Soins divins et soins des croyants les uns envers les autres
Les soins de Dieu envers les siens
Le peuple d'Israël
Job
L'apôtre Paul
Chaque croyant
Les soins des croyants envers les autres
Joseph envers les prisonniers du Pharaon
Une exhortation de Paul au sujet des veuves
Prendre soin de l'assemblée
Les soins de Dieu envers les siens
Nous proposons d'abord de considérer quelques passages de la Bible qui nous montrent que Dieu prend soin des siens.
« La portion de l’Eternel, c’est son peuple ; Jacob est le lot de son héritage. Il le trouva dans un pays désert et dans la désolation des hurlements d’une solitude ; il le conduisit çà et là ; il prit soin de lui, il le garda comme la prunelle de son œil. Comme l’aigle éveille son nid, plane au-dessus de ses petits, étend ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes, L’Eternel seul l’a conduit, et il n’y a point eu avec lui de dieu étranger » (Deut. 32 : 9-12).
Ce premier passage montre comment Dieu s’occupe de ce qui Lui appartient. Le « lot de son héritage » est ce qui appartient à Dieu. Il avait là un peuple terrestre. Aujourd’hui, Dieu a un peuple céleste qui lui appartient, ainsi qu’à son Fils, et dont Il prend grand soin. Que signifie prendre soin de quelqu’un ? C’est veiller sur son bien-être. Dieu veille sur le nôtre et Il le fait parfaitement, en particulier en ce qui concerne notre bien-être spirituel. Nous voyons comment, dans les conditions extrêmes en ce temps-là, Dieu s’est occupé de son peuple, de Jacob qui était le lot de son héritage. « Il le trouva dans un pays désert » ; c’est bien là aussi qu’il nous a trouvés : « dans la désolation des hurlements d’une solitude » ! Un endroit terrible : c’est le monde. Dans l’humanité, il y a certainement beaucoup de « désolation des hurlements d’une solitude ». Dans sa grâce, Dieu nous en arrache, Il nous prend en charge, Il prend soin de nous. C’est une chose merveilleuse. Dans ce verset 10, se trouvent trois verbes qui vont ensemble : il a conduit le peuple çà et là, Il a pris soin de lui et Il l’a gardé. Il en est de même pour nous : Dieu nous garde, nous pouvons compter sur Lui et le Lui demander dans nos prières : garde-nous, protège-nous, conduis-nous, prend soin de nous !
« Tes mains m’ont formé et m’ont façonné tout à l’entour en un tout, et tu m’engloutis ! Souviens-toi, je te prie, que tu m’as façonné comme de l’argile, et que tu me feras retourner à la poussière. Ne m’as-tu pas coulé comme du lait, et fait cailler comme du fromage ? Tu m’as revêtu de peau et de chair, tu m’as tissé d’os et de nerfs ; tu m’as donné la vie, et tu as usé de bonté envers moi, et tes soins ont gardé mon esprit » (Job 10 : 8-12).
C’est ainsi que nous connaissons le Dieu créateur qui nous a donné la vie. C’est Dieu qui donne la vie, nous devons en être profondément convaincus et pouvoir l’affirmer dans ce monde. La vie appartient à Dieu et c’est Lui qui la donne encore aujourd’hui. La vie n’est pas à nous, elle est à Dieu. Il donne la vie et Il use de bonté envers nous. Combien nous avons besoin de cette bonté de Dieu ! Dieu est bon ; nous devons en être pénétrés profondément, tout au long de notre vie. Dieu est bon et ses soins ont « gardé mon esprit », dit Job. Notre esprit est certainement la partie la plus fragile de notre personne. Qui peut garder notre esprit si ce n’est Dieu lui-même qui nous a faits, qui connaît les profondeurs de nos pensées, de ce qui est dans notre esprit et dans notre cœur ? Ainsi, ce beau verset nous dit que par ses soins, Dieu garde notre esprit. Nous pouvons le lui demander : garde mon esprit, garde mes pensées, veille sur mon être intérieur.
Actes 9 nous dit ce que Dieu pense de ce serviteur-là ; c’est au moment où le Seigneur l’arrête sur son chemin, quand il était en train d’aller persécuter l’assemblée. L’appréciation du Seigneur est la suivante - il le dit à Ananias : « Cet homme (Paul) est un instrument que je me suis choisi » (v. 15). C’est un instrument choisi, précieux pour le Seigneur ; un instrument sur lequel Il va porter toute son attention et lui prodiguer tous ses soins, pour en faire un serviteur qui Lui soit utile. C’est un « vase » précieux, « utile au maître » (2 Tim. 2 : 21), auquel Il tient « comme la prunelle de son œil » selon l’expression que l’on a vue dans le Deutéronome. Il lui est si précieux qu’Il va en prendre un soin particulier. Alors que l’apôtre vient d’être enlevé au troisième ciel où il a entendu des révélations directement de la part du Seigneur, des choses ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer, il rend ce témoignage : « Afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me frapper au visage, afin que je ne m’enorgueillisse pas. A ce sujet, j’ai supplié trois fois le Seigneur qu'elle me soit retirée ; et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Cor. 12 : 7-9). On dira : ce sont des soins étranges. C’est vrai, mais pour le comprendre, il faut bien se rappeler que le croyant est un être très particulier tant qu’il est sur la terre. Il a la nature que chacun possède à la naissance ; mais lorsqu’il appartient au Seigneur Jésus, il reçoit une nouvelle nature, divine, ainsi que le Saint Esprit qui est la puissance qui va animer cette vie divine. Dieu va prendre soin ici de l’apôtre Paul. Ce qu’il y a de précieux en Paul, ce n’est pas la vieille nature - la chair -, mais c’est bien la nature divine que Dieu lui a donnée ! Alors, comme Paul était un homme comme nous, avec la chair en lui, il y avait un grand risque qu’il ne s’enorgueillisse à cause des révélations extraordinaires qu’il avait reçues, ce qui l’aurait rendu d’aucune utilité pour le Seigneur. L’orgueil est le péché du diable, Dieu l’a en abomination. Alors, afin que Paul ne s’enorgueillisse pas, il lui est donné une écharde dans la chair, une infirmité qui l’a probablement fait souffrir toute sa vie ; en tout cas qu’il a ressentie toute sa vie. Cette écharde fait partie des soins du Seigneur à l’égard de Paul, mais, comme le Samaritain qui prend soin de celui qu’il a pris en charge (Luc 10 : 33-34), le Seigneur va le soutenir tout particulièrement ; il lui dit : « Ma grâce te suffit ». La grâce du Seigneur va l’accompagner tout au long de sa vie pour supporter cette épreuve.
Pour accomplir son service, Paul a besoin de puissance. Cette puissance est à la disposition de tout croyant, elle se trouve dans l’Esprit de Dieu qui est en nous. Mais si nous marchons « selon la chair », l’Esprit est attristé ; cette puissance est rendue inopérante, bien qu’elle soit toujours là. Afin que cela ne se produise pas pour Paul – cet instrument choisi auquel était confié un si grand service –, il lui est donné cette infirmité, cette écharde pour qu’il ne s’enorgueillisse pas, afin de servir dans la puissance de l’Esprit. C’est ce qu’il a compris après avoir supplié trois fois le Seigneur qui lui affirme : « Ma grâce te suffit ». Alors, il va pouvoir dire : « Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ demeure sur moi » (v. 9b). C’est dans la mesure où nous marchons par l’Esprit, en faisant mourir les actions du corps, que nous pourrons être utiles et marcher dans la puissance du Christ qui demeure sur nous par l’Esprit. Nous pourrons ainsi être forts. C’est ce qu’a réalisé l’apôtre qui poursuit en disant : « C’est pourquoi je prends plaisir dans les faiblesses… car lorsque je suis faible, alors je suis fort » (v. 10). « Quand je suis faible » - il était faible quant à ce qu’il était en lui-même, mais cette faiblesse qui l'humiliait, l’aidait à rester humble et lui ôtait toute force quant à la chair. Il le réalisait vraiment, c’est pourquoi il était fort - fort spirituellement ! La vie divine, en lui, pouvait se manifester avec puissance ; cette puissance de l’Esprit est indispensable pour servir le Seigneur.
« Un Samaritain, allant son chemin, vint à lui et, le voyant, fut ému de compassion : il s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre bête, le mena à l’hôtellerie et prit soin de lui. Le lendemain, en s’en allant, il tira deux deniers, les donna à l’hôtelier et dit : Prends soin de lui ; et ce que tu dépenseras de plus, moi, à mon retour, je te le rendrai » (Luc 10 : 33-35).
Chacun peut se reconnaître dans cet homme qui est « à demi mort » au bord du chemin (v. 30). Toute l’humanité peut passer à côté sans se préoccuper de nous. Mais le Seigneur Jésus ne passe pas indifférent à côté de l’homme qui est à demi mort : Il s’arrête devant chacun d’entre nous ! Nous sommes tous des cas différents, chacun est dans sa propre situation, son état personnel, son histoire. Le Seigneur veut nous prendre en charge comme ce Samaritain l’a fait pour l’homme qui était à demi mort. Il s’est approché, il a bandé ses plaies, il l’a mis sur sa propre bête et il l’a mené à l’hôtellerie. Et là, il a pris soin de lui. Il donne ensuite à l’hôtelier tout le nécessaire en lui disant : « Prends soin de lui ». Voilà ce que le Seigneur Jésus fait. Vraiment, pendant toute notre vie, Il est là pour prendre soin de nous, pour veiller à notre bien-être, à notre bonheur, à notre santé spirituelle. Qui peut s’en occuper ainsi, si ce n’est Lui ? Il le fait en perfection, en compassion, en amour, en bonté. Quand cet homme est reparti de l’hôtellerie, il était tout à fait rétabli. Le Samaritain qui l’avait trouvé et amené là, voulait qu’il soit entièrement rétabli. C’est aussi ce que le Seigneur Jésus est venu faire. Il veut nous rétablir entièrement et nous prodiguer ses tendres soins tout au long de notre vie sur la terre.
« Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu ; rejetez sur lui tout votre souci, car il prend soin de vous » (1 Pier. 5 : 6-7).
C’est une affirmation, une parole divine, que nous entendons dans ce passage : Dieu prend soin de nous, la foi le saisit. C’est un verset tellement simple, tellement merveilleux - une ressource du chrétien pour toute sa carrière. Cette parole est liée à ce qui est dit auparavant : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles » (v. 5). C’est tout un ensemble. L’homme qui « s’élève » devant Dieu ne goûtera jamais ses soins. Plus nous nous sentons petits devant Dieu, plus nous jouirons de ses soins. L’orgueilleux ne peut pas connaître cela. Nous sommes toujours invités à l’humilité devant notre Dieu. Il nous connaît parfaitement. Il nous sonde, nous montre ce qu’est notre cœur et ce que nous sommes, même si cela doit nous diminuer et nous humilier beaucoup. C’est là, dans cette humiliation « sous la puissante main de Dieu » que l’on est le mieux placé pour rejeter notre souci sur Lui, pour être pénétré aussi du fait que bien que nous soyons si faibles, si petits, si défaillants parfois, notre Dieu - notre Père céleste - prend toutefois soin de nous.
Les soins des croyants envers les autres
Dieu veut aussi nous apprendre à prendre soin des autres. Cela fait vraiment partie de la vie chrétienne et des fruits que Dieu veut produire, des « bonnes œuvres » qu’il a « préparées à l'avance, afin que nous marchions en elles » (Eph. 2 : 10), des œuvres qui le glorifient et par lesquelles Il veut agir au travers de nous en faveur des autres.
Joseph envers les prisonniers du Pharaon
« Le seigneur de Joseph le prit, et le mit dans la tour, dans le lieu où les prisonniers du roi étaient enfermés ; et il fut là, dans la tour. Et l’Eternel était avec Joseph ; et il étendit sa bonté sur lui, et lui fit trouver grâce aux yeux du chef de la tour. Et le chef de la tour mit en la main de Joseph tous les prisonniers qui étaient dans la tour, et tout ce qui se faisait là, c’est lui qui le faisait ; le chef de la tour ne regardait rien de tout ce qui était en sa main, parce que l’Eternel était avec lui ; et ce qu’il faisait, l’Eternel le faisait prospérer. Et il arriva, après ces choses, que l’échanson du roi d’Egypte et le panetier péchèrent contre leur seigneur, le roi d’Egypte. Et le Pharaon fut irrité contre ses deux officiers, contre le chef des échansons et contre le chef des panetiers, et il les mit sous garde dans la maison du chef des gardes, dans la tour, dans le lieu où Joseph était emprisonné. Et le chef des gardes les commit aux soins de Joseph, et il les servait ; et ils furent plusieurs jours sous garde. Et ils songèrent un songe, tous les deux, chacun son songe, en une même nuit, chacun selon l’interprétation de son songe, l’échanson et le panetier du roi d’Egypte, qui étaient emprisonnés dans la tour. Et Joseph vint vers eux au matin, et les regarda ; et voici, ils étaient tristes » (Gen. 39 : 20-23 ; 40 : 1-6).
Joseph a su discerner les soucis de ces hommes, au matin, quand ils venaient de se réveiller après leur songe. Joseph était dans une situation très éprouvante dans cette tour. Que pouvait-il faire là ? Se plaindre, se lamenter, se révolter ? Non, même dans la tour, Joseph pouvait servir, honorer son Dieu, être un témoin pour Lui. Il dit à ces deux prisonniers : Les interprétations ne sont-elles pas à Dieu ? Je vous prie, contez-moi vos songes » (v. 8). On ne sait pas ce qu’ils avaient fait, mais ils n’étaient pas là pour rien et le chef de la tour les avait remis aux soins de Joseph. Et Joseph n’était pas là le « commandant » des prisonniers de la tour, il était vraiment le « serviteur » de ces hommes malheureux qui ne savaient pas ce qui leur arriverait le lendemain.
Combien de fois dans notre vie, dans nos journées, dans notre contexte social, avons-nous l’occasion de ressembler à Joseph quand il était en prison ! Nous ne sommes pas prisonniers, mais il y a tellement de malheureux autour de nous. Nous devrions avoir le discernement nécessaire pour lire sur les visages ce qui ne va pas chez telle ou telle personne placée sur notre chemin, et pour lui dire, peut-être d’une autre manière, mais aussi nettement que Joseph l’a fait ici : « Les interprétations ne sont-elles pas à Dieu ? ». Dieu est là, Il est dans ma vie, Il est là peut-être dans mon songe... Dieu est toujours là et les croyants sont ses témoins.
Une exhortation de Paul au sujet des veuves
Dans la première épître à Timothée, au chapitre 5, il est encore question de soins « envers les autres », à propos des veuves et de ceux qui doivent les prendre en charge. Paul rappelle que ce n’est pas automatiquement l’assemblée, mais que ce sont d’abord « les proches » qui doivent s’occuper d'elles.
Il nous donne cet enseignement très fort au verset 8 : « Mais si quelqu’un n’a pas soin des siens et spécialement de ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’un incrédule », et aussi plus haut : « si une veuve a des enfants ou des descendants, qu’ils apprennent d'abord à montrer leur piété envers leur propre famille et à rendre à ceux dont ils descendent les soins qu’ils en ont reçus, car cela est agréable devant Dieu » (v. 4). Ce lien dans la famille, entre parents et enfants, est une chose qui est donnée de Dieu. Dans cette sphère familiale, il y a un échange de soins. A un moment donné, je reçois des soins de la part de mes parents, sans lesquels je ne peux pas survivre sur la terre : je dépends de leur attention, des soins qu’ils me prodiguent pour que je puisse non seulement survivre physiquement, mais aussi pour que je puisse grandir et devenir une personne adulte. J’ai besoin de soins dans ce but, cela ne se fait pas tout seul. Aujourd’hui on dit : les enfants sont très vite autonomes, ils peuvent se débrouiller tout seuls, ils n’ont pas besoin que l’on s’occupe d’eux. La Parole de Dieu dit vraiment le contraire : les enfants ont besoin que l’on s’occupe d’eux, ils ont besoin de soins. Ceux qui sont appelés à leur donner ces soins, ce sont les parents ! Ensuite les choses changent, à un moment ou à un autre. Les parents ont alors besoin que les enfants s’occupent d’eux et cela aussi est selon Dieu. L’apôtre dit : c’est une chose qui « est agréable devant Dieu ». Il est important que nous soyons attentifs pour connaître les choses qui plaisent à Dieu, et qui lui sont agréables. Prendre soin de ses parents a une grande valeur pour Dieu. Mais cela est devenu rare sur la terre, dans notre « société » en tout cas. C’est la première sphère de dévouement que Dieu nous attribue : prendre soin des nôtres, veiller à leur bien-être dans tous les domaines - corps, âme et esprit - avec le secours du Seigneur. Cela demande beaucoup d’efforts, de patience et de persévérance. Le Seigneur veut nous aider pour tout cela ; c'est le premier témoignage que nous pouvons rendre.
« Cette parole est certaine : si quelqu’un aspire à la charge de surveillant, il désire une œuvre bonne. Il faut donc que le surveillant soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, sage, honorable, hospitalier, capable d'enseigner, ni adonné au vin, ni brutal, mais modéré, non querelleur, sans avarice, conduisant bien sa propre maison, tenant ses enfants soumis en toute dignité. (Si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ?) Qu’il ne soit pas converti depuis peu, de peur que, enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable. Il faut aussi qu’il ait un bon témoignage de ceux de dehors, afin qu’il ne tombe pas dans l’opprobre et dans le piège du diable » (1 Timothée 3 : 1-7).
Après avoir considéré la maison - nous y sommes encore en partie dans ce passage -, il est maintenant question des soins qui s’exercent dans la sphère de l’assemblée de Dieu. Les mêmes termes « prendre soin » sont utilisés. C’est veiller au bien-être spirituel dans l’assemblée, parmi ceux que le Seigneur a réunis autour de Lui. Là, chacun a un rôle de pasteur. On le voit particulièrement dans l’épître aux Corinthiens. Prendre soin de l’Assemblée de Dieu s’apprend tout d’abord dans la manière dont nous vivons à la maison. C’est là que nous faisons notre apprentissage, et que nous sommes à l’école de Dieu. Dans la manière d’agir avec nos enfants, chez nous, il y a des choses semblables à la façon de prendre soin des âmes, dans l’assemblée de Dieu. On retrouve cette pensée des soins dans l’assemblée dans la première épître aux Corinthiens : « Dieu a composé le corps en donnant un plus grand honneur à ce qui en manquait, afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres » (12 : 24-25). Qu’est-ce que cela signifie ? Dans ce chapitre il est dit que c’est Dieu qui compose le corps ; c’est-à-dire qu’Il place dans l’assemblée les uns et les autres pour qu’ils aillent bien ensemble et que rien ne leur manque ! Nous ne devrions jamais dire que dans notre rassemblement, il manque telle ou telle chose. Dieu veille à ce que dans une assemblée on puisse prendre soin les uns des autres et que rien ne manque à personne. Dieu compose le corps ainsi, il agit dans le corps de la manière convenable. Le Saint Esprit agit dans le corps afin que tout aille bien dans une assemblée locale. Bien sûr, c’est un exercice pour chacun d’entre nous : discerner à quelle place nous sommes, et saisir ce que nous devons donner aux autres, de la part du Seigneur, parce qu’Il veut que tous ceux qui sont dans l’assemblée aillent bien. Ce doit être un véritable objectif dans notre vie.
Amis chrétiens, ne devrions-nous pas tous être des serviteurs utiles ? N'oublions pas que prendre soin les uns des autres, c’est servir le Seigneur. Puissions-nous prendre à cœur le bien des frères et sœurs, prendre soin de l’assemblée locale, et avoir à cœur les intérêts de l’Assemblée de Dieu en général. Mais pour servir, nous devons ressentir notre faiblesse afin d’être forts pour accomplir le service que le Seigneur nous confie. Ayons toujours conscience que nous avons deux natures en nous. L’épître aux Galates dit : « La chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces deux sont opposés l’un à l’autre » (5 : 17). Si la chair prend le dessus, l’Esprit est attristé dans une mesure plus ou moins grande. Si nous nourrissons la chair, nous serons forts dans la chair, mais faibles pour le Seigneur, faibles dans l’Esprit, faibles quant à la nature divine qui nous a été donnée. Au contraire, si nous nourrissons la nouvelle nature, elle se fortifiera et nous serons forts par l’action de l’Esprit, et la chair sera faible. Nous réaliserons comme Paul : « lorsque je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12 : 10) - forts pour le Seigneur !
Pour nous rendre apte à Le servir, le Seigneur peut juger bon d’envoyer une épreuve à l’un ou l’autre, ou permettre une infirmité. C’est afin que nous soyons faibles quant à nous-mêmes, mais forts quant à Dieu, de sorte que nous ne vivions plus pour nous-mêmes mais pour Lui. Mais le Seigneur se tient près de ceux qu’Il éprouve afin de leur faire goûter ses soins d’amour. Le Seigneur prépare ses « vases » pour sa propre gloire. Puissions-nous L’entendre nous dire : « Ma grâce te suffit » (2 Cor. 12 : 9).
A-D Sch. – 16-09-2018