1.1. LE SAINT ESPRIT POSSEDE LES CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES D'UNE PERSONNE
Intelligence
Émotions
Volonté
Pronoms personnels
Un autre Consolateur
Omnipotence
2.3. IL EST APPELE DIEU
3. LES ŒUVRES DU SAINT ESPRIT
4. LE CROYANT ET LE SAINT ESPRIT
4.1. LES ŒUVRES DU SAINT ESPRIT POUR LE CROYANT
4.2. LA REPONSE DU CROYANT AU SAINT ESPRIT
1. LA PERSONNALITE DU SAINT ESPRIT
1.1. LE SAINT ESPRIT POSSEDE LES CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES D'UNE PERSONNE
Si nous définissons une personne comme quelqu'un possédant une intelligence, des émotions et une volonté, alors le Saint Esprit est bien véritablement une personne (en dépit des protestations des Témoins de Jéhovah) ! Son intelligence apparaît en Actes 13 : 1-2 où les croyants d'Antioche servaient le Seigneur et jeûnaient. « Et comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l'Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l'oeuvre à laquelle je les ai appelés » (v.2). Ici nous voyons que le Saint Esprit parle, sanctifie (met à part pour le service de Dieu), et appelle. Chacun de ces aspects nécessite une intelligence.
Dans son discours dans la chambre haute, Jésus, se préparant à quitter ses disciples, leur parle d'un grand nombre de choses. Il a beaucoup à dire sur la venue du Saint Esprit, sur son ministère au bénéfice de ceux qui suivent Christ, et par leur moyen, en faveur d'autres. En Jean 14 : 26, Jésus déclare : « Le Consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites.» Contrairement à l'opinion de certains, il faut de l'intelligence pour enseigner !
Des portions de l'Ancien Testament, autant que du Nouveau, attestent les émotions du Saint Esprit. En Esaïe 63 :10, on lit que les Israélites, par leur rébellion, « contristèrent l'Esprit de sa sainteté ». Paul se référait peut-être au péché de la nation d'Israël décrit par Esaïe, quand il met ses lecteurs face au commandement suivant : « N'attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.» (Eph.4 : 30). C'est une PERSONNE, et non une force impersonnelle, que l'on attriste.
La volonté du Saint Esprit apparaît avec certitude dans le texte d'Actes 13 :1-2, dans lequel il exprime son désir que Barnabas et Saul soient mis à part pour l'oeuvre à laquelle il les avait appelés. Nous voyons aussi la volonté de l'Esprit en Romains 8, où il nous est dit : « Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu » (v.14). Ce sont des PERSONNES qui peuvent conduire ! Notons à ce propos que, de façon courante, les chrétiens recherchent la « direction du Seigneur », en oubliant une vérité de base : l'Esprit de Dieu conduit les enfants de Dieu par le moyen de la Parole de Dieu.
1.2. LES NOMS PERSONNELS DU SAINT ESPRIT
Les noms associés au Saint Esprit sont une indication de sa personnalité. Bien que le terme grec pour « esprit » soit neutre (c'est-à-dire ni masculin, ni féminin), c'est fréquemment le pronom personnel masculin qui est employé en rapport avec l'Esprit, alors qu'on s'attendrait à trouver le pronom neutre. Par exemple, en Jean 14 :26, nous lisons : « lui (ekeinos, c'est-à-dire littéralement «celui-là ») vous enseignera toutes choses ».
L'un des noms courants du Saint Esprit est employé par Jésus dans ce même texte de Jean 14. Dans les versets 15 à 17a, Jésus dit : « Si vous m'aimez, gardez mes commandements, et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, l'Esprit de vérité ». Ici, l'expression spécifique pour « un autre consolateur » est allov paraklhtov (allos parakletos). Le mot Parakletos signifie littéralement « celui qui est appelé aux côtés de (pour aider) ». Jésus enseigne en Jean 14 que le Saint Esprit serait l'Envoyé du Père (à la demande du Fils) qui aiderait, assisterait, et consolerait les disciples. Le même terme Parakletos est employé en 1 Jean 2 : 1 pour le ministère de Jésus consistant à prendre la défense du croyant : « Nous avons un avocat (Parakletos ) auprès du Père, Jésus Christ, le juste ».
Cher croyant, avez-vous pensé que vous avez les deux meilleurs avocats de tout l'univers ? Le terme Parakletos signifie consolateur, conseiller ou avocat. Vous avez un avocat vivant en vous (le Saint Esprit) et l'autre avocat (le Seigneur Jésus) à la droite du Père, intercédant pour vous !
Le terme « autre » en Jean 14, c'est allov (allos). En grec, deux mots peuvent être traduits par « autre » ou «un autre » : eterov (hétéros) qui signifie « un autre d'une sorte différente », et allov (allos), c'est-à-dire « un autre de la MEME SORTE ». Il me semble que Jésus promet ici aux disciples que Celui qui viendrait et prendrait sa place auprès des disciples ne serait pas simplement avec eux, il serait EN eux (voir Jean 14. 17). Et il continuerait à être pour les disciples tout ce que Jésus était pour eux. Il serait un Consolateur tout comme Jésus l'était pour eux. Parfois, la « consolation » n'est pas ce que nous, chrétiens, avons à recevoir ; nous avons plutôt besoin d'être exhortés, convaincus de péché ou encouragés, pour vivre pour Christ dans ce monde. Une fois, un pasteur a décrit sa tâche ainsi : consoler (« conforter ») ceux qui sont troublés, et troubler ceux qui sont installés dans le confort ! C'est très probablement une des oeuvres du Saint Esprit.
En considérant brièvement ces preuves de la personnalité du Saint Esprit, nous devons nous interroger. Traitons-nous le Saint Esprit comme une personne ? Pensons-nous à Lui ? Nous efforçons-nous de ne pas l'attrister ? Un auteur constate avec justesse que la recommandation de Paul : « N'attristez pas le Saint Esprit de Dieu » (Ephés. 4 : 30) prouve qu'Il s'agit d'un cher ami. Seul un véritable ami peut être attristé. Ce ne serait pas le cas pour un étranger qui serait peut-être contrarié. S'il s'agissait d'une personne rencontrée fortuitement, elle serait simplement embarrassée. Il ne pourrait pas être question non plus d'un partenaire dans les affaires qui serait outragé. Seul un être aimant peut être attristé !
Il y a plusieurs manières de montrer la déité du saint Esprit.
Il est présenté comme l'égal du Père et du Fils dans la grande mission présentée dans Matthieu 28 : 19, où il est dit aux disciples d'aller, et de faire « disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (cf 2 Cor. 13 : 14. Nous lisons aussi dans la salutation de Paul aux Corinthiens : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, et l'amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit, soient avec vous » (2 Cor. 13 : 13).
2.2. IL POSSEDE LES ATTRIBUTS DE LA DEITE
Omniscience
Son omniscience apparaît en 1 Corinthiens 2 : 10b-11 : « L'Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. Car qui des hommes connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? Ainsi personne ne connaît les choses de Dieu non plus, si ce n'est l'Esprit de Dieu. » C'est peut-être dans son ministère de révélation qu'il dévoile les pensées de Dieu au croyant qui sonde les Ecritures. Le désir d'être éclairé, sans l'étude sérieuse de la Parole de Dieu, n'est que de la présomption ! Non seulement l'Esprit de Dieu connaît les pensées de Dieu, mais s'il est déité lui aussi, il connaît nos pensées. Jamais nous ne mettons l'Esprit « au courant » quand nous prions. Jamais la prière n'informe Dieu de quelque chose qu'il ne sache pas déjà.
Son omniprésence apparaît dans le psaume 139 : « Où irai-je loin de ton Esprit ? Et où fuirai-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au shéol, t'y voilà. Si je prends les ailes de l'aube du jour, si je fais ma demeure au bout de la mer, Là aussi ta main me conduira et ta droite me saisira. » (Ps 139 : 7-10).
Son omnipotence apparaît dans son rôle dans la Création (Gen. 1 :1-2), dans la conception virginale de Jésus (Luc 1 : 35), et dans la résurrection du Sauveur. Romains 1 : 4 dit que Christ a été « déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l'Esprit de sainteté, par la résurrection des morts ».
Bien qu'il y en ait beaucoup d'autres, une preuve essentielle de la déité de l'Esprit Saint se trouve dans Actes 5. Il y est question d'un couple (Ananias et Sapphira) qui apparemment voulait faire un don aux apôtres, comme Barnabas (lire Actes 4 : 36-37). Mais en fait, ils ne voulaient pas tout donner au Seigneur ; alors ils ont vendu une propriété et menti au sujet du prix de vente.
« Mais Pierre dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, que tu aies menti à l'Esprit Saint et que tu aies mis de côté une partie du prix de la terre ? Si elle fût restée non vendue, ne te demeurait-elle pas? Et vendue, n'était-elle pas en ton pouvoir ? Comment t'es-tu proposé cette action dans ton coeur ? Tu n'as pas menti aux hommes, mais à Dieu. » (Actes 5 : 3-4)
Remarquons ici plusieurs points importants. On n'a pas forcé Ananias et Sapphira à vendre leur bien. Il ne s'agissait pas d'un genre de communisme. Ils étaient libres de le vendre ou de ne pas le faire ; ils étaient libres également de garder ensuite le produit de la vente. Ce qu'ils n'étaient pas libres de faire, c'était de mentir à l'Esprit Saint ! Pierre précise bien qu'ils n'ont pas seulement trompé l'église primitive, ayant menti aux hommes, mais qu'ils ont menti à Dieu ! Le texte nous fait comprendre que MENTIR AU SAINT ESPRIT, c'est aussi MENTIR A DIEU ! Ce que nous voulons souligner ici en Actes 5, c'est que le Saint Esprit est clairement appelé « Dieu ».
Au moment où Ananias entend ces mots : « Tu n'as pas menti aux hommes, mais à Dieu », il meurt ! Un groupe de jeunes gens arrive pour emporter le corps et l'ensevelir. Alors Sapphira apparaît. On se demande où elle était restée. Le texte nous dit que trois heures s'étaient écoulées depuis que son mari était mort (Act. 5 : 7). On a suggéré que, ayant l'argent en poche et du temps disponible, elle était partie faire des emplettes, mais la Bible ne précise pas cela. En tout cas, Pierre lui pose une question directe : « Dis-moi, avez-vous donné le champ pour tant ? » (Act. 5 : 8). Supposons qu'ils aient vendu le terrain 100 dollars, mais n'aient donné aux apôtres que 75 dollars (tout en affirmant avoir obtenu exactement 75 dollars pour le terrain). La question de Pierre, au fond, est celle-ci : « Ton mari et toi, avez-vous vendu le terrain pour 75 dollars ? ». Remarquez bien ce point-là ! Dieu a donné à Sapphira l'occasion de tout reconnaître. Elle n'est pas jugée pour le péché de son mari. Elle répond : « Oui, c'est ce que le terrain nous a rapporté ! ». Les dernières paroles qu'elle entend sont : « Comment êtes-vous convenus entre vous de tenter l'Esprit du Seigneur ? Voici, les pieds de ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront aussi. » (v. 9). Alors aussitôt, le groupe de jeunes gens arrive pour se rendre une seconde fois au cimetière.
Un prédicateur commentait une fois ce texte en disant : « Heureusement, n'est-ce pas, que Dieu n'exerce pas de tels jugements aujourd'hui ! S'il le faisait, il faudrait une morgue dans le sous-sol de chaque église ! »
Le blasphème contre le Saint Esprit dont il est parlé en Matt. 12 : 31-32 et Marc 3 : 29-30 ne peut être pardonné : il s'agit de ceux qui refusaient le témoignage de l'Esprit de Dieu par lequel Jésus agissait. Le Seigneur leur dit aussi : « Si vous ne croyez pas que c'est moi, vous mourrez dans vos péchés » (Jean 8 : 24).
Comme le ministère de l'Esprit de Dieu comporte de multiples facettes, nous ne pouvons que les mentionner brièvement. En Genèse 1. 1-2, nous apprenons que l'Esprit de Dieu était impliqué dans la CREATION. Nous avons déjà vu en Luc 1. 35 (Matt. 1. 18) que le Saint Esprit a « couvert de son ombre » Marie, opérant la CONCEPTION VIRGINALE (que la plupart aujourd'hui appellent la « naissance » virginale). Bon nombre de textes montrent l'action de l'Esprit dans la VIE (y compris dans la tentation au désert), la MORT, et la RESURRECTION du Fils de Dieu (Matt.3 : 16 ; 4 : 1 ; Rom. 1 : 4 ; etc). Nous apprenons ensuite par l'Ecriture que le Saint Esprit CONVAINC DE PECHE (Jean 16 : 7-11 ; Actes 16 :14). Il est encore intimement impliqué dans L'INSPIRATION DES ECRITURES (Jean 14 : 26 ; 16 :13 ; 2 Pierre 1 : 20-21).
Savez-vous qu'il y a des cantiques ou des choeurs qui ne sont pas tout exacts du point de vue théologique ? En voici un exemple. : « Esprit, nous t'aimons, nous t'adorons… ». La Parole de Dieu ne nous dit jamais d'aimer ou d'adorer le Saint Esprit. C'est Dieu le Père et le Seigneur Jésus qui sont les objets de notre adoration !
Le principal ministère du Saint Esprit est de DIRIGER NOTRE ATTENTION SUR CHRIST : « Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. » (Jean 15 : 26). « Mais quand celui-là, l'Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de par lui-même; mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. Celui-là me glorifiera; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. » (Jean 16 :13-14).
Par ailleurs, je pense que l'examen attentif d'Actes 2 : 10-11, ainsi que de 1 Corinthiens 12 :13, montre clairement que le sceau de l'Esprit est apposé lors de la conversion. C'est l'action par laquelle l'Esprit incorpore un nouveau croyant dans le Corps de Christ.
4.1. LES ŒUVRES DU SAINT ESPRIT POUR LE CROYANT
L'Esprit de Dieu opère de manière très variée en faveur du croyant. Il nous est dit en 1 Corinthiens 6 : 19 qu'il HABITE DANS LE CROYANT. L'Esprit est souvent mentionné comme le Conseiller, le CONSOLATEUR du chrétien (cf Jean 14 : 26 ; Rom. 8 : 15-16). Il y a beaucoup à apprendre en étudiant le FRUIT DE L'ESPRIT en Galates 5 : 16-25 et Ephésiens 5 : 9. Et tout croyant doit méditer longuement les quatre textes relatifs aux DONS DE L'ESPRIT (Ephésiens 4 ; 1 Pierre 4 ; Romains 12 ; 1 Corinthiens 12) pour découvrir quel est son propre « don » et pour aider les autres à rechercher en quoi ils peuvent être utiles pour l'édification du Corps. L'opération par laquelle LE CROYANT est scellé du Saint Esprit se rapporte, je crois, à sa sécurité éternelle, car l'Esprit nous a été donné comme les arrhes de notre salut (le mot grec « sceau » peut signifier « mettre sa marque sur », « indiquer la propriété », dans des passages comme Eph. 1 : 13 ; 4 : 30 ; 2 Cor. 1 : 22. Autrement dit, le sceau du Saint Esprit est la marque que Dieu appose sur le croyant, attestant qu'il lui appartient en propre.
4.2. LA REPONSE DU CROYANT AU SAINT ESPRIT
A tous ces ministères (et d'autres encore) du Saint Esprit envers le croyant, comment devons-nous répondre ? Nous devons NE PAS ATTRISTER LE SAINT ESPRIT (Eph. 4 : 30). Prenez-note des péchés énumérés dans les versets 24 à 32 si vous voulez répondre à la question : « Comment attriste-t-on le Saint Esprit ? ». Nous devons NE PAS ETEINDRE L'ESPRIT, selon 1 Thess. 5 : 19-20. Tout le chapitre 5 des Galates nous montre que nous devons MARCHER PAR L'ESPRIT, ETRE CONDUITS PAR L'ESPRIT, et VIVRE PAR L'ESPRIT. En Ephésiens 5, nous apprenons que nous devons être REMPLIS DE L'ESPRIT. Il nous est dit aussi de PRIER PAR L'ESPRIT en Jude 20 et Ephésiens 6 : 18. Personnellement, je ne crois pas que ces deux textes encouragent à prier en « langues » surnaturelles, mais plutôt à prier en accord avec les ministères de l'Esprit de Dieu (c'est-à- dire à coopérer avec ce qu'il veut faire dans nos vies).
Quelqu'un a dit : « Si vous avez seulement la Bible, vous vous dessécherez. Si vous avez seulement l'Esprit, vous exploserez. Si vous possédez la Bible et l'Esprit, vous grandirez ! »
Larry Dixon