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LE CORPS DE JÉSUS


Le corps que le Seigneur a pris pour venir nous sauver
            « Tu m’as formé un corps » (Héb. 10 : 5)
            La naissance de Jésus
            Christ « a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pier. 2 : 24)
            « Il a été avec le riche dans sa mort » (Es. 53 : 9)
Le double symbole du pain de la cène du Seigneur
            Mon corps, « donné pour vous »
            La communion du corps du Christ 
Le « corps de sa gloire »
 

            Le corps est l’une des parties essentielles de l’être humain. C’est là que Dieu, le Saint Esprit, vient habiter au moment de notre conversion. Une promesse extraordinaire est faite dans l’Ecriture : comme le corps du chrétien a été le temple du Saint Esprit, Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts, vivifiera aussi bientôt le corps de chaque vrai chrétien (Rom. 8 : 11). Ainsi notre corps mortel connaîtra lui aussi la victoire, comme l’exprime un cantique. On comprend, à la lecture de 2 Cor. 12 : 2-3, qu’un homme peut exister sans être dans son corps. L’apôtre Paul avait été enlevé jusqu’au troisième ciel ; quand il écrit cette épître, il ne savait pas si, au moment où il s’était trouvé dans le paradis, il était ou non dans le corps. Dieu seul le savait.
            C’est du corps de Jésus que nous désirons être occupés. La Parole de Dieu donne quelques précisions à l’égard de « l’Homme Christ Jésus » : elles parlent au cœur des enfants de Dieu. C’est avec adoration que l’on parcourt les Ecritures qui nous parlent de ce « corps saint et pur » que Dieu a formé à Jésus. Il en est question à des moments très différents. En effet, grâce infinie, Celui qui habite dans l’éternité est également entré volontairement dans le temps. Sa volonté était de glorifier Dieu et de sauver l’homme de la « seconde mort » - la mort éternelle.


Le corps que le Seigneur a pris pour venir nous sauver

                        « Tu m’as formé un corps » (Héb. 10 : 5)

            « Il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il (Christ) dit : Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; alors j’ai dit : Voici, je viens - il est écrit de moi dans le rouleau du livre- pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Héb. 10 : 4-7).

            Sous l’ancienne alliance, la répétition des sacrifices offerts faisait ressortir leur inefficacité. Ils ne faisaient que « remettre en mémoire » les péchés que les hommes ont commis depuis la chute d’Adam. Le commandement les a rendus excessivement pécheurs (Rom. 7 : 13). Il fallait donc que ces péchés soient expiés pour que les hommes puissent approcher sans crainte de Dieu et être sauvés, par pure grâce et pour l’éternité (Héb. 10 : 3).
            Les versets 5 à 9 du même chapitre dévoilent le « seul sacrifice » qui pouvait répondre aux exigences divines. On y trouve le « dialogue » entre le Père et le Fils. Il a eu lieu avant que le Fils ne s’incarne. C’était le désir de Dieu le Père que son Fils s’offre en sacrifice. Dans ce but, Dieu le Père lui a formé un corps ; le Fils s’est avancé : « Il est écrit de moi dans le rouleau du livre - pour faire, ô Dieu, ta volonté ». Il a obéi en perfection au désir de son Père ; Il est allé dans ce but « jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Phil. 2 : 8). Nous avons été « sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes » (Héb. 10 : 10).
            Les deux, le Père et le Fils, allaient ensemble. Le Fils a accompli l’œuvre « par amour » pour le Père, tout à sa gloire. Dans ce corps, et jusqu’à sa mort, Il l’a glorifié. Les versets 6 à 8 du Psaume 40 (cités en Héb. 10) montrent que Christ est l’accomplissement de tous les sacrifices !

                        La naissance de Jésus

            Revivons un instant le mystère de la naissance de Jésus sur cette terre. Marie était son humble mère. Objet d’une grâce extraordinaire de la part de Dieu, elle est comblée par sa faveur (Luc 1 : 28-33). L’ange lui dit qu’elle enfantera un fils. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-haut, le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. Il régnera sur la maison de Jacob à toujours et il n’y aura pas de fin à son royaume.
            La naissance a lieu à Bethléem, la ville de David. Marie couche son enfant dans une crèche, car il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie (Luc 2 : 7). Pour accomplir l’œuvre du Père, le Fils adorable quitte son trône royal. Il a voilé sa gloire : aucun humain n’aurait pu en soutenir l’éclat. Il a accepté volontairement de connaître les douleurs et la mort ; cependant, cette dernière n’aura jamais aucun droit sur Lui.
             Par l’Esprit prophétique, Jésus a pu dire : « C’est toi qui m’as tiré du sein qui m’a porté ; tu m’as donné confiance sur les mamelles de ma mère. C’est à toi que j’ai été remis dès la matrice ; tu es mon Dieu dès le ventre de ma mère » (Ps. 22 : 9-10).

                        Christ « a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pier. 2 : 24)

            C’est dans la première épître de Pierre que nous lisons : « Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » (2 : 21-22).
            Lui seul pouvait « porter nos péchés en son corps sur le bois ». Ce sont des souffrances expiatoires qu’Il a endurées pour nous. Dieu lui-même - nous l’avons déjà vu - a formé ce corps saint et sans traces de péché, pour accomplir son service sur la terre, achevé par le jour de son suprême sacrifice sur la croix.
            Il a dû prendre le corps d’un Homme pour porter les péchés des hommes, souffrir la mort à leur place et satisfaire la justice divine. Personne, en dehors du Père, ne peut sonder la douleur de Celui qui a « souffert pour nous dans la chair » (1 Pier. 4 : 1).

                        « Il a été avec le riche dans sa mort » (Es. 53 : 9)

            «  Joseph d’Arimathée, qui était disciple de Jésus… demanda à Pilate l’autorisation d’enlever le corps de Jésus ; et Pilate le permit. Il vint donc et enleva le corps de Jésus. Nicodème aussi, celui qui au commencement était allé de nuit vers Jésus, vint, apportant un mélange de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus et l’enveloppèrent de linges, avec les aromates, comme les juifs ont coutume d’ensevelir… Ils déposèrent donc Jésus là… » (Jean 19 : 38-42).

            Dieu a préparé deux disciples pour que soient rendus au corps de son Fils les honneurs annoncés depuis longtemps déjà dans les Ecritures : « On lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche. Mais il plut à l’Eternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance » (Es. 53 : 9-10).
            Joseph d’Arimathée et Nicodème étaient jusqu’alors des « disciples en secret ». Ils n’avaient pas eu le courage de « prendre position » pour Lui. Mais, à présent, devant le terrible crime commis par leur nation, leurs affections pour Christ sont réveillées. Ils comprennent que « garder le silence » serait synonyme de solidarité avec des criminels.
            Hardiment, Joseph ose demander une audience à Pilate. Il veut obtenir de lui l’autorisation d’enlever le « corps » de Jésus et il l’obtient ! Il vient donc et enlève le corps de Jésus. Pas un de ses os n’a été cassé (Jean 19 : 36 ; Zach. 12 : 10).
            Enfants de Dieu, n’oublions pas que le monde a crucifié notre Seigneur. Se taire, ou donner à notre entourage l’impression de nous plaire dans la compagnie de ces meurtriers, serait un genre de du reniement. C’est pour nous aussi le moment de nous faire connaître avec courage, comme faisant partie avec reconnaissance de ses disciples.
            Nicodème se joint à Joseph ; il apporte un mélange de myrrhe et d’aloès d’environ cent livres. Avec un grand soin respectueux, ces deux disciples enveloppent de linges « le corps de Jésus » et y déposent les aromates. Près du lieu où Il a été crucifié, il y avait un jardin ; et dans le jardin, un sépulcre neuf, où personne n’avait jamais été mis. Ils y déposent le corps de Jésus.
            Déjà, à la mort de Moïse, Satan a voulu s’emparer de son corps, mais Dieu en a pris soin (Jude 9 ; Deut. 34 : 6). Le « corps » de Jésus, placé dans ce sépulcre, était à l’abri pour une courte durée, dans l’attente de sa rapide résurrection glorieuse.


Le double symbole du pain de la cène du Seigneur

            « Ayant pris un pain, ayant rendu grâces, il (Jésus) le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi…. » (Luc 22 : 19-20).
            « Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ » (1 Cor. 10 : 16).

                        Mon corps, « donné pour vous »

            Le chapitre 22 de Luc (v. 19-23) parle également du corps du Seigneur, mais il est présenté par un symbole. Peu avant sa mort, le Seigneur a réuni ses disciples autour de Lui, dans une chambre haute, pour y célébrer la Pâque. Le moment venu, Il prend un pain - c’était du pain sans levain que l’on mangeait avec l’agneau pascal. Puis Il rend grâces devant tous ; Il rompt ce pain, le distribue à ses disciples, en faisant connaître son désir : « Faites ceci en mémoire de moi ». Ces paroles de notre Sauveur s’adressent à tous les siens, aujourd’hui encore.
            Le Seigneur s’est « présenté lui-même », avant de mourir pour les siens. Ce pain rompu est une figure du corps du Seigneur donné pour nous. Ce pain, image de son corps, a été suivi ensuite par une coupe de vin, une figure de son sang.
            Le pain et le vin sont restés simplement ce qu’ils sont : seulement un symbole. Mais il est extrêmement précieux pour le cœur des croyants.

                    Cette coupe et ce pain que ta main nous présente,
                    
De ta grâce constante sont un signe certain
                    
Dans leur muet langage ils disent, d’âge en âge,
                    
A chacun des élus, Ton amour, ô Jésus !

            Dans son « muet langage », le pain rompu de la Cène nous rappelle, d’une façon émouvante, que nous avons été « sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus Christ ».

                        La communion du corps du Christ 

            Par ailleurs, l’enseignement de l’apôtre Paul nous apprend que le pain de la Cène est aussi une figure du corps spirituel de Christ, formé de tous ses rachetés. Ils sont unis à Lui pour le temps et l’éternité (1 Cor. 10 : 17 ; 11 : 20-26).


Le « corps de sa gloire »

            « Nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire, en déployant le pouvoir qu’il a de soumettre absolument tout à son autorité » (Phil. 3 : 20-21).

            Amis chrétiens, notre but glorieux est le ciel, notre espérance. Bientôt, notre Sauveur transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire. Et son premier acte de puissance sera de nous délivrer de notre condition terrestre et de nous rendre conformes à Lui dans la gloire !
            J. B. Bellett a écrit : « Il est entré dans la lumière des plus hauts cieux, mais Il y est entré glorieux lui-même ; et Il est là, dans le corps de sa gloire, modèle de ce que seront les croyants. L'humanité réelle est là, dans les plus hauts cieux, mais elle y est glorifiée. Et, bien que glorifiée, c'est cependant la vraie nature humaine. Jésus est au ciel, revêtu du même corps que celui qu'il avait ici sur la terre, quand il marchait au milieu des hommes. C'est cet « être saint », formé directement par le Saint Esprit dans le sein de la vierge. C'est là le « Saint » qui, bien que couché dans le tombeau, n'a pas connu la corruption. C'est là ce corps qui a été offert pour nous, et dans lequel Il a porté nos péchés sur le bois. Cette nature humaine dans laquelle il a souffert toutes sortes d'insultes, d'ignominies, de mépris et de misères, est maintenant assise pour toujours dans une gloire ineffable. Le corps qui autrefois a été percé, et nul autre, est celui que tout œil verra (Apoc. 1 : 7). La Personne de Christ qui comprend sa nature humaine, sera l'objet éternel et divin de la gloire, de la louange et de l'adoration. Sa position actuelle est celle de la gloire la plus élevée, de l'exaltation au-dessus de toute la création de Dieu, et au-dessus de tout nom qui se nomme ou qui peut être nommé ».

        Oui, nos corps faibles, misérables,
        
Soudain devenus radieux,
        
Par toi seront rendus semblables,
        
Jésus, à ton corps glorieux.

 

Ph. L le 15. 01. 2020