Revenir à la Parole
Une couronne dure-t-elle de génération en génération ? (Prov. 27 : 24)
La réponse évidente à cette question est : Non ! La couronne, le salut, la bénédiction divine qui s’y rattache, ne se transmettent pas automatiquement aux enfants et aux petits-enfants.
Dans ce passage des Proverbes, il est enjoint tout d’abord de bien connaître « la face de ton petit bétail » (v. 23). Ce « petit bétail » ne nous parle-t-il pas des enfants, des jeunes parmi nous, chrétiens ? Quelle responsabilité d’en prendre soin, de les aider et les guider dans le chemin de Dieu, quoique, bien sûr, seule l’action de l’Esprit Saint puisse leur donner la vie. Le proverbe ajoute : « Veille sur tes troupeaux ». Mission confiée aux anciens en 1 Pierre 5 : « Paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous, le surveillant, en étant les modèles du troupeau » (v. 2).
Notre texte précise encore : « Le foin disparaît » (v. 25a). Le ministère écrit accumulé par les générations précédentes, le ministère oral dont on peut jouir, sont infiniment utiles, et nourrissent tant le petit bétail que le troupeau. Mais la Parole ajoute : « L’herbe tendre se montre, et l’on ramasse les herbes des montagnes » (v. 25b). Une nouvelle génération a surgi ; elle a bénéficié du « foin » ; elle a besoin de récolter aussi « l’herbe nouvelle » pour elle-même. Revenir à la Parole, à la source, afin qu’elle soit fraîche et vivante, la vraie nourriture de l’âme. « Les montagnes » impliquent l’effort de cette récolte ; ne vaut-il pas la peine de « persévérer dans ces choses », de s’en occuper, « afin que les progrès soient évidents à tous » ? (1 Tim. 4 : 15-16).
Le passage des générations peut être favorable, selon l’exemple de Moïse à Josué ; de David à Salomon ; d’Élie à Élisée ; de Paul à Timothée. Il peut aussi montrer bien des déficiences, tels Salomon puis Roboam ; Élisée et Guéhazi ; Samuel et Éli, et leurs fils.
Il est dit au sujet de David qu’il a « servi au conseil de Dieu en sa propre génération » (Act. 13 : 36). Amis croyants, n’oublions pas que nous avons été « créés dans le Christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles » (Eph. 2 : 10). Est-ce trop dire que Dieu a un plan, pour la vie de chacun de ses enfants ? Saurons-nous le discerner afin d’y marcher « en notre propre génération » ? Celles qui nous ont précédés ont eu leurs problèmes, leurs avantages, leurs privilèges. Rien ne sert de vivre de regrets, de souhaiter avoir vécu en leur temps. Ayons plutôt à cœur de répondre à la pensée de Dieu à l’époque où nous vivons, dans le cadre où Il nous a placés, dans les bonnes œuvres qu’Il a préparées à l’avance pour chacun des siens.
Chaque nouvelle génération est appelée à recevoir, garder, vivre et transmettre l’héritage spirituel qui lui a été confié.
« Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération » (Ps. 90 : 1).
D’après un article paru dans « Feuille aux jeunes » (n° 250)