Témoins vivants
Le témoignage de Pierre dans les Actes
Pierre, Jacques et Jean « témoins oculaires » de la majesté du Seigneur
Témoin des souffrances de Christ
Avant d'être élevé de la terre au ciel, le Seigneur Jésus a indiqué à ses disciples ce qu'ils auraient à faire sur la terre. L’ayant reconnu comme le Christ, le Messie promis à Israël, leurs pensées étaient centrées sur « le royaume pour Israël ». Mais Jésus doit diriger leur regard sur un cercle plus étendu : être ses témoins « jusqu'au bout de la terre » (Act. 1 : 8). Nous proposons de considérer quelques passages dans le livre des Actes et dans la première épître de Pierre où est mentionné ce rôle de témoin. Que nous puissions en retirer un encouragement à être nous-mêmes, amis croyants, de vivants témoins pour Christ.
Le témoignage de Pierre dans les Actes
Dans sa prédication et son ministère écrit, l’apôtre Pierre donne un aperçu au sujet de la vie et de l’activité de Christ. Ce pécheur de la mer de Galilée a visiblement gardé de fortes « impressions », du temps où il était l’un des témoins oculaires de l’humilité du Seigneur, de sa gloire, de son agonie et de sa victoire.
La réponse de Pierre au souverain sacrificateur (Act. 5)
Devant le sanhédrin, l’apôtre Pierre a déclaré : « Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus que vous, vous avez fait mourir…C’est Lui que Dieu a exalté par sa droite Prince et Sauveur… ; et nous, nous sommes témoins de ces choses » (Act. 5 : 30-32).
Dans les versets qui précédent, le souverain sacrificateur se montre plein de jalousie envers Pierre et Jean. Ils sont jetés en prison, mais Dieu envoie un ange qui, de nuit, délivre ses serviteurs. Ils retournent aussitôt enseigner dans le temple et rendent une fois de plus, avec courage, un témoignage éclatant à la résurrection glorieuse de Jésus, Prince et Sauveur. Ils annoncent la rémission des péchés par son moyen et rappellent aussi le rôle majeur joué par le Saint Esprit sur la terre. Dieu le donne à tous ceux qui ont cru et qui Lui obéissent
Dans la maison de Corneille (Act. 10)
En parlant de Jésus Christ dans la maison de Corneille, Pierre peut dire : « Dieu était avec Lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’Il a fait, au pays des Juifs et à Jérusalem » (Act. 10 : 39). C’est le premier sermon adressé par Pierre à ceux qui parmi les nations venaient justement de se convertir et allaient recevoir le Saint Esprit. Ce verset donne un admirable résumé du ministère du Seigneur ici-bas. Tous ses miracles de puissance et de bonté montraient bien que son service était d’origine divine. Le témoignage des apôtres, à cet égard, est irrécusable. Ils avaient tous été autour de Jésus dès le début de son activité d’amour envers les pécheurs (Act. 1 : 21-22 ). Un témoignage similaire a été rendu ensuite par une série de témoins confirmant la résurrection de Christ( 1 Cor. 15 : 4-8). Ici, la Parole rappelle aussi que l’on a fait mourir Jésus sur le bois.
Pierre, Jacques et Jean « témoins oculaires » de la majesté du Seigneur
Dans sa deuxième épître, l’apôtre Pierre dira : « Nous avons été témoins oculaires de sa majesté. Car Il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir. Cette voix venue du ciel, nous-mêmes nous l’avons entendue quand nous étions avec Lui sur la sainte montagne » (2 Pier.1 : 16-18).
Il est question dans ce passage de la transfiguration de Jésus sur la sainte montagne. Trois des disciples - Pierre, Jean et Jacques - ont été les témoins oculaires de sa majesté. Ils ont eu le privilège d’avoir un « aperçu » de la gloire du règne en contemplant le Seigneur dans sa majesté future. Ils entendent la voix du Père depuis la gloire magnifique, où Il est : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». Peu après, ils se trouvent avec Jésus seul (Matt.17 : 8). Ils en éprouvent une grande joie, si grande que même les souffrances qu’ils devront connaître plus tard ne pourront pas les troubler. Ils reçoivent un ordre de la part de Jésus : ils ne doivent parler à personne de la « transfiguration » avant la résurrection de Jésus.
Au moment où, peu avant la fin de sa vie, Pierre a écrit cette épître, Jésus était déjà ressuscité et élevé dans la gloire. Pour réveiller les affections des saints - Juifs ou gens des nations, dispersés et souffrants (2 Pier. 1 : 13 ; 3 : 1) -, l’apôtre est donc tout à fait libre de leur présenter en détail la scène extraordinaire qu’ils ont partagée avec Moïse et Elie, apparus et parlant avec le Seigneur.
Pierre a été appelé l’apôtre de l’espérance ; Paul a pu être présenté comme celui de la foi ; et Jean, celui de l’amour. Dans cette seconde épître de Pierre, il est souvent question de souffrance et également de ce qui est précieux.
Témoin des souffrances de Christ
« J’exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux et témoin des souffrances de Christ » (1 Pier. 5 : 1).
Pierre se présente ainsi avec simplicité aux anciens. Il leur dit que lui-même est un « ancien » et un témoin aussi des souffrances de Christ. A ce titre, il aura part à la gloire qui sera révélée. Il faut faire paître aussi le troupeau, dans l’attente que la promesse se réalise et de recevoir une « couronne inflétrissable de gloire » (v. 2-4). On comprend aisément quel prix avait pour Pierre le témoignage que Dieu dans sa grâce lui avait confié. Pourtant il avait renié son Seigneur et ne s’était pas tenu au pied de la croix. Jean était le seul disciple à s’y trouver. Mais après la résurrection du Seigneur, ce disciple Pierre a été entièrement restauré et a pu fortifier ses frères.
En cherchant à entrer dans ces souffrances indicibles du Christ, on réalise de plus en plus que l’on ne peut en saisir que très peu de chose ! Dans notre corps de faiblesse, nous sommes incapables de comprendre ce qui s’est passé durant ces « trois heures sombres ». Jésus a subi à notre place le châtiment terrible que nous aurions dû recevoir du fait de nos péchés ; sa communion avec le Père a été alors absolument interrompue. Impossible de comprendre ce si grand mystère ! Nous pouvons seulement - après un séjour dans la « chambre haute » - nous prosterner et adorer à distance.
Puissions-nous être aujourd’hui, à notre tour, des témoins fidèles de « cette faveur dans laquelle nous sommes » (Rom. 5 : 2), ayant été justifiés par l’œuvre parfaite de Celui dont l’amour étreint nos cœurs (2 Cor. 5 : 14). Il nous dit encore aujourd’hui : « Vous serez mes témoins ».
Ph. L le 28. 09. 2019
Célébrons, par un saint cantique, le Dieu d’amour, le Dieu de paix,
Qui, dans sa bonté magnifique, nous a du ciel ouvert l’accès.
D’une faveur si précieuse, objets bénis, témoins vivants,
Faisons vers Lui d’une âme heureuse, avec ferveur monter les chants.
Oui, nos âmes te magnifient, Dieu puissant, Dieu de charité !
Et nos cœurs en Toi se confient pour le temps et l’éternité.
Force et bonté, grâce et puissance s’unissent en Toi pour bénir ;
Aussi l’Eglise en assurance attend l’éternel avenir.