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Les voies de Dieu et celles des hommes (3)
 

Les voies de l’homme
           Des voies bien réglées

           Influences mutuelles
           Se diriger et être dirigé

           Une voie qui semble droite
 

Les voies de l’homme

            Rappelons que, dans le langage biblique, le mot voie désigne la manière de se conduire, ce qui caractérise de façon générale la marche. Dieu nous met en garde contre les mauvaises voies : celle du méchant, du pervers, de l'homme violent ou du paresseux ; Dieu hait les voies doubles, tortueuses, détournées. D'un autre côté, Il nous encourage dans la bonne voie, celle de la justice, de la fidélité, de la sagesse, de l'intelligence, de la paix. Cette voie droite et pure dans laquelle Il désire voir les siens est souvent appelée « la voie de Dieu » : c'est celle dans laquelle le Seigneur lui-même a marché - suprême exemple !

                        Des voies bien réglées

            Le livre des Proverbes nous exhorte : « Que tes yeux regardent droit en avant… Pèse le chemin de tes pieds, et que toutes tes voies soient bien réglées. N'incline ni à droite ni à gauche » (4 : 25-27). Nous n'avons pas à marcher de façon désordonnée, au gré des circonstances et des influences, mais dans un chemin droit et « pesé ». Le même livre nous dit : « L'homme intelligent règle ses pas » (15 : 21) et « Celui qui est droit règle sa voie » (21 : 29). Souvenons-nous que c'est notre être intérieur qui gouverne tout notre comportement extérieur. C'est du cœur que sont « les issues de la vie », son aboutissement. Des « affections déréglées » (Col. 3 : 5) nous conduiront dans un chemin déréglé. Un cœur entièrement pour le Seigneur nous maintiendra dans un bon chemin.
            D'une part, nous avons à « peser le chemin de nos pieds » (4 : 26), et d'autre part « les voies de l'homme sont devant les yeux de l’Éternel et il pèse tous ses chemins » (Prov. 5 : 21). Apprenons à utiliser la même balance que Dieu !
            « Jotham devint fort, car il régla ses voies devant l’Éternel, son Dieu » (2 Chr. 27 : 6).

                        Influences mutuelles

            Les hommes qui sont autour de nous ont leurs voies. Les unes sont à imiter, les autres à fuir. Or nous sommes naturellement enclins à conformer nos voies à celles des personnes que nous fréquentons, ou qui ont marché devant nous - ce qui peut être pour nous soit une aide soit un piège. Les « voies de David » ont été en bénédiction à ceux de ses descendants qui ont su y marcher, tels Josaphat, Ezéchias et Josias (2 Chr. 17 : 3 ; 29 : 2 ; 34 : 2). Dieu se plaît à souligner leur fidélité. Par contre, Joram, le fils du premier de ces rois, « marcha dans la voie des rois d'Israël, selon ce que faisait la maison d'Achab, car il avait pour femme une fille d'Achab; et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel » (2 Chr. 21 : 6). Ce triste exemple, comme une solennelle mise en garde, nous rappelle l'importance d'un mariage « dans le Seigneur ». La Parole souligne encore les conséquences du mauvais mariage de Joram au niveau de son fils Achazia : « Lui aussi marcha dans les voies de la maison d'Achab ; car sa mère était sa conseillère à mal faire » (22 : 3).

                        Se diriger et être dirigé

            Jérémie fait la touchante confession : « Je sais, Éternel, que la voie de l'homme n'est pas à lui, qu'il n'est pas au pouvoir de l'homme qui marche de diriger ses pas » (10 : 23). Cette déclaration n'affaiblit en rien l'exhortation de Proverbes 4 : peser notre chemin et de régler nos voies. Si l'un de ces passages concerne notre responsabilité, l'autre nous enseigne notre fragilité et l'urgent besoin que nous avons de tout le secours du Seigneur pour être conduits et gardés dans une voie qui Lui plaise. « Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t'appuie pas sur ton intelligence ; dans toutes tes voies, connais-le, et il dirigera tes sentiers » (Prov. 3 : 6).
            A celui qui le craint, Dieu promet une sûre direction : « Qui est l'homme qui craint l’Éternel ? Il lui enseignera le chemin qu'il doit choisir » (Ps. 25 : 12). Voir aussi Psaume 32 : 8 ; Ésaïe 30 : 21 ; 48 : 17.
            On peut être frappé par ces belles paroles, adressées au prophète Jérémie : « Que l'Éternel, ton Dieu, nous montre le chemin par lequel nous devons marcher, et ce que nous devons faire ! » (Jér. 42 : 3). Cependant, si l'on poursuit la lecture de ce chapitre 42, on est encore plus frappé ! Ces paroles ne correspondaient pas à un désir du cœur de ceux qui les prononçaient. On avait déjà décidé son propre chemin. Et quand la direction de Dieu vient, on s'y oppose.

                        Une voie qui semble droite

            La parole de Dieu met à nu une fâcheuse tendance de nos cœurs - qui ne fait d'ailleurs que trahir leur orgueil indéracinable -, celle de penser que nous avons raison. Le livre des Proverbes nous dit : « Toute voie de l'homme est droite à ses yeux ; mais l’Éternel pèse les cœurs » (21 : 2 ; voir aussi 16 : 2). Et même : « La voie du fou est droite à ses yeux » (12 : 15). Combien de fois nous sommes-nous fourvoyés, tout en pensant être dans le bon chemin ! Ce livre des Proverbes nous avertit : « Il y a telle voie qui semble droite à un homme, et des voies de mort en sont la fin » (14 : 12 ; 16 : 25). Mais, « celui qui écoute le conseil est sage » (12 : 15) - le conseil de Dieu lui-même, ou le conseil de ceux que Dieu emploie pour nous le donner (voir 4 : 11).


J-A Monard - « Messager évangélique » 2001 p. 82-85

 

A suivre (les prochains lundis)