LE PSAUME 103
David bénit l'Eternel - les motifs de sa louange
La bonté et les compassions de l'Eternel
Bénissez le nom de l'Eternel !
Le livre des Psaumes, avant tout consacré à la louange, chante la gloire de Dieu. Il nous invite à faire partie des adorateurs : « Entrez dans ses portes avec des actions de grâces, dans ses parvis avec des louanges. Célébrez-le, bénissez son nom ! » (Ps. 100 : 4).
« Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent (ou : reconnaissent publiquement) son nom » (Héb. 13 : 15). Quel est donc la pensée divine ? « Celui qui sacrifie la louange me glorifie ; et à celui qui règle sa voie je ferai voir le salut de Dieu » (Ps. 50 : 23).
Ce psaume fait partie d’un petit recueil comprenant les Psaumes 103 à 107, avec des pensées communes ou voisines, exprimées sous la direction du Saint Esprit (2 Pier. 1 : 21). Le fait que ce Psaume 103 soit le seul dans ce groupe à préciser que David l’a écrit, confirme l’existence de liens étroits entre ces psaumes. Les deux premiers versets du Psaume 103 sont au milieu exact de la Bible.
David y célèbre la grâce et la puissance de Dieu. Il rappelle que ses péchés ont été tous pardonnés et que la main sûre et tendre de son Père céleste le conduit vers le royaume. Rachetés du Seigneur, membres de son corps, nous le sommes aussi ! L’Assemblée fait partie du royaume.
Ce psaume est aussi la suite harmonieuse du 102. Dans ce dernier, on entend retentir le cri que fait monter vers Dieu Celui qui le supplie de Le délivrer de la mort. Christ, notre Sauveur a été exaucé. Sa délivrance, c'est-à-dire sa résurrection, concerne aussi tous ceux qui Lui appartiennent, dont Il est le Chef. C’est le gage de notre propre résurrection. « Dans le Christ, tous seront rendus vivants » (1 Cor. 15 : 22). Tous les membres de l’Eglise, son corps mystique, seront transformés « en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3 : 21).
Ici David n’adresse aucune requête à l’Eternel. Il ne se montre ni ingrat ni inconséquent - ce qui est parfois notre cas, par exemple tout simplement au sujet de la qualité de notre nourriture ; pourtant l’instant d’avant, nous avions rendu grâces de l’avoir reçue !
David bénit l'Eternel - les motifs de sa louange
David bénit Dieu dès le début et tout à la fin de ce Psaume (v. 1-2, 22). Il pense aux bénédictions divines présentées dans les versets 3 à 5 et examinées un peu plus au cours du Psaume : « C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes infirmités » (v. 3 ; Ex. 15 : 26), « qui rachète ta vie de la fosse » (v. 4a ; Ps. 34 : 22), « qui te couronne de bonté et de compassions » (v. 4b ; voir Ps. 5 : 12), « qui rassasie de biens ta vieillesse » (v. 5).
Ces premiers versets du psaume rappellent ce que l’Eternel a fait pour nous, comme plus loin aux versets 10 et 12 : « Il ne nous a pas fait selon nos péchés, et ne nous a pas rendu selon nos iniquités » (voir Esd. 9 : 13b). « Autant l’orient est loin de l’occident, autant il a éloigné de nous nos transgressions » - en fait, à l’infini.
On peut comparer la repentance à la guérison qui suit une maladie (1 Pier. 2 : 24), ou au soulagement que l’on peut éprouver quand on cesse de porter un lourd fardeau (Lév. 16 : 20-22). Elle évoque aussi une réconciliation qui peut avoir lieu après des blessures que des amis ont pu nous infliger par leurs paroles ou par leurs actes.
La délivrance du péché est maintenant possible : Jésus est mort pour nos péchés à la croix et il suffit maintenant aux pécheurs de croire à l’œuvre rédemptrice de Christ, que Dieu a ressuscité des morts (Rom. 10 : 9).
Il est question, au verset 4, de la rédemption. On lit ensuite à ce propos, dans les versets 8 et 9 : « L’Eternel est miséricordieux (voir Ex. 34 : 6-7), et plein de grâce, lent à la colère et d’une grande bonté. Il ne contestera pas à jamais » (voir Ps. 30 : 5 ; Es. 57 : 16 ; Jér. 3 : 5 ; Michée 7 : 16). « Il ne garde pas sa colère à toujours » !
Nous savons comment autrefois l’Eternel a racheté son peuple élu de l’esclavage et l’a aidé ensuite à franchir tous les obstacles dressés contre lui, sur le chemin suivi pour se rendre en Canaan. Du fait de la désobéissance des fils d'Israël, le trajet a été très long (Nom. 14 : 21-24). Dieu délivre toujours ses rachetés des assauts de l’Ennemi. Il désire être notre Maître et prendre soin de nous. Ceux qui, autrefois, étaient des esclaves, sont devenus des rois. A ce sujet, l’apôtre Paul déclare : « Si, en effet, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice règneront-ils en vie par un seul, Jésus-Christ » (Rom. 5 : 17). Quelle immense bénédiction nous avons reçue !
La bonté et les compassions de l'Eternel
« Comme les cieux sont élevés au-dessus de la terre, sa bonté est grande envers ceux qui le craignent » (v. 11). Le Psaume 57 confirme : « Ta bonté est grande jusqu’aux cieux, et ta vérité jusqu’aux nues » (v. 10).
Sa bonté est illimitée : « Il sait de quoi nous sommes formés et se souvient que nous sommes poussière » (v. 14 ; voir Gen. 3 : 19 ; Ecc. 12 : 7).
« Comme un père a compassion de ses fils (voir Mal. 3 : 17), l’Eternel a compassion de ceux qui le craignent » (v. 13). L’expression : « ceux qui le craignent », très fréquente dans les Psaumes, se trouve à trois reprises ici (v. 11, 13, 17). Elle retient toute notre attention. Faisons-nous partie de ceux-là ? Chez le racheté, la crainte de déplaire au Seigneur est dictée par l’amour versé par l’Esprit dans notre cœur (Rom. 5 : 5).
La bonté de l’Eternel est toujours sur l’homme dont la vie est si courte. « L’homme,… ses jours sont comme l’herbe (voir Ps. 90 : 5-6) ; il fleurit comme la fleur des champs ; car le vent passe dessus, et elle n’est plus, et son lieu ne la reconnaît plus » (v. 15-16). Il en est ainsi de l’homme ; sa fragilité est grande. Mais le croyant a reçu une « jeunesse éternelle » et il en jouit déjà. Il peut aussi se renouveler continuellement sur le plan spirituel (Rom. 12 : 1-2 ; Col. 3 : 10). La Parole le compare à l’aigle : « Ceux qui s’attendent à l’Eternel renouvelleront leur force (2 Cor. 4 : 16) ; ils s’élèveront avec des ailes, comme des aigles » (Es. 40 : 31). L’aigle a la réputation de vivre longtemps et d’avoir une force peu ordinaire ; même lorsqu’il est devenu vieux, il continue à s’élever dans le ciel ! Le Seigneur désire nous aider à suivre cet exemple.
« Mais la bonté de l’Eternel est de tout temps et à toujours sur ceux qui le craignent, et sa justice pour les fils de leurs fils » (v. 17). Elle est la part « de ceux qui gardent son alliance (Deut. 7 : 9), et qui se souviennent de ses préceptes pour les faire » (v. 18).
Quelle assurance pour nos cœurs de savoir que Sa justice est promise pour les fils de ses fils. C’est un grand réconfort pour les parents chrétiens. Ils ont tant d’inquiétude à l’égard de leurs enfants et petits-enfants, dans le monde actuel - déjà au moment de leurs études !
Les rachetés appartiennent, pour l’éternité, à Celui qui a tout entre ses mains puissantes : « L’Eternel a établi son trône dans les cieux, et son royaume domine sur tout » (v. 19 ; Ps. 11 : 4 ; Dan. 4 : 34-35).
Bénissez le nom de l'Eternel !
Le psaume se termine par l'expression de la louange universelle :
- Les anges écoutent la voix de la parole de l'Eternel et l’adorent : « Bénissez l’Eternel, vous, ses anges puissants en force, qui exécutez sa parole, écoutant la voix de sa Parole ! » (v. 20) ;
- Les « armées de l'Eternel » : « Bénissez l’Eternel, vous, toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs, accomplissant son bon plaisir ! » (v. 21) ;
- Toutes les œuvres qu'Il a créées : « Bénissez l’Eternel, vous, toutes ses œuvres, dans tous les lieux de sa domination ! » (v. 22 ; Ps. 145 : 10 ; Ps. 148 : 2).
Les croyants pourraient-ils s’abstenir de se joindre à cette adoration universelle ? « Mon âme, bénis l’Eternel ! ». Comme David ici, appelons notre âme à bénir Dieu et à discerner ses innombrables bienfaits.
« Il est bon de célébrer l’Eternel, et de chanter des cantiques à la gloire de ton nom, ô Très-haut ! » (Ps. 92 : 1).
Ph. L Le 05-01-2019
Bénis donc, bénis sans cesse ce Père qui chaque jour
Répand sur toi la richesse de son merveilleux amour.
Compte les bienfaits de Dieu, mets-les tous devant tes yeux,
Tu verras, en adorant, combien le nombre en est grand.