bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Affranchi de tout lien pour suivre Jésus


Lire : Matthieu 16 : 13-28


Premiers contacts entre le Seigneur et Pierre
Une question cruciale de Jésus et la belle réponse de Pierre
Les pensées de Pierre non aux choses de Dieu, mais à celles des hommes
Renoncer à soi-même, prendre sa croix et suivre Jésus
La contemplation de la majesté de Christ, soutien et force de son serviteur
 

            Dans ce chapitre de l'évangile de Matthieu, le Seigneur Jésus présente une vérité glorieuse : l'assemblée de Dieu qu'Il bâtit - Lui, « le Fils du Dieu vivant » - est fondée sur la base de son sacrifice (v. 17-18). Il indique ensuite à ses disciples la nécessité de ses souffrances, de sa mort et de sa résurrection (v. 21). Pierre venait de saisir quelque chose de la gloire du Fils (v. 17), mais sa réaction aux paroles de Jésus annonçant sa mort lui attire un reproche sévère (v. 22-23). A la fin du chapitre, le Seigneur enseigne à ses disciples ce que signifie « prendre sa croix » et venir après Lui (v. 24). Il avait déjà parlé d'un tel chemin de renoncement à soi-même au chapitre 10, en mettant en garde ses disciples contre les obstacles familiaux ou sentimentaux (v. 36-39). Ici, au chapitre 16 de Matthieu, il s'agit plutôt pour le disciple de Christ de renoncer au monde, de réaliser que nous sommes « morts avec Lui » et « vivants à Dieu » (Rom. 6 : 8, 11).
            Nous rappellerons d'abord brièvement comment Pierre a été appelé par Jésus, puis enseigné et formé par son Maître. Puis nous nous arrêterons sur l'enseignement de ces derniers versets de Matthieu 16 qui montrent ce qu'est, pour un enfant de Dieu, la réalité de l'affranchissement de « tout lien » pour suivre Christ.


Premiers contacts entre le Seigneur et Pierre

            André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avait entendu Jean le baptiseur dire : « Voilà l’Agneau de Dieu ! » (Jean 1 : 36). Il avait suivi Jésus et était demeuré auprès de Lui ce jour-là (v. 39). Ensuite il trouve d’abord son frère Simon et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui se traduit par : Christ) (v. 41). Et il le mène à Jésus, qui l’ayant regardé, lui dit : « Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas » (ce qui se traduit par : Pierre) (v. 42).
            Plus tard, Jésus se tient sur le bord du lac de Génésareth ; la foule se presse autour de Lui pour entendre la Parole de Dieu. Or Il aperçoit deux barques près du rivage. Les pécheurs en sont descendus et lavent leurs filets. Jésus monte alors dans l’une d’entre elles, qui appartient à Simon. Il lui demande de s’éloigner un peu de la terre, et après s’être assis, il enseigne les foules (Luc 5 : 1-3). Quand Il a cessé de parler, Il dit à Simon : « Mène en eau profonde, et lâchez vos filets pour la pêche » (v. 4). Simon lui répond : « Maître, nous avons travaillé toute la nuit, et nous n’avons rien pris ; mais sur ta parole, je lâcherai les filets » (v. 5). Il est prêt à obéir au Seigneur. Chers lecteurs, le sommes-nous toujours, en nous fiant entièrement à sa Parole ?
            L’ayant fait, ils prennent une grande quantité de poissons… Voyant cela, Simon Pierre se jette aux genoux de Jésus, disant : « Retire-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur… ». Le Seigneur répond : « Ne crains pas ; dorénavant tu prendras des hommes » … « Ils quittèrent tout et Le suivirent » : Jacques et Jean également (v. 8-11). Sommes-nous disposés à Lui confesser sans réserve notre misère morale, à tout laisser désormais pour Le suivre et Lui obéir ?
            Un long mais précieux apprentissage a commencé pour ce jeune croyant. Il est soutenu, encouragé par le Seigneur. Il agit de même pour chaque enfant de Dieu. Dans un sens, cette « formation » se poursuit tout le long de notre vie ici-bas. Nous sommes déjà dans l’antichambre de la salle des noces où, bientôt, chers rachetés du Seigneur, nous allons tous entrer. Il convient de laisser le Seigneur nous y préparer (Apoc. 19 : 7-9).
            Il peut y avoir, hélas, le long du chemin, bien des manquements de notre côté, et même des chutes. Mais notre Berger « restaure notre âme et nous conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom » (Ps. 23 : 3). Il poursuit, dans son amour inaltérable, une œuvre de grâce dans chacune de ses brebis. Ainsi Pierre, si prompt auparavant à affirmer sa fidélité à la vie, à la mort, va devenir « un homme dans la bouche duquel il n’y aura pas de réplique » (Ps. 38 : 14).


Une question cruciale de Jésus et la belle réponse de Pierre

            Jésus se retire à l’extrême nord du pays, dans les quartiers de Césarée de Philippe. Il va ouvrir un chemin de salut au-delà des limites d’Israël. Il commence par demander à ses disciples l’opinion des autres hommes à son égard ; Lui, « le Fils de l’homme ». Jésus prend souvent ce titre dans cet évangile de Matthieu. Leur réponse montre que l’on veut bien admettre qu’Il est quelqu’un d’éminent, même un prophète, mais pas le Fils de Dieu !
            Il pose alors directement à ses disciples une question cruciale - elle l’est également pour nous : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » (v. 16). Sommes-nous capables de saisir qui Il est - et de comprendre ce qu’Il est pour nous ? La réponse de Pierre montre une foi réelle ; son intelligence spirituelle a été réellement éclairée. Le Fils de Dieu est venu ici-bas pour révéler le Père (Matt. 11 : 27).
            Jésus dit à ceux qui l’écoutaient que c’est le Père lui-même qui a révélé à Pierre la gloire de son Bien-aimé : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (v. 17). Le contraste est complet avec toutes les idoles qui encombrent les cœurs. Jésus seul est la vie éternelle et Il la communique à qui Il veut !
            Simon, le fils de Jonas, était bienheureux. Il avait saisi quelque chose de la gloire du Fils ! L’homme naturel - c’est-à-dire en qui se trouve seulement « la chair et le sang » - ne peut pas saisir des choses aussi élevées. Mais une foi intelligente, éclairée par le Saint Esprit, le peut ! C’était le cas chez ce disciple.
             « Moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc Je bâtirai mon assemblée, et les portes de l’hadès ne prévaudront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » (v. 18-19). Le Seigneur établit Pierre dans l’Assemblée qu’Il a commencée à bâtir. Ce disciple en fera partie, avec tous les autres croyants ; il sera une des « pierres vivantes » de l’Edifice (v. 18). Jésus est, Lui, l'unique et inébranlable fondement de son Assemblée : « Sur ce roc, je bâtirai mon Assemblée ». Matthieu est le seul, parmi les évangélistes, à rendre compte des paroles du Seigneur. Les forces du mal ne peuvent prévaloir contre tout ce qui appartient à Christ, ce qu’Il édifie lui-même. Il est la « pierre maîtresse de l'angle » (1 Pier. 2 : 7), celle qui soutient tout !
            Dès lors Jésus commence à montrer à ses disciples qu’Il doit aller à Jérusalem. Il y souffrira beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes. Il sera mis à mort, et ressuscitera le troisième jour  (v. 21).
            En attendant que les relations avec son peuple reprennent à l’aube milléniale, Jésus bâtit son Assemblée. Elle est introduite dans la partie céleste du royaume. Elle n’est pas mentionnée ouvertement dans l’Ancien Testament ; elle s’y trouve seulement en termes voilés. L’union de l’homme et de la femme « au Commencement » en était déjà une « figure » (Gen. 2 : 22).


Les pensées de Pierre non aux choses de Dieu mais à celles des hommes

            « L’amenant à l’écart, Pierre se mit à le reprendre (Jésus) en disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera pas ! Mais lui se retourna et dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (v. 22-23). Pierre accepte alors, sans chercher à se justifier, la juste répréhension du Seigneur. Il nous faut tous apprendre à dire - avec le Fils, Homme parfait ici-bas : « Oui, Père, c’est ce tu as trouvé bon devant toi » (Matt. 11 : 26).
            Pierre, inconsciemment, s'est conduit ici comme un aspic (Ps. 140 : 3). Il ressemble à cette tribu de Dan, que l’Ecriture compare à un serpent qui « mord les talons du cheval, et celui qui le monte tombe à la renverse » (Gen. 49 : 17).
            Ses pensées étaient « aux choses des hommes ». C’est souvent aussi notre cas : une conséquence fréquente de maintenir des relations dans le monde, souvent bien au-delà de celles qui sont indispensables ! Elles ne semblent peut-être pas dangereuses au début. Mais elles s’opposent à nos relations normales avec Dieu. Chaque croyant doit chercher à tout prix « ce qui est en haut » (Col. 3 : 1).
            Pierre se permettait d’estimer que la mort du Seigneur n’avait pas un caractère inéluctable. Il espérait beaucoup et les autres disciples avec lui, que le royaume allait bientôt s’établir. Si les ennemis de Jésus réussissaient à le faire mourir, tous les espoirs des siens semblaient disparus. Il n’a pas prêté attention à l’assurance donnée par le Seigneur : Il ressusciterait le troisième jour !
            Ainsi, en se servant d’un moyen très inattendu, « Satan lui-même se déguise en ange de lumière » (2 Cor. 11 : 13), tout désireux que Jésus reste vivant. Il aurait voulu, en réalité, convaincre le Seigneur qu’un autre chemin que celui du sacrifice s’offrait à Lui. Mais Jésus était prêt s’offrir à Dieu, sans tache (Héb. 9 : 14).
            Le diable a cherché sans arrêt à détourner Jésus du chemin que Dieu lui demandait de suivre. Mais le Seigneur voulait, dans son amour, sauver ceux qui étaient morts dans leus fautes et dans leurs péchés (Eph. 2 : 1). Le « Fils » fait toujours ce qui plaît à son Père (Jean 8 : 29). De la part de Pierre, parler ainsi était un scandale. Les desseins éternels de Dieu à l’égard du « Fils de l’homme » ne pouvaient pas s’accomplir sans la croix.
            
Satan est reconnu et repoussé, quelle que soit la façon qu’il choisit pour se présenter au Seigneur. Pierre doit réaliser qu’il s’est laissé surprendre par l’Ennemi. Ses paroles semblaient remplies de sollicitude à l’égard de son Maître ; elles étaient en réalité un piège.
            Dans une circonstance, Pierre parle comme « oracle de Dieu » (1 Pier. 4 : 11), mais ensuite il devient, faute de vigilance, un « instrument » dont Satan peut se servir. C’est un avertissement adressé à chaque enfant de Dieu, pourtant déjà assis dans les lieux célestes dans le Christ Jésus (Eph. 2 : 6), mais il doit veiller à se conduire en conséquence. Nous séjournons sur une terre occupée par l’Ennemi ; restons des étrangers et des forains, de court passage ici-bas. Notre situation est risquée ! Nous ressemblons un peu à ces soldats, parachutés durant une guerre derrière les lignes ennemies. Nous sommes là courtement, uniquement pour servir, malgré de grands dangers, les intérêts primordiaux du Seigneur. Nous ressemblons aussi un peu à ces matelots qui font leur travail « sur les grandes eaux » ; nous sommes comme eux tout à fait susceptibles de monter aux cieux mais de descendre ensuite aux abîmes (Ps. 107 : 26) ! On peut se montrer un moment très enthousiaste et puis subitement découragés. Le Seigneur connaît notre faiblesse, nos luttes journalières, mais son amour ne change pas (Ps. 139 : 1-6). Il nous invite à veiller et à prier sans cesse (Matt. 26 : 41 ; Marc 13 : 33, Luc 21 : 36).


Renoncer à soi-même, prendre sa croix et suivre Jésus

            Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et me suive : car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; mais quiconque perdra sa vie à cause de moi la trouvera » (Matt. 16 : 21-25).
            
Gardons nos regards fixés sur Lui (Héb. 12 : 3). Il a suivi un chemin de renoncement complet et ne cache pas à ses disciples ce qu’il peut en coûter de marcher après Lui dans son chemin. Il faut renoncer à soi-même, prendre sa croix et Le suivre (24-25). Ce n’est pas seulement laisser de côté ceci ou cela, mais renoncer à nous-même chaque fois que notre « moi » cherche encore à se manifester.
            La promesse que le Seigneur avait fait à ses disciples au verset 28 de Matthieu 16 est suivie par l’apparition en gloire du Seigneur, en présence des siens éblouis. Dieu voulait leur donner un avant-goût de la majesté royale du Seigneur. Ils sont ainsi devenus des témoins oculaires de cette scène merveilleuse envers d'autres croyants et des incrédules.
            Remarquons que Pierre est parmi ces trois témoins de la transfiguration de Jésus. Il l’est encore au moment de la résurrection de la fille de Jaïrus et à Gethsémané ! Il faisait partie d’un petit cercle intime autour du Seigneur.
            Nous avons donc ici une des manifestations de l’amour du Seigneur Jésus Christ dans son désir de purifier et de restaurer ses chères brebis. De merveilleux fruits à la gloire de Dieu en résultent toujours ! Jésus agit envers Pierre comme envers un fils (Héb. 12 : 7). Il détache chez tous les siens, un par un, les liens qui cherchent à les retenir encore ici-bas.


La contemplation de la majesté de Christ, soutien et force de son serviteur

            
Pierre s’était retrouvé avec Jésus seul le jour de la résurrection. Mais ensuite c’est avec d’autres disciples, au bord de la mer de Tibérias, là où le Seigneur leur avait fixé rendez-vous (Jean 21 : 1-22). Il se souvient certainement de tout l’amour déployé par Jésus, de ses avertissements. Le Seigneur l’a soutenu (Luc 22 : 31-32) durant le terrible « creux de vague » traversé au moment de la crucifixion du Seigneur et de sa mort ; il se rappelle les trois jours que Jésus avait passé dans le tombeau. Mais ici ce disciple restauré entend son Maître lui dire : « Pais mes brebis…Toi, suis-moi » (Jean 21 : 17, 19).
            Terminons, en rappelant la vision de Christ que Pierre a pu encore partager avec deux autres disciples. Il en a été fortifié dans sa foi tout le long de sa course - nous pouvons l’être aussi. Il dit : « Nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ… nous avons été témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir. Cette voix venue du ciel, nous-mêmes nous l’avons entendue quand nous étions avec lui sur la sainte montagne » (2 Pier. 1 : 16-18).

            Chers lecteurs chrétiens, « nous tous, contemplant à face découverte (ou le visage dévoilé) la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18).

 

Ph. L Le 03-11-2018

 

L’amour éternel, insondable de Jésus Christ,
Le sang versé pour moi, coupable, par Jésus Christ,
Me rachète de ma misère, m’arrache à la mort, à la terre,
Empreint sur moi le caractère de Jésus Christ.

Qui me relève dans mes chutes ? C’est Jésus Christ.
Qui soutient mon âme en ses luttes ? C’est Jésus Christ.
Jésus a parlé : je veux croire que je puis lutter pour sa gloire,
Car mon bouclier, ma victoire, c’est Jésus Christ.

Je vais à mon Père, et ma voie c’est Jésus Christ ;
Je suis bienheureux, et ma joie c’est Jésus Christ ;
Et si, même dans la souffrance, mon cœur me parle d’espérance,
C’est que j’ai mis ma confiance en Jésus Christ.