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Les voies de Dieu et celles des hommes (4)


Les voies de l’homme (suite)
            Des voies dans la lumière de Dieu
            Il connaît la voie que je suis… Mon pied s'attache à ses pas (Job 23 : 1, 14)


Les voies de l’homme (suite)

                        Des voies dans la lumière de Dieu

            Nous avons déjà rappelé que « les voies de l'homme sont devant les yeux de l'Éternel » (Prov. 5 : 21). Dans la même ligne de pensée, Jérémie nous dit que les yeux de l' Éternel « sont ouverts sur toutes les voies des fils des hommes, pour rendre à chacun selon ses voies et selon le fruit de ses actions » (Jér. 32 : 19). Dieu prend connaissance de tout ; et Il rétribue, selon son juste gouvernement. En disant cela, nous n'oublions pas que les voies de Dieu ont des aspects divers, et que sa grâce se mêle à son gouvernement d'une manière qui nous dépasse infiniment.
             Ces pensées solennelles pourraient conduire l'homme à désirer échapper au regard de Dieu, ce qui est évidemment impossible. David rappelle son expérience à ce sujet (ou une expérience supposée) dans le Psaume 139 (voir v. 7-12). Mais combien est remarquable sa conclusion ! On la trouve tout à la fois dans les premiers et dans les derniers versets du psaume. David accepte avec sérénité, et même il désire, le regard de Dieu sur lui et sur ses voies. « Éternel ! tu m'as sondé, et tu m'as connu. Tu connais quand je m'assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée. Tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies » (v. 1-3). « Sonde-moi, ô Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. Et regarde s'il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle » - c'est-à-dire : dans ton chemin (v. 23-24).

                         Il connaît la voie que je suis… Mon pied s'attache à ses pas (Job 23 : 10-11)

             Il y a bien des revirements dans les paroles de Job, alors qu'à son dépouillement et à sa maladie s'ajoutent les propos irréfléchis de ses amis. Dans ce chapitre 23, où il répond aux accusations injustes d' Eliphazl, il exprime le désir de trouver Dieu, afin d'exposer « sa juste cause » devant lui (v. 4) ; mais il ne l'aperçoit ni « en avant », ni « en arrière », ni « à gauche », ni « à droite » (v. 8-9). Cependant, si lui ne voit pas Dieu, il a la certitude que Dieu a une parfaite connaissance de tout ce qui le concerne: « Il connaît la voie que je suis ; il m'éprouve, je sortirai comme de l'or » (v. 10). Il y a sans doute, hélas ! une pensée de propre justice dans ces paroles, mais quelle grande vérité Job exprime ici, sans peut-être en réaliser toute la portée ! Du creuset d'une épreuve extraordinaire, il allait effectivement sortir purifié comme de l'or, et être amené à porter sur lui-même un jugement qui nous est en exemple. Alors, sa propre justice fera place à l'horreur de lui-même ! (voir 42 : 6).
             En attendant, et quoi qu'il en soit, il veut persévérer dans un chemin de fidélité à Dieu. « Mon pied s'attache à ses pas ; j'ai gardé sa voie, je n'en ai point dévié » (v. 11). Combien tout ceci est remarquable ! Job a devant lui « les pas » de Dieu, « la voie » dans laquelle Dieu marche. C'est son modèle. Ses pieds veulent suivre ce chemin-là.
              Alors, manifestant déjà quelque résultat du travail que Dieu opère en lui, Job prend la place de soumission et de confiance qui convient à l'homme devant le Tout-Puissant : « Mais lui, il a une pensée, et qui l'en fera revenir ? Ce que son âme désire, il le fait. Car il achèvera ce qui est déterminé pour moi » (v. 13-14). Il en est ainsi pour nous aussi. Dieu agit envers nous selon ses plans de grâce et de sagesse - que peut-être nous ne comprenons pas - et Il mènera tout à bonne fin pour nous.


J.A. Monnard - "Messager évangélique" 2001 p. 85-87


 

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