BIEN CONDUIRE SA MAISON
Quelques exemples dans la Bible de relations familiales vécues dans la crainte de Dieu
Abraham
Amram et Jokébed
Shallum et ses filles
Job
Aquilas et Priscilla
Les enseignements du Nouveau Testament au sujet de la maison du croyant
Les relations conjugales, la discipline et l’ordre dans le foyer
Conduire de la bonne manière sa maison, une qualification requise des surveillants et des serviteurs
Nous sommes encouragés, amis chrétiens, à veiller au bon ordre dans nos maisons et au maintien des caractères qui conviennent aux enfants de Dieu. Cette bonne conduite de notre foyer aura de bienfaisantes répercussions sur la vie de l'assemblée. Prendre soin de l’assemblée de Dieu implique avoir été d’abord fidèle dans sa propre maison (1 Tim. 3 : 5).
Après avoir rappelé, dans l’Ecriture, quelques exemples précieux de maisons en ordre et manifestant la crainte de Dieu, nous nous arrêterons sur les exhortations du Nouveau Testament relatives à la conduite de la maison du croyant et à celle de l’assemblée.
Quelques exemples dans la Bible de relations familiales vécues dans la crainte de Dieu
Il est utile de considérer quelques exemples, parmi ceux que Dieu a jugés bon de conserver dans sa Parole. Si les relations familiales sont vécues dans la crainte de Dieu, il en résultera toujours des conséquences bénies dans un service reçu de Dieu.
Voyons ce que l’Eternel se plaît à dire au sujet de son « ami » (Jac. 2 : 23) : « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire… Je le connais, et je sais qu’il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Eternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit … » (Gen. 18 : 17-19). Dieu lui parle ensuite ouvertement du jugement prêt à fondre sur Sodome. Abraham se comporte comme doit le faire un intercesseur humble et persévérant. Il a été rendu intelligent par une communion habituelle avec Dieu (v. 22-32). Sara, sa femme, obtient, elle aussi, une place, par grâce, au milieu de la grande nuée des témoins de la foi (Héb. 11 : 8-12, 17-19).
Nous pouvons rappeler également le bel exemple des parents de Moïse. Le père était un homme de Lévi ; il commence par prendre avec sagesse pour épouse une fille de Lévi. Elle enfante un enfant « beau à Dieu » (Act. 7 : 20). Il est d’abord caché par ses parents, mais le moment vient où c’est impossible. Il est laissé avec foi au bord du Nil. Dieu le sauve de la mort, en se servant de la fille du Pharaon. Toute sa vie, il restera fidèle, en « voyant Celui qui est invisible ». Il avait choisi d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu (Héb. 11 : 24-28).
La reconstruction de la muraille de Jérusalem (Néh. 3) était indispensable pour que la ville soit protégée des ennemis. Nous devons nous séparer nettement du monde environnant. Il faut bâtir, pour notre sécurité, chacun « devant sa propre maison » (v. 10, 28, 30) - bâtir selon nos forces, mais surtout avec dévouement ! Un bel exemple est celui Shallum : il répare la muraille « avec ses filles » (v.12). Mais d’autres se refusent au contraire de plier leur cou au service de leur Seigneur, à prendre part aux responsabilités qui sont celles pourtant de tous les enfants de Dieu. Dans de si tristes conditions, ils sont incapables de prendre soin de l’Assemblée !
Dès le début de sa vie, cet homme intègre est conscient de ses responsabilités devant Dieu. Il sait – nous ne devons pas l’oublier - que de mauvaises tendances se cachent dans notre être intérieur. Chaque fois que Job sait que ses enfants sont réunis pour « se réjouir » dans la maison de l’un d’entre eux, craignant qu’un de ses fils n’ait péché, il offre un sacrifice (Job. 1 : 4-5).
Dieu avait réellement la priorité dans sa vie : dès le matin, il priait, adorait, se tenait prêt à servir. En est-il ainsi de nous ? Quelle est la place que le Seigneur occupe dans nos affections ? Quels sont les soins apportés à notre épouse, à nos enfants ? Si, à tous ses égards, nous nous montrons fidèles, alors le Seigneur pourra nous accorder de Le servir dans l’Assemblée.
Après la grande épreuve de Job et sa longue patience, nous admirons « la fin accordée par le Seigneur » (Jac. 5 : 11). A quatre reprises, Job est appelé par l’Eternel : « mon serviteur ». Il n’a pas besoin, comme ses « amis », d’offrir un sacrifice. Il est appelé à prier pour ceux qui l’ont fait souffrir (Job 42 : 8).
Dans ce couple fidèle, les relations familiales étaient vécues dans la crainte de Dieu (Act. 18 ; Rom. 16 ; 1 Cor. 16). Ils ont d’abord appris ensemble, en compagnie de Paul, à travailler, comme lui, de leurs propres mains, à tisser et à assembler des tentes. Leur maison était hospitalière, elle a même accueilli un temps « l’assemblée ». Ils avaient à cœur les besoins de leurs frères. Du fait de leur humilité et de leur ferveur, le Seigneur a pu se servir d’eux pour éclairer Apollos, l’un de ses serviteurs, sur la Personne et l’œuvre de Jésus. Dieu avait confié à Apollos un très précieux service dans les assemblées et il est sorti de ses entretiens avec Aquilas et Priscilla plus utile encore qu’auparavant (Act.18-19).
Les enseignements du Nouveau Testament au sujet de la maison du croyant
Les relations conjugales, la discipline et l’ordre dans le foyer
Nous trouvons dans les épîtres de Paul un certain nombre d’exhortations qui touchent à la conduite d’une maison, aux relations conjugales et à la discipline convenable à l’égard de nos enfants. Il faut se laisser pénétrer profondément par ces instructions.
- Ephésiens (5 : 26-33 ; 6 : 1-4)
L’amour de l’homme pour sa femme trouve un puissant motif dans le fait qu’ils sont un seul corps. Aimer son épouse, c’est aimer son propre corps ! L’homme n’exigera rien d’arbitraire et la femme reconnaîtra que tout ce qui lui est demandé correspond à la volonté de Dieu. En fait, c’est l’amour seul qui saura dicter au mari son attitude.
L’apôtre s’adresse directement aux enfants : « Obéissez à vos parents ». Considérez leurs avertissements comme étant ceux du Seigneur. Cette discipline, si pénible qu’elle paraisse parfois aux enfants, correspond aux instructions que leurs parents ont reçues à leur sujet.
- Colossiens (3 : 18-21)
Nous avons tous à faire au Seigneur dans nos vies. Enfants, femmes, maris, employés, maîtres, chacun, à sa place et à sa manière, est appelé à servir le Seigneur.
L'intimité des relations de famille pourrait, si l’on n’y veille pas, être l’occasion de manifester ce qu'il y a de plus fâcheux dans la nature humaine ; mais la grâce de Christ qui agit dans chaque membre de la famille, peut produire dans ces différentes relations un parfum pour le Seigneur.
Conduire de la bonne manière sa maison, une qualification requise des surveillants et des serviteurs
Pour exercer des fonctions de surveillant (ou d’ancien) et de serviteur (diacre), il n’est pas question d’études ou d’examens, mais il faut posséder les qualités morales dont la Parole nous entretient.
- Les surveillants (1 Tim. 3 : 4-5 ; Tite 1 : 6)
L’apôtre Paul, conduit par le Seigneur, rencontre à Lystre et à Iconium, un jeune homme, Timothée. Son nom signifie : « honoré de Dieu ». Il a été élevé dans la connaissance des Saintes Ecritures par une mère et une grand-mère pieuses (2 Tim. 1 : 5 ; 3 : 15). Des liens précieux se forment entre l’apôtre et celui qu’il appelle désormais son enfant ; ils dureront jusqu’à la fin de la vie de l’apôtre. Il y a d’abord entre eux une période d’heureuse préparation au service qu’ils vont assurer ensemble, tout en étant souvent dans des assemblées différentes. La tâche que Paul voulait confier à Timothée était difficile, d’autant plus que Timothée était plus timide que Tite.
Timothée doit ordonner à chacun la manière de se conduire dans l’Assemblée (1 Tim. 3 : 15). C’est le mandat que l’apôtre lui a confié ; il doit le mener à bien avec amour. Il provient d’un cœur pur, débarrassé de toute idole, d’une bonne conscience qui n’a rien à se reprocher (Act. 24 : 16) et d’une foi sincère, exempte de toute forme d’hypocrisie (2 Tim. 1 : 5).
« Aspirer à la surveillance » est une preuve d’attachement à l’assemblée. C’est un « bon désir » formé par l’Esprit, en contraste avec ceux qui ont dans leur cœur les mauvais fruits de la convoitise. Un surveillant - appelé ailleurs un « ancien » (1Tim. 5 : 17) - doit se montrer irrépréhensible dans sa façon de conduire sa propre maison, et il doit savoir aussi tenir ses enfants soumis, avec toute dignité. Dans Tite 1 : 5-7, il est également question des enfants du surveillant : ils doivent être des croyants et ne pas être « accusés de débauche », ni se montrer insubordonnés.
« Si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ? » (1 Tim. 3 : 2-5). Rappelons qu’un surveillant ne doit pas chercher à « dominer » sur l’Assemblée - ce que faisait pourtant Diotrèphe (voir 3 Jean 9).
L’apôtre Paul recommande aux anciens d’Ephèse qu’il avait fait venir à Milet : « Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, qu’il a acquise par le sang de son propre Fils » (Act. 20 : 28).
- Les serviteurs (1 Tim. 3 : 12)
Le serviteur doit se montrer digne à tous égards ; en particulier, « être le mari d’une seule femme, bien conduire ses enfants et sa propre maison. « Ceux qui ont bien servi acquièrent une bonne maturité pour eux-mêmes et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le Christ Jésus » (v. 8-13).
La première épître à Timothée insiste sur les qualités que les surveillants et les serviteurs doivent revêtir pour remplir dûment leurs fonctions. C’est « le même modèle » qui est présenté à toutes les assemblées du Nouveau Testament.
Ph. L - 01-02-2020
Heureuse est la maison dont le Seigneur est l'hôte,
La Bible le flambeau ;
Où les époux croyants, chaque jour, côte à côte,
Invoquent le Très-Haut.
Heureuse est la maison où règne l'espérance,
La foi, la charité ;
Où les cœurs, dans la joie ou bien dans la souffrance,
S'aiment en vérité !
Heureuse est la maison où la famille entière
Honore le Seigneur ;
Où les enfants, soumis, au seuil de leur carrière
S'approchent du Sauveur !
Heureuse est la maison sous la noble bannière
Du Dieu saint, Dieu d'amour ;
Où chacun vit en paix, marchant dans la lumière,
Ici-bas, chaque jour !