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LA DEUXIEME EPITRE AUX THESSALONICIENS (3)
 

 2 THESSALONICIENS : chapitre 2 : 13-17
             1- Les résultats de la grâce de Dieu : v. 13-14
             2- Exhortations et encouragement de la part de l'apôtre : v. 15-17
2 THESSALONICIENS : chapitre 3
             1- Les ressources divines : v. 1-5
             2- L'encouragement à marcher dans l'ordre : v. 6-15
             3- Bénédiction et salutations : v. 16-18
 

2 THESSALONICIENS : chapitre 2 : 13-17
 
 
            Après avoir décrit les agissements de Satan pour séduire les hommes, l'apôtre montre ce que Dieu accomplit pour le salut des croyants. Leur perspective bienheureuse d'obtenir la gloire du Seigneur Jésus, en réalisant que le salut de Dieu est un salut complet, les gardera de pensées erronées (en particulier de croire qu'ils doivent traverser la grande tribulation).
 
          Paul place devant ses lecteurs la responsabilité de tenir ferme les enseignements de la Parole de Dieu. Il sait qu'ils recevront encouragement et consolation  de la part de leur Père et du Seigneur Jésus.
 
 
            1- Les résultats de la grâce de Dieu : v. 13-14           
                       
                        L'apôtre célèbre les résultats de la grâce de Dieu envers les croyants de Thessalonique, ses « frères aimés du Seigneur » (v. 13).
 
                        Dans la première épître, Paul et ses compagnons avaient rendu grâces pour :
                                   - les fruits de la vie divine chez les Thessaloniciens, fruits qui prouvaient leur élection (1 Thes. 1 : 4)
                                   - leur acceptation de la Parole de Dieu, dont ils reconnaissaient l'autorité (1 Thes. 2 : 13).
 
                        Dans cette seconde épître, l'apôtre exprime sa reconnaissance envers Dieu pour :
                                   - l'accroissement des fruits de la vie divine en eux (1 : 3)
                                   - le choix de Dieu, dès le commencement, de ces Thessaloniciens qu'Il avait aimés (v. 13, 16).
 
 
                        1.1 : Le choix de Dieu dès le commencement
 
            Paul présente à la fois le dessin de Dieu (Dieu vous a « choisis » : v. 13) et le côté de la responsabilité de l'homme (vous avez « accepté » la parole de Dieu : 1 Thes. 2 : 13).
 
            Le salut des Thessaloniciens dépendait de l'amour de Dieu : ils n'avaient aucun mérite à se l'approprier, ayant été « élus en lui avant la fondation du monde » (Eph. 1 : 4). Ils pouvaient faire leur les paroles de l'Eternel à Israël : « Je t'ai aimée d'un amour éternel ; c'est pourquoi je t'attire avec bonté » (Jér. 31 : 3).
 
            Rappelons que le salut de Dieu comprend pour nous croyants :
                        - le salut de nos âmes, dès maintenant (1 Pier. 1 : 9)
                        - le salut de nos corps à la venue du Seigneur pour chercher les siens (1 Pier. 1 : 5 ; 1 Cor. 15 : 52)
                        - le salut qui s'opère dans notre mise à part journalière pour Dieu par l'Esprit Saint, durant toute notre vie chrétienne.
 
 
                        1.2 : « Le salut dans la sainteté de l'Esprit et la foi de la vérité »
 
            Deux moyens par lesquels Dieu accomplit son plan de salut sont mentionnés à la fin du verset 13 :
                        - dans la sainteté de l'Esprit : c'est la sanctification (mise à part pour Dieu) qui est accomplie par le Saint Esprit lors de la conversion (1 Pier. 1 : 2) et en pratique tous les jours (Luc 1 : 75).
                        - la foi de la vérité (ou : en la vérité) : la vérité est reçue dans le coeur de celui qui croit et il s'y attache par la foi. L'opération divine dans l'homme est ainsi liée à ce qui relève de sa responsabilité : il est sauvé « par le moyen de la foi » (Eph. 2 : 8).
 
 
                        1.3 : « Appelés pour obtenir la gloire de notre Seigneur Jésus Christ ».
 
            C'est par l'évangile que Dieu nous appelle au salut (v. 14) ; l'évangile comprend deux grands sujets inséparables : la grâce et la vérité venues par Jésus Christ (Jean 1 : 17).
 
            Il est « l'évangile de la grâce de Dieu » (Act. 10 : 24), « la parole de vérité, l'évangile de notre salut » (Eph. 1 : 13). Il est appelé aussi « l'évangile de la gloire du Dieu bienheureux » (1 Tim. 1 : 11). Il se résume donc dans ces trois mots : la vérité, la grâce, la gloire.
 
            Le plan du salut de Dieu va bien au-delà de la délivrance « de la colère qui vient » (1 Thes. 1 : 10) : Dieu veut que les croyants obtiennent la gloire de Jésus Christ, sa gloire comme Fils de l'homme (Jean 17 : 22).
 
 
            Si nous avons saisi par la foi le salut de Dieu, nous pouvons avec l'apôtre rendre grâces à Dieu pour notre élection et notre appel par lesquels nous obtiendrons la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
 
            Cette perspective d'être bientôt auprès de Jésus réjouit-elle nos coeurs ?
 
 
 
 
            2- Exhortations et encouragement de la part de l'apôtre : v. 15-17
 
 
                              Les Thessaloniciens n'avaient rien à craindre, malgré les efforts de Satan pour ébranler leur foi, puisqu'ils avaient été « choisis dès le commencement pour le salut » (v. 13). L'apôtre les exhorte maintenant à tenir ferme dans la doctrine et demande à Dieu de consoler leurs coeurs et de les affermir dans leur service pour le Seigneur.
 
 
                        2.1 : Tenir ferme
 
            Les Thessaloniciens avaient reçu la parole de l'apôtre comme étant véritablement la Parole de Dieu (1 Thes. 2 : 15). Pour tenir ferme et ne pas être ébranlés par les faux enseignements, ils devaient maintenant obéir à cette Parole et retenir les instructions données par l'apôtre. En effet, au moment où celui-ci écrivait, la parole de Dieu n'était pas encore complète (Col. 1 : 25) : il fallait donc garder l'enseignement reçu, soit oralement, soit par lettre (v. 15).
 
            Les enseignements communiqués par Paul (littéralement : les traditions dont vous avez été instruits) ne venaient pas de lui-même, mais du Seigneur (1 Cor. 11 : 2, 23 ; 15 : 3 ; 2 Thes. 3 : 6). Toute prétention aujourd'hui à de nouvelles révélations ne peut être que du mensonge puisque la vérité est entièrement consignée, sous forme écrite, dans la Parole de Dieu. « Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne oeuvre » (2 Tim. 3 : 16-17).
 
            Paul avait déjà exhorté ses frères à « tenir ferme dans le Seigneur » (1 Thes. 3 : 8). Ils devaient maintenant, en dépit des persécutions et des tribulations, demeurer fermes. La perspective de la gloire incite le chrétien à la fermeté (1 Cor. 16 : 58) ; il peut, « après avoir tout surmonté, tenir ferme » (Eph. 6 : 13). Par son attachement aux enseignements de l'Ecriture, il manifestera sa vigilance et son désir de tenir ferme ce qu'il a, afin que personne ne prenne sa couronne (Apoc. 3 : 11).
 
 
                        2.2 : Consolation et affermissement
 
            Les Thessaloniciens avaient besoin d'encouragement au sein des épreuves qu'ils traversaient. L'apôtre, par la prière qu'il adresse à Dieu pour eux (v. 16-17), place devant leurs coeurs de précieux motifs de consolation :
 
                        - ils étaient aimés du Seigneur Jésus et de Dieu le Père (les versets sont au singulier, montrant que le Père et le Fils ne font qu'un, ainsi que le montre l'image d'Abraham et d'Isaac qui allaient « les deux ensemble » -Gen. 22 : 6, 8, 19).
                        - ils possédaient déjà une « consolation éternelle », cette consolation dont jouissaient les morts en Christ (1 Thes. 4 : 16 ; Luc 16 : 25), en attendant la résurrection.
                        - ils avaient reçu une « bonne espérance par grâce » (1 Pier. 1 : 3) : Christ dans le ciel, ancre de l'âme, sûre et ferme (Héb. 6 : 18) ; Christ venant prendre les siens auprès de lui (1 Thes. 4 : 17-18) ; Christ manifesté en gloire et eux avec lui (2 Thes. 1 : 10).
 
 
            Paul ne demande pas seulement que Dieu console le coeur des Thessaloniciens ; il désire que leurs coeurs soient affermis dans leur marche de chaque jour (v. 17 b). Jouissant des choses célestes, leur vie chrétienne en portera des fruits ; ceux-ci apporteront le signe de la vie divine chez ces croyants, en même temps que la preuve de leur élection.
 
            Les fruits de la marche chrétienne ont un double caractère :
 
                        - en toute bonne oeuvre : ce sont les oeuvres qui sont faites pour Christ, Dieu les a « préparées à l'avance afin que nous marchions en elles » (Eph. 2 : 10).
                        - en toute bonne parole : il s'agit de paroles revêtant les caractères mentionnés ailleurs par l'apôtre (Eph. 4 : 29 ; Col. 4 : 6), à l'exemple de celles du Seigneur (Luc 4 : 22).
 
            Les actes du Seigneur précédaient ses paroles (Act. 1 : 1 ; Luc 24 : 19). Remarquons ici le même ordre : d'abord les oeuvres, puis les « bonnes paroles ». Il est souvent plus facile de parler que d'agir ! Pensons à mettre nos actes en accord avec nos paroles. Sachons « chausser nos pieds de la préparation de l'évangile de paix » (Eph. 6 : 15), afin de transmettre fidèlement le message reçu par la Parole de Dieu.
 
 
 
 
2 THESSALONICIENS : chapitre 3
 
            En se recommandant aux prières des saints (Eph. 6 : 19 ; Col. 4 : 3), l'apôtre Paul sait qu'il peut compter sur les ressources divines pour lui-même, comme pour les Thessaloniciens. Le Seigneur est fidèle pour les affermir et les garder du Méchant. Toutefois, Paul désire qu'ils manifestent leur obéissance dans leurs devoirs journaliers. Il reprend sévèrement ceux qui, prétextant que Seigneur allait venir, avaient cessé tout travail et marchaient de façon désordonnée. Rien dans l'enseignement de l'apôtre ne pouvait excuser une telle marche : lui-même avait donné l'exemple du travail manuel (Act. 20 : 34).
 
            Le Seigneur pouvait incliner les coeurs de ces croyants à l'amour de Dieu et à la patience de Christ (v. 5), et leur donner la paix (v. 16) : c'est le souhait qu'exprime l'apôtre dans ce dernier chapitre.
 
 
            1- Les ressources divines : v. 1-5
 
                              1.1 : La requête de Paul et de ses compagnons
 
            Le besoin des prières des Thessaloniciens est ressenti par Paul et ses deux amis ; eux-mêmes priaient toujours (1 : 11) et rendaient grâces à Dieu (1 : 3 ; 2 : 13) pour l'assemblée des Thessaloniciens.
 
            L'humilité de l'apôtre se traduit par cette demande à ses frères et soeurs en Christ récemment convertis : leurs prières étaient nécessaires pour lui-même et pour son service.
 
            Pensons à rechercher les prières des saints pour nos différents services pour le Seigneur, mais n'oublions pas de prier nous-mêmes pour les serviteurs de Dieu : ce sera un puissant moyen de rendre leur service efficace.
 
            Paul souhaite que la parole du Seigneur se propage rapidement et partout (v. 1b). Il emploie le verbe « courir » emprunté au langage sportif (utilisé aussi dans d'autres épîtres : Rom. 9 : 16 ; 1 Cor. 9 : 24), pour comparer cette propagation de l'évangile à une course de relais. Les serviteurs, tels des athlètes, sont déterminés à atteindre un but : que la parole du Seigneur soit « glorifiée » (v. 16).
 
            Toutefois, l'Ennemi était à l'oeuvre pour entraver la diffusion de l'évangile. Les Thessaloniciens avaient dû faire face à des hommes qui s'opposaient à la prédication de la Parole de Dieu (1 Thes. 2 : 15-16). Satan se servait de ces hommes « fâcheux » (littéralement : qui ne sont pas à leur place) et « méchants » (v. 2a) pour s'opposer à l'oeuvre de Dieu qui veut pourtant que « tous les hommes soient sauvés » (1 Tim. 2 : 4). Mais, la foi n'est pas, hélas, « de tous » (la part de tous -v. 2b).
 
 
                        1.2 : La fidélité du Seigneur
 
            Le Seigneur est fidèle : Il répond toujours à la foi des siens. « Celui qui vous appelle est fidèle » (1 Thes. 5 : 24), avait déjà rappelé l'apôtre aux Thessaloniciens ; il est toujours assuré que, malgré l'opposition de Satan, ils seront affermis et gardés du mal.
            En s'adressant aux Corinthiens, Paul déclare que le Seigneur les « affermira jusqu'à la fin pour être irréprochables dans la journée de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Cor. 1 : 8-9).
            Les Thessaloniciens pouvaient être gardés du Méchant en se confiant en Jésus, lequel a dit à son Père, au sujet des siens : « Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal (ou du Méchant) » (Jean 17 : 15).
 
            La confiance de Paul, à l'égard de la marche des Thessaloniciens, était d'abord « dans le Seigneur » (v. 4) : il savait qu'ils obéiraient à ce qu'il leur avait commandé. Les commandements de l'apôtre étaient donnés de la part du Seigneur Jésus lui-même (1 Thes. 4 : 2).
            Le fondement de la foi chrétienne ayant été établi par les apôtres (Eph. 2 : 20), ceux-ci n'ont pas de successeurs : c'est l'assemblée qui détient maintenant l'autorité administrative et qui doit l'exercer dans l'amour et avec la patience de Christ (v. 5).
 
 
                        1.3 : La prière de l'apôtre
 
            L' « amour de Dieu » (modèle pour notre amour) et la « patience du Christ » (modèle pour notre patience) sont présentés dans le verset 5.
 
            Paul désire que les coeurs des Thessaloniciens soient incités à obéir à la Parole de Dieu, en réponse à l'amour de Dieu. Il demande également qu'ils réalisent ce qu'est la patience de Christ, qui attend à la droite de Dieu, et s'attachent à sa Parole jusqu'à ce qu'Il vienne chercher les siens.
 
            Que le Seigneur incline (ou : dirige) chacun de nos coeurs à de telles choses, afin que nous répondions à l'exhortation de l'apôtre Jacques : « Affermissez vos coeurs, car la venue du Seigneur est proche » (Jac. 5 : 8).
 
 
 
            2- L'encouragement à marcher dans l'ordre : v. 6-15
 
                              La question que l'apôtre aborde maintenant, bien que d'ordre matériel, est très importante, car elle concerne la qualité du témoignage pratique. Dans l'attente du retour du Seigneur, le chrétien est invité à refléter devant les hommes ce qu'il est devant Dieu ; son comportement aura aussi une incidence, bonne ou mauvaise, sur la marche de l'assemblée.
 
 
                        2.1 : Désordre dans la marche
 
            Paul s'adresse avec fermeté à ses frères qui, à Thessalonique, marchaient « dans le désordre » (v. 6) : le terme employé ici signifie, dans le langage militaire, « être hors du rang ». Leur comportement relâché avait un effet néfaste sur celui des autres croyants. Ils ne suivaient pas l'enseignement reçu de l'apôtre, sans doute en raison de leur paresse naturelle, et aussi - peut-être - de l'influence de ceux qui avaient tendance à dénigrer le travail manuel. Mais n'est-ce pas sans doute surtout leur manque d'engagement pour le Seigneur qui les conduisait à adopter une attitude passive ?
            La perspective de la proche venue du Seigneur pouvait-elle leur fournir un prétexte à l'inactivité ?
 
            Les Thessaloniciens devaient, par obéissance au Seigneur Jésus Christ, se tenir à l'écart de ces frères qui marchaient de façon désordonnée ; il ne convenait pas d'entretenir de relations avec eux, car il fallait s'efforcer de les amener à juger leur conduite. Ainsi pouvait être manifesté l'amour selon Dieu à l'égard de ceux dont la conduite affectait le témoignage collectif.
 
 
                        2.2 : La valeur de l'exemple
 
            Paul, dont la marche imitait si fidèlement Christ (1 Cor. 11 : 1), avait été un exemple donné parmi beaucoup de croyants :
                        - il avait voulu « rendre l'évangile exempt de frais » (1 Cor. 9 : 14, 18), en exerçant un métier (Act. 18 : 3)
                        - il allait au-delà de ce qui était demandé à un serviteur qui peut vivre de l'évangile (1 Cor. 9 : 6-14), en ne réclamant pas son droit à recevoir un salaire (Matt. 10 : 10)
                        - il ne cherchait pas à profiter des biens de ses frères, mais recherchait toujours leur bien spirituel (2 Cor. 12 : 14).
 
 
            « Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus » (v. 10b) : cette déclaration est catégorique, elle condamne fermement ceux qui peuvent travailler et ne le font pas !
 
 
            Par son activité, accomplie en vue de plaire au Seigneur (Col. 3 : 23), le chrétien peut ainsi :
                        - subvenir à ses besoins, sans dépendre des autres (1 Thes. 4 : 12)
                        - faire part de ses biens (Act. 20 : 35 ; Héb. 13 : 16).
 
 
            La Parole de Dieu condamne la paresse et nous exhorte à l'activité, non seulement dans notre vie matérielle, mais aussi dans le domaine spirituel. La paresse consiste alors à ne pas écouter (Héb. 5 : 11) ou à négliger de faire valoir le don que Dieu nous a confié (Matt. 25 : 26), elle concerne l'espérance chrétienne (Héb. 6 : 12) et le service (Rom. 12 : 11).
 
            Le livre des Proverbes, si riche en instructions à propos du travail, nous dit qu' « en tout travail il y a profit » (Prov. 14 : 23) et il nous met en garde, à deux reprises, contre notre tendance à l' « assoupissement » qui conduit à la « pauvreté » et au « dénuement » (Prov. 6 : 10-11 ; 24 : 33-34).
 
 
 
                        2.3 : Exhortations à ceux qui marchent dans le désordre
 
            Certains donc, parmi les Thessaloniciens, ne travaillaient pas ; ils étaient de plus une cause de trouble dans l'assemblée, car ils « se mêlaient de tout » (v. 11). Bien souvent, ceux qui sont oisifs sont portés à critiquer les autres et à se mêler de leurs affaires. Ainsi, les Athéniens désoeuvrés passaient leur temps à dire et à écouter des nouvelles, avec les étrangers qui séjournaient dans leur ville (Act. 17 : 21) ; c'est également le danger qui guettait les jeunes veuves dont parle l'apôtre à Timothée (1 Tim. 5 : 13).
 
            Paul enjoint et exhorte (ou encourage) ceux qui sont oisifs à travailler paisiblement : il use à la fois de grâce et de fermeté pour leur adresser ce message. La pensée que le « jour du Seigneur » était là avait pu troubler ces croyants, mais leur agitation ou leur abandon de l'activité devaient faire place à l'accomplissement d'un travail paisible dans l'attente du rassemblement des saints auprès du Seigneur.
 
            Retenons pour nous-mêmes l'exhortation de ces versets ; si nos conditions de travail sont parfois difficiles, gardons-nous de toute agitation ou découragement. Comme Paul le demande ici, « ne nous lassons pas en faisant le bien » (v. 13 ; Gal. 6 : 9). Pensons à l'influence qu'aura notre propre marche sur les autres : les amener à Christ, les aider dans leurs difficultés, les encourager lorsqu'ils traversent des épreuves...
 
 
                        2.4 : Nécessité d'agir envers ceux qui marchent dans le désordre
 
            Il ne fallait pas s'associer à un frère paresseux qui persistait dans un chemin de propre volonté, refusant d'obéir à la parole adressée par l'apôtre (v.14). Sa conduite devait être blâmée (« notez-le »). Ne pas avoir de « commerce » avec lui signifiait qu'il fallait interrompre les relations sociales.
 
            Sans aller jusqu'à l'excommunication, on devait refuser la compagnie de ce frère. Une telle discipline avait pour but de l'amener à avoir honte de sa conduite désordonnée.
 
            C'est à l'assemblée d' « avertir comme un frère » celui qui ne veut pas obéir : Paul ne se substitue pas à l'action des frères de l'assemblée locale. L'avertissement est donné dans un esprit d'amour à celui qu'on ne considère pas comme un « ennemi », mais comme un « frère » pour lequel « Christ est mort » (Rom. 14 : 15 ; 1 Cor. 8 : 11).
 
 
            Acceptons, dans l'assemblée, d'être avertis par nos frères, si notre marche s'écarte de l'enseignement de la Parole.
            Si nous avons affaire à un frère ou une soeur dont la marche déshonore le Seigneur, ne négligeons pas de faire ce que l'apôtre nous enseigne. Veillons à agir avec grâce envers le coupable, sans manquer toutefois de fermeté. Si cette discipline préventive et corrective, exercée dans l'amour, vient à échouer, le caractère de « méchant » devra, hélas, être reconnu : l'assemblée aura alors à « ôter le méchant » du milieu d'elle-même (1 Cor. 5 : 13), mais en ayant toujours en vue sa restauration (2 Cor. 2 : 7, 8).
 
 
 
            3- Bénédiction et salutations : v. 16-18
 
                              Ces versets constituent la salutation finale de l'épître. L'apôtre conclut celle-ci en mentionnant trois fois le Seigneur : sa paix, sa présence et sa grâce étaient assurées aux Thessaloniciens en attendant son retour.
 
 
                        3.1 : La paix
 
            La pensée de l'Esprit est vie et paix (Rom. 8 : 6). Dieu apporte la paix aux siens ; Il garde ceux qui se confient en lui dans une « paix parfaite » (Es. 26 : 3, 12). Il la procure « toujours » et « en toute manière » (v. 16 ; Rom. 15 : 33).
            Cette paix nous permet, dans le cadre de l'assemblée et de la famille chrétienne, d'affronter sereinement les difficultés. Affligés au sujet de la mort de leurs bien-aimés (1 Thes. 4 : 13) ou éprouvés par les persécutions (2 Thes. 1 : 4 ; 2 : 2), les Thessaloniciens pouvaient jouir de la paix que le Seigneur donne (Jean 14 : 27) et qui garde nos coeurs et nos pensées en Lui (Phil. 4 : 7).
 
 
                        3.2 : La présence du Seigneur
 
            Le souhait de l'apôtre est que le Seigneur soit avec tous les Thessaloniciens (v. 16b). Ils avaient besoin de Sa présence : ceux qui étaient inquiets au sujet de la venue du Seigneur, comme les frères qui marchaient dans le désordre. Les uns et les autres, soumis à la Parole et encouragés par elle, pouvaient expérimenter que le Seigneur était avec eux tous les jours (Matt. 28 : 20).
 
 
                        3.3 : La grâce
 
            La grâce du Seigneur était également nécessaire à tous ; déjà souhaitée par l'apôtre dans la première lettre (1 Thes. 5 : 28), elle l'est au début de celle-ci (1 : 2). Ici, à la fin de la 2ème épître, l'expression est plus forte (« avec vous tous ») : la grâce était d'autant plus nécessaire que les circonstances étaient devenues plus difficiles.
 
            Puissions-nous aussi nous « fortifier dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » (2 Tim. 2 : 1), afin de recevoir la force de persévérer dans l'attente fidèle du seigneur.
 
 
            En terminant sa seconde lettre aux Thessaloniciens, l'apôtre assure ses lecteurs de son authenticité (v. 17) : c'est sa « propre main » qui signe chacune de ses lettres (1 Cor. 16 : 21 ; Col. 4 : 18). En effet, il avait habituellement recours à un secrétaire pour les écrire (Rom. 16 : 22), à l'exception sans doute de l'épître aux Galates (Gal. 6 : 11).
 
 
 
            L'épître que nous venons de considérer fait partie des épîtres que l'apôtre Paul a écrites à 7 assemblées bien différentes ; elle a dû apporter aux croyants de Thessalonique un réel encouragement et un grand réconfort dans les circonstances pénibles qu'ils traversaient.
            Cette lettre a placé devant leurs coeurs la perspective de leur rassemblement auprès du Seigneur et l'assurance qu'ils ne connaîtraient pas la pleine manifestation de l'apostasie. Ils ont été exhortés à marcher soigneusement ici-bas, en travaillant paisiblement pour la gloire de Dieu et afin de rendre un bon témoignage vis-à-vis du monde.
            Comme à ces croyants de Thessalonique, Dieu donne à tous ceux qui croient une « consolation éternelle » et une « bonne espérance par grâce ». Lecteurs chrétiens, puissions-nous en jouir pleinement, en attendant, au terme de notre course terrestre, de voir notre Seigneur Jésus Christ.

                                    Il me soutient, il m'encourage
                                    Dans le chemin qui mène au ciel ;
                                    Bientôt, au bout de mon voyage,
                                    Je vais te voir, Emmanuel.