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Réunis en assemblée (2)


Se réunir en assemblée, malgré tout
L’unité des assemblées locales
Un exemple tiré de l’histoire d’Israël
La présence du Seigneur
L’autorité du Seigneur
 

Se réunir en assemblée, malgré tout

            Ceux qui ont compris ce qu’est l’assemblée de Dieu et comment elle doit fonctionner sont responsables de le réaliser pratiquement. Même s’ils ne sont qu’un petit nombre, ils peuvent obéir aux directives divines et goûter les bénédictions que Dieu a attachées à la vie de l'assemblée. Ils doivent être conscients qu’il y a beaucoup de croyants qui ne se réunissent pas avec eux autour du Seigneur, et les reconnaître comme étant tout aussi bien qu’eux des membres du corps de Christ et des pierres vivantes de la maison de Dieu. Mais leur foi peut s’attacher à ce que Dieu a institué et, malgré leur faiblesse, éprouver la réalité de la présence du Seigneur au milieu de ceux qui sont assemblés en son nom, selon Matthieu 18 : 20.

 

L’unité des assemblées locales

            Les assemblées qui se réunissent au nom du Seigneur en divers lieux se reconnaissent mutuellement comme portant ce caractère. Selon ce qu’a dit le Seigneur en Matthieu 18, ce qui est « lié » ou « délié » par une assemblée locale, c’est-à-dire ce qui est décidé par l’assemblée dans la soumission au Seigneur est « lié » ou « délié » dans le ciel. Ces décisions ont donc une portée universelle ; elles doivent être reconnues dans les autres assemblées.
            La Cène du Seigneur est l’expression de l’unité du corps de Christ. « Car nous, qui sommes un grand nombre, sommes un seul pain, un seul corps : en effet, nous participons tous à un seul et même pain » (1 Cor. 10 : 17). La Cène est célébrée le jour du Seigneur par l’assemblée réunie dans une localité, dans la communion avec toutes les autres assemblées qui se rassemblent au nom du Seigneur.

 

Un exemple tiré de l’histoire d’Israël

            Avant la venue de Christ sur la terre, Israël était le peuple de Dieu, le seul à posséder ce privilège. En raison de son infidélité à l’Eternel, Israël a été dispersé parmi les nations : d’abord dix tribus en Assyrie, puis les deux tribus restantes à Babylone.
            Dans sa grâce, Dieu a suscité un retour du peuple dans sa terre, après 70 ans de captivité à Babylone. Il a conduit Cyrus, roi de Perse, qui dominait la terre à cette époque, à inviter tous les Israélites dispersés à retourner dans leur terre, à reconstruire le temple et à reprendre la célébration de leur culte (Esdr. 1). Environ 40 000 personnes ont répondu à l’appel et sont revenues à Jérusalem (2 : 64) - « tous ceux dont Dieu avait réveillé l’esprit » (1 : 5).
            Le récit biblique comporte alors une déclaration étonnante : « Tout Israël se trouva dans ses villes » (2 : 70). Une expression semblable se retrouve au verset suivant : « Les fils d’Israël étant dans leurs villes, le peuple s’assembla… » (3 : 1). Ceux qui étaient à la place où ils devaient être, bien que comparativement en petit nombre, représentaient le peuple entier. Et, conduits par les Ecritures, ils n’ont pas adapté à leur situation de faiblesse les directives de Dieu touchant le culte.
            De plus, ils n’ont pas oublié qu’ils n’étaient qu’une fraction du peuple de Dieu. Quand le temple a été reconstruit et qu’ils en ont célébré la dédicace, ils ont offert « comme sacrifice pour le péché, pour tout Israël, douze boucs, selon le nombre des tribus d’Israël » (6 : 17). De même, un peu plus tard, ils ont présenté au Dieu d’Israël « douze taureaux pour tout Israël » et « douze boucs en sacrifice pour le péché » (8 : 35). Leur coeur était en pensée avec leurs frères qui n’étaient pas avec eux dans le lieu où tout le peuple aurait dû être.

 

La présence du Seigneur

            Le Seigneur Jésus a dit aux siens : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18 : 20). Cette présence a une signification toute particulière. Ce n’est pas simplement que, comme Dieu, Il est omniprésent. Il ne s’agit pas non plus de cette présence de « tous les jours, jusqu’à l'achèvement du siècle » qu’il a assurée à ses disciples au moment où Il les a quittés (Matt. 28 : 20), ni de cette présence dont Il fait jouir ses bien-aimés dans des circonstances difficiles pour les consoler et pour fortifier leur courage (voir Act. 23 : 11 ; 2 Tim. 4 : 17). Il s’agit de sa présence « au milieu » des siens rassemblés « en son Nom ».
            Il est alors le centre et le motif de leur rassemblement. L’assemblée se réunit autour de Lui, dans la dépendance de Lui, pour l’adoration, pour la prière ou pour l’édification. Quant à l’adoration, l’épître aux Hébreux nous révèle ses paroles mêmes : « J'annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges » (2 : 12). Quant à la prière, elle est mentionnée en Matthieu 18, dans le verset qui précède le verset 20 que nous avons devant nous. Quant à la réunion autour de Lui pour l’édification, elle est décrite en détail en 1 Corinthiens 14. La parole répondant aux besoins de tous vient de Lui ; elle a pour but l’édification, l’exhortation et la consolation. Les instruments qu’Il emploie agissent dans sa dépendance, conduits par son Esprit. Si cette réunion se déroule selon sa pensée, sa présence est si manifeste qu’un incrédule entrant là peut rendre « hommage à Dieu, en proclamant que Dieu est véritablement » parmi ces croyants (v. 25).
            La réalisation effective de cette présence implique que ce ne sont pas des hommes - si doués et si capables qu’ils puissent être - qui ont organisé le déroulement de la réunion. Tout doit résulter de la présence du Seigneur et de l’action de son Esprit. La joie légitime de se trouver en compagnie d’amis croyants s’efface devant la joie plus profonde d’être dans la présence du Seigneur. Et la conviction de cette présence divine donne à ceux qui sont réunis une attitude de profond respect vis-à-vis de Celui qui en est le centre. Les paroles qui sont prononcées là ne sont pas les mêmes que celles qu’on prononcerait dans une simple rencontre de croyants.
            Que Dieu nous aide à réaliser cette présence et nous accorde de jouir des bénédictions qui y sont liées ! Et qu’Il nous garde de prétendre quoi que ce soit à ce propos ! La conscience de nos manquements et de notre faiblesse devrait nous tenir dans l’humilité.

 

L’autorité du Seigneur

            A cette présence se lie son autorité. Selon sa vocation même, « l’assemblée est soumise au Christ » (Eph. 5 : 24). Et s'Il a donné à l’assemblée locale la responsabilité de « lier » et de « délier » (Matt. 18 : 18), il ne s’agit pas de l’exercice d’une autorité humaine, mais de la recherche et du respect de l’autorité de Christ. Ceux qui sont réunis « en son Nom » agissent - Dieu veuille que ce soit toujours le cas ! - en son Nom, de sa part. C’est pour cette raison que ce qui est lié sur la terre est lié dans le ciel, et bien sûr partout sur la terre.

 

J-A Monard – « Messager évangélique » (2009 p.363)