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Les anciens et les jeunes gens


Faire paître le troupeau de Dieu
Etre soumis


Lecture proposée : 1 Pierre 5 : 1-5

            Nous savons tous avec quelle facilité les frictions peuvent se développer entre les anciens et les jeunes gens. Si les uns et les autres prenaient davantage à cœur l'exhortation que leur donne l'apôtre Pierre dans sa première épître, les tensions cesseraient au sein de l'assemblée de Dieu et feraient place à l'harmonie.
            Le danger que des frictions entre générations apparaissent a toujours existé, mais il n'a jamais été aussi grand qu'aujourd'hui. En effet, ces dernières décennies, les transformations se sont succédées à un rythme plus rapide que jamais, produisant de considérables changements de pensées, d'habitudes et de perspectives durant le cours même d'une seule génération. Les enfants sont ainsi amenés à estimer leurs parents comme rétrogrades, et leurs grand-parents comme totalement démodés. De leur côté, les personnes plus âgées ont tendance à considérer les jeunes, avec leurs idées nouvelles, comme des révolutionnaires.


Faire paître le troupeau de Dieu

            Pierre s'adresse premièrement aux anciens ; ils sont plus âgés et leur responsabilité est plus grande. Son exhortation pour eux est : « Faites paître le troupeau de Dieu qui est avec vous » (v. 1). Les anciens doivent donc avoir pour leurs frères plus jeunes toute la sollicitude qu'un berger a pour ses brebis. Seul l'amour de Dieu versé dans leur cœur (Rom. 5 : 5) peut produire la vigilance que de tels soins réclament. De leur côté, les jeunes croyants peuvent reconnaître, dans les soins des frères plus âgés, une expression de l'amour de Christ, « le souverain Pasteur » (1 Pier. 5 : 4), qui les récompensera richement pour cela à sa venue.
            II est de la plus haute importance que les anciens exercent leur autorité spirituelle de la bonne manière et dans un bon esprit. Ce sera le cas s'ils remplissent les conditions exposées aux versets 2 et 3 : ils doivent accomplir leur service volontairement et de bon gré, en étant eux-mêmes les modèles du troupeau. Si ces exhortations sont données, c'est que la tendance existe d'accomplir ce service par contrainte, ou par amour du gain, ou encore dans le désir d'avoir du pouvoir et de l'influence.


Etre soumis

            Les jeunes croyants doivent porter une attention spéciale à cette exhortation : « De même, vous, jeunes gens, soyez soumis aux anciens » (v. 5a). Un ancien peut être bien disposé et prêt à exercer la surveillance comme il convient, il peut mettre en pratique ce qu'il recommande aux autres, de manière à être lui-même un exemple, mais tout cela est inutile si les jeunes gens ne sont pas disposés à l'écouter et à se soumettre.
            Chaque jeune chrétien devrait se rappeler que si, dans bien des domaines des connaissances humaines, il y a une progression telle que la génération précédente peut être facilement distancée, une évolution semblable n'existe pourtant pas dans la vérité que Dieu révèle. La maturité spirituelle est toujours et uniquement le fruit d'années passées réellement à l'école de Dieu, c'est-à-dire le résultat de l'étude de sa Parole, complétée et enrichie par l'expérience de la vie chrétienne et du service pour le Seigneur. Un jeune chrétien pourrait avoir un zèle, une énergie, une endurance et peut-être aussi des facultés intellectuelles supérieures à celles d'un ancien ; toutefois il servira mieux son Maître s'il se soumet aux recommandations empreintes de maturité et de sagesse de l'ancien qui, sous d'autres aspects, est sans doute son inférieur.
            Tout cela est facile si l'humilité d'esprit prévaut. « Tous », dans nos relations les uns avec les autres, nous devons être « revêtus d'humilité » (v. 5b). Une personne humble d'esprit n'est pas remplie d'elle-même et n'entre donc pas facilement en opposition avec les autres. Et ce qui est encore plus important, elle n'entre pas en opposition avec Dieu, « car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles » (v. 5c).


F. B. Hole - « Messager évangélique » (année 2000 p. 225-227)