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LE CHOIX DE RUTH


Le retour à Bethléem et le premier choix de Ruth
Le second choix de Ruth
Les dons de Boaz à Ruth
Boaz, un type du Seigneur Jésus

            Le récit du livre de Ruth se situe vers la fin du temps des Juges, une période troublée de l’histoire d’Israël. L’Éternel suscitait alors des serviteurs pour ramener à Lui son peuple. On peut lire cela dans le livre des Juges qui, dans la Bible, précède celui de Ruth.

            Une famine éclate en Israël. Le pays ruisselant de lait et de miel est devenu un endroit où la faim fait des ravages, à cause de l’infidélité du peuple. À Bethléem (ce qui signifie : la maison du pain), une famille (Élimélec, sa femme Naomi, et leurs deux fils) décide de quitter Israël, le pays où Dieu voulait pourtant qu’elle demeure. Elle s’en va au pays de Moab, tout proche, qui possède du pain.
            Durant ce séjour en en pays ennemi, Élimélec, le chef de famille, meurt. Makhlon et Kilion, les deux fils de Naomi, épousent Orpa et Ruth, des Moabites, des étrangères au peuple de Dieu. Après leur mariage, les deux hommes meurent également en Moab. Naomi se retrouve seule ; elle n’a plus avec elle que ses deux belles-filles.


Le retour à Bethléem et le premier choix de Ruth

            Dix ans après être arrivée au pays de Moab, Naomi décide de retourner dans son pays, à Bethléem ; elle a entendu dire que Dieu a donné du pain à son peuple. Cette décision met Ruth et Orpa à l’épreuve. Elles veulent l’une et l’autre suivre leur belle-mère, mais finalement Orpa reste en Moab, avec son peuple et ses dieux (1 : 14-15). Ruth est fermement décidée à suivre Naomi. Elle lui dit : « Où tu iras, j’irai, et où tu demeureras, je demeurerai : ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu » (v. 16). Quelle décision ! Ruth réalise que Moab ne pourra jamais donner ce qu’Israël et le Dieu d’Israël offrent. Elle comprend que seul le vrai Dieu peut satisfaire complètement ses besoins ! Elle laisse tout derrière elle, et part pour un pays qu’elle n’a jamais vu, mais dont Naomi, sans aucun doute, lui a déjà parlé.

            Les deux femmes arrivent à Bethléem « au commencement de la moisson des orges » (v. 22) - l’orge étant le premier fruit récolté, il est une image du Seigneur Jésus ressuscité. D’après Lévitique 23 : 10-11, on sait que c’était le moment où la gerbe des prémices était présentée devant l’Éternel. C’est une image du Seigneur Jésus ressuscité d’entre les morts, Il est Lui, les prémices, ou premiers fruits (voir 1 Cor. 15 : 2). Naomi et Ruth sont donc venues à « la maison du pain » (qui, en lui-même, est une image de Christ) et se retrouvent parmi ceux qui, en figure, sont occupés de Lui ! De plus, l’œuvre que Christ a accomplie est la base sur laquelle non seulement Israël, mais les gens de nations aussi, sont bénis. Selon la Loi, Ruth, venant de Moab, ne pouvait pas entrer dans la congrégation de l’Éternel (voir Deut. 23. 3). Mais, en Christ, les différences entre Juifs et Nations sont effacées (voir Gal. 3. 28, Eph. 2. 13-15). L’histoire de Ruth en est une image. Le premier choix qu’elle a fait l’a amenée dans la sphère des bénédictions du peuple de Dieu.
 

Le second choix de Ruth

            Le second choix de Ruth concerne son travail, et la nourriture qu’elle a ramassée. Elle était au bon endroit, mais elle devait maintenant avoir la bonne occupation, et manger la bonne nourriture. Elle désire « glaner parmi les épis, à la suite de celui aux yeux duquel [elle] trouvera grâce » (2 : 2).Glaner parmi les épis était un travail difficile ; elle a dû rester courbée toute la journée, ramassant des épis ici et là. C’était le travail des pauvres et des étrangers. Les Israélites ne devaient pas moissonner les coins des champs, ni ramasser ce qui tombait au sol, pour que les pauvres et les étrangers puissent venir et glaner (Lév. 23 : 22). C’était une forme de charité, et Ruth n’était pas trop fière pour l’accepter. Son assiduité au travail a été remarquée par les autres travailleurs. Ils ont dit : « Elle est venue, et est demeurée depuis le matin jusqu’à cette heure ; ce qu’elle a été assise dans la maison est peu de chose » (v. 7). En d’autres termes, elle a travaillé toute la journée au lieu de rester assise dans la maison. Quel exemple elle nous donne ! Comment nos collègues de travail et nos camarades de classe nous voient-ils ? Est-ce que nous sommes aussi assidus que Ruth, ou au contraire un peu paresseux ?!


Les dons de Boaz à Ruth

            Après avoir entendu ce qui est dit au sujet de Ruth, Boaz, le propriétaire du champ, lui a fait beaucoup de dons :
                   - Un lieu de travail : « Ne va pas glaner dans un autre champ » (2 : 8) → Le Seigneur nous donne du travail dans sa moisson (Luc 10 : 2).
                   - Une protection : « N’ai-je pas commandé aux jeunes hommes de ne pas te toucher ?» (v. 9a) → Le Seigneur nous offre sa protection (voir Rom. 8 : 31, Héb. 7 : 25).
                   - De l’eau : « Si tu as soif, tu iras aux vases, et tu boiras de ce que puisent les jeunes hommes » (v. 9b) → L’eau nous parle de la Parole de Dieu (Éph. 5. 26), avec laquelle le Seigneur nous rafraîchit et nous purifie.
                   - Du pain : « Approche-toi ici, et mange du pain » (v. 14a) → Le Seigneur Jésus nous dit qu’Il est le pain de vie (Jean 6 : 35). Il est écrit : « Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle… Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jean 6 : 54-56). Pour nous, cela correspond à être occupés de notre Sauveur. Le mot « vinaigre » n’est pas utilisé souvent dans la Bible. Ici, cela évoquerait le fait de prendre un repas ensemble, car tous trempent leur morceau de pain dans le bol de vinaigre. Nous trouvons aussi le mot vinaigre, en relation avec l’œuvre du Seigneur sur la croix (Jean 19 : 29-30 ; Ps. 69 : 22). On pourrait donc peut-être dire que c’est une image de la communion les uns avec les autres, en pensant à l’œuvre et aux souffrances du Seigneur.
                   - Du grain rôti : « Il lui tendit du grain rôti » (v. 14b) → Nous trouvons cette expression en relation avec la gerbe des prémices (Lév. 23. 14) et avec le vieux blé du pays (Jos. 5 : 11). On ne devait manger le grain rôti qu’après avoir apporté la gerbe des prémices. En figure, après la résurrection de Christ (voir 1 Cor. 15 : 20, 23, voir aussi plus haut), les Israélites pouvaient manger du grain rôti – ils pouvaient être occupés de l’Homme ressuscité dans la gloire ! Il est beau de voir que Ruth est rassasiée et qu’elle partage ensuite ce qui reste avec sa belle-mère. En d’autres termes, elle a beaucoup reçu, et elle a partagé Christ avec d’autres !

            Enfin, Boaz donne des instructions aux moissonneurs, pour être sûr que Ruth ait beaucoup à glaner (v. 15-18). Un épha d’orge équivaut environ à 30 à 40 litres. Imaginons le poids qu’elle a du porter ! Une fois encore cela nous montre le zèle de Ruth et la générosité de Boaz.


Boaz, un type du Seigneur Jésus

            Boaz est un homme « puissant et riche » (2 : 1). Il est un type du Seigneur Jésus. Boaz signifie : « en lui est la force ». C’est tellement vrai, concernant notre Seigneur. Combien nous sommes riches quand nos richesses sont en Lui ! Tout puissant, Il a triomphé du méchant à la croix ! Il a été vainqueur ! Par son œuvre rédemptrice, il s’est acquis son épouse, l’Église».
            Ici, Boaz a épousé Ruth. Ils ont eu un fils, Obed ; ce nom signifie « adorateur » ou « serviteur », termes qui s’appliquent tous les deux au Seigneur Jésus. Obed était le grand-père de David. De la descendance de ce roi, plus de mille ans plus tard, le Messie naîtra. Tout comme Boaz a pris soin de Ruth, Christ prend soin de son épouse, l’Église.
            Ruth est restée tout le temps de la moisson des orges et de celle des blés. Nous avons déjà vu l’orge en relation avec la résurrection du Seigneur Jésus. En Jean 12. 24, Il se compare lui-même à un grain de blé : « à moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ». On trouve dans ce verset l’expression « beaucoup de fruit » : cela rappelle la moisson abondante de Boaz.
            Pour conclure : Ruth mange de l’orge et du blé ; en figure, elle est donc occupée de l’Homme ressuscité dans la gloire (l’orge) et des fruits du travail de Jésus ici-bas (le blé). Suivons l’exemple de cette jeune femme : soyons toujours plus occupés de notre Seigneur et des fruits bénis de Son travail !


D’après Paul Meijer - L’explorateur