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APPARTENIR AU SEIGNEUR ET L’AIMER
 

« Apprendre le Christ »
Des ressources dans la Parole de Dieu
            L’exemple de Josué
            Les paroles d’Habakuk
            Les exhortations de Paul à Timothée
            Les paroles d’exhortation de Pierre
            Les encouragements donnés par Jude


            Dans le chapitre 4 de l’épître aux Ephésiens, l’apôtre Paul exhorte les croyants à ne plus marcher comme « le reste des nations », comme ils avaient d’ailleurs marché eux-mêmes lorsqu’ils étaient encore « étrangers à la vie de Dieu » (v. 17-19). Ils avaient maintenant à vivre en accord avec ce qu’ils avaient reçu par grâce, et l’apôtre leur dit : « Ce n’est pas ainsi que vous avez appris le Christ, si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : c’est-à-dire - en ce qui concerne votre précédente manière de vivre - d'avoir rejeté le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, d’être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité » (v. 20-24).
            Les croyants sont des « corps étrangers » dans ce monde (1 Pier. 2 : 11). L’Ecriture les appelle à vivre en accord avec l’appel selon lequel ils ont été appelés (Eph. 4 : 1-2), en se rappelant sans cesse comment ils ont « appris le Christ ».


« Apprendre le Christ »

            Il faut tout d’abord L’entendre personnellement, dans sa conscience et dans son cœur, et Le recevoir. Il frappe, mais c’est de l’intérieur que la porte doit être ouverte (Apoc. 3 : 20 ; 22 : 17). Chacun doit prendre cette décision : elle nous mène à la repentance et à la foi.
            Comment peut-on être instruits en Dieu ? Essentiellement par la lecture de la Parole de Dieu elle-même. Il faut donc s’attacher à la lire le plus souvent possible, en demandant au Seigneur de nous la faire comprendre par son Esprit.
            Elle est aussi transmise, expliquée, exposée par les proches ou des serviteurs de Dieu, ou encore par de bons écrits émanant de commentateurs fidèles qui se sont attachés à respecter la « lettre » de l’Ecriture et n’écoutent pas la « folle du logis », c’est-à-dire les élucubrations dont notre imagination est capable, même en relation avec la Parole de Dieu.
            Tous les conseils éternels de Dieu reposent sur une seule Personne, sur Christ - qui signifie : Messie. Il a manifesté Dieu sur la terre et Il a été ensuite élevé dans la gloire. Il est pour les siens le Seigneur, c’est-à-dire leur maître absolu, et bientôt Il apparaîtra devant tout l’univers comme Seigneur des seigneurs et Roi des rois (Apoc. 19 : 16). Mais ce merveilleux Sauveur est aussi celui qui remplit maintenant le cœur du croyant : « Nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier » (1Jean 4 : 19).


Des ressources dans la Parole de Dieu

            Quelle que soit la contrée où un croyant séjourne, qu’elle soit païenne ou athée, il appartient déjà à la sphère céleste ! Il est donc « de passage » sur la terre, en contraste avec tout ce qui l’entoure. Mais des ressources divines parfaites sont à sa portée pour lui permettre de rendre un témoignage que le Seigneur approuve : la Parole de Dieu, nourriture de son âme, et la présence en lui du Saint Esprit, qui lui confère puissance, amour et conseil (2 Tim. 1 : 7).
            Nous pouvons citer quelques passages de l’Ecriture de nature à nous avertir et surtout à nous encourager et à nous consoler (Es. 40 : 1).

                        L’exemple de Josué

            « Mais moi et ma maison, nous servirons l’Eternel », déclare Josué (Jos. 24 : 15). Il avait à ce moment-là déjà toute une vie de fidélité derrière lui ! Sa marche dans le désert avait été suivie par sa participation au combat de la foi pour posséder le Pays. Sa ferme déclaration est en accord avec le « toi et ta maison » adressé par Paul et Silas au gardien de la prison de Philippes (Act. 16 : 31). Souvenons-nous que le croyant et sa maison sont sauvés pour servir.
            Le peuple d’Israël répond à Josué en affirmant sa propre foi. Mais des « dieux étrangers » étaient au milieu d’eux (v. 23). Or, « personne ne peut servir deux maîtres » (Matt. 6 : 24). Leur attitude sera encore maintenue tant qu’il y aura à leur tête de pieux conducteurs  : Josué, Eléazar, Phinées, mais elle s’évanouira rapidement par la suite ; il est bien dangereux de suivre de pieux conducteurs sans s’être personnellement approprié une marche par la foi.

                        Les paroles d’Habakuk

            « Mais moi, je me réjouirai en l’Eternel, je m’égayerai dans le Dieu de mon salut », déclare le prophète Habakuk, alors que tout s’écroule autour de lui (Hab. 3 : 18). Devant une épreuve, quelle que soit la gravité, montons comme Habakuk dans la tour (Prov. 18 : 10). Ce serviteur de Dieu y reçoit une réponse encourageante à son anxiété. Dieu lui rappelle que « le juste vivra par sa foi » (Hab. 2 : 4) .
            Bien que les bénédictions matérielles fassent totalement défaut, il peut ainsi se réjouir dans le Dieu de son salut et gravir les lieux élevés de la foi. ll peut alors jouir des merveilleuses ressources divines éternelles. La dégradation morale grandissante de la chrétienté, la montée vertigineuse de la corruption et de la violence dans le monde sont de nature à faire trembler.
            Au milieu d’un tel désordre, ressemblons à ces prophètes, Michée et Habakuk. Ils disaient : « Mais moi, je regarderai vers l'Eternel, je m'attendrai au Dieu de mon salut ; mon Dieu m'écoutera » (Mich. 7 : 7 ; Hab. 3 : 18). Le Dieu de notre salut écoute la prière, Il est la force des siens (Ps. 18 : 32).

                        Les exhortations de Paul à Timothée

            « Mais toi, homme de Dieu, fuis ces choses-là (la volonté de devenir riche, les désirs insensés et pernicieux…) et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit » (1 Tim. 6 : 11).
            Les enfants de Dieu sont appelés ici-bas à « nager à contre-courant » ! Ils doivent se tenir à l’écart de ce qu’aime et recherche le monde - l’argent et tout ce que l’on peut procurer par son moyen (v. 10) - et chercher à faire, au contraire, ce qui plaît à son Seigneur, ce qui L’honore. L’apôtre ajoute : « avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ». Le croyant est appelé à s’éloigner du monde, mais également à se rapprocher de ses frères dans la foi de Jésus. La vie d’assemblée, voulue et donnée par le Seigneur, est notre grande ressource. Nous nous y employons à apporter les uns aux autres les dons de grâce comme « bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu » (1 Pier. 4 : 10).

            « Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu » (2 Tim. 3 : 14). L’apôtre exhorte ainsi son enfant, mais aussi son collaborateur, en lui recommandant de maintenir fermement ce qu’il avait appris et à le mettre en pratique. Il est plus facile de connaître une chose que de la vivre. Timothée avait beaucoup appris dans la compagnie de Paul. C’était un instrument inspiré dans la main de Dieu. On ne peut pas s’appuyer sur quelque chose de plus sûr !
            « Mais toi, sois sobre en tout, endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service » (2 Tim. 4 : 5). Paul lui en avait donné l’exemple ; maintenant sa course était sur le point de s’achever dans la prison, le froid et la nudité. Remarquons la même succession convenable durant le service accompli par Esdras (Esd. 7 : 10).
            Le désordre au milieu duquel vivait Timothée n’était pas encore parvenu au paroxysme auquel il est arrivé plus tard. Il y avait toutefois déjà des enseignements erronés, des querelles entre les enfants de Dieu. Le cœur de certains d'entre eux était saisi par l’amour de l’argent. Dans une telle situation, Timothée devait manifester les caractères d’un homme de Dieu. Ce n’était possible qu’en fuyant les séductions et les convoitises d’un monde trompeur. Il devait aussi poursuivre, comme chacun des chrétiens, les vertus divines, celles qui ont brillé en perfection dans la vie du Sauveur.

            Dans la seconde épître à Timothée, les caractères moraux fâcheux de la « masse » professante, au milieu de laquelle les vrais chrétiens doivent vivre, deviennent de plus en plus mauvais (voir 2 Tim. 3 : 1-9). Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent (2 : 19) ; ils seront connus par tous au moment de sa venue. Mais, présentement, dans la confusion et le mélange qui règnent dans les derniers jours, qui pourrait prétendre les retrouver tous ?
            Mais toi, dit l’apôtre à son disciple, tu as appris, tu as été pleinement convaincu. D’autres, de plus en plus nombreux, mettent en doute la valeur de toute la Parole de Dieu. Il faut demeurer dans les choses apprises, faire l’œuvre d’un évangéliste, accomplir pleinement ton service !
            Pour combattre jusqu’au bout le bon combat de la foi, pour garder la Parole, il faut aimer le Seigneur de tout son coeur et s’attacher à Lui. Il est notre ressource perpétuelle, un fondement immuable.

                        Les paroles d’exhortation de Pierre

            « Mais vous, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte » (1 Pier. 2 : 9).
            Il ne s’agit pas d’Israël, mais de la famille de Dieu, c’est-à-dire de l’ensemble des croyants. Pourtant Israël était un « royaume de sacrificateurs et une nation sainte » (Ex. 19 : 6) , mais sa part était terrestre ainsi que son espérance. Leur part avec l’Eternel ne pouvait être goûtée qu’à travers les ordonnances lévitiques. Or seule la foi pouvait les interpréter, d’ailleurs seulement de façon encore obscure. Quel contraste avec la position de l’Eglise ! Etablie sur un fondement inébranlable, associée à son Sauveur comme l’Epouse qui Lui sera bientôt présentée, elle jouit déjà de sa position en Christ, dans l’heureuse attente de son introduction dans la maison du Père.
            Nous laisserions-nous ravir la jouissance de si grands privilèges ? Perdrions-nous de vue le but glorieux vers lequel nous marchons ?

                        Les encouragements donnés par Jude

            « Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des paroles qui ont été prononcées auparavant par les apôtres... Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, conservez-vous dans l’amour de Dieu » (Jude 17, 20).
            Dans les derniers jours de la chrétienté dont nous parle Jude, l’activité de Satan se fait sentir de toutes parts. Comment échapper à cette grande vague de fond, qui se traduit par un raz de marée dans les pays christianisés ? Nous possédons des ressources, conservons-nous « dans l’amour de Dieu » (Jude 21). Que la Parole, précieux appui de notre foi, soit le sujet habituel de nos entretiens (Mal. 3 : 16) ! Que la prière, appui de notre foi, respiration de notre âme, ne soit pas négligée. Que l’amour même de Dieu nous protège de l’influence délétère de notre milieu environnant ! Que l’espérance du retour du Seigneur sanctifie notre vie entière.
            Une vie sainte dans la séparation de tout mal est un témoignage que l’Ennemi ne supporte pas. Pour raréfier les témoins, il use de deux moyens différents : introduire les principes du monde dans l’Eglise et revêtir le monde d’un vêtement religieux séduisant mais trompeur. Le mélange de ces deux éléments dissemblables estompe la ligne de démarcation entre le croyant et le monde ; le diable le sait très bien ! Aussi s’applique-t-il à augmenter par ce moyen la confusion dans la chrétienté.

            Souvenons-nous donc de ces « mais toi » et de ces « mais vous » qui nous aident à distinguer clairement ceux qui ont véritablement « appris le Christ » et qui peuvent être de fidèles témoins du Seigneur au milieu du monde.


Ph. L - 11-03-2020

 

                 Jésus, de ton amour viens remplir notre âme,
                 Et fais-la nuit et jour brûler de ta flamme.
                 Rédempteur précieux, maintenant dans les cieux,
                 Soumets tout notre cœur à ton doux empire ;
                 Que pour toi seul, Seigneur, il batte, il soupire.