LA DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS (RÉSUMÉ)
Les activités du serviteur du Seigneur (ch. 1 à 7)
La bienfaisance (ch. 8-9 )
Le ministère et les épreuves du serviteur de Christ (ch. 10-13)
Consolé par Dieu au milieu de ses profondes afflictions, l’apôtre reprend le cours de ses soins d’amour à l’égard de ses chers Corinthiens, dont l’état lui avait causé tant d’inquiétudes.
La seconde lettre qu’il leur adresse insiste d’abord sur les caractères du service chrétien (ch. 1-7). Son enseignement touchant la bienfaisance (ch. 8-9) le conduit ensuite à parler des exercices de cœur du serviteur du Seigneur, en prenant son propre cas en exemple (ch. 10-13).
Les activités du serviteur du Seigneur (ch. 1 à 7)
Dieu console les affligés, et les rend capables de consoler les autres : c’est un aspect touchant de la réalité pratique des liens du corps de Christ, formés entre ses membres par le Saint Esprit (1 : 22), sur le sûr fondement de Christ et de son œuvre (1 : 20).
Dans une atmosphère d’amour et de lumière, l’apôtre ouvre son cœur aux Corinthiens, pour continuer ses exhortations à l’égard du désordre moral qui avait régné dans l’assemblée (2 : 1-12). Avant de conclure pour souligner le travail de Dieu dans leur cœur (7 : 5-16), il interrompt le rappel des dernières circonstances qui les concernaient (eux et lui) pour présenter l’enseignement essentiel de cette première partie de l’épître. Par trois exemples empruntés à la vie courante, il va montrer la vraie position des chrétiens et de l’assemblée sur la terre.
- Le cortège triomphal du général romain vainqueur (ch. 1-7)
Au retour de ses victoires, le général était entouré de ses soldats, et suivi des prisonniers vaincus. L’encens brûlé en son honneur signifiait la gloire et la vie pour les premiers, mais la mort pour les derniers. Ainsi, Paul (et chaque croyant dans sa mesure) était la bonne odeur de Christ pour Dieu dans le monde, proclamant à la fois la vie éternelle pour les rachetés, et la mort et le jugement pour les incrédules. Le message de Paul était sincère et vrai.
- La lettre de Christ (ch. 3)
L’assemblée sur la terre est cette lettre, écrite spirituellement sur le cœur de tous les croyants. Pour en délivrer le message clairement au monde, le secret est de contempler la gloire de Christ (v. 18). C’est l’occasion de souligner l’opposition entre :
– le ministère de la loi (temporaire, n’apportant à l’homme que la condamnation, laissant un voile sur le cœur) et,
– le ministère de l’Esprit (qui demeure éternellement en gloire, porteur de la vraie liberté en Christ).
- Le trésor dans un vase de terre (ch. 4)
Dieu a placé un trésor (sa propre gloire dans la face de Christ) dans des vases de terre, image connue de la nature humaine et de ses faiblesses. Si le vase est brisé en pratique, la lumière de l’évangile brille devant le monde. Le secret est de porter dans notre corps la mort de Jésus, pour que sa vie soit manifestée (4 : 10-11).
Porter ainsi le témoignage de Dieu est l’occasion de beaucoup de souffrance pour le croyant ; mais elles seront remplacées un jour par un poids éternel de gloire (4 : 16-18).
Cette pensée du corps (demeure temporaire de tout homme sur la terre) conduit alors l’apôtre à parler de la mort et du jugement, deux sujets d’une légitime terreur pour l’homme naturel (ch. 5). Pour le croyant, la mort en Christ, terme de la vie sur la terre, est le passage dans un lieu meilleur ; le corps de faiblesse sera remplacé par une maison éternelle dans les cieux. Pour l’incrédule, au contraire, la mort est l’attente du jugement (Héb. 9 : 27).
Quelle solennelle pensée que celle du tribunal de Christ (5 : 10), devant qui tous seront manifestés ! Mais, dans la jouissance de la grâce de Dieu, le croyant ne le craint pas : il s’applique maintenant avec ardeur à être agréable à Christ, tandis que l’étreinte de son amour le conduit à persuader les hommes d’accepter Jésus comme Sauveur.
Christ est mort pour donner la vie (5 : 14). L’évangile est aussi le thème du service de la réconciliation (5 : 18), confié aux croyants qui sont ambassadeurs pour Christ.
L’apôtre revient alors sur les souffrances dans le corps, particulièrement celles du serviteur de Christ. (6 : 1-10). Les épreuves sont nombreuses et diverses si nous sommes fidèles (2 Tim. 3 : 12). Leur résultat est de faire avancer l’âme dans la connaissance de Christ, le parfait modèle.
Il reste une condition essentielle :
– pour que le croyant puisse répandre la bonne odeur de Christ,
– pour que l’assemblée présente la lettre de Christ à lire au monde,
– pour que chaque vase révèle le trésor qu’il contient,
– pour que les ambassadeurs accomplissent fidèlement le service de la réconciliation.
C’est la séparation du monde et la réalisation de la sainteté vécue dans tous les domaines (social, religieux et vie personnelle). L’apôtre nous appelle ainsi à achever la sainteté dans la crainte de Dieu (ch. 6 : 11-7. 1).
Paul reconnaît tout le travail de la lumière et de la grâce de Dieu sur la conscience et dans le cœur des Corinthiens. Ils étaient purs dans l’affaire et l’apôtre s’en réjouissait, avec Tite qui avait joué auprès d’eux un rôle si utile (ch. 7).
La bienfaisance est une preuve concrète de la réalité des liens spirituels entre les membres du corps de Christ.
Malgré leur extrême pauvreté, les assemblées de Macédoine avaient donné un touchant exemple de libéralité. Ces chrétiens s’étaient donnés eux-mêmes premièrement au Seigneur (8 : 5), à l’image de notre Maître, dont nous connaissons la grâce : riche, il a vécu dans la pauvreté pour nous enrichir (8 : 9).
Le service de la bienfaisance doit être géré avec soin, au-dessus de tout soupçon. Paul et Tite s’étaient adjoint deux frères pour l’exercer. Leur nom n’est pas donné, mais ils étaient « la gloire de Christ » (8 : 16-24).
La bienfaisance n’est pas une obligation, un service commandé ; c’est une grâce. « Dieu aime celui qui donne joyeusement » (9 : 7) ; et : « Il est plus heureux de donner que de recevoir » (Act. 20 : 35).
Donner, c’est en fait semer la grâce. Celui qui donne en recevra une bénédiction. Exercer la bienfaisance, c’est aussi semer la justice, pour en récolter plus tard les fruits (9 : 9-10).
Le don suprême, c’est le don de Dieu : son Fils, et en lui le Saint Esprit, la vie éternelle, toutes les bénédictions pour le temps et l’éternité.
« Grâces à Dieu pour son don inexprimable » (9 : 15).
Le ministère et les épreuves du serviteur de Christ (ch. 10-13)
L’état de l’assemblée à Corinthe était plus grave que ne le laissait supposer la première épître. Plusieurs minaient l’autorité de l’apôtre, en méprisant sa personne et en reniant ses écrits. Aussi, tout en étant pénétré de la douceur du Christ, Paul est-il néanmoins contraint d’user de fermeté à l’égard des Corinthiens.
Avec la dignité d’un serviteur fidèle qui se tient devant son Maître, il confirme que ses armes sont spirituelles, et que son combat est pour la seule édification de l’assemblée de Dieu (ch. 10).
En pensant au travail misérable des faux docteurs judaïsants, Paul était jaloux pour Dieu à l’égard des Corinthiens et de leur relation avec Christ (11 : 2) ; car, en s’attaquant à l’œuvre de l’apôtre, ces mauvais ouvriers s’attaquaient en fait à l’assemblée. Cette triste situation est l’occasion pour que le Saint Esprit nous révèle, sous la plume même de l’apôtre inspiré, un extraordinaire tableau de ses travaux (11 : 23-33). Peines et dangers au dehors, craintes au dedans, n’ont pas pu arrêter le courage de ce fidèle serviteur, ni refroidir son amour pour les pauvres pécheurs et pour l’assemblée (11 : 28). Quel merveilleux dévouement ! Quel exemple de profonde consécration ! Pour fortifier l’apôtre dans son service exceptionnel, le Seigneur lui avait accordé le privilège unique, grâce merveilleuse, d’être ravi jusqu’au troisième ciel, dans le paradis, pour y entendre des paroles ineffables.
Mais pour le garder du piège de l’orgueil, le Seigneur lui avait envoyé en même temps une écharde dans la chair, une source constante d’humiliation. C’est ainsi qu’en pratique, Paul accomplissait son service, en portant la mort de Jésus. La parole de son Maître était sa seule ressource, mais toute suffisante : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (12 : 9). Telle est la leçon pour toute notre vie chrétienne.
Malgré toute la peine que lui causaient les Corinthiens, Paul ne cessait de les aimer et de se dévouer sans réserve pour eux (12 : 15).
L’épître se termine par des avertissements pressants à tous, et un appel à la repentance pour les égarés.
Le souhait final de l’apôtre se résume en cinq exhortations :
– 1. réjouissez-vous,
– 2. perfectionnez-vous,
– 3. soyez consolés,
– 4. ayez un même sentiment,
– 5. vivez en paix,
Ces exhortations sont accompagnées des ressources divines pour les mettre en pratique :
– 1. la grâce du Seigneur Jésus Christ,
– 2. l’amour de Dieu,
– 3. la communion du Saint Esprit.
D'après « Sondez les Ecritures » (vol. 6)