Les paroles de la Sagesse à « ses fils »
(Proverbes 1 à 9)
Le roi Salomon
Les exhortations adressées aux fils
Les appels de la Sagesse à ceux qui sont perdus (Prov. 8 : 1-11)
Nous aimerions nous arrêter sur ce que Salomon dit au jeune homme, ou à « son fils ». Ce terme est employé une vingtaine de fois dans le livre des Proverbes. L’expression « mon fils » met en évidence l’affection dont ce fils est l’objet de la part de ses parents.
Ce livre de la Sagesse parle non seulement des fils, mais également des parents. Nous y trouvons une dizaine de fois, dans une même phrase, les mots « père » et « mère » ensemble.
Un homme auquel Dieu a donné un « cœur sage et intelligent »
Dieu était apparu à Salomon une nuit en lui disant : « Demande ce que tu veux que je te donne » (1 Rois 3 : 5). Salomon déclare alors : « Maintenant, Eternel, mon Dieu, tu as fait roi ton serviteur en la place de David, mon père », et il ajoute qu’il est un jeune garçon au milieu de ce peuple nombreux qu’il est appelé à gouverner. Il sent sa faiblesse : « Je ne sais pas sortir et entrer » (v. 7). Il demande ensuite : « Donne donc à ton serviteur un cœur qui écoute (intelligent qui comprenne) pour juger ton peuple ; pour discerner entre le bien et le mal, car qui est capable de juger ton si grand peuple ? » (v. 9).
La parole est bonne aux yeux du Seigneur (v. 10). Salomon aurait pu demander égoïstement tant de choses ! Alors Dieu lui dit : « Tu as demandé pour toi du discernement, afin de comprendre le juste jugement… voici, je t’ai donné un cœur sage et intelligent » (v. 11-12). Il n’y aura personne comme Salomon, ni avant ni après. S’il avait toujours marché comme son père David, ses jours auraient été prolongés (v. 14).
Durant sa vie, plutôt courte, Dieu se servira de la très grande intelligence de Salomon et de son cœur large comme le sable qui est au bord de la mer. Il sera plus sage qu’aucun autre homme ! Sa renommée se répandra parmi toutes les nations à l’entour.
L’auteur de la plupart des Proverbes
Dieu a choisi Salomon pour écrire, non seulement l’Ecclésiaste et le Cantique des cantiques, mais la majeure partie des Proverbes. Ce livre de la sagesse nous concerne tous, mais il est expressément « dédié » au jeune homme (1 : 4). Nous pouvons donc apprendre à connaître, par son moyen entre autres, « la sagesse et l’instruction, discerner les paroles d’intelligence… la justice, le juste jugement et la droiture » (v. 1-3). Les simples reçoivent de la prudence, le jeune homme, de la connaissance et de la réflexion. Le sage écoute et croît en science, et l’intelligent acquiert le sens nécessaire pour comprendre un proverbe et une allégorie, les paroles des sages et leurs énigmes (v. 4-6).
La Parole montre qu’en dépit de capacités mentales, peut-être restreintes, le lecteur assidu trouve dans les Proverbes la nourriture nécessaire pour son âme. Le verset 7 du chapitre premier contient une pensée très importante à ce sujet : « La crainte de l’Eternel est le commencement de la connaissance ; les fous méprisent la sagesse et l’instruction ».
Les exhortations adressées aux fils
Ecouter l’instruction des parents (Prov. 1 : 8-9)
La première exhortation adressée au fils est celle-ci : « Ecoute mon fils l’instruction de ton père, et n’abandonne pas l’enseignement de ta mère, car ce sera une guirlande de grâce à ta tête et des colliers à ton cou » (v. 8-9). Le Prédicateur (Ecc. 1), Salomon, y reviendra plus loin dans ce livre.
On entend battre ici le cœur de parents aimants et pieux ; ils souhaitent « le meilleur » à leurs enfants, durant toute leur vie ici-bas. Si ceux-ci les écoutent - en particulier leur mère durant leur prime jeunesse -, ils éviteront bien des pièges et il y aura de réels progrès dans leur conduite.
La responsabilité des parents est évidente, et tout d’abord dans leur communion spirituelle et leur présence habituelle auprès de leurs enfants. Salomon rend un témoignage poignant à ses propres parents : « J’ai été un fils pour mon père, tendre et unique auprès de ma mère » (4 : 3). David et Bath-Shéba étaient les parents de Salomon ; ils étaient certainement unis dans la foi et occupés ensemble de leurs enfants. « J’ai été un fils pour mon père » signifie : j’avais un vrai papa ; je pouvais compter pour lui ; il m’a donné ce qu’il me fallait en tant que père. - « Tendre et unique auprès de ma mère » signifie : j’ai eu aussi une vraie maman ; j’ai été entouré de sa tendre affection. Ce père et cette mère ont eu à cœur l’instruction spirituelle de leur enfant ; c’était une priorité pour eux. Au verset 4, Salomon poursuit en parlant de son père : « il m’a enseigné… ». Quel exemple ! Le livre des Proverbes nous montre que Salomon lui-même a pris cela à cœur et qu’il s’adresse dans un sens à tous les enfants de parents croyants. Hélas, quant à lui-même, nous ne pouvons pas dire que Salomon a pu élever son enfant Roboam de la même manière. Sa mère, Naama, était une Ammonite. Quelle communion spirituelle Salomon pouvait-il avoir avec cette femme pour élever un enfant « dans la foi » ?
Une injonction est donnée ensuite par le père à son fils aimé : « Mon fils, si les pécheurs cherchent à te séduire, n’y acquiesce pas » (v. 10). Il lui enjoint d’éviter le mauvais chemin suivi par certains pécheurs. Ils chercheront à le séduire, et l’inviteront : « Viens avec nous ». Pour le convaincre, ils donneront, sans honte, à ce jeune homme, des détails sur leur façon d’agir qui fait ressortir leur méchanceté. Ils guettent l’innocent, pour l’engloutir vivant et remplir leurs maisons de butin. Ils proposeront au fils de Salomon de faire « bourse commune » entre eux (v. 11-14). Ce jeune homme pourrait se laisser tenter ; c’est attirant, si différent du train-train habituel de ses parents, plutôt fade sans doute à ses yeux !
Son père, Salomon, l’avertit : « Mon fils, ne fais pas route avec eux, retiens ton pied de leur sentier ; car leurs pieds courent au mal, et ils se hâtent pour verser le sang… Telles sont les voies de tout homme qui cherche le gain déshonnête » (v. 15-19 ; voir Eph.5 : 11-15 ). Pour obtenir ce qu’il convoite, il n’hésite pas un instant à ôter la vie à ses victimes ».
Dans ce chapitre premier, il est ensuite question de la Sagesse : elle représente Christ dans l’Ecriture. Elle se propose d’éduquer ses fils, ses disciples. Mais elle crie aussi vers ceux « du dehors ». Ceux qui l’écoutent, habiteront en sécurité, sans crainte du jugement. Ils seront au bénéfice d’une promesse : « Je ferai couler pour vous mon Esprit. Je vous ferai savoir mes paroles » (v. 23).
Etre décidé à se laisser instruire (Prov. 2 : 1-5)
Avant de reprendre en main l’éducation de son fils, la Sagesse sonde ses dispositions de cœur et lui dit : « Mon fils, si tu reçois mes paroles et que tu caches par devers toi mes commandements… » (v. 1). Cet enfant est-il décidé à se laisser instruire, en a-t-il la ferme intention, en vue d’apprendre à connaître Dieu ? Les versets 5 et 9 doivent être lus en parallèle.
Si notre cœur n’est pas personnellement et fermement engagé, la meilleure des éducations ne pourra jamais nous maintenir dans un « bon état » (comp. v. 10-11 ; voir Dan.1 : 8). Dans ces dispositions défavorables, le jour où nous quitterons la maison paternelle risque fort d’être un tournant fatal dans notre vie (1 Cor. 15 : 33) !
Dieu veut nous garder de prendre de mauvais chemins : celui de l’homme qui prononce des choses perverses (v. 12-15) et celui de la femme étrangère (v. 16-19). Elle se sert de « paroles flatteuses » pour décider celui qu’elle convoite à s’écarter du chemin droit qu’il suivait jusqu’alors. En revanche, la Sagesse promet à ce jeune homme : si tu restes dans le sentier des justes, tu habiteras le pays, en compagnie des hommes droits et intègres (v. 20-21).
Ne pas oublier l’enseignement (Prov. 3 : 1-2)
« Mon fils, n’oublie pas mon enseignement, et que ton cœur garde mes commandements ; car ils t’ajouteront un prolongement de jours, et des années de vie, et la paix » (v. 1-2). De telles paroles, pleines d’amour, s’adressent en premier lieu aux « jeunes » croyants ; elles viennent de notre Père céleste.
En s’adressant aux Hébreux, l’auteur de l’épître cite les versets 11 et 12 de ce chapitre 3. L’expression « mon fils » se trouve en effet aussi dans le verset 11. Celui qui écrit cette épître, l’envoyé du Seigneur, se sent obligé d’ajouter à sa lettre : «Vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas la discipline du Seigneur, et ne te décourage pas quand tu es repris par Lui ; car celui que le Seigneur aime, il le discipline, car il fouette tout fils qu’Il agrée » (Héb. 12 : 5-6).
Il convient de serrer précieusement dans notre cœur « la bonté et la vérité » (v. 3), elles font partie de la nature du Dieu d’amour et de lumière et sont donc inséparables. Il faut rechercher par la prière cette intelligence dont le Saint Esprit se sert pour nous faire entrer dans la pensée de Dieu. Il est bienheureux celui qui l’a reçue (v.13) ! Méfions-nous, en revanche, de notre intelligence personnelle (v. 5) ! Ne soyons pas sages à nos propres yeux (Rom. 12 : 16).
Retenir les instructions de la Sagesse (Prov. 3 : 21-22)
« Mon fils, que ces choses ne s’éloignent point de tes yeux.. » (v. 21). Il doit retenir les instructions de la Sagesse quant à la Création de toutes choses (Jean 1 : 3 ; Col.1 : 16 ; Héb.1 : 2) ! Cette formation est nécessaire au bon état de notre âme (Luc 4 : 4). Ceux qui nous entourent - « les autres » - estimeront qu’avoir reçu une telle instruction est un ornement ou une guirlande de la grâce.
Gardons « le sain conseil et la réflexion » : ils sont la vie de notre âme et la grâce de notre cou (v. 22 ; 1 : 9 et 4 : 9). Dieu peut et veut nous donner une plus grande grâce (v. 34 ; Jac. 4 : 6).
Recevoir et retenir l’enseignement dans son cœur (Prov. 4 : 1-4, 10)
Salomon se souvient du bon enseignement reçu de son père David (v.4). Il insiste donc auprès de ses propres fils : Je vous donne la bonne doctrine, n’abandonnez pas mon enseignement. - Le commencement de la sagesse et de l’intelligence est de les acquérir l’une et l’autre (v. 5-7). Ce verbe « acquérir » revient plusieurs fois au début de ce chapitre ; il suppose une démarche personnelle vers les choses de Dieu par un jeune homme, une jeune fille. « Acquérir » signifie - dans un sens - « devenir propriétaire ». Suis-je devenu personnellement propriétaire des choses que possèdent mes parents croyants ? Telle est la question qu’il faut se poser dès sa jeunesse.
C’est dans une famille chrétienne qu’un enfant peut recevoir les rudiments de la sagesse selon Dieu. Contester, mépriser ou abandonner la saine doctrine, n’est pas la bonne attitude. Il n’y a pas de bénédiction possible dans un tel chemin, mais souvent toute une vie est perdue pour le témoignage (voir Es. 38 : 19).
Au verset 10 de ce même chapitre, Salomon dit encore : « Ecoute, mon fils, et reçois mes paroles, et les années de ta vie te seront multipliées ». Notre cœur est étreint en pensant à ce roi. Durant la dernière partie de sa vie, il s’est lui-même « égaré ».
Salomon promet à son fils : « Je t’enseignerai la voie de la sagesse, je te dirigerai dans les chemins de la droiture. Quand tu marcheras, tes pas ne seront pas gênés… Tiens ferme l’instruction, ne la lâche pas ; garde-la, car elle est ta vie » (v. 11-13). Le Seigneur nous dit : « Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites » (Jean 13 : 17). Chacun doit se sentir interpellé.
Garde son cœur plus que tout ce que l’on garde (Prov. 4 : 20-24)
Salomon avertit : « Mon fils, garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie » (v. 23). Le cœur est ce centre moteur qui gouverne notre être tout entier, physique et spirituel.
Il doit aussi se garder de la fausseté de la bouche ; ses yeux doivent regarder droit en avant et le chemin de ses pieds doit être pesé (v. 23-27 ; Ps. 119 : 101). « Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi » (v.18). Ce verset devrait être le résumé de notre vie !
Etre attentif à la sagesse et ne pas se détourner de ses paroles (Prov. 5 : 1-2, 7)
Malgré la brièveté de ce chapitre, on y trouve deux fois : « Mon fils » (v. 1, 20). De plus, au verset 7, Salomon dit « mes fils ». Une mise en garde très détaillée est donnée au sujet de la femme étrangère. Elle est experte dans l’art d’attirer ses très nombreuses victimes. Elles tombent dans son piège, plein d’attraits trompeurs pour la chair. Elle mène ses victimes dans le même chemin qu’elle. Les regrets sont trop tardifs ; tous ces blessés à mort gémissent en vain sur le chemin de l’enfer (v. 11-12).
Hélas, de nombreuses femmes étrangères ont réussi à détourner le « Prédicateur », à l’âge mûr. Sa précieuse communion avec son Dieu a été interrompue du fait de la souillure permanente dans laquelle il a probablement vécu jusqu’à sa mort ! Il n’a pas veillé et la chair a produit ses mauvais fruits. Quel avertissement pour chacun d’entre nous ! Notre propre chair doit être tenue dans la mort. En obéissance à la Parole, il faut qu’elle soit « crucifiée » avec Christ.
Au moment où Salomon écrit ses livres, il est encore conduit par le Saint Esprit. Il dit au verset 20 : « Pourquoi, mon fils, serais-tu épris d’une étrangère ? ». Le verset suivant confirme que « les voies de l’homme sont devant les yeux de l’Eternel, et Il pèse tous ses chemins ». Le méchant meurt faute de discipline ; il est égaré par sa grande folie (v.22-23 ).
Ne pas se porter caution ni se laisser aller à la paresse (Prov. 6 : 4-11)
A trois reprises, on trouve à nouveau dans la bouche de Salomon la même expression d’affection : « mon fils » . Le roi poursuit ses avertissements à son égard. Se porter caution (v. 1 à 5), c’est recommander quelqu’un à son créancier, en garantissant les engagements qu’il a auparavant contractés imprudemment. En apparence, agir ainsi semble partir d’un bon sentiment. Mais Dieu a le « cautionnement » en horreur. D’abord parce qu’en se comportant ainsi, on fait confiance à un homme ; ensuite, parce que Dieu est le Seul qui a ce droit de cautionner (Jér. 17 : 3 ; Jac. 4 : 13- 14).
Salomon s’adresse aussi au paresseux (v. 6-8). Il lui conseille d’aller visiter une fourmilière ; il deviendra sans doute plus sage. On reçoit des leçons profitables en visitant ce petit peuple - même sans chef, semble-t-il. Les fourmis sont laborieuses, diligentes et persévérantes. Elles aiment l’ordre et restent prudentes lors de leurs déplacements. Elles sont disciplinées et pratiquent l’entraide. La fourmi ne reste pas inactive mais si le fardeau est trop lourd, une autre accourt pour lui venir en aide ! Apprenons à observer avec soin les « vivantes instructions » mises à notre portée par Dieu, ici ou là, dans sa création.
Nous avons probablement tous lu dans la Parole de Dieu que tous les membres d’un croyant doivent être gardés purs et sanctifiés pour Dieu (voir 4 : 21-27 ; 5 ; 1-2). Les versets 12 à 19 montrent comment les membres d’un homme inconverti sont habituellement mis au service du mal ! Telle était notre condition, quand nous étions esclaves du péché. Rom. 6 : 18-19 nous rappelle que les chrétiens ont été « affranchis du péché » (libérés) et nous exhorte à livrer nos membres « comme esclaves à la justice pour la sainteté ».
Garder le commandement de son père et ne pas abandonner l’enseignement de sa mère (Prov. 6 : 20)
C’est encore à son cher fils que Salomon recommande, comme au début du livre (1 : 8-9), de garder le commandement de son père et de ne pas abandonner l’enseignement de sa mère. De jour et de nuit, il doit les attacher à son cou (v. 21 ; voir Deut. 11 : 18-19). Au chapitre 23, nous lisons : « Ecoute ton père qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère quand elle aura vieilli » (v. 22). Il doit être avant tout très attentif aux paroles de Dieu.
Obéir à ses parents c’est obéir à Dieu. C’est une chose « juste » (Eph. 6 : 1), mais aussi « agréable dans le Seigneur » (Col. 3 : 20). Qu’une telle obéissance soit la règle dans les maisons chrétiennes, d’autant plus qu’elle décline dans le monde actuel (2 Tim. 3 : 2).
L’influence du foyer chrétien est opposée à celle de la femme étrangère. Celle-ci est la personnification du péché (Prov. 2 : 16 ; 3 : 30 ; 7 :5). Ne nous étonnons pas de ces mises en garde répétées. Nous savons par expérience que les tentations se renouvellent (Gen. 39 : 7-12). Elles sont d’autant plus pressantes si elles rencontrent dans nos pensées ou nos habitudes de l’impureté non jugée.
La paresse, elle aussi, ouvre toutes grandes les portes à la convoitise ; l’histoire de David et de son terrible péché nous le rappelle, si nécessaire (2 Sam. 11).
Garder les commandements de la Sagesse (Prov. 7 : 1-2)
Salomon répète : « Mon fils, garde mes paroles et cache par devers toi mes commandements. Garde mes commandements et tu vivras - et mon enseignement, comme la prunelle de tes yeux » (v. 1-2). La prunelle est la partie la plus sensible de l’œil ; elle se ferme automatiquement au moindre danger. Si la Sagesse est « ma sœur » (v. 4) - traitée avec honneur et respect -, nous ne nous laisserons pas séduire par une tentatrice (v. 5 ; Ps.119 : 11).
Ce chapitre illustre à nouveau de façon solennelle le danger qu’une femme étrangère, impure, bruyante et sans retenue, fait souvent courir à un jeune fils de la Sagesse. Elle sait camoufler ses intentions perverses, parfois même sous un dehors religieux trompeur. Le piège de « l’oiseleur » ressemble à celui de Satan (v.13 ; Ps.91 : 3). Il se referme facilement sur un jeune homme dépourvu de sens et désœuvré qui erre le soir ou la nuit dans un quartier dangereux. Ces plaisirs d’un moment seront payés au prix de sa vie, et il ne le savait pas !
Avertis comme vous l’êtes, jeunes chrétiens, vous êtes encore plus responsables. En outre, vous savez où trouver une ressource absolument excellente : « Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta Parole » (Ps. 119 : 9).
Méditons l’exemple de Joseph. Retenons sa ferme réponse devant l’insistance d’une femme dévoyée, la maîtresse de la maison où il travaille et loge (Gen. 39 : 9). A l’heure d’un danger pressant, crions à Celui qui est toujours « à même de secourir ceux qui sont tentés » (Héb. 2 : 18).
A la fin du chapitre (v. 24), les fils sont, une fois encore, appelés à écouter les avertissements.
Les appels de la Sagesse à ceux qui sont perdus (Prov. 8 : 1-11)
Le chapitre 8 est en contraste complet avec le précédent. La Sagesse se tourne vers ceux qui sont perdus et fait retentir les appels de la grâce. Elle se poste, tour à tour, sur les hauteurs, les chemins, les portes de la ville ; en un mot, partout où beaucoup de personnes passent.
Les carrefours (v. 2) sont des endroits où l’on a l’occasion de changer radicalement de direction, si nécessaire. Dans la parabole de Matthieu 22 : 9, les serviteurs du roi sont envoyés convier à venir aux noces tous ceux qu’ils y rencontreront (v. 9). La Sagesse aussi a préparé un festin (Prov. 9 : 1-5) et elle envoie ses servantes…
Vous qui suivez encore le chemin large, répondez à la voix insistante qui vous appelle avec bonté au « carrefour » dans votre vie. Cette voix est celle de Jésus ; Il cherche notre bonheur. A ceux qui acceptent de L’écouter, il fait entendre des choses excellentes, des paroles droites, claires, véritables (v. 6, 9). Il tient ses trésors en réserve à notre intention, Il veut nous faire hériter de biens durables, réels (v. 21). Les « biens à venir » sont « meilleurs et permanents » (Héb. 10 : 1, 34) ! Ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment est glorieux ; la source est en Christ - « la sagesse de Dieu en mystère, la sagesse cachée que Dieu avait préétablie avant les siècles pour notre gloire » (1 Cor. 2 : 7).
Avant la création du commencement de la poussière du monde, nous avons été - vous et moi - connus et aimés. Quel mystère extraordinaire : « Mes délices étaient dans les fils des hommes » (Prov. 8 : 30) ! Telle est la déclaration du Bien-aimé du Père - avant le commencement du temps. Il ne voulait pas être seul à jouir de l’amour de son Père. Toute son œuvre avait ce grand dessein : introduire des hommes sauvés et parfaits dans son propre bonheur, à la gloire du Père.
A.S. - Ph. L.