L’enlèvement d’Elie et l’élévation de Jésus
L’enlèvement du prophète Elie (2 Rois 2 : 5, 9-12)
L’élévation du Seigneur au ciel
L’enlèvement du prophète Elie (2 Rois 2 : 5, 9-12)
Nous désirons dire quelques mots de la puissance pour vivre la vie chrétienne, de la source de la force pour vivre une vie de dévouement au Seigneur Jésus. C’est quelque chose que chacun d’entre nous doit considérer, les plus jeunes croyants comme les plus âgés. La manière dont Elie a été enlevé est riche d’enseignements pour nous. Nous pensons souvent à ce prophète, comme un type de l’Assemblée. De la même manière qu’Elie a été enlevé et introduit dans le ciel, c’est notre espérance, comme chrétiens, que, lorsque le Seigneur viendra, nous serons enlevés nous aussi à sa rencontre en l’air.
Nous trouvons deux illustrations de ce fait dans l’Ancien Testament : il y a l’enlèvement d’Elie en 2 Rois 2, mais aussi celui d’Hénoc dans le livre de la Genèse. Quant à Hénoc, il est écrit qu’il a marché avec Dieu et qu’il « ne fut plus, car Dieu le prit » (Gen 5 : 24). « Par la foi, Énoch fut enlevé... ; on ne le trouva pas, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu » (Héb 11 : 5).
Il y a un demi-siècle, il y avait aux Etats-Unis un mouvement qu’on appelait « le peuple de Jésus » et, quoiqu’on puisse en penser, on pouvait voir que le Seigneur travaillait en ce temps-là. L’un d’entre eux a composé un cantique auquel il a donné ce titre : « J’espère que nous serons tous prêts ». Nous espérons que chacun de nos lecteurs est prêt, si le Seigneur Jésus venait aujourd’hui. Il s’agit simplement de mettre votre foi et votre confiance dans la personne du Seigneur Jésus Christ.
Sur la montagne de la transfiguration, Elie est apparu avec Moïse aux côtés du Seigneur Jésus. Cette scène est une représentation de la gloire future du royaume de Dieu. Pierre a vu la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, il a été témoin oculaire de sa majesté (1 Pi 1 : 16). Lorsqu’il reviendra, il y a ceux qui, comme Moïse, ressusciteront d’entre les morts, et les vivants qui seront enlevés, sans passer par la mort, pour être toujours avec le Seigneur. Et nous avons une illustration, ou un type, de ces deux compagnies de croyants en Moïse et Elie. Nous voyons là un type de l’enlèvement de l’Eglise. Mais, sur cette montagne de la transfiguration, le moment arrive où « ils ne virent plus personne, sinon Jésus seul avec eux » (Marc 9 : 8). Nous aimerions diriger nos regards plus particulièrement sur la personne du Seigneur Jésus-Christ, et que nous laissions ainsi de côté l’illustration précédente et que nous considérions Elie comme une image ou un type de notre Seigneur Jésus. Elisée désirait une double mesure de l’esprit d’Elie sur lui. Elie lui répond qu’il a demandé une chose difficile et il ajoute : « si tu me vois quand je serai enlevé d’avec toi, il en sera ainsi pour toi » (v.10). Et ils poursuivirent leur chemin, marchant et parlant. Elisée gardait les yeux fixés sur Elie. Et nous, bien-aimés, nous devons garder nos yeux fixés sur le Seigneur Jésus Christ. « Comme ils allaient… voici un char de feu et des chevaux de feu ; et ils les séparèrent l’un de l’autre » (v. 11). Elie est monté aux cieux dans un tourbillon. Le point important, c’est qu’Elisée a vu cela se passer et il a réalisé alors qu’il aurait dans sa vie la puissance qu’Elie avait. Il en serait ainsi pour lui, comme Elie l’avait dit !
Qu’avait fait Elie dans les versets précédents de ce récit de 2 Rois 2 ? Il avait pris son manteau et en avait frappé les eaux du Jourdain ; ils avaient pu alors passer à sec (v. 8). Et que fait Elisée maintenant ? Il prend le manteau d’Elie, et frappe les eaux et dit : « Où est l’Eternel, le Dieu d’Elie ? ». Alors les eaux se divisent, et Elisée passe (v. 14). La puissance qui avait permis à Elie de traverser le Jourdain était maintenant à la disposition d’Elisée pour qu’il le traverse à nouveau. Et c’est ce dont nous avons besoin dans nos vies : que la puissance de Christ repose sur nous. Dans l’épître aux Philippiens, Paul parle de « l’excellence de la connaissance du Christ Jésus son Seigneur » et il ajoute qu’il désire « le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection » (3 : 8-10). L’épître aux Romains rappelle que l’Esprit de Christ habite dans le croyant (8 : 9-11). Et si nous voulons voir sa puissance manifestée dans notre vie, nous devons suivre le Seigneur Jésus. Nous devons avoir nos regards fixés sur Lui, celui qui est maintenant élevé à la droite de Dieu.
N’est-il pas magnifique de voir le Seigneur Jésus, quand il était ici-bas, plein de l’Esprit Saint. Il a agi dans la puissance de l’Esprit de Dieu, Il a été conduit par l’Esprit dans le désert. Chaque action durant sa vie était accomplie par la puissance de l’Esprit Saint. C’est ce que ce passage nous dit dans cette image d’Elisée : si nous gardons les yeux fixés sur le Seigneur Jésus, nous aurons la puissance pour Lui être fidèle ici-bas.
J-N Darby a dit que le secret de la paix intérieure et de la puissance extérieure, c’est d’être constamment et uniquement occupé de Christ. Si nous voulons jouir de la paix avec Dieu, nous devons regarder à Christ. Ce n’est pas en regardant en nous-mêmes, à nos propres cœurs. Si nous cherchons les preuves de notre salut en nous-mêmes, cela nous conduira au découragement et au malheur. Peut-être que, pendant une semaine, nous penserons que nous nous sommes assez bien comportés. Mais si nous regardons à nous-mêmes, nous regardons le mauvais homme. Dieu a un seul Homme devant lui, le Seigneur Jésus. Et nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ. C’est l’œuvre accomplie pour nous qui nous sauve, et non pas une œuvre accomplie en nous. La parole de Dieu nous encourage toujours à être occupés de la personne du Seigneur, et si nous n’avons pas sa Personne et son œuvre devant nous, ainsi que les ressources de sa grâce, nous sommes portés au découragement. Ainsi, pour jouir de la paix intérieure, nous devons regarder en dehors de nous, au Seigneur Jésus. Pour avoir un témoignage puissant, de la puissance dans notre marche, nous devons être occupés du Seigneur Jésus. Et lorsque nous le considérons comme Celui qui est monté au ciel, cela ouvre la porte pour que son Esprit, l’Esprit de Christ, l’Esprit de Dieu opère dans nos cœurs et nous donne de la puissance dans notre témoignage et dans nos paroles. C’est une leçon très importante et nous le voyons dans ce verset : « Tu as demandé une chose difficile…. Il en sera ainsi pour toi ».
L’élévation du Seigneur au ciel
Nous voulons rappeler maintenant sept passages du Nouveau Testament dans lesquels nous lisons que le Seigneur Jésus a été élevé. On peut compter au moins 16 mentions de son élévation depuis la première, dans l’évangile de Marc. Matthieu ne mentionne pas l’élévation du Seigneur au ciel. A la fin de cet évangile, le Seigneur Jésus dit : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle » (28 : 20). C’est comme s’Il demeurait avec le résidu jusqu’à la fin. Dans l’évangile de Jean, il dit : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (20 : 17). Ce n’est pas précisément une allusion à son ascension, parce qu’Il est le Fils de l’homme qui est dans le ciel. En tant que Dieu le Fils, Il ne pouvait être élevé plus haut qu’Il ne l’était déjà. Il reste donc l’évangile de Marc et l’évangile de Luc. Luc a aussi écrit les Actes et il est encore question de l’élévation du Seigneur dans ce livre.
Marc 16 : 19-20 : « Le Seigneur donc, après leur avoir parlé, fut élevé dans le ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils allèrent prêcher partout, le Seigneur coopérant avec eux et confirmant la Parole par les signes qui l’accompagnaient ».
N’est-ce pas quelque chose de merveilleux qui est présenté ici d’une façon si simple et si brève : Il a été « élevé dans le ciel » et il s’est assis « à la droite de Dieu ». Un événement d’une telle importance rapporté dans des mots si simples. Jésus, après avoir parlé à ses disciples, est élevé à la place la plus élevée, à la droite de Dieu. Est-ce que vous le voyez là-haut ? C’est bien ce qu’Elie avait dit à Elisée : « si tu me vois quand je serai enlevé d’avec toi ». Nous avons besoin de voir Christ assis là, à la droite de Dieu ; c’est la place la plus élevée dans le ciel.
Et la conséquence, c’est que les disciples sont partis et ont prêché partout. Le Seigneur coopérait avec eux et la parole qu’ils proclamaient à ce moment-là était accompagnée par des signes. Nous savons qu’il y avait alors des dons miraculeux, et des signes des apôtres (2 Cor 12 : 12). Ces dons-signes avaient été donnés au début de l’histoire de l’Église, mais ils ont disparu aujourd’hui. Ils étaient donnés comme signes. Malgré tout Dieu travaillait à ce moment-là et Dieu travaille encore aujourd’hui. Dans ce monde, nous pouvons voir les effets de la grâce de Dieu qui agit, pour amener des conversions. Nous voyons les fruits produits par la Parole de Dieu qui agit dans les vies. Mettons notre confiance en Lui, parce qu’il est assis à la droite de Dieu, même dans les temps troublés que nous connaissons. Il y a encore des opportunités pour que la grâce de Dieu opère, pour que le Seigneur travaille, mais sa puissance est manifestée en ceux qui saisissent cette réalité, qu’Il est là où il a été élevé, à la droite de Dieu. Comme les disciples et les apôtres qui ont pu travailler, parce qu’ils connaissaient Christ et qu’ils savaient où il était, et comme Elisée a eu la puissance d’Elie, parce qu’il avait vu où il était allé et avait reçu sa puissance, nous aussi nous pouvons avoir cette même ressource.
Luc 9 : 51 : « Or comme les jours de son élévation au ciel arrivaient à leur accomplissement, lui-même dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem. ».
Les jours de l’ascension du Seigneur approchaient. Cette annonce est faite, dans l’évangile de Luc, juste après le récit de la manifestation en gloire du Seigneur sur la montagne de la transfiguration. Cet évangile nous présente la naissance du Seigneur Jésus, de celui qui a quitté la gloire, a revêtu la nature humaine sous sa forme la plus humble, entrant dans le monde comme un petit enfant dans les bras de sa mère. Notre Sauveur a été emmailloté et couché dans une crèche, il a eu besoin d’être porté par d’autres, alors qu’il soutenait toutes choses par la parole de sa puissance. Quel anéantissement, quel abaissement, en grâce et en amour, dans cette ville de Nazareth ! Et durant sa vie à Nazareth, n’est-il pas le fils du charpentier ? Nathanaël avait dit : « Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? » (Jean 1 : 46). Il a été méconnu, méprisé. Il y a eu toutes ces années cachées aux yeux des hommes, les jours passés dans le désert, puis il apparaît dans son ministère public, nous le voyons dans cette vallée. Et maintenant, il est ici au sommet de la montagne. Ce sont les jours de son assomption. Les conseils de Dieu devaient s’accomplir et nous savons qu’il était nécessaire que le Seigneur aille jusqu’à la croix pour répondre à nos besoins. Mais nous voyons le Seigneur Jésus dans la perfection de sa Personne et nous considérons sa parfaite humanité, celui dont le Père a pu parler et déclarer : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir» (Matt. 17 : 5)». Au regard de sa perfection personnelle, de sa gloire, nous comprenons qu’Il aurait pu être élevé au ciel aussitôt, ainsi, comme homme, car sa Personne même était acceptable à Dieu, et les jours de son ascension au ciel arrivaient à leur accomplissement. Mais la Parole nous dit qu’il « dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem ». Car il ne voulait pas être seul là-haut, dans le ciel. Prophétiquement, il a déclaré : « Mes délices étaient dans les fils des hommes » (Prov. 8 : 31). Alors de cette place d’élévation, de gloire et d’exaltation, au lieu de continuer à monter, Il est descendu et est allé à Jérusalem, jusqu’à la croix du calvaire et a répondu, là, à tous nos besoins. Il a voulu nous préparer des places, pour que nous soyons avec lui dans la gloire (Jean 14 : 2). Quel merveilleux Sauveur nous avons ! Lui qui était dans la gloire, il est descendu, il s’est abaissé après être monté sur la montagne ; puis Il a continué à descendre pour aller à Jérusalem, à Golgotha. Après sa mort et sa résurrection, nous Le voyons aller à Béthanie et là, il monte de nouveau (Luc 24).
Luc 24 : 50-51 : « Il les mena dehors jusqu’à Béthanie, puis, levant ses mains en haut, il les bénit. Et il arriva qu’en les bénissant il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel ».
Béthanie est un lieu qui occupait une grande place dans le cœur du Seigneur Jésus ; il y avait là la maison de Lazare, de Marthe et de Marie. Celui qui n’avait « pas de lieu où reposer sa tête » (Luc 9 : 58), il avait une maison là. On peut lire dans l’évangile de Jean que Jésus allait à la montagne des Oliviers (Jean 8 : 1), alors que chacun s’en allait dans sa maison (7 : 53). Nous lisons que, dans les derniers jours de sa vie, le Seigneur se rendait chaque jour de Béthanie à Jérusalem.
Quelle place donnons-nous au Seigneur Jésus dans nos maisons ? Il est écrit que Marie était assise à ses pieds et qu’elle écoutait sa parole (Luc 10 : 39). Il est bon de laisser le Seigneur nous parler par sa Parole. Cette maison a aussi connu beaucoup de tristesses, c’est une maison qui a connu le deuil, une maison dans laquelle la mort était entrée, dans sa terrible réalité. Il est écrit : « Jésus pleura » (Jean 11 : 35) – c’étaient des larmes humaines de sympathie humaine. Il avait la puissance de ressusciter Lazare d’entre les morts - et il allait le ressusciter - et pourtant, Il est entré dans les circonstances du moment, Il a sympathisé là avec ces deux sœurs qui pleuraient. Dans ce foyer à Béthanie, ils ont pu faire l’expérience de la sympathie de Christ, même en présence de la mort. C’est aussi dans cette maison que Marie l’a oint pour le jour de sa sépulture (Jean 12 : 3). Marie entrevoyait sa mort, elle avait l’intelligence spirituelle, le discernement, pour comprendre qu’Il allait au-devant de la croix. Béthanie était aussi le lieu de l’adoration.
Du mont des Oliviers, Jésus s’en va à Béthanie. Il est dit que « levant les mains en haut il les bénit » (Luc 24 : 50). Pensez à cela, chers frères et sœurs : quand le Seigneur monte au ciel, ses mains sont ouvertes pour bénir et ses mains sont encore ouvertes aujourd’hui ! C’est le désir de son cœur, c’est son attitude de grâce envers nous. « Il les bénit », Il désire nous bénir et Il nous bénit. Les disciples ont pu voir cela de leurs yeux. Mais aujourd’hui nous devons comprendre la signification spirituelle de cela, pour que les effets en soient visibles dans nos vies. En anglais, il est écrit qu’il a été porté en haut, une puissance l’avait élevé.
Les disciples lui ont rendu hommage et sont retournés à Jérusalem avec une grande joie (v. 52). Et ils louaient et bénissaient Dieu (v. 53). Si nous arrivons à une petite compréhension de son exaltation personnelle de sa gloire, - de ce qu’il est et où il est - cela nous conduirait à l’adoration et à la reconnaissance.
Actes 1 : 11 : « Hommes galiléens, dirent-ils, pourquoi restez-vous ici, regardant vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous au ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel ».
Luc rappelle que, dans son évangile, il a parlé de « tout ce que Jésus commença de faire et d’enseigner, jusqu’au jour où il fut élevé au ciel » (v. 1). Le fait merveilleux qu’Il a été élevé au ciel est à nouveau évoqué. Au verset 9, nous retrouvons encore une vérité similaire, et nous lisons ensuite qu’il « fut élevé de la terre, tandis qu’ils regardaient : une nuée le reçut et le déroba à leurs yeux ». Et comme ils regardaient fixement vers le ciel, deux hommes en vêtements blancs leur déclarèrent : « Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous au ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel » (v.11). Les disciples ont vu de leurs yeux le Seigneur Jésus élevé au ciel et, plus tard, ils ont pu en rendre témoignage à d’autres. Aujourd’hui nous sommes au bénéfice de ce témoignage et nous pouvons en rendre témoignage nous aussi. Une nuée Le reçut et ils ne le virent plus. Aujourd’hui, nous ne Le voyons pas de nos yeux, mais nous avons la certitude qu’Il va revenir de la même manière. Ce verset nous enseigne que le Seigneur Jésus reviendra de la même manière, personnellement et dans le corps.
Jean 6 : 61-62 : « Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? Si donc vous voyez le Fils de l’homme monter où il était auparavant… ? »
Le Seigneur parle du véritable pain qui vient du ciel et qui donne la vie au monde (v. 32-33), il fait allusion à sa mort. C’était chose difficile pour les disciples de comprendre, de saisir ce qu’Il leur disait : « Moi, je suis le pain de vie » (v. 35). Ils lui disent : « cette parole est dure, qui peut l’ouïr ? (c’est-à-dire : la comprendre et la recevoir) ». Jésus, sachant en lui-même que les disciples murmuraient leur dit : « Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant... ? » (v. 62). Nous apprenons ici une vérité importante, celle de la préexistence de Christ. Quand il est parlé du Fils de l’homme, il est question de ce qu’Il était dans son humanité. Mais il y a pourtant unité dans sa Personne et celui qui était parfaitement homme peut déclarer qu’il retournait où il était « auparavant ». Il s’agit de sa divinité, de sa préexistence. Il retourne là où il était auparavant, montant par sa propre puissance. Il était venu de Dieu et s’en allait à Dieu. Quand nous pensons à son élévation, nous ne devons jamais l’oublier ou la dissocier de la gloire de sa Personne.
1 Timothée 3 : 16 : « Incontestablement, le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru dans le monde, a été élevé dans la gloire ».
Il y a la pensée ici que le Seigneur n’est pas seulement introduit dans la gloire, mais aussi qu’Il y est introduit d’une manière glorieuse. Nous savons qu’Il est dans la gloire. Mais quel moment glorieux et quelle magnificence au moment où Il a été introduit dans la gloire.
Si nous voulons vivre pieusement ou dans la sainteté, ce verset explique comment nous pourrons le réaliser. Et c’est à nouveau en contemplant la personne du Seigneur Jésus, celui qui était Dieu et qui a été manifesté en chair. C’est l’incarnation. Il a été justifié en Esprit, cela manifeste la façon parfaite dont Il a été manifesté dans sa vie et dans sa mort. Le Saint Esprit a pu mettre le sceau de son approbation sur tout ce qu’Il a fait. Il a été vu des anges - les anges n’avaient jamais vu Dieu auparavant. Ce n’est pas d’une manière chronologique que cela est présenté ici, parce qu’Il a été prêché aux nations après être monté dans le ciel, mais il est dit qu’Il a été prêché parmi les nations et cru au monde.
Le tableau qui nous est présenté dans ce verset de 1 Timothée commence par l’incarnation du Seigneur Jésus et se termine avec la gloire dans laquelle Il a été élevé. Et si nous méditons et saisissons ces vérités, la piété sera produite dans nos vies.
Ephésiens 1 : 19 : « la puissance de sa force, celle qu’il a déployée dans le Christ en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes...) ».
Il est question ici de sa puissance « envers nous qui croyons » : c’est une puissance extraordinaire, il est parlé de grandeur de sa puissance ; plusieurs superlatifs sont utilisés : « l’excellente grandeur de sa puissance... l’opération de la puissance de sa force » (v.19). Elle a été « déployée dans le Christ en le ressuscitant d’entre les morts » (v. 20). Si la puissance de Dieu peut faire sortir un homme de la mort, il lui est tout aussi facile de ressusciter des myriades d’entre les morts. Christ est les prémices (les premiers fruits) (1 Cor. 15 : 23). Même ceux qui meurent dans leurs péchés seront ressuscités et seront jugés devant le grand trône blanc (Apoc. 20 : 12). Dans ce verset d’Ephésiens 1, la résurrection de Christ et son élévation dans le ciel sont vues comme formant une seule action continue. L’accent n’est pas mis sur la période de 40 jours durant lesquels le Seigneur a été vu et entendu par beaucoup de témoins. Ce passage passe directement de sa résurrection d’entre les morts à sa séance à la droite de Dieu. Il souligne la grandeur de son élévation, « au-dessus de tout pouvoir, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme » (v. 21). Nous voyons toutes choses assujetties sous ses pieds. L’emphase est mise sur la puissance de Dieu en activité. C’est cette même puissance qui a élevé Christ à cette position glorieuse qui s’exerce envers nous. En arrivant au chapitre 2, nous voyons que cette même puissance est en nous : « Mais Dieu... nous a vivifiés ensemble avec le Christ... et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus » (v. 4-6).
Nous revenons à ce que nous avons vu en 2 Rois 2 : Elisée a vu Elie être élevé, et Elie lui avait dit : Si tu me vois quand je serai élevé, tu auras cette puissance dans ta vie. Si nous sommes occupés de Christ ressuscité, élevé et exalté, certainement cela aura un effet béni dans chacune de nos vies. Pourquoi ne pas essayer ?
D’après A. Poots – Notes d’une méditation de la Parole de Dieu (mars 2020)
Elevé dans le sanctuaire,
A ta droite, ô Dieu notre Père,
Il s’est assis victorieux.
Bientôt il prendra son Eglise
Qu’il a si chèrement acquise
Et la ravira dans les cieux.
Près de lui, reflétant sa gloire,
Et rayonnant de sa beauté,
Elle chantera sa victoire
Durant toute l’éternité.