 Chr. 8 : 16).
La contribution d’Hiram et sa rémunération (v. 7-11)
Hiram répond : « Je ferai tout ce que tu désires » (v. 8). De fait, il ajoute le cyprès au cèdre dont Salomon avait parlé. Il y a chez Hiram une sainte joie à participer aux entreprises de l’élu de Dieu. Il élève même une louange à l’Éternel, connaissant le seul vrai Dieu à travers ses deux rois d’élection. En retour, il participe à la gloire du grand roi et à l’abondance de son empire, dont il avait un besoin vital. Un commerce de denrées alimentaires essentielles par l’intermédiaire d’Israël existait toujours plusieurs siècles plus tard, aux temps précédant juste la prophétie d’Ézéchiel (Ezé. 27 : 17). Nous aussi, nous avons reçu la vie, spirituellement, d’Israël (Rom. 15 : 27). Si, d’autre part, nous faisons l’application morale, nous pouvons affirmer que Dieu ne reste jamais le débiteur de personne, et en particulier n’oublie pas ceux qui l’ont servi (Héb. 6 : 10).
Cette convention entre Salomon et Hiram a l’approbation de Dieu, puisque la Parole relève une nouvelle fois : « L’Éternel donna de la sagesse à Salomon, comme il le lui avait dit ». Cette sagesse est présente « en lui pour faire justice » (3 : 28), pour l’administration intérieure du royaume et les relations avec les puissances extérieures, dans ses paroles et écrits (ch. 4). Hiram reconnaît cette sagesse qui va maintenant présider aux préparatifs du temple et à son édification (4 : 7).
Nous voyons d’autre part ici l’établissement d’une paix particulière avec Hiram, l’une de ces alliances qui concourent à la paix universelle mentionnée précédemment comme une caractéristique générale du règne (4 : 24).
Les pierres de fondement (v. 13-18)
Un énorme travail est accompli pour extraire de la montagne et préparer des pierres de taille. Plusieurs nations, Israël, Tyr, Guebal y collaborent : « Toutes les nations le serviront » (Ps. 72 : 11). Guebal était la patrie des Guibliens ; on l’assimile à l’antique Byblos, située sur la mer, plus au nord que Sidon, au pied de la partie nord des montagnes du Liban. Les frontières les plus vastes envisagées pour Israël devaient y atteindre (Jos. 13 : 5). Dans le verset 7 du Psaume 83, elle est mentionnée comme faisant partie d’une confédération contre Israël. Ici au contraire, pour le bien d’Israël, elle collabore avec Tyr, dont elle est vassale (Ezé. 27 : 9).
Ces pierres doivent servir aux fondements (v. 17) et au gros œuvre (6 : 7) du temple. Il ne s’agit plus, comme avec le tabernacle, d’une construction légère et démontable, qui puisse être transportée dans le désert. Il y a maintenant stabilité car le peuple a atteint enfin à ce qui n’avait été vu jusqu’alors que par l’œil prophétique : « Tu l’as guidé jusqu’à la demeure de ta sainteté » et « tu les planteras… au lieu que tu as préparé pour ton habitation » (Ex. 15 : 13-17).
Pour nous, cette habitation de Dieu est maintenant spirituelle ; il s’agit de l’ensemble des croyants, formant l’Église ou Assemblée ; ils sont vus (1 Pier. 2 : 5) comme des « pierres vivantes » et l’Église comme une « maison spirituelle » où sont offerts à Dieu des « sacrifices spirituels » – la louange qu’il agrée (Héb. 13 : 15). Dieu s’est servi de l’apôtre Paul pour poser, par son enseignement, le seul fondement possible : Jésus Christ lui-même (1 Cor. 3 : 10-11). L’apôtre Pierre prend la chose comme venant de Dieu lorsque, dans la suite du passage cité plus haut, il cite le prophète : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre d’angle, choisie, précieuse ». Cette pierre d’angle (1 Pier. 2 : 6) étant placée, l’enseignement des apôtres et prophètes (Eph. 2 : 20) vient compléter le fondement.
Dans tous les temps, « la fondation qu’il a posée est dans les montagnes de sainteté » (Ps. 87 : 1). Certes, dans notre état pratique, nous pouvons être plus ou moins assis sur ce fondement ; le Dieu de grâce, par des épreuves, nous fait progresser et « nous établira sur un fondement inébranlable » (1 Pier. 5 : 10).
Dieu, en donnant ses instructions à David, a été l’architecte de ce premier temple. Par les indications du Saint Esprit aux apôtres et prophètes, il est l’architecte de son habitation spirituelle présente. Il se réserve de se faire encore connaître par le millénium et son temple, par l’Église durant le millénium, vue comme une cité céleste (Apoc. 21 : 14), et enfin par l’état éternel.
Un psaume du règne millénaire (Ps. 72)
La justice, la sagesse, la paix intérieure et extérieure, l’abondance, le concours des nations, caractérisent le règne de Salomon et, bien mieux encore, celui de Christ. David semble être l’auteur de ce psaume 72 dont le thème est le règne millénaire proprement dit. Son titre – « au sujet de Salomon » – et son contenu s’appliquent au livre des Rois (ch. 10). Mais David a conscience que c’est de l’Éternel lui-même qu’il parle en fait (Ps. 72 : 17-19).
CHAPITRE 6 : La construction du temple
Salomon bâtit et achève la maison de l’Éternel. Celle-ci, par ses proportions, ses matériaux, son architecture, sa construction, son ornementation, nous présente l’habitation de Dieu au milieu de son peuple. L’or plaqué partout est le symbole de la sainteté, de la justice divine qui caractérisent cette habitation (Ps. 93 : 5). Dieu apparaît à Salomon une nouvelle fois pour lui rappeler les conditions de sa promesse.
Le gros œuvre et les chambres (v. 1-10)
Le temple a une longueur et une largeur doubles de celles du tabernacle du désert (Ex. 26 : 15-30) ; il est bâti selon le même plan. La hauteur de l’espace intérieur est de 20 coudées (v. 20), égale à la largeur du bâtiment. L’espace est divisé (v. 19-21), comme dans le tabernacle, entre un lieu saint et un lieu très saint, ou oracle, ou saint des saints, de forme cubique. Le bâtiment dans son ensemble n’a pas des dimensions extraordinaires, car c’est le Dieu qui habite au milieu des siens qui veut se faire connaître ici. Il est remarquable que ces dimensions relativement modestes de la maison même se retrouvent à l’identique à l’époque milléniale (Ezé. 41 : 2-4), bien qu’alors les dimensions des bâtiments annexes soient très supérieures. Il s’agit en Ézéchiel de « grandes » coudées de 7 paumes au lieu de 6, toutes les proportions étant ainsi conservées, mais les dimensions effectives légèrement augmentées. La gloire de Dieu viendra alors remplir la maison (Ezé. 43 : 1-6), pour demeurer au milieu des fils d’Israël (Ezé. 43 : 7) : c’est la même maison qu’en ce chapitre 6 et la même gloire qu’au chapitre 8 (v. 11). Ici, un seul élément souligne la grandeur et la majesté de l’édifice, le portique qui précédait le temple sur toute sa largeur, mais d’une hauteur quadruple (2 Chr. 3 : 4) ; les portails s’élèvent pour recevoir le roi de gloire (Ps. 24).
Actuellement, l’habitation de Dieu est spirituelle, c’est son Église (ou Assemblée), édifice constitué de pierres vivantes, c’est-à-dire de vrais croyants, nés de nouveau. Ne laissons pas aux enfants ou aux personnes assistant, même régulièrement, à des réunions chrétiennes, l’illusion que cela suffit pour faire d’eux des « pierres vivantes ». Dieu habite dans l’Assemblée et y agit par son Saint Esprit. De plus, Il a en vue « le perfectionnement des saints » (Eph. 4 : 12). L’évangile est annoncé à ceux qui sont dans le monde (Marc 16 : 15). La prédication de l’évangile, qui ne se limite pas au salut, au pardon des péchés, a sa place dans une réunion de chrétiens. Le Saint Esprit peut amener une personne, encore inconvertie, à la repentance envers Dieu et à la foi au Seigneur Jésus (Act. 20 : 21). Mais le but de l’activité du Saint Esprit dans l’assemblée est la croissance spirituelle de celle-ci.
Les pierres du temple devaient être extraites de la carrière ; aucun instrument de fer n’était entendu sur le chantier de construction (v. 7). Après l’extraction, chaque pierre devait être entièrement préparée pour que disparaisse par exemple tel ou tel trait de caractère. Il y a donc un travail spirituel divin actuel, dont le terme sera la réception céleste des croyants ; alors ceux-ci seront exactement à la place prévue pour eux dans l’édifice éternel : tout sera prêt et parfait pour cet édifice glorieux et « Dieu se reposera dans son amour » (Soph. 3 : 17). Quels beaux tableaux, concernant l’Église d’une part, le millénium d’autre part – auxquels fait directement allusion la citation de Sophonie – place devant nous ce chantier du temple de Salomon !
Salomon a suivi les indications de David qui les tenait de Dieu lui-même. Nous pouvons donc dire que la pensée du Dieu qui allait goûter du repos au milieu de son peuple, a été de faire partager ce repos à ceux des siens qui occuperaient des chambres toutes préparées pour cela dans le temple. Ceux-ci, les sacrificateurs probablement, représentent les saints qui goûtent les joies de la maison de Dieu ; nous, chrétiens, parlons de « la maison du Père », dont le temple est, en ce sens ici, une image. Le Seigneur fait allusion à ces « nombreuses demeures » (Jean 14 : 2) où il nous a préparé une place. Nous sommes préparés pour ces lieux éternels et une place nous y est préparée !
La parole de l’Éternel (v. 11-13)
Déjà dans le songe à Gabaon, l’Éternel avait assorti ses promesses d’une condition d’obéissance (3 : 14). La parole de l’Éternel vient de nouveau à Salomon avec un « si ». Les relations de Dieu avec son peuple, sa demeure au milieu d’eux et sa protection (v. 13), dépendent de la fidélité du roi, qui, en ce temps-là, est le lien entre le peuple et Dieu. Il est responsable de marcher dans les commandements de Dieu. La suite de l’histoire des rois montre que Dieu est tout prêt à bénir le peuple si le roi est quelque peu fidèle. Sinon, Dieu doit châtier l’un et l’autre et reporter à plus tard la bénédiction promise qui trouvera sa pleine réalisation en Christ. Dieu est fidèle et les promesses qu’il a faites à David sont fermes. Remarquons la différence entre l’expression de ces promesses en 2 Samuel 7 et 1 Chroniques 17. L’avertissement donné dans le premier passage : « S’il commet l’iniquité, je le châtierai… » concerne Salomon et ses successeurs. Il n’est pas mentionné dans le second qui a en vue la réalisation des promesses en Christ.
L’intérieur et l’ornementation ; l’oracle (v. 14-38)
La construction de pierre reçoit un placage de bois sur tous les murs et le sol ; le cèdre en particulier parle de durée et de majesté. Ce placage est ornementé (v. 18, 29) de reliefs de palmiers, qui parlent de triomphe paisible (voyez l’entrée du Seigneur Jésus à Jérusalem - Jean 12 : 13, 15), de coloquintes, de fleurs entrouvertes et de chérubins. Deux statues de chérubins occupaient, d’autre part, toute la largeur de l’oracle. Ces êtres célestes avaient été autrefois placés pour garder l’entrée du jardin d’Éden (Gen. 3 : 24) ; une représentation de deux chérubins avait été tirée de la masse d’or du propitiatoire et c’est d’entre ces chérubins que Dieu parlait avec Moïse ; l’arche, couverte du propitiatoire, contenait les tables de la loi, vers lesquelles les chérubins regardaient (Ex. 25 : 17-22) ; les chérubins représentent la justice divine dans les périodes diverses où Dieu se fait connaître. Enfin tout, murs, sol, sculptures, autel, était plaqué d’or, qui parle de la gloire et de la justice intrinsèque de Dieu.
La partie la plus sacrée du temple, destinée à recevoir l’arche (v. 19), témoignage des promesses et de la présence divine, avait les proportions parfaites d’un cube (v. 20). Il n’est pas fait mention ici du voile qui séparait les deux parties du tabernacle dans le désert (Ex. 26 : 33 ; Lév. 16 : 2), mais de chaînes (v. 21) et de portes (v. 31-32) dont les battants parlent de réception plutôt que de clôture. (Le voile est cependant mentionné en 2 Chroniques 3 : 14).
Quel résultat merveilleux de la grâce divine que le Dieu saint puisse habiter au milieu de son peuple ! Il le fait sans renier sa justice, et ce n’est possible qu’en vertu de la propitiation qui résulte de l’œuvre de Christ.
CHAPITRE 7 : Les édifices royaux ; le mobilier du temple
La construction du temple achevée, il fallait alors préparer les monuments et ustensiles d’airain et d’or qui rehaussaient ou équipaient la maison de Dieu. Si celle-ci a reçu la prééminence, le moment était venu d’édifier les diverses maisons royales nécessaires au développement des gloires variées du règne de Salomon.
Salomon a occupé son énergie et celle de son peuple (5 : 13-18) à construire premièrement la maison de l’Éternel, qui fut achevée en sept ans (6 : 38). La construction de la propre maison de Salomon, moins pressante à son cœur, fut moins rapide et l’on mit treize ans à l’achever. Il n’en a pas été de même au temps de Zorobabel, le peuple non seulement se découragea de construire le second temple (Esd. 4 : 24), mais s’occupa de lambrisser ses maisons (Agg. 1 : 4). Leur zèle dut être réveillé par la prédication du prophète (Agg. 1 : 14). Plus tard, sous Hérode le Grand, il fallut 46 ans (au lieu de sept) pour réédifier le temple.
Salomon bâtit également la maison de la forêt du Liban dont un portique abritait le trône ; et, sur le même plan que la sienne, une maison pour la fille du Pharaon, que Salomon avait prise pour femme. L’architecture de ces quatre maisons reposait sur l’usage de pierres de taille de prix, de portiques et de colonnes de bois de cèdre ; ces éléments sont un signe de stabilité et de majesté ; le splendide placage d’or, particulier au temple, se retrouve sur le trône (10 : 18).
Salomon gouvernait publiquement Israël :
– dans la crainte du Dieu qui habitait le temple (8 : 10-11) ;
– il jugeait dans le portique de la maison de la forêt du Liban (v. 7) ;
– dans la dignité de sa vie privée vue dans sa propre maison (v. 1) ;
– dans des relations avec les nations que symbolisait la maison de la fille du Pharaon (9 : 24).
Ces quatre maisons évoquent les divers acteurs de la scène du millénium et de leurs relations avec le glorieux Messie. Dieu habitera au milieu de son peuple terrestre, les sacrificateurs exerçant de nouveau leur service dans l’enceinte de la maison. Le Fils, d’autre part, a sa propre maison, lieu où s’exerce l’intimité de la relation avec l’assemblée, l’épouse toujours céleste mais associée au roi occupé à son royaume terrestre (Apoc. 21 : 2 ; 22 : 6). Ce roi a des sujets et c’est le peuple d’Israël, gouverné et jugé avec les nations à la maison de la forêt du Liban. En effet l’empire s’étend à toutes les nations, qui sont sous le même sceptre qu’Israël (Nom. 24 : 17 ; Ps. 2 : 8-9) ; mais, parmi celles-ci sont distinguées celles qui s’ouvriront au culte du vrai Dieu : la fille du Pharaon est associée à la gloire de celui qui a la domination universelle (Dan. 7 : 14).
Hiram et ses ouvrages d’airain (v. 13-47)
Les objets d’airain destinés au parvis du temple sont exécutés par un certain Hiram « rempli de sagesse et d’intelligence et de connaissance ». Aucune œuvre n’est si petite qu’il soit inutile d’y faire intervenir Dieu. Il instruit le laboureur (Es. 28 : 23-29) et veut encore aujourd’hui nous assister de sa grâce dans nos activités ordinaires – ou pour former en nous un cœur sage (Job 32 : 8). Combien son secours nous est-il nécessaire pour agir dans sa maison ! On voit Hiram former, dresser les colonnes, leur donner un nom, faire, placer, fondre, achever tous les objets du parvis : il montre à la fois de l’intelligence pratique et de l’intelligence spirituelle. Autrefois dans le désert, pour la construction du tabernacle, Moïse avait fait appel à « tout homme intelligent » ou « sage de cœur » (Ex. 36 : 2). Aujourd’hui l’Esprit Saint est celui qui dirige, opère, se manifeste « en vue de ce qui est utile » (1 Cor. 12 : 4-11), dans la maison actuelle de Dieu, l’Église ou Assemblée. Nous pouvons prier pour recevoir personnellement ses dons spirituels, de sagesse spécialement, ou pour qu’ils soient présents dans l’expression locale de l’assemblée. Sachons alors aussi les reconnaître chez nos frères et les laisser s’exercer.
La filiation d’Hiram nous conduit de nouveau à l’aspect prophétique de ces chapitres. Alors que la loi excluait tout mariage avec les peuples étrangers, Palestiniens ou limitrophes (Deut. 7 : 3 ; 23 : 3), Salomon, prince de paix sur son empire, emploie pour les travaux divins ce fils d’une femme de la tribu de Nephthali et d’un Tyrien. Tyr est l’une des nations réconciliées, maintenant admises à participer au service de Dieu.
La spécialité de Hiram dans ce livre (v. 14) est le travail de l’airain ; ailleurs ses autres aptitudes sont relevées (2 Chr. 2 : 14). Fondu sous la chaleur, puis éventuellement martelé, luisant et solide, l’airain était plaqué sur l’autel de bois de sittim du parvis du tabernacle du désert (Ex. 27 : 1-8), appelé pour cela autel d’airain (Ex. 28 : 30). Comme nous l’avons déjà vu, cet autel avait été conservé au haut lieu de Gabaon. On y mettait le sang des sacrifices pour le péché (Lév. 4) ; ce placage venait des encensoirs de la rébellion de Coré (Nom. 16 : 39), solennellement jugée par Dieu. L’airain est, dans la Parole, l’image de la justice divine qui atteint le pécheur et le péché.
Il faut noter que le nouvel autel d’airain, que Salomon fait également édifier pour le parvis du temple (2 Chr. 4 : 1), et devant lequel il a prié lors de la dédicace du temple (8 : 22), n’est pas mentionné ici dans la liste des ouvrages d’Hiram. Cela suggère que le jugement sur le scandale du péché est déjà passé ; mais le règne millénaire, dans lequel le Dieu de justice habite au milieu des hommes, ne peut néanmoins se concevoir sans que soit ôtée la souillure – rôle de la mer d’airain – et le mal rétribué. Tous ces objets d’airain placés dans le parvis nous parlent donc de la justice de Dieu qui se manifeste en gouvernement.
Les colonnes, qui n’ont pas de rôle fonctionnel dans l’architecture du temple, viennent pour ainsi dire à la rencontre de l’homme. Elles marquent l’entrée du temple dont la présence signifie que c’est l’Éternel lui-même qui règne (Ps. 93 : 97, 99). Les fleurs de lys et les nombreuses grenades parlent de la gloire du règne et des fruits que son gouvernement procure. Les noms des colonnes : Jakin (« il affermira ») et Boaz (« en lui est la force ») expriment la foi de Hiram – et de Salomon – dans « l’alliance… à tous égards bien ordonnée » (2 Sam. 23 : 5) que Dieu avait établie avec David, concernant Salomon et concernant Christ. Pour nous, au moment où la maison actuelle de Dieu se présente extérieurement en ruines, quel encouragement et quelle consolation de penser que le Seigneur répondra à la foi jusqu’à la fin. Probable allusion à notre chapitre, une promesse est faite au fidèle de l’assemblée qui a peu de force : « Je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu » (Apoc. 3 : 12).
La mer servait aux ablutions rituelles des sacrificateurs, qui devaient s’y laver les mains et les pieds avant tout service (Ex. 30 : 19). Pour nous, chrétiens, nous sommes nets tout entiers, selon la parole de Jésus (Jean 13 : 1-11), mais nous avons absolument besoin de nous laver – spirituellement – les pieds : la souillure du monde nous menace toujours et la méditation de la Parole est indispensable pour que soit maintenue la communion avec Christ. Le soubassement qui fait corps avec la mer (v. 25) est rappelé (v. 44) : il est fait de douze bœufs, symboles de calme puissance, donc de patience, même dans le jugement représenté par leur matière, l’airain.
Les dix cuves servaient à laver l’holocauste (2 Chr. 4 : 6), conformément à l’ordonnance lévitique (Lév. 1 : 9). La question du péché ayant été réglée, l’acceptation du peuple par Dieu n’est pas remise en cause mais plutôt constamment justifiée par le rappel de la perfection de l’offrande de Christ. C’est cette perfection indubitable que le type rappelle par le lavage effectif des victimes animales, au moyen de pas moins de dix cuves, montées sur des roues pour être approchées fréquemment de l’autel. Entre les cuves et les roues, des bases ouvragées et ornées présentaient encore des illustrations des caractères du Dieu qui régnait et qui agréait l’holocauste auquel il avait lui-même pourvu : les lions (la puissance), les bœufs (la patience), les chérubins (l’intelligence). Ces bases étaient elles-mêmes couronnées de tables gravées de chérubins, de lions et de palmiers (v. 36). Il est intéressant de comparer cette révélation des caractères de Dieu qui règne à celle qui est faite du Dieu qui juge (Ezé. 1) : chaque animal a alors quatre faces. La quatrième, celle d’un aigle (image de la promptitude du jugement) est omise ici. Lorsqu’il s’agit du service divin, Salomon donne sans mesure : les objets sont en très grand nombre et on ne recherche pas leur poids.
Salomon, les objets d’or et les choses saintes (v. 48-51)
Le juste gouvernement de Dieu dans le règne s’est déjà montré dans le parvis du temple par les objets d’airain.
Avec les objets d’or, nous entrons dans l’intérieur du temple, dans la présence divine. Ce pas est garanti par la justice même de Dieu envers Christ, à qui nous appartenons en vertu d’une rédemption parfaite : Dieu montre ainsi sa justice « dans le temps présent, de sorte qu’il est juste et qu’il justifie celui qui est de la foi en Jésus » (Rom. 3 : 26). Nous sommes donc admis dans des lieux où tout est or. L’éclat de l’or montre la justice intrinsèque de Dieu, présentée dans son essence glorieuse à la contemplation admirative du racheté, devenu un habitant de la maison de Dieu et un adorateur. Cette justice glorieuse ne peut se séparer de celui en qui et par qui elle est manifestée : Salomon lui-même, type de Christ, supervise directement la fabrication des objets d’or du sanctuaire.
Le temps est enfin venu où « les choses saintes » que David avait préparées, avec intelligence et cœur (1 Chr. 29), trouvent leur place dans la maison dont Dieu lui avait donné le modèle (1 Chr. 28 : 19). Mais tout est entre les mains de son fils Salomon, figure de Christ glorifié.
CHAPITRE 8 : La dédicace du temple
Le temple et les ustensiles étant achevés, Salomon avec tout le peuple procède à la dédicace (v. 63) de cette maison de Dieu, à la date intelligemment choisie de la fête des tabernacles (v. 2, v. 65). L’arche est déposée dans l’oracle (v. 6) et la nuée remplit la maison (v. 10). Salomon bénit le peuple (v. 14), bénit Dieu (v. 15), et fait une longue prière d’intercession (voir v. 30). De nombreux sacrifices sont offerts, exprimant principalement la joie devant Dieu et la communion avec lui.
L’arche était sous une tente dans Sion, la ville de David. Il était temps maintenant qu’elle habite le lieu fixe préparé pour elle. Une dernière fois les barres sont employées, pour la porter, car c’est ainsi qu’elle devait être déplacée (Ex. 25 : 15 ; 37 : 5) par les Kéhathites (Nom. 4), une des familles de Lévi. Ici les sacrificateurs eux-mêmes la portent et l’introduisent dans l’oracle ou lieu très saint, où les chérubins déployaient leurs ailes. L’arche est déposée, mais les longues barres sont laissées en place, visibles de tout l’intérieur du temple mais non de l’extérieur. Ce dernier déplacement rappelle l’époque du désert, pendant laquelle Dieu avait, dans sa bonté, accompagné son peuple dans les pérégrinations que celui-ci accomplissait pour sa punition (Nom. 14) et sa formation (Deut. 8). Dieu allait devant lui pour lui chercher un lieu de repos temporaire et, la halte étant atteinte, Moïse disait : « Reviens, Éternel, aux dix mille milliers d’Israël » (Nom. 10 : 33-36). Maintenant c’est l’Éternel lui-même qui a un lieu de repos, comme cela est vu plus spécialement dans le livre des Chroniques : « Lève-toi pour entrer dans ton repos, toi et l’arche de ta force » (2 Chr. 6 : 41). Dieu s’était reposé le septième jour, après avoir achevé la création (Gen. 2 : 2). Mais, après la chute d’Adam, il a laissé ce repos pour s’occuper des hommes et de leurs péchés en vue de les introduire, par l’œuvre de la croix, dans son propre repos. « La bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus » (Tite 3 : 4).
Toutefois, pour le familier du temple, les barres, toujours visibles, ranimaient constamment le souvenir de la grâce immense qui avait accompagné la marche dans le désert. Il en sera de même pour nous, pour toujours, quand nous entourerons le Seigneur Jésus dans la gloire.
Si le souvenir reste, il n’est plus besoin des ressources du désert. L’arche ne contient plus la manne, image de Christ nourriture pour la terre (Jean 6 : 31-59) ; ni non plus la verge d’Aaron, symbole du sacerdoce selon l’ordonnance du Lévitique, institué pour que Dieu puisse demeurer « au milieu de leurs impuretés » (Lév. 16 : 16) ; ce sacerdoce est moralement remplacé par celui de Salomon, comme nous le verrons plus loin. La loi reste car dans le millénium – non dans le ciel – une règle de justice demeure nécessaire (Prov. 25 : 5). Dès que les sacrificateurs ont déposé l’arche, l’Éternel, anticipant sur l’invocation de Salomon (v. 13, 27), envoie la nuée de sa gloire, couronnant ainsi merveilleusement auprès de Salomon, la foi et les vœux du cœur de David (v. 18 ; 2 Sam. 7).
Les bénédictions de Salomon (v. 12-21)
Salomon prend la parole devant son peuple et devant Dieu. Il déclare d’abord que la maison est vouée à Dieu (v. 13) tout en rappelant soigneusement la grandeur et l’inaccessibilité de ce Dieu (v. 12). Ce moment est un premier accomplissement de la prédiction du cantique chanté au bord de la mer Rouge (Ex. 15 : 17) : « Tu les introduiras… sur la montagne de ton héritage, le lieu que tu as préparé pour ton habitation,… le sanctuaire, ô Seigneur ! que tes mains ont établi ». Maintenant le roi est oint sur cette montagne (Ps. 2 : 6).
Salomon bénit ensuite le peuple, ce qui signifie qu’il demande les bontés de Dieu sur lui. Il est ainsi amené à bénir Dieu lui-même, c’est-à-dire à le remercier et le louer, pour ses bontés et sa fidélité en particulier. Le rappel que fait Salomon de toute la question de l’habitation de Dieu au milieu des tribus d’Israël prend donc la forme d’une invocation au Dieu d’Israël. Salomon indique avec précision que la maison est pour l’habitation du nom de l’Éternel (v. 17, 19 ; 2 Sam. 7 : 13) ; il ne peut s’agir d’une maison pour Dieu lui-même, comme il y avait des temples d’idoles, car le Dieu d’Israël est le vrai « Dieu d’éternité… créateur des bouts de la terre » (Es. 40 : 28), pensée que Salomon développe plus loin (v. 27). Mais Dieu accorde la présence de la nuée et permet que son nom soit associé publiquement à cette maison. Aujourd’hui les croyants sont invités à se rassembler au nom du Seigneur Jésus (Matt. 18 : 20), reconnaissant les attributs de sa personne ainsi révélée et son entière autorité. Là sa présence est promise. Là s’impose la séparation du mal et l’obéissance à sa Parole (2 Tim. 2 : 22). D’autre part, le Saint Esprit qui habite dans chaque croyant les unit pour former le corps de Christ, l’Église universelle (Rom. 8 : 11 ; 1 Cor. 12 : 13). Celle-ci est « une habitation de Dieu par l’Esprit » (Eph. 2 : 22). Comportons-nous avec la crainte qui convient à une telle présence !
La prière de Salomon (v. 22-53)
Publiquement, Salomon s’adresse maintenant expressément à l’Éternel par « toutes sortes de prières » (Eph. 6 : 18) : il le loue et lui rend grâces par la déclaration de sa grandeur, de sa bonté et de sa fidélité (v. 23-24, 27) ; il le prie de poursuivre l’accomplissement de ses promesses (v. 25-26). En s’appuyant sur ce que Dieu a promis – « mon nom sera là » (v. 29) – Salomon crie vers lui et le supplie (v. 28-29) de veiller désormais constamment sur cette maison et d’agréer toute prière qu’il lui ferait en se tournant vers ce lieu ; il fait la même demande pour les éventuelles supplications du peuple, envisageant le cas où il y aurait péché et besoin de pardon (v. 30) ; il lui demande d’intervenir en justice (v. 31-32) au cas où une parole de serment serait prononcée devant l’autel de cette maison. Enfin il implore la réponse divine dans divers cas où Israël, dans ses fautes (v. 33-34 ; 35-40 ; 46-51) ou dans le besoin (v. 44-45), ou bien un étranger craignant le vrai Dieu (v. 41-43), s’adresserait à Dieu dans cette maison ou en se tournant vers cette maison : interventions instantes pour autrui, la prière de Salomon devient une intercession.
Au début de cette prière, il y a continuité avec le thème de l’invocation qui a précédé : Salomon établit la fidélité du Dieu qui a accompli sa double promesse à David, qu’un fils lui serait suscité pour s’asseoir sur son trône et que ce fils construirait la maison. Toutefois il se souvient que la jouissance de ces promesses est sous condition d’obéissance (v. 25 ; 2 : 4 ; 2 Sam. 7 : 14) ; il comprend que cela requiert une grâce spéciale de la part de Dieu, grâce qu’il demande (v. 25a-26). Malheureusement, négligeant de s’appuyer sur cette grâce, il a, plus tard, été lui-même désobéissant ; il a « manqué de la grâce de Dieu » (Héb. 12 : 15), amenant le jugement sur sa maison (11 : 9-13).
Ensuite, Salomon agit comme intercesseur. C’est le rôle du médiateur qui intervient auprès de Dieu, pour le bien des autres. Dieu apprécie cette démarche à laquelle il a répondu, même dans des cas graves ; Moïse et Samuel sont cités comme ayant été spécialement fidèles dans ce service (Ex. 32 : 11-14 ; 30-35 ; 1 Sam. 12 : 18 ; Ps. 99 : 6 ; Jér. 15 : 1). Dans cette position, on n’excuse pas le mal mais on plaide pour les coupables, en arguant du grand nom de Dieu qui se doit d’être fidèle à lui-même, et se glorifie plus par la grâce que par le jugement (Jac. 2 : 13). Salomon suppose chez celui pour lequel il prie la conviction de péché, le repentir senti de ses fautes précises, et leur abandon (v. 33, 35, 38, 47-48) ; la mention de la sainteté de notre Dieu conclut aussi le Psaume 99 cité plus haut. L’intercession est la fonction même du sacrificateur. Le Seigneur Jésus remplit maintenant pour nous devant Dieu cette fonction de sacrificateur (Héb. 7 : 27 ; Rom. 8 : 34), « selon l’ordre de Melchisédec », titre sous lequel Dieu l’a « salué » (Héb. 5 : 10). Il n’a plus d’offrandes à présenter et son action, surtout préventive, nous maintient dans la lumière à laquelle nous avons accès par la foi ; il compatit à nos faiblesses (Héb. 4 : 15-16).
Sous le régime de l’ancienne alliance, la sacrificature et la royauté étaient séparées (2 Chr. 26 : 16) ; elles tiraient leur origine de deux tribus différentes. En Christ, sorti de Juda, cette différence disparaît ; il est dès maintenant sacrificateur dans les cieux ; plus tard, dans le règne terrestre, il sera sacrificateur (Zach. 3 : 8-9) et roi (Zach. 4 : 6-7). Conduisant la louange et la bénédiction de son peuple, intercédant pour lui et par là le sanctifiant (Prov. 16 : 6), Salomon est ici un type magnifique de celui qui sera « sacrificateur sur son trône » (Zach. 6 : 13).
Invocation et exhortation (v. 54-61)
Salomon a exprimé sa prière à genoux (v. 54) ; le peuple quant à lui était debout (v. 14) ; ayant achevé sa supplication, Salomon se tient debout pour dire une action de grâces, sorte d’amen (qu’il en soit ainsi) à sa longue prière.
Ces trois invocations successives nous offrent un exemple pour les prières en public : le contenu est fait de rappels des promesses divines et de demandes précises, le ton est pressant, mais l’attitude est révérencieuse. Salomon demande encore que la grâce de Dieu agisse pour incliner les cœurs du peuple vers lui (v. 57) et que les relations de bénédiction et de communion entre le peuple et Dieu soient maintenues jour après jour (v. 59). À propos des promesses, Salomon remonte à Moïse non comme législateur, mais comme conducteur hors d’Égypte vers l’héritage promis. Dieu n’avait pas varié et nous avons vu plus haut que l’annonce prophétique s’accomplissait (Ex. 15).
Sacrifices et offrandes ; fête des tabernacles (v. 62-66)
En offrant avec le roi des sacrifices à l’Éternel, tout le peuple est associé à la dédicace. Outre les sacrifices obligatoires propres à la fête qui allait suivre (Nom. 29 : 12-38), Salomon et le peuple présentent volontairement (Nom. 29 : 39), en grand nombre, des holocaustes et des sacrifices de prospérités, qui expriment principalement la communion avec Dieu et la joie en sa présence. Cette joie va se développer encore, car la date de la dédicace avait été intelligemment choisie pour coïncider avec la fête des tabernacles (v. 2, 65 ; Lév. 23 : 34). En effet, après l’amertume du jour des propitiations (au dixième jour du septième mois ; Lév. 23 : 27), cette fête, commençant le quinzième jour et durant huit jours, était l’occasion de se ressouvenir des soins de l’Éternel pendant le voyage, tout en goûtant la joie (Lév. 23 : 40, 43) d’être arrivé dans le pays et d’y être béni (Deut. 16 : 15). Le temps des travaux agricoles était passé (Deut. 16 : 13) et l’on pouvait goûter le repos. Il s’agissait donc d’une préfiguration de la joie millénaire, qui convenait au moment où l’arche prenait son repos (voir plus haut) et où tout annonçait ce grand règne. Habituellement prolongée jusqu’au huitième jour, ce qui suggère l’éternité, au-delà de l’accomplissement des temps, la fête est cette fois prolongée à sept autres jours ! Sous la conduite du roi, la joie s’étend à tout le pays (Hamath était à la frontière nord du pays - Nom. 34 : 8) et à tout le peuple.
D'après « Sondez les Ecritures » (vol. 13)
A suivre