L’épreuve endurée avec patience
Diverses sortes d’épreuves dans la vie des croyants
L’exemple de Job et celui du Seigneur
« Voici, nous disons bienheureux ceux qui endurent l’épreuve avec patience » (Jac. 5 : 11).
« L’épreuve de votre foi… se trouve être un sujet de louange, de gloire et d’honneur dans la révélation de Jésus Christ » (1 Pier. 1 : 7).
Dieu laisse les rachetés sur la terre pour un temps plus ou moins long après leur conversion, et l’un de ses motifs est bien sérieux et il convient d’y penser souvent. Il s’agit de montrer si l’enfant de Dieu est vraiment fidèle à Celui qui l’a appelé. C’est ce que l’épreuve va manifester. Le travail opéré dans le cœur d’un jeune converti est-il profond ou, hélas, seulement passager ? Est-ce vraiment une conversion telle que celle qui est décrite dans le chapitre 3 de l’évangile de Jean ? Ou est-ce une simple « tradition » de famille, ou encore un enthousiasme passager, dont l’effet est comparable à ces grains semés dans la rocaille dont parle une parabole du Seigneur (Matt.13 ; Luc 8) ?
Diverses sortes d’épreuves dans la vie des croyants
La maladie, le deuil, les persécutions...
On pense aux difficultés, aux souffrances dues à la maladie et aux deuils rencontrés par les enfants de Dieu durant leur vie. Ils peuvent parfois se trouver dans un pays en guerre, exposés à des bombardements, avec des blessés et des morts ! De très nombreuses familles pleurent. Ailleurs, des chrétiens sont persécutés en raison de leur fidélité à Christ.
Dieu permet tous ces exercices douloureux pour attacher encore davantage les siens aux « choses qui demeurent », à celles qui ne se voient pas, éternelles (2 Cor. 4 : 18). La foi peut s’en saisir. Au jour de la détresse, spécialement, « le juste vivra par sa foi » (Hab. 2 : 4)
Les attraits du monde
Des tentations sont susceptibles de se manifester dans le cœur de tous les croyants, en particulier à l’aube de leur vie. En effet les attraits trompeurs du monde où nous vivons peuvent mettre nos cœurs à l’épreuve.
On se souvient sans doute de la question ironique d’un incrédule : Quel est le prix de cet homme ? - Par l’argent, les honneurs, les places en vue, le diable cherche à corrompre les chrétiens. On peut, au moment de notre conversion, quitter entièrement le monde et ensuite, si l’on n’y prend pas garde, le reprendre en « détail ». Nous ne voulons pas parler de ce que Dieu nous a donné richement pour en jouir (1 Tim. 6 : 17). Il faut recevoir ces richesses terrestres avec reconnaissance, de sa main, et en jouir « en passant » (Prov. 25 : 16), sans oublier que notre vrai trésor n’est pas là (Héb. 11 : 26). Retenons la distinction que fait l’apôtre Jean entre ce qui est « du Père » et ce qui est « du monde » (1 Jean 2 : 16). Ainsi tout ce qui n’est pas du Père, est du monde : ne l’oublions jamais !
Ce qui distingue les « choses du monde », c’est la convoitise qui s’y rattache. Elle « amorce » la chair qui est en nous et cherche à nous faire désirer ce que Dieu ne nous donne pas. En 2 Timothée 2 : 22, l’apôtre exhorte son enfant dans la foi à fuir « les convoitises de la jeunesse ». Timothée était encore relativement jeune et se trouvait exposé, comme tous les jeunes gens et jeunes filles, à de puissantes convoitises, même en ce temps-là… Ne nous y trompons pas, ces « convoitises de la jeunesse » peuvent nous atteindre encore dans l’âge avancé. Ce qu’on n’a pas pu s’offrir parfois par manque de moyen lorsqu’on était jeune, devient accessible par la suite, lorsque « les biens augmentent » (Ps. 62 : 10). N’y mettons pas notre cœur ! Poursuivre « la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur », voilà ce qui nous préservera. Il faut peu de choses pour nous entraîner à mal faire. Notre esprit peut être faussé et ne plus discerner ce qui est « du Père ». Avec le secours du Seigneur, nous nous refuserons à suivre ceux qui trouvent « étrange » que nous ne courions pas avec eux dans le même bourbier de mal. La première épître de Pierre nous donne la triste liste de leurs mauvaises activités (4 : 4).
Notre Dieu et Père enseigne à ceux qui sont désormais - pour l’éternité - ses enfants bien-aimés, à veiller en se servant sans cesse du secours de la prière.
Prenons garde à ces mauvaises habitudes qui se développent sournoisement ; soyons attentifs à l’usage de nos heures de « liberté », à nos vêtements aussi : ils ne doivent pas être « étrangers » (Soph. 1 : 8) et rester « décents » chez tous les chrétiens (1 Tim. 2 : 9).
Notre langage nous fait-il reconnaître « pour avoir été avec Jésus » (Act. 4 : 13 ) ? Nos compagnies montrent qui nous sommes vraiment (1 Cor. 15 : 33 ; Ps. 119 : 63). Eprouvons donc ce qui est bon aux yeux du Seigneur (Eph. 5 : 10). Alors on pourra dire à notre sujet ce qui est dit des témoins de la foi : « S’ils s’étaient souvenus de celle (la patrie) d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner ; mais, en fait, ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’eux, d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité » (Héb. 11 : 14-16).
Les enseignements trompeurs
Nous désirons mentionner une autre forme d’épreuve à laquelle sont souvent confrontés certains étudiants. Colossiens 2 : 8- 10 nous dit : « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines tromperies, selon l’enseignement des hommes, selon les principes du monde, et non selon Christ ». L’ennemi s’efforce ainsi de semer le doute, d’ébranler la foi.
Que manifeste cette mise à l’épreuve dans notre cœur ? Toutes nos pensées sont-elles amenées captives à l’obéissance de Christ (2 Cor. 5 : 10) ? Demandons à Dieu de rester humbles, de ne pas nous élever dans nos pensées et de rester soumis aux pensées de la Parole - même si nous n’en comprenons pas toujours toute la portée.
Il n’est pas nécessaire de tout savoir, surtout sur les profondeurs de Satan (Apoc. 2 : 24). Renonçons à certaines lectures, à certaines études peut-être, à de vaines recherches sur le net… Dieu n’oublie jamais un « sacrifice » qui est fait par amour pour Lui.
Les fausses accusations et la calomnie
Une autre épreuve encore est celle qui provient du « fouet de la langue ». Déjà, Paul doit dire que les apôtres étaient accusés calomnieusement ; on prétendait à leur sujet qu’ils pratiquaient le mal pour que le bien arrive (Rom. 3 : 8) ! Dans plusieurs de ses épîtres, nous le voyons obligé de défendre son ministère contre ceux qui l’accusaient faussement.
Bien des serviteurs du Seigneur ont dû faire la même expérience aujourd’hui. C’est une épreuve étrange, surtout si cette calomnie ne vient pas des gens de ce monde ! La médisance, elle aussi, raconte aux autres un mal réel, au lieu d’en parler au Seigneur (1 Jean 5 : 16)… et à celui qui a péché (Matt. 18 : 15).
La calomnie rapporte un mal « supposé », non vérifié, parfois hélas, entièrement une invention. Demandons à Dieu de nous garder de ce péché ; il nous souille plus souvent sans doute que nous ne le pensons. Le nom du diable a pour signification : « Celui qui divise par calomnie ». Médire d’un serviteur de Dieu, ou pire encore le calomnier, est grave (Nom. 12 : 8).
Le Seigneur peut permettre, pour notre formation, qu’en cherchant à marcher sur les traces du Seigneur (1 Pier. 2 : 22-23) nous soyons victimes des mêmes fausses accusations. Il convient de l’accepter de la main de Dieu. C’est une épreuve envoyée de sa part (Lam. 3 : 3). Elle montre ce qui se trouve dans notre cœur à Son égard ! Ayons un désir : tout accepter de Sa main, en disant à son exemple : « Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi » (Matt. 11 : 26).
Que le Seigneur nous garde de perdre l’une de nos couronnes. Ne nous laissons pas séduire par les attraits de ce monde, les raisonnements des hommes, et tous les pièges et les sujets de découragement qui surviennent sur notre route !
L’exemple de Job et celui du Seigneur
« Bienheureux ceux qui endurent l’épreuve avec patience ». Jacques poursuit ici son exhortation avec l’exemple de Job qui a traversé sous la puissante et bienveillante main de Dieu l’épreuve de la maladie… pour son plus grand bien. Pourtant quels combats, quels doutes, quelle incompréhension ont pu agiter le cœur de ce croyant. Nous pouvons avoir à affronter de telles choses, mais retenons cette parole : « le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux » (Jac. 5 : 11).
Regardons encore au Maître qui a « enduré la croix, ayant méprisé la honte » ; considérons « Celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même » (Héb. 12 : 2-3). Il a enduré tout cela et a vaincu ! (Apoc. 3 : 21). Endurer signifie supporter en étant ferme et inébranlable ; rien n’a pu entamer la détermination du Seigneur Jésus à accomplir l’œuvre que son Père lui avait donnée à faire… Aimer le Père et se savoir aimé de lui, c’est là ce qui faisait sa joie. Devant lui, resplendissait tout le « fruit du travail de son âme » (Es. 53 : 11). Alors, Il a tout enduré ! Maintenant son cœur en est heureux et satisfait.
Ph. L – 14-03-2020
Aux jours d’épreuve amère, de luttes, de douleur,
Quand, sous main du Père, il faut verser des pleurs,
Ne perdons pas courage, en paix soumettons-nous.
De ce Dieu grand et sage, apprenons à genoux.
Dieu permet la détresse afin de nous bénir ;
Jamais sa main ne blesse pour nous faire souffrir.
Le sarment qu’Il émonde c’est celui qu’Il chérit,
Afin que dans ce monde il porte plus de fruit.
Fidèle discipline d’un Dieu de sainteté,
Où la grâce divine abonde en fruit porté !
Tu formes sur la terre tes bien-aimés enfants.
Sois loué, tendre Père, pour tes soins vigilants !