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Les neuf, où sont-ils ?

Lire : Luc 17 : 11-19

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Dix lépreux guéris
Un seul a été reconnaissant : le Samaritain
Et vous, où êtes-vous ?

 

Dix lépreux guéris

            Ces dix lépreux avaient appelé le Seigneur Jésus qui arrivait dans un village et supplié : « Jésus, maître, aie pitié de nous ! » (v. 14). Il les avait alors envoyés se montrer aux sacrificateurs. Il est bien clair qu'il leur fallait de la foi pour obéir à cette parole du Seigneur, car ce n'est que lorsqu’ils se sont mis en chemin qu'ils ont été purifiés.

            Marc 1 nous rapporte l'histoire d'un lépreux qui vient à Jésus, se jette à genoux devant Lui et Lui demande : « Si tu veux, tu peux me rendre net ». Emu de compassion, le Seigneur le touche et lui dit : « Je veux, sois net ! » (v. 40-41). Cet homme a été purifié tout de suite.

            Mais il n'en a pas été ainsi des dix lépreux. Ils ont été rendus nets, non pas par une simple parole du Seigneur, mais seulement après avoir obéi et s'être mis en route. Ils devaient encore aller jusqu'à Jérusalem, là où étaient les sacrificateurs qui œuvraient dans le temple. Celui qui voulait aller vers le sacrificateur, soit pour apporter un sacrifice ou en tant que lépreux, devait faire le déplacement jusqu'à Jérusalem.
            On pourrait se demander pourquoi c'est ce qui leur a été demandé, vu que tout leur corps était encore atteint de lèpre. Devant un tel cas, le sacrificateur devait les déclarer impurs. Qu'il est beau de voir qu'ils avaient la foi et se sont mis en route à la parole du Seigneur ! Le Seigneur récompense cette foi en les purifiant alors qu'ils sont en chemin.


Un seul a été reconnaissant : le Samaritain

            « L’un d’eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas en glorifiant Dieu à haute voix ; puis il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, en lui rendant grâces. Et c'était un Samaritain. Jésus répondit : Les dix n'ont-ils pas été rendus nets ? Et les neuf, où sont-ils ? Il ne s'en est pas trouvé pour revenir donner gloire à Dieu, si ce n'est cet étranger. Alors il lui dit : Lève-toi, et va ; ta foi t'a guéri » (v. 15-19).

            L’un de ces dix hommes était Samaritain. Au moment où il se rend compte qu'il est guéri de la lèpre, il fait demi-tour, retourne vers le Seigneur et le remercie de sa guérison, tandis que les neuf autres continuent leur chemin... peut-être jusqu'aux sacrificateurs. Il est à noter que l'Esprit de Dieu a clairement relevé que cet homme était un Samaritain. Les neuf autres étaient apparemment des Juifs, qui tenaient en général à leurs traditions et rituels. Ils étaient très religieux. La Loi et particulièrement leurs traditions étaient pour eux de la plus haute importance. Le fait que Celui qui la leur avait donnée vivait parmi eux leur avait complètement échappé : le Législateur, qui était bien entendu au-dessus de la loi. Ainsi les neuf hommes sont allés, nous pouvons du moins le supposer, vers le sacrificateur, conformément aux ordonnances de la Loi ; mais ils ont oublié de remercier le Législateur, le Seigneur Jésus.

            Le Samaritain n'était pas retenu par des réflexions humaines ; il n'était pas non plus lié par la Loi. Il a reconnu qui était derrière cette guérison et qui l'avait produite. C'est pourquoi il renonce à aller à Jérusalem pour aller remercier le Seigneur personnellement. Combien de joie cette action a procuré au Seigneur. Mais où étaient les neuf autres ? Le Seigneur dit : « Il ne s'en est pas trouvé pour revenir donner gloire à Dieu, si ce n'est cet étranger ».


Et vous, où êtes-vous ?

            Appliquons ces pensées au repas du souvenir du Seigneur (1 Cor. 11 : 23-26). Peut-être êtes-vous converti depuis quelques années, mais vous n’avez pas encore répondu au désir du Seigneur, que les siens mangent le pain et boivent à la coupe, en souvenir de Lui.

            Le Seigneur Jésus a demandé : « Et les neuf où sont-ils ? ». Doit-Il vous poser aujourd'hui la même question : « Et vous, où êtes-vous ? ». Ne voulez-vous pas également venir et donner gloire à Dieu ? Ils étaient dix hommes à crier : « Jésus, Maître, aie pitié de nous ! ». Le Seigneur les aimait tous les dix et les a guéris. Mais il ne s'en est trouvé qu'un seul pour faire demi-tour et lui apporter une réponse à son amour. Ne voudriez-vous pas aussi répondre à son amour ?

           Si nous considérons un peu des situations où il est question de lépreux, nous comprenons mieux quelle détresse cela représentait pour ces hommes. Le Sauveur les a délivrés de leur profonde misère. Il en a été de même pour nous, lorsque nous avons confessé notre état de péché et reconnu que nous étions perdus et avions besoin d'être sauvés. Ne voulez-vous pas répondre à cet amour du Seigneur ? Accordez-lui donc ce désir : « Faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22 : 19). C'est une façon de Lui montrer votre amour en retour. Réfléchissez encore une fois à ce qu'Il a fait pour vous : Il a donné sa vie, c'est la plus grande preuve de son amour envers vous. Il n'existe pas de plus grande preuve d'amour (Jean 15 : 13).

            On raconte que le Comte von Zinzendorf, alors qu'il était en route pour Paris pour y dissiper sa vie, a passé devant une image représentant le Sauveur crucifié. La légende indiquait : « C'est ce que j'ai fait pour toi, que fais-tu pour moi ? ». Cela a été le déclencheur de sa conversion et d’un changement radical dans sa vie : donner désormais gloire à Dieu a été son plus cher souhait.

 

D’après D. Backhaus