Humilité
« Bienheureux les humbles en esprit, car c'est à eux qu'est le royaume des cieux » (Matt. 5 : 3).
Il est nécessaire de réfléchir à ces paroles du Seigneur dans la présence de Dieu pour qu'il les éclaire, car il est important de comprendre exactement ce qu'elles nous enseignent ici. L'état de notre âme et la bénédiction ne peuvent pas être dissociés ; l'un dépend de l'autre. Notons que cette première béatitude est la base de toutes les autres.
Rien n'est aussi nécessaire à l'âme ayant affaire avec Dieu que l’humilité. Il ne s'agit pas simplement de vivre dans des circonstances modestes, ni de montrer de l'humilité dans nos paroles et dans notre façon de nous comporter, mais d'être humble dans notre esprit même, c'est-à-dire dans notre cœur et dans nos sentiments, dans notre « homme intérieur » (2 Cor. 4 : 16) qui se trouve devant Dieu. Combien de fois n'avons-nous pas dit à propos de quelqu'un qui nous a blessé : Je lui pardonne volontiers, et tout sera comme avant entre nous, cependant je n'arrive pas à oublier. – Ce n'est pas là un état d'esprit humble montrant que je suis prêt à mettre de côté le moi ; extérieurement oui, mais non pas « en esprit », dans mes pensées. Quel contraste avec l'état de l'homme bienheureux décrit ici par le Seigneur : « humble en esprit » - pas seulement dans son comportement, mais dans son esprit même, sa façon de voir les choses ! Dieu dit : « J'habite… avec celui qui est abattu et d'un esprit contrit » (Es. 57 : 15). Le Fils de l'Homme avait continuellement, dans sa perfection divine, cet esprit humble et soumis.
Cette grâce - qui a abaissé l'esprit orgueilleux de l'homme, l'a mis dans la poussière, et l'a rendu humble et brisé devant Dieu - est le point de départ d'un caractère chrétien sincère, et permet de riches bénédictions pour l'âme. Hélas, il est vrai que nous pourrions oublier un jour notre juste place, et l'esprit du vieil homme pourrait réapparaître pour un temps, mais le Seigneur sait comment faire pour nous ramener. Il serait triste de perdre cette humilité à laquelle le Seigneur a pu nous amener, et de perdre de vue cette ressemblance à Christ, que Dieu prend toujours plaisir à honorer.
A. Miller - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (17/10/2018) – www.labonnesemence.com