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                   RESSOURCES  DIVINES  DANS  LES  JOURS  DIFFICILES

                Dieu désire mettre à la disposition de son peuple tout ce dont il a besoin. De plus, Il enlèvera tous les obstacles, afin de réaliser ce qu’Il s’est proposé dans son cœur. Le peuple d’Israël avait été mené par l’Eternel « comme un troupeau dans le désert » et introduit « dans les confins de sa sainte terre » (Ps. 78 : 52, 54). « Mais ils tentèrent et irritèrent le Dieu Très-haut, et ne gardèrent pas ses témoignages… ils le provoquèrent à colère… et l’émurent à jalousie (v. 56, 58). Tout cela, cependant, n’a pas empêché Dieu de réaliser ses plans. Il abandonne la demeure de Silo (v. 60), ne choisit pas la tribu d’Ephraïm (v. 67), mais « choisit la tribu de Juda, la montagne de Sion qu’il aima » (v. 68). « Il choisit David, son serviteur » (v. 70). « Il les fit paître selon l’intégrité de son cœur, et les conduisit par l’intelligence de ses mains » (v. 72).

                On parle beaucoup de « leadership » en temps de conflit, mais avant toute chose, il faut nourrir les brebis, autrement elles manqueront de force pour suivre le Seigneur. Dieu avait tout donné à son peuple dans le désert : la manne (Ex. 16) et l’eau d’un « rocher spirituel qui les accompagnait : et le rocher était le Christ » (Ex. 17 ; 1 Cor. 10 : 4). A la fin du Psaume 81, Dieu nous présente les ressources qu’Il avait en vue pour eux : « Il les aurait nourris de la moelle du froment… je t’aurais rassasié du miel du rocher » (v. 16). Dieu ne voulait pas seulement que son peuple soit nourri, mais aussi qu’il soit rafraîchi sous la domination magnifique de Christ. « Il boira du torrent dans le chemin » (Ps. 110 : 7). Dans l’heure du plus grand conflit qui ait jamais eu lieu sur la terre, le Seigneur a été rafraîchi par le brigand sur la croix : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume » (Luc 23 : 42). Le brigand reconnaît le fondement moral de la plus grande œuvre accomplie dans ce monde et désire être associé avec Christ dans Sa gloire. Quel rafraîchissement pour Christ ! Pendant 40 ans, Christ a fourni de l’eau à son peuple ; non seulement la manne les nourrissait, mais l’eau les rafraîchissait.

                Dans plusieurs passages que nous allons considérer maintenant, il est question d’eau en relation avec la présence des Philistins : Genèse 21 : 19-25 ; 26 : 17-22 ; Juges 15 : 15-19 ; 1 Chroniques 11 : 17-19.

 

Agar et le puits d’eau (Gen. 21)

                Nous voyons dans ce récit quelle importance l’eau avait pour Agar. Elle avait une outre, mais celle-ci était épuisée. Sa situation et celle de son enfant étaiten désespérées, mais Dieu lui montre un puits. Agar, comme beaucoup d’entre nous, avait besoin d’un puits ; mais elle se servait d’une outre qui ne pouvait subvenir qu’à ses besoins immédiats. Même devant l’évidente réalité des ressources divines, cette outre lui suffisait (v. 19). Aussi Ismaël a appris à vivre dans le désert et il est devenu un tireur d’arc. Il était capable de vivre et de subvenir lui-même à ses besoins, il n’avait pas besoin de puits. Il vivait de son arc, aux dépens de ses victimes dont il détruisait la vie.

                Abraham ne vivait pas en rapport avec la mort de victimes et de la destruction de vies. Au contraire, il était rattaché à ce qui a la puissance de conservation de vie : les puits.

 

Les puits recreusés par Isaac (Gen. 26)

                Les Philistins étaient des hommes violents, ils s’étaient emparés de force d’un puits (21 : 25). Ils étaient des gens compétents, ils étaient des bergers (26 : 20) mais avaient une armée et un chef d’armée. Ils étaient aussi de bons guerriers et des commerçants. Cela montre combien ils étaient développés et cultivés.De même, dans l’époque actuelle, le grand Ennemi est développé, cultivé, mais violent, recherchant ses intérêts. Abimélec était un homme intelligent, il avait vu que Dieu était avec Abraham et désirait partager ses richesses avec le patriarche. Mais il ne comprenait pas cet homme qui avait mis sept brebis de côté. Abraham vint à Beër-Shéba (puits du serment), il creusa beaucoup de puits. C’était un homme simple : il avait un autel, une tente, un puits, et il invoquait le nom de l’Eternel. Il était ici pour Dieu. Et un tel homme avait un fils qui lui ressemblait.

                Isaac vivait à l’ombre de son père. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. On n’a plus de respect pour ce que les « pères » nous ont donné. Isaac, en revanche, comme son père, bâtit des autels, vit sous des tentes, creuse des puits et leur donne des noms, ceux dont son père les avait désignés (26 : 18). Isaac avait jugé les Philistins, ce qu’ils étaient : « Vous me haïssez » (v. 27). Il retrouve les mêmes problèmes que son père, les mêmes personnes, Abimélec et Picol. Il est bon que nous appréciions l’histoire de nos conducteurs, que nous appelions les choses comme ils les ont appelées, que nous imitions leur foi. Isaac se retrouve comme son père à Beër-Shéba, au puits du serment (v. 23). Il devrait en être de même aujourd’hui.

 

L’eau du rocher fendu donnée à Samson (Jug. 15)

                Samson a été confronté avec les mêmes ennemis, les Philistins, qui sont venus dans le pays même, en Juda. Certains des frères de Samson étaient très contents de vivre avec les Philistins et d’être sous leur domination (Jug. 15 : 11). Ces hommes de Juda étaient prêts à lier Samson et à le livrer aux Philistins. Un autre Judas, plus tard, livrera Jésus. Mais Dieu prépare des ressources pour son peuple.

                Dans le livre des Juges on trouve beaucoup de victoires et beaucoup de vainqueurs inconnus, avec des armes étranges :

                -, Shamgar frappe 600 Philistins avec un outil de travail, un aiguillon à bœufs (3 : 31) ; il avait appris que les armes de la guerre du peuple de Dieu « ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu » (2 Cor.10 : 4). Beaucoup ne l’apprennent jamais.

                - Jaël enfonce le pieu de la tente dans la tempe de Sisera, le chef de l’armée de Jabin, roi de Canaan (4 : 21). Jamais Sisera n’avait vu de telles armes.

                - Avec 300 hommes, Gédéon a mis en déroute Madian et Amalek et tous les fils de l’Orient qui s’étendaient dans la vallée, nombreux comme des sauterelles (7 : 22). Au départ, Gédéon avait avec lui 32 000 hommes, mais il en renvoie d’abord 22 000, « qui avaient peur et dont le cœur faiblit » (Deu. 20 : 8). Sur les 10 000 qui restaient, Dieu n’en retiendra que 300 avec comme armes des cruches, des torches et des trompettes. Nous parlons souvent du mal introduit par de mauvaises associations, d’impureté contractée par association, mais méfions-nous aussi de la crainte et de la peur transmises par de mauvaises associations.

                - Abimélec a le crâne brisé par une meule tournante jetée par une femme. Il en est tellement honteux qu’il demande au jeune homme portant ses armes de le tuer par l’épée, « de peur », dit-il, « qu’on ne dise de moi : Une femme l’a tué » (9 : 53-54).

                Ici, en Juges 15, Samson tue mille Philistins avec une simple mâchoire d’âne (v. 15). Samson n’avait pas été formé à une école militaire ; ce qu’il savait, il l’avait appris dans la présence de Dieu. Nous le voyons ensuite à En-Hakkoré - la source de celui qui crie. Oui, Dieu peut donner de telles ressources, de l’eau qui rafraîchit, sortant d’un rocher creux fendu par Lui-même (v. 19), à celui qui est assoiffé au jour du conflit.

                Ce qui est intéressant à constater, c’est que Samson jette la mâchoire (v. 17) - nous l’aurions gardée en souvenir de la victoire remportée. Tous les frères qui prêchent feraient bien de suivre cet exemple, en abandonnant leurs anciennes prédications et en apportant des choses acquises fraîchement à la « source de celui qui crie ».

 

L’eau du puits de Bethléem apportée à David (1 Chr. 11)

                Ce sont encore les Philistins qui empêchent le peuple de jouir du rafraîchissement du pays, mais trois hommes forcent le barrage, passent à travers le camp des Philistins et apportent à David de l’eau du puits de Bethléhem (v. 17).

                Comment David pouvait-il avoir de telles pensées, un tel désir ? Il revient à ce qui s’est passé au début, quand il était berger ; il se souvient de cette eau douce et fraîche. Maintenant, il est rejeté. Mais, pour satisfaire son désir, ces trois hommes vaillants parviennent à passer à travers le camp des Philistins. Ceux-ci sont vaincus d’avance, comme Goliath préfiguré par le lion et l’ours frappés par David alors qu’il était encore berger. Toute la bravoure et l’adresse de Goliath ne purent le délivrer de la fronde de David. Avant même la bataille, David avait annoncé l’issue du combat : « En ce jour, l’Eternel te livrera en ma main ; et je te frapperai, et j’ôterai ta tête de dessus toi » (1 Sam. 17 : 46).

                Chacun de nous devrait avoir aujourd’hui cette assurance de la victoire. Voyez la liste des héros de David (1 Chr. 11) : des noms peu connus, des armes étranges. Dans cette liste, nous aurions pu penser trouver Joab. Il aurait dû être l’un des trois, c’est lui qui avait conquis Jérusalem pour David ; mais il manque dans la liste. Ses deux frères y sont : Abishaï était chef de trois et Asçaël est en tête de la liste des trente. Même Nakharaï, qui portait les armes de Joab, est l’un des hommes forts de David. Joab est une forte personnalité, comme il y en a beaucoup dans la chrétienté, mais il n’y a pas de place pour lui dans la liste des hommes forts de David. Il recherchait sa propre gloire, avait ses propres ambitions.

                David, lui, combattait les combats de l’Eternel (1 Sam. 25 : 28). Itthaï, le Guitthien, refusait tout ce qui était légitime pour aller avec David en un jour de conflit. « L’Eternel est vivant », dit-il, « que dans le lieu où sera le roi, mon seigneur, soit pour la mort, soit pour la vie, là aussi sera ton serviteur » (2 Sam. 15 : 21). C’est le grand test pour nous en ces jours. Désirons-nous être dans les combats de l’Eternel ? Sommes-nous prêts, quelles que soient les difficultés, à renoncer à tout ce qui est légitime, pour combattre les combats de l’Eternel ? Notre responsabilité, c’est d’être avec le Seigneur, à ses côtés, dans ces jours de conflit.

D’après N. Short