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Les voies de Dieu et celles des hommes (2)


Les voies de Dieu pour les siens
            Marcher dans les voies de Dieu
            Conclusion
 

Les voies de Dieu pour les siens

                        Marcher dans les voies de Dieu

            Nous en arrivons au second sens de l'expression « voie de Dieu », le chemin que Dieu trace devant l'homme pour qu'il y marche.
            Abraham, non seulement avait marché lui-même dans un tel chemin, mais allait commander « à ses fils, et à sa maison après lui, de garder la voie de l’Éternel pour pratiquer ce qui est juste et droit » (Gen. 18 : 19).
            Dans le livre du Deutéronome, Moïse encourage la nouvelle génération en disant : « Et maintenant, Israël ! qu'est-ce que l’Éternel, ton Dieu, demande de toi, sinon que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans toutes ses voies : et pour l'aimer…? » (10 : 12).
            Au Psaume 25, David demande : « Fais-moi connaître tes voies - il est possible que les deux sens de l'expression soient présents ici -, ô Eternel ! enseigne-moi tes sentiers. Fais-moi marcher dans ta vérité, et enseigne-moi » (v. 4-5). Et il ajoute : « l’Éternel est bon et droit ; c'est pourquoi il enseignera le chemin aux pécheurs. Il fera marcher dans le droit chemin les débonnaires, et il enseignera sa voie aux débonnaires… Qui est l'homme qui craint l’Éternel ? Il lui enseignera le chemin qu'il doit choisir» (v. 8-9, 12). Et dans le cantique que nous avons déjà cité, il dit, dans l'intégrité de son cœur : « l’Éternel m'a récompensé selon ma justice, il m'a rendu selon la pureté de mes mains; car j'ai gardé les voies de l’Éternel » (2 Sam. 22 : 21-22).
            De l'un de ses descendants, la Parole rend ce beau témoignage : Josaphat « prit courage dans les voies de l’Éternel » (2 Chr. 17 : 6). Ce qui le conduit à des résultats pratiques : il purifie son pays de l'idolâtrie et envoie des Lévites de ville en ville pour y enseigner la loi de l’Éternel.
            Dans l'ensemble, hélas ! Israël n'a pas marché dans les voies de l’Éternel. Avec quelle tristesse Dieu doit dire : « Mon peuple n'a pas écouté ma voix, et Israël n'a pas voulu de moi… Oh ! si mon peuple m'avait écouté! si Israël avait marché dans mes voies !… » (Ps. 81 : 11, 13). Cependant les prophètes annoncent la restauration du peuple, dans un jour futur, et le travail profond que Dieu opérera : « Je leur donnerai un seul cœur, et une seule voie : pour me craindre tous les jours, pour leur bien et le bien de leurs fils après eux » (Jér. 32 : 39). Et à travers eux, la bénédiction se répandra sur toute la terre ; les nations afflueront à Jérusalem et diront : « Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, et il nous instruira de ses voies : et nous marcherons dans ses sentiers » (Es. 2 : 3).
            En attendant ce jour glorieux, nous marchons dans un monde dont les voies sont corrompues, et nous avons le plus grand besoin que Dieu nous garde d'être contaminés par elles. Mais nous avons des ressources. « Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole » (Ps. 119 : 9). En nous-mêmes, nous n'avons pas de force pour cela, mais si nous comptons sur celle de Dieu, nous pourrons faire cette expérience de David : « Quand tu soutiens mes pas dans tes sentiers, mes pieds ne chancellent point » (Ps. 17 : 5). Ce n'est pas dans n'importe quel chemin que nous pouvons compter sur le soutien de Dieu, mais dans ses sentiers.
            « Bienheureux quiconque craint l’Éternel, et marche dans ses voies!» (Ps. 128 : 1). Car « la voie de l’Éternel est la force pour l'homme intègre » (Prov. 10 : 29).

                        Conclusion

            Il est bien remarquable que la même expression « les voies de l’Éternel » désigne, dans le langage de l’Écriture, tantôt la manière d'agir de Dieu lui-même, tantôt celle qu'Il attend des siens. Et cela nous amène à nous demander: est-ce tellement différent ? Bien sûr, Dieu agit comme le Souverain qui tient tout entre ses mains, qui gouverne et qui rétribue selon sa justice. Cela n'appartient qu'à Lui. Mais les traits moraux qui caractérisent les voies de Dieu - qui caractérisent sa manière d'agir - ne sont-ils pas ceux qu'Il désire voir reproduits dans la marche des siens ? Et ainsi la voie de Dieu devient le modèle de la voie des siens.
            Les deux sens de l'expression paraissent superposés dans le dernier verset du prophète Osée. D'après le contexte, ce passage se réfère sans aucun doute aux voies de l’Éternel lui même, mais il indique en outre que des hommes y marcheront : « Les voies de l’Éternel sont droites : et les justes y marcheront » (Osée 14 : 9).
            Si cela pouvait être vrai pour « les justes » d'autrefois, à combien plus forte raison cela doit-il l'être pour ceux que Dieu reconnaît aujourd'hui comme ses enfants ! « Soyez donc imitateurs de Dieu, comme de bien-aimés enfants » (Eph. 5 : 1). « Marchez dans l'amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous » (v. 2). « Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pier. 2 : 21).


J-A Monard - « Messager évangélique » 2001 p. 38-41

 

A suivre (les prochains lundis)