S’ÉCARTER, ALLER A LA DÉRIVE
(Hébreux 2 : 1)
Deux exemples de la Parole pour nous avertir
Simon Pierre
Démas
Veiller et prendre garde aux avertissements de la Parole de Dieu
Craignons de partir à la dérive, comme c’était le cas de plusieurs de ces Hébreux auxquels il est dit au début du chapitre 2 de la lettre qui leur était adressée : « Nous devons porter une plus grande attention à ce que nous avons entendu, de peur que nous n'allions à la dérive ».
Si nous quittons le droit chemin, c’est petit à petit que nous « glissons » loin du Seigneur. Nous pensons que tel défaut n’est qu’un « petit » travers. Or, s’il n’est pas confessé rapidement, il risque de s’amplifier. Ne le prenons donc pas à la légère ; il peut devenir une fâcheuse habitude, parfois même une véritable passion qui peut conduire à une grave chute.
Deux exemples de la Parole pour nous avertir
Il n’y a pas lieu de douter des bonnes intentions de ce disciple quand il dit au Seigneur : « Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi » (Marc 10 : 28). Il le pensait vraiment. Jésus l’avertit de sa faiblesse latente, ce qui ne l’empêche pas de dire avec fougue : « Je laisserai ma vie pour toi ! » (Jean 13 : 37).
Il avait rendu devant tous les disciples un beau témoignage : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matt. 16 : 16). Mais peu après, il a l’inconscience de reprendre le Seigneur, qui lui répond : « Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale » (Matt. 16 : 23).
Pierre suit « de loin » son Maître qui a été saisi par ses ennemis et conduit devant les autorités religieuses (Marc 14 : 54). Il entre à sa suite, avec l’aide de Jean, dans le palais du souverain sacrificateur, où l’on juge Jésus. Peu après, par trois fois, il renie le Saint et le Juste et termine même par des imprécations !
La confiance en soi, en épargnant la « propre volonté » au lieu de la juger, conduit tôt ou tard au naufrage ! Il faut toute la grâce de Dieu pour nous aider à être entièrement restauré ; ce fut heureusement le cas de Pierre.
Chers lecteurs chrétiens, croyons-nous être dans un meilleur état que Pierre ? L’Ennemi n’a-t-il donc aucune « prise » sur nous, ne serait-ce qu’une petite « tête de pont » ? Soyons sûrs qu’il cherchera à s’en servir. Au lieu de reconnaître nos propres défaillances et de les confesser devant Dieu, nous sommes plutôt prêts à les dénoncer chez nos frères, même sans en avoir des preuves certaines.
Attachons-nous à rester dans la lumière divine. Contemplons Jésus, l’Homme parfait, notre seul Modèle. Lui seul a pu dire : « Je fais toujours ce qui Lui est agréable » (Jean 8 : 29).
Le Saint Esprit habite dans chaque enfant de Dieu et nous aide à être occupés de Christ, en nous ouvrant les Ecritures. Il parle, si nécessaire, à notre conscience et à notre cœur, pour nous amener à confesser nos fautes et à demander le secours d’en Haut. Nous sommes ainsi amenés à nous soumettre à Dieu, et à « crucifier la chair avec les passions et les convoitises » (Gal. 5 : 24). Nous sommes prêts à dire, avec David : « Sonde-moi, ô Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle » (Ps. 139 : 23-24).
Si, au contraire, nous persistons à cacher aux autres hommes un chemin pervers - que le Seigneur connaît fort bien - ne sera-t-Il pas contraint, dans son amour, de nous faire passer par la discipline, en vue de nous purifier. Le « Prends garde » des Ecritures est toujours de saison. « Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde de ne pas tomber » (1 Cor. 10 : 12). Il n’est pas debout, mais il le croit !
Ecoutons avec humilité les avertissements que Dieu nous adresse. Veiller et prier sont les ressources divines qui nous aident à avancer vers notre héritage céleste.
Ce croyant a « aimé le présent siècle » (2 Tim. 4 : 10). Il a abandonné l’apôtre Paul pour aller à Thessalonique où se trouvait à ce moment-là une assemblée fidèle ; mais il a probablement quitté le droit chemin. Qu’a-t-il donc trouvé de si attirant dans le monde, pour s’y estimer plus heureux que dans la douce communion avec les disciples du Seigneur ?
Aujourd’hui on se laisse probablement éblouir par de nombreuses et remarquables inventions, mais le « temps » passé pour en jouir, n’est-il pas du temps perdu ? L’effet pervers des progrès matériels censés faire gagner du temps a plutôt pour effet de nous en faire gaspiller et de mettre en péril notre vie spirituelle.
En réalité celle-ci dépend de la façon dont les cœurs sont engagés à servir Dieu ou à suivre le monde. « Personne ne peut servir deux maîtres » (Matt. 6 : 24). Si nous trouvons notre plaisir dans ce qui nous entoure, notre esprit se tourne vers ce monde qui a crucifié le Seigneur et le ferait encore.
La Parole de Dieu - qui est « la vérité » (Jean 17 : 17) - affirme que « le présent siècle » est « mauvais » (Gal. 1 : 4). Dieu dans son amour dit à tous : « Mon fils, donne-moi ton cœur » (Prov. 23 : 26), et : « Garde ton coeur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie » (Prov. 4 : 23). Ne nous laissons pas attirer par les séductions plus abondantes que jamais dans ce monde sans Dieu. Cet édifice va bientôt s’écrouler jusqu’en ses fondements !
« Tout ce qui est dans le monde - la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’orgueil de la vie - n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va, lui et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2 : 16-17).
La liste des séductions dans ce monde est interminable. Citons simplement l’argent, les jeux, le sport, la boisson, les collections en tout genre, et même diverses activités pas mauvaises en elles-mêmes, mais auxquelles on consacre parfois beaucoup de temps. Notre temps devrait être le plus possible réservé au Seigneur !
Le déclin de la vie spirituelle qui s’ensuit peut conduire à des égarements plus graves, qui peuvent aller jusqu’à des chutes. Le processus est toujours le même : on s’écarte progressivement, on glisse sur une pente qui plaît à la chair ; on quitte le chemin, c’est-à-dire Christ (Jean 14 : 6), pour suivre un des multiples sentiers qui vont se perdre dans le désert de ce monde. Combien de vies ont été ainsi gâchées ! Le Seigneur peut bien nous dire : « J’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour » (Apoc. 2 : 4).
Veiller et prendre garde aux avertissements de la Parole de Dieu
Chrétiens, nos pensées devraient avant tout être occupées de notre Seigneur bien-aimé. « Christ a été mon seul objet », pouvait dire en vérité, peu avant son départ, un de nos fidèles devanciers, au moment du Réveil.
Toutes nos forces devraient être à Son service, faisant du bien à tous, mais d’abord à « ceux de la maison de la foi » (Gal. 6 : 10), en faisant aussi habituellement « l’œuvre d’un évangéliste » (2 Tim. 4 : 5).
Prenons garde à l’avertissement donné par le Seigneur aux siens, juste avant de retourner vers son Père : « Veillez donc ; car vous ne savez pas quand le Maître de la maison viendra, le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou au matin ; de peur qu'arrivant tout à coup, il ne vous trouve endormis. » (Marc 13 : 35-36).
« Ce n’est pas ici un lieu de repos, à cause de la souillure qui amène la ruine : la ruine est terrible ! » (Mich. 2 : 10). Le sommeil spirituel (Prov. 6 : 10) et le relâchement moral ouvrent la porte à une langue débridée (Jac. 1 : 26), à un esprit de querelle (1 Tim. 6 : 4), à la calomnie (Jér. 6 : 28) et au mensonge (1 Tim. 4 : 2). Soyons, au contraire, « saints dans toute notre conduite » (1 Pier. 1 : 15). Que le Seigneur veuille nous réveiller en frappant à la porte de notre cœur (Cant. 5 : 2).
« Selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant Lui, en paix » (2 Pier. 3 : 13-14).
Ph. L Le 02. 10. 2019
Jour après jour, Seigneur, enseigne-moi ;
Garde mon faible cœur bien près de Toi.
Que dans un chemin droit je marche par la foi,
Les yeux fixés sur Toi, mon Rédempteur !
Seigneur, dans la douleur, enseigne-moi ;
Sur la mer en fureur, dirige-moi.
Oui, dans la sombre nuit, ton doux regard me suit,
Ta bonté me conduit : j’irai sans peur.
Par ton Esprit, Seigneur, enseigne-moi
A vivre à ton honneur, où que je sois.
Jusqu’au bout du chemin, par ton pouvoir divin,
Que je reste en ta main, ô mon Sauveur !