Notes d'une étude biblique sur l'Assemblée (1)
Introduction
L'ASSEMBLEE DE DIEU
Deux termes identiques pour désigner l'Assemblée
Le fondement de l’Assemblée
L’unité de l’Assemblée
LA REALISATION PRATIQUE DE L'ASSEMBLEE
L’assemblée appartient à Dieu
Comment, dans la pratique, réaliser l’assemblée de Dieu ?
Que faire ?
Au cours des prochaines semaines, chaque mercredi, nous proposerons la suite de cette étude biblique (selon le plan ci-dessous) concernant l'Assemblée (ou l’Eglise).
Introduction
L'assemblée de Dieu
Deux termes identiques
Son fondement
Son unité
La réalisation pratique de l'assemblée
L’assemblée appartient à Dieu
Comment, dans la pratique, réaliser l’assemblée de Dieu ?
Que faire ?
L’assemblée locale
Les caractéristiques d’une assemblée locale selon le Nouveau Testament
L'interdépendance des assemblées
Comment agir en harmonie et dans l’unité par l’Esprit ?
Pourquoi tant de divisions ?
La Cène et la communion à la table du Seigneur
Plusieurs termes pour désigner la compagnie des rachetés
Le désir du Seigneur Jésus de voir les siens autour de Lui
Des vérités en rapport avec l'Assemblée
Le souvenir de l’œuvre de Christ dans la Cène et la communion exprimée à sa Table
Un lieu de communion avec le Seigneur
Une seule table du Seigneur sur toute la terre
Des vérités données déjà dans l'Ancien Testament
L'enseignement de 1 Corinthiens 10
La participation à la table du Seigneur : quatre critères
L'usage des lettres de recommandation
Les caractères des diverses réunions de l'assemblée
L'exemple des premiers chrétiens (Act. 2 : 42)
Persévérer dans la doctrine et la communion des apôtres
Persévérer dans la fraction du pain et les prières
Réunions où Dieu s'adresse à nous : réunion d'édification et réunion d'étude
Réunions où nous nous adressons à Dieu : réunion de prières et réunion de culte
Sortir vers Lui hors du camp (Héb. 13)
Qu'est-ce que le camp dans l'histoire d'Israël ?
Que signifie pour nous « sortir hors du camp » ?
Un appel à nos cœurs
« Faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22)
« Faire le tour de l'autel » (Ps. 26)
« Vous ne paraîtrez pas à vide devant ma face » (Ex. 23 : 15)
Christ « nourrit » et « chérit » son assemblée (Eph. 5 : 29)
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L’Eglise (ou l’Assemblée) est l’ensemble de tous « les sanctifiés dans le Christ Jésus, saints par appel », selon les expressions employées par l'apôtre Paul (1 Cor. 1 : 2). L’Assemblée est « née » le jour de Pentecôte (Act. 2), en l’an 33 après Jésus Christ. Elle sera sur cette terre jusqu’à l’enlèvement des croyants qui est proche, maintenant. On devient membre de l’Eglise, la seule Assemblée, non par des actes religieux, comme participer à la Cène ou se faire baptiser, mais en reconnaissant et en confessant son état de pécheur et en croyant que le Seigneur Jésus est mort pour nous.
Nous rappellerons quelques points doctrinaux et nous verrons leurs conséquences pratiques dans la vie des rassemblements locaux, dans les relations entre eux, et dans les habitudes que les frères et sœurs peuvent avoir.
Deux termes identiques pour désigner l'Assemblée
L’Assemblée, ou l’Eglise, est une seule et même chose que nous pouvons désigner par l’un ou l’autre terme. Nous sommes plutôt habitués à utiliser le mot Assemblée, mais nous pouvons aussi employer le terme Eglise.
Dieu s’est plu à nous faire connaître son plan concernant l’Assemblée. Ce propos divin qui se trouve dans la Parole est très simple. Si ces choses nous semblent compliquées, c’est que nous y mêlons nos propres idées. Si, par amour pour le Seigneur, nous désirons vraiment connaître ce qu’Il dit dans sa Parole sur l’Assemblée, Il nous aidera à croître dans la compréhension de la vérité.
Le mot « assemblée » (ou église) est la traduction du mot grec « ekklesia » qui signifie « appeler hors de ». Hors de quoi ? Hors de ce monde. L’Eglise, qui comprend l’ensemble de tous les rachetés, n’appartient donc plus à ce monde dirigé par Satan, son chef, bien qu’elle se trouve encore actuellement sur cette terre.
Il est regrettable que, par abus de langage, ce mot « église » désigne habituellement une communauté chrétienne particulière. Les hommes ont établi des « églises » comme on met en place des associations quelconques. Ce n’est pas juste de les appeler « assemblée » ou « église ». Il n’y a qu’une seule église : celle que Dieu a établie. Il est faux de dire : Voilà mon assemblée. Si c’est « notre » assemblée, il est évident que ce n’est pas celle du Seigneur !
Ceux qui font partie de cette assemblée sont tous ceux qui, pendant cette période de la grâce, depuis la Pentecôte jusqu’à l’enlèvement de l’Eglise, ont été appelés par Dieu, hors du monde, hors des ténèbres, hors de l’esclavage du diable, pour appartenir à Lui seul. Ce sont les « saints appelés, avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, et leur Seigneur et le nôtre » (1 Cor. 1 : 2). Dieu unit ces personnes avec le Seigneur Jésus au ciel, et les uns avec les autres. L’assemblée n’est pas un ensemble d’individus croyant au Seigneur Jésus, allant chacun leur propre chemin. Elle n’est pas constituée de groupes de croyants distincts les uns des autres par leurs pratiques ou certaines doctrines typiques. Ce n’est pas non plus le bâtiment où l’on se réunit ; le bâtiment est sans importance. Au cours des siècles, des chrétiens se sont réunis dans les champs de riz en Asie, dans les catacombes à Rome ou sous les manguiers en Afrique. Pourvu que l’on se réunisse selon les pensées du Seigneur, le Seigneur est là au milieu des siens. Si Salomon, qui a construit le plus beau temple, a dit que l’Eternel est trop grand pour habiter dans un temple fait de main, alors combien plus de nos jours !
Il est important de rappeler la valeur de l’Eglise, elle est grande au cœur et aux yeux de Dieu. Il se l’est acquise pour Lui-même par le sang de son Fils Bien-aimé (Actes 20 : 28). « Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle » (Eph. 5 : 25). Il est entré dans la mort pour acquérir cette Eglise, comparée à « une perle de très grand prix » (Matt. 13 : 46), qui n’existait pas auparavant. Certaines pierres précieuses peuvent être divisées plusieurs fois pour donner des pierres plus petites, tout aussi précieuses. Tandis qu’une perle n’a plus aucune valeur, dès qu’on la casse. Ce n’est pas pour rien que Dieu utilise justement une perle comme image de l’église. Nous devons toujours nous souvenir que Dieu voit toujours cette unité de l'Assemblée pour laquelle Christ est mort. Mais il y a toujours deux côtés à une médaille : d’une part, ce que Dieu a prévu et voit, et d’autre part, ce que l’homme en a fait. Et nous devons avouer que nous n’avons pas manifesté cette unité, dans la pratique.
Il n’y a qu’une seule Eglise. Aux yeux de Dieu, elle est unique, sa valeur est éternelle, elle est une et son unité ne peut être détruite. Il ne s’agit pas là de ce que l’homme en a fait, mais de ce qu’elle est pour Dieu. Il y a « un seul corps » (Eph. 4 : 4). Dieu prend de la vie courante cette image du corps pour nous montrer quelque chose d’important. S’il y a un seul corps, il y a aussi une seule Tête. Il est dit aussi que Christ allait mourir pour « rassembler en un les enfants de Dieu dispersés » (Jean 11 : 52). Cela ne parle pas de notre rassemblement autour du Seigneur, mais du fait qu’Il a réuni en un les croyants, en une nouvelle unité.
Au début, les disciples juifs qui ont cru au Seigneur, parmi lesquels étaient les onze, formaient une compagnie de 120 personnes. En Actes 1, on les voit réunis pour la prière, mais ils ne formaient pas encore une unité. En Actes 2, le Seigneur les réunit en un en envoyant le Saint Esprit qui descend sur eux. Depuis ce jour-là, il existe une nouvelle unité sur cette terre. A la fin de 1 Corinthiens 10, il est parlé de trois catégories de personnes sur cette terre : les Juifs, les Grecs (les nations), et l’assemblée de Dieu qui se compose de Grecs et de Juifs croyant au Seigneur Jésus. Le Fils de Dieu qui avait une place bénie auprès du Père, est descendu sur la terre non seulement pour nous racheter et nous sauver de l’enfer, mais pour que ceux qui lui appartiennent forment une nouvelle unité qui Lui est propre et témoignent de Lui.
S’il était si précieux à ses yeux de descendre du ciel sur une terre remplie de péchés pour nous en délivrer et pour faire de nous cette nouvelle unité, nous n’avons pas le droit de dire : Ce que mon Seigneur me dit sur cette Eglise ne m’intéresse pas. Si l’Eglise est précieuse au cœur de Dieu, il est normal qu’elle le soit aussi à nos cœurs et que nous prêtions attention à la mise en pratique de l'enseignement de la Bible à ce sujet. L’assemblée appartient à Dieu, Il l’a donnée à son Fils, elle n’est donc la propriété de personne, pas plus des frères que de quiconque. C’est ce que le Nouveau Testament présente : en Matthieu 16, il est dit : « Sur ce roc, je bâtirai mon assemblée » ; en 1 Timothée 3 il est parlé de « l’assemblée du Dieu vivant » (v. 15) ; l’assemblée locale à Corinthe est appelée « l’assemblée de Dieu » (1 Cor. 1 : 2) ; celle à Thessalonique est dite « en Dieu notre Père et dans le Seigneur Jésus Christ » (2 Thes. 1 : 1). Christ est le chef, la tête de l’assemblée. Il est aussi la « pierre maîtresse de l'angle » (1 Pier. 2 : 7), ce qui nous fait penser à la construction d’un bâtiment dont Christ est le fondement et la norme, et non pas nos propres idées. Il est aussi la pierre de touche pour contrôler ce qui se passe dans la maison où il faut se conduire selon les pensées du Seigneur et non selon les nôtres. Dans tout ce que nous avons à considérer, nous devons nous poser la question : Qu’en pense le Seigneur ? Cela nous épargnera de vaines discussions.
En Apocalypse 1 : 20 les sept assemblées sont représentées par sept lampes qui ne sont pas la lumière, mais qui la portent et la diffusent dans ce monde. En 1 Timothée 3, il est dit que l’Assemblée est « la colonne et le soutien de la vérité » (v. 15). De nos jours, si quelqu’un cherche le chemin, la vérité et la vie, c’est par l’Assemblée laissée sur la terre qu’il peut trouver la vérité, puisque le Seigneur Jésus n’est plus là. Les gens ne vont pas trouver la vérité dans l’islam, l’hindouisme, les témoins de Jéhovah, des sectes dangereuses, ou la religion chrétienne. Ils vont la trouver dans l’Assemblée, en voyant la vie pratique quotidienne des rachetés du Seigneur, et non seulement le dimanche ou lorsque nous nous réunissons, car la vie d’assemblée est sept jours sur sept. Nous n’appartenons pas au Seigneur seulement le dimanche, mais toute la semaine. Cependant, les pensées de Dieu sur l’Assemblée sont rendues manifestes spécialement, mais pas exclusivement, quand les croyants se réunissent. La pensée de Dieu est de réunir ses enfants. C’est pourquoi dès le début, comme nous le voyons dans les Actes, les chrétiens se sont réunis régulièrement et fidèlement. Nous réunissons-nous fidèlement ? Fidèlement ne veut pas dire de temps à autre quand on en a envie, mais à chaque réunion, car c’est une convocation divine. En Hébreux 10, nous sommes exhortés à « ne pas abandonner le rassemblement de nous-mêmes » (v. 25). En Troade, les chrétiens se réunissaient le premier jour de la semaine pour rompre le pain. C’est lorsque nous prenons la Cène que l’unité de l’assemblée est particulièrement rendue visible : « nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps » (1 Cor. 10 : 17), le seul pain représentant tous les croyants vivant sur la terre. Nous ne faisons pas l’unité, c’est Dieu qui la fait, mais nous la rendons visible dans la mesure du possible.
LA REALISATION PRATIQUE DE L'ASSEMBLEE
Voyons les conséquences pratiques du fait que l’Assemblée n’appartient qu’à Dieu. Ce n’est pas notre assemblée. Ainsi, il n’est pas juste de parler de notre assemblée à tel endroit. Une telle expression est compréhensible et humaine, mais elle est fausse puisque ce n’est pas « notre » assemblée. En revanche, nous pouvons dire que nous nous réunissons à tel endroit. Beaucoup de croyants donnent des noms à leurs rassemblements, c’est ce que nous appelons les dénominations. Mais cela ne se trouve pas dans la Parole, on n’y trouve ni assemblée évangélique, ni église pentecôtiste, ni église baptiste, ni telle ou telle communauté, ni « assemblées des frères ». Nous ne sommes pas « les frères », nous sommes tout simplement des frères. Dans la pratique les dénominations existent, mais c’est une utilisation erronée du mot assemblée ou église. L’assemblée appartient à Dieu ; tout groupe chrétien qui prétend être l’église en dehors de ce que la Parole de Dieu nous dit (à savoir que tout racheté fait partie de l’Eglise comme membre du corps de Christ) abuse de l’emploi du mot église ou assemblée. L'Assemblée est composée de tous ceux qui appartiennent au Seigneur Jésus, qui sont unis avec lui et avec tous les autres croyants.
On entend fréquemment des expressions comme : Nous sommes de l’assemblée à tel endroit. - Nous comprenons ce que cela veut dire, mais ce n’est juste que si l’on habite à cet endroit. Si je dis : Je suis de l’assemblée à tel endroit, cela veut dire que je suis un racheté qui habite à cet endroit. Un croyant qui habite la ville A est de l’assemblée à A ; s’il se rassemble dans une ville B, il n’est pas de l’assemblée à B. Ce sont deux choses différentes qu’il faut bien distinguer. Certains s’appellent « Eglise chrétienne de telle localité » ; si tous les croyants de cette localité s’y réunissent, c’est juste - sinon c’est de l’ignorance ou de la prétention.
Une autre expression incorrecte est la suivante : Nous allons à l’assemblée pour le culte. - Il faudrait dire : Nous allons à la réunion ou : Nous allons nous réunir autour du Seigneur Jésus. - Nous ne pouvons aller à l’assemblée puisque nous en faisons partie. Dès le jour où nous avons cru au Seigneur Jésus, nous avons été ajoutés à l’assemblée, nous en faisons partie. Certes, nous savons qu’un tel langage signifie que nous allons à tel rassemblement local où l’on se réunit selon la Parole, mais l’expression n’est pas juste. Nous ne sommes pas membres d’un certain groupe ecclésiastique appelé l’assemblée, les frères ou l'assemblée des frères. Veillons à employer des expressions correctes.
Comment, dans la pratique, réaliser l’assemblée de Dieu ?
Dieu, par le sang de son Fils, s’est acquis l’Assemblée qui est l’ensemble de tous les rachetés de la dispensation de la grâce. C’est ce que Dieu a fait. Mais Il nous a confié la responsabilité de le mettre en pratique maintenant. Il en est de même d’autres vérités où il y a le côté de Dieu et notre responsabilité. Par exemple, nous pouvons dire que nous sommes « morts avec Christ » et « vivifiés avec Lui » ; c’est la position dans laquelle Dieu nous a placés et que nous avons la responsabilité de vivre pratiquement. La sagesse si diverse de Dieu est manifestée dans ce monde par l’assemblée qui est le moyen par lequel Dieu veut glorifier le Seigneur Jésus (Eph. 3 : 21). Les vérités sur l’assemblée ne doivent donc pas rester cachées dans nos cœurs ou dans nos têtes ; nous devons les mettre en pratique, pour qu’elles soient visibles dans ce monde.
Il est évident que l’Eglise entière ne peut pas se réunir en un seul lieu géographique. Même si tous les rachetés d’un pays avaient à cœur de se réunir au même endroit, ce serait pratiquement impossible. Au début des Actes, les cent vingt étaient bien en un même lieu géographique (Act. 1 : 15 ; 2 : 1), mais quand les trois mille personnes ont été ajoutées à l’assemblée à Jérusalem, s’ils pouvaient encore se réunir au temple (Act. 2 : 46), ils rompaient néanmoins le pain chaque jour dans leurs maisons. Puis ils ont dû « sortir vers Christ hors du camp » et donc quitter le temple, et dès lors il n’y eut plus de lieu géographique unique, ni à Jérusalem, ni ailleurs, mais il y avait toujours les maisons. Il reste toujours vrai qu’il n’y a qu’une seule Assemblée sur cette terre. Tous les vrais croyants en font partie, indépendamment du fait qu’ils se réunissent ou non. Cependant, en tout lieu où des croyants habitent – c’est un point capital – il y a bien une représentation locale de cette seule et unique Assemblée de Dieu universelle. Tous les croyants d’une localité forment ensemble la représentation locale de l’Eglise universelle, qu’ils se réunissent ensemble ou non. Quand on parle de l’assemblée à Paris, par exemple, il ne s’agit pas seulement des quelques frères et sœurs avec lesquels nous sommes en communion, c’est l’ensemble de tous les rachetés à Paris. L’Assemblée est la compagnie de tous les rachetés depuis la Pentecôte (Actes 2) jusqu’à son enlèvement : c’est le sens le plus vaste de l’expression « l’assemblée de Dieu ». Certains passages parlent de l’assemblée de Dieu comme étant l’ensemble des rachetés qui vivent à un certain moment sur cette terre. Il est aussi parlé des assemblées d’une certaine région, comme par exemple la Galatie, ou bien la Judée, la Galilée et la Samarie (Act. 9 : 31). Il est également parlé de l’assemblée sous l’aspect purement local, comme par exemple l’assemblée qui est à Jérusalem ou l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe. Cela montre les pensées de Dieu quant à son Assemblée.
A l’époque, donc, si Dieu avait adressé une lettre à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, il l’aurait adressée à tous les croyants de cette ville. Mais un deuxième problème se pose. De nos jours, les croyants d’une localité ne se réunissent pas tous au même endroit, non pas pour des raisons matérielles, mais parce qu’ils sont dispersés dans diverses dénominations. Certains désirent se réunir de la façon indiquée dans la Bible, d’autres, selon leurs propres pensées. Dieu n’impose rien à l’homme qui a la responsabilité d’obéir. Dans la Parole, s’il y a des passages difficiles à comprendre, peu le sont en ce qui concerne l’Assemblée et la vie d’assemblée ; cet enseignement est clair. Ce sont les raisonnements humains qui compliquent les choses. On peut avoir beaucoup d’idées sur la façon de mettre en pratique cette assemblée de Dieu, la seule chose qu’on oublie, c’est que Dieu en a déjà défini les principes. Dans la Parole, les principes que Dieu nous a donnés sont faciles à comprendre. Il ne nous a jamais autorisés à fonder notre propre assemblée, église, congrégation, ou dénomination. Un rassemblement de croyants n’est pas obligatoirement l’assemblée, ou une représentation de cette assemblée. Pour qu’il le soit, il ne doit pas être fondé par les hommes, mais il doit se réunir d’après les principes que le Seigneur a donnés concernant l’Eglise. Hélas, avec le temps, de nombreuses dénominations ont été établies par les hommes. Beaucoup de croyants, de chers frères et sœurs s’y trouvent ; ça ne changera pas. C’est pourquoi, quant à l’assemblée, pour savoir où nous devons être, il ne faut pas regarder là où sont de très chers frères et sœurs, parce que nous pourrions nous perdre. Il faut chercher le lieu où l’on est soumis à la Parole de Dieu, là où le Seigneur est au centre et non pas l’homme. C’est seulement là que nous devons être, autour de Lui, là où les principes qu’Il a établis sont respectés. Ceci dit, nous ne condamnons pas nos bien-aimés frères et sœurs qui se trouvent dans ces dénominations. Mais nous ne pouvons pas approuver l’existence d’une dénomination quelconque, même si elle ne se compose que de chers enfants de Dieu. Nous pouvons, certes, beaucoup apprendre de ces bien-aimés en Christ sur la vie chrétienne. Mais nous ne pouvons pas les suivre, nous ne sommes pas disciples des frères, mais du Seigneur lui-même qui a donné toutes les indications pour son église.
En considérant tous ces rassemblements de croyants, nous pourrions être perplexes. Mais Dieu a pourvu à tout. Encore de nos jours, les chrétiens peuvent se réunir comme Dieu l’a prévu dès le début, selon les indications de sa Parole, même s’ils ne sont que deux ou trois à désirer le faire. La simple obéissance à la Parole de Dieu n’est pas de l’orgueil.
L’apôtre dit aux Corinthiens : « Quand vous vous réunissez en assemblée... ». (1 Cor. 11 : 18). Il est évident que l’assemblée de Dieu sur la terre n’était pas tout entière à Corinthe. Cette expression veut dire : quand vous vous réunissez en ayant le caractère que toute l’assemblée a aux yeux de Dieu. De nos jours, un rassemblement de croyants dans une localité n’est que très rarement toute l’assemblée de Dieu de cette localité. Souvent, des croyants d’une localité vont se réunir avec des croyants d’une autre localité, avec lesquels ils ont une même pensée.
« Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18 : 20) ; ce verset a souvent été cité de façon abusive. Etre assemblés au nom du Seigneur implique se soumettre entièrement à l’autorité de Christ. Il ne faut pas en déduire que le Seigneur ne peut bénir un groupe de croyants qui se réunit sans se soumettre aux indications de la Parole. Mais il est sûr que si un rassemblement ne respecte pas les indications de la Parole concernant l’assemblée, il n’est pas assemblé au nom du Seigneur Jésus qui n’attachera jamais son nom à quelque chose qui contredit sa pensée.
Il ne s’agit donc pas de se réunir là où cela nous plaît le mieux. Nous ne pouvons pas demander au Seigneur : Montre-moi le lieu où je me sentirai très à l’aise. Nous devons plutôt demander, comme les disciples de Jean le baptiseur : « Seigneur, où demeures-tu ? » (Jean 1 : 39), ou comme Saul de Tarse : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Act. 22 : 10). Au sujet des préparatifs pour la pâque, les disciples avaient demandé : « Où veux-tu que nous la préparions ? » (Luc 22 : 10).
Il peut y avoir des difficultés dans un rassemblement, mais ce n’est pas une raison pour quitter le rassemblement. Fuir les difficultés risque de nous conduire à être des chrétiens médiocres, mais les affronter avec le Seigneur, nous fortifiera. Souvenons-nous que l’Eternel avait laissé subsister des nations pour que la jeune génération apprenne ce que c’est que la guerre. Tant que nous sommes sur la terre il y aura toujours des combats et nous ne pouvons pas les fuir.
La question n’est donc pas de se sentir à l’aise, mais d’être là où l’on est soumis à la Parole. Il ne s'agit pas non plus d’aller obligatoirement là où nos parents sont toujours allés et où nous venons depuis notre enfance, ni d’aller où il y a plus de bénédiction visible. Mais que veut dire : il y a plus de bénédiction dans tel milieu ? A quoi la mesure-t-on ? On parle souvent du nombre ! La croissance numérique peut être une joie, mais elle n’est pas une preuve. La question n’est pas non plus d’aller là où il y a beaucoup d’activité, ce qui ne signifie pas qu’on puisse rester paresseusement sans rien faire.
Ce n’est donc pas notre opinion qui compte, mais la volonté du Seigneur seule. Le Seigneur Jésus est le seul centre de notre rassemblement. Son autorité absolue doit y être reconnue. La Parole de Dieu est la seule norme, et non pas les idées ou les écrits de tel ou tel frère. Des frères ou des écrits peuvent nous aider, mais la norme, c’est la Bible. Des croyants qui se réunissent ainsi, rendent visible, dans leur faible mesure, l’Eglise ou l’assemblée de Dieu dans leur localité, parce qu’ils pratiquent et représentent ce que Dieu a dit au sujet de l’Assemblée, malgré leur faiblesse et probablement leur petit nombre.
A suivre