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Des faibles rendus forts


Des exemples d'hommes de foi dans l'épître aux Hébreux (11 : 34)
L'apôtre Paul (2 Cor. 12 : 10)
L'encouragement à nous « fortifier dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (Eph. 6 : 10)

 

Des exemples d'hommes de foi dans l'épître aux Hébreux (11 : 34)

            Ces chrétiens avaient « accepté - avec joie ! - d'être dépouillés de leurs biens » (Héb. 10 : 34). Quel était donc le secret de cette attitude un peu surprenante ? Leur foi s’appropriait des « biens meilleurs et permanents », hors de la portée de leurs persécuteurs.
            La foi est indispensable au moment de la conversion, elle est nécessaire également pour traverser les mauvais jours. La foi est le principe vivant et vital de celui que Dieu a justifié : elle rend présent l’avenir et visible, l’invisible !
            Celui qui n’a pas la foi ne peut pas persévérer et il se retire « pour la perdition » ; Dieu ne prend pas plaisir en lui (Héb. 10 : 38-39). Sa Parole n’a pas d’effet sur notre âme si elle n’est pas mêlée avec de la foi chez ceux qui l’entendent ; car ils ne reçoivent pas ce qui vient de Dieu (Héb. 4 : 2).
            Dans un monde « désertique » pour l’âme d’un croyant, il faut boire de l’eau de ce « Rocher spirituel » qui nous suit (le Christ) (1 Cor. 10 : 4), sinon nous tomberons certainement.
            La foi est indispensable durant toute la vie chrétienne : sans elle, il est impossible de plaire à Dieu (Héb. 11 : 6). Dans le chapitre 11 des Hébreux, différents aspects de la foi sont présentés ; ils ont été visibles dans la vie des témoins de l’Ancien Testament. Le Seigneur a trouvé ses délices en eux (Ps. 16 : 3).
            Dieu a choisi Abraham et les siens pour nous faire comprendre ce qu’est une foi vivante. On a dit que ce patriarche était « le père de la foi ». Appelé par Dieu à sortir de son pays et à se séparer de sa parenté, il a obéi. Dès lors, sa conduite a montré une réelle confiance en Dieu. Il y a eu durant sa vie et celle de ses descendants des « faux-pas », mais Dieu s’est souvent plu à les couvrir !
            Le Seigneur retient dans la vie des siens ce qui Le glorifie. La foi seule peut le produire, il faut bien le retenir. On comprend aussi que c’est la promesse d’une cité céleste qui a fait d’Abraham et des siens des étrangers et des gens de passage ici-bas. (Héb. 11 : 13). Cette promesse doit avoir le même effet pratique sur tous les enfants de Dieu.
            Abraham et ses descendants, Isaac et Jacob, n’ont pas craint de confesser qu’ils n’étaient que de passage sur la terre (Gen. 23 : 4). Ils habitaient volontairement dans des tentes (2 Cor. 4 : 18 ; 5 : 1). Dieu n’a pas eu honte d’eux, et eux non plus de Lui !
            Nous ne faisons qu’évoquer en passant le sacrifice d’Isaac. Il montre qu’Abraham croyait en la résurrection (Rom. 4 : 17). Il est ensuite question de Joseph, de Moïse et de Rahab, et de ceux qui ont été ajoutés à cette « grande nuée de témoins », après l’entrée d’Israël dans le pays de la promesse. Parmi eux, il y avait des Juges, des Rois et des Prophètes - ils attendent maintenant que ceux qui sont appelés à rendre aujourd’hui témoignage viennent s’ajouter à cette troupe déjà si nombreuse. Elle sera clôturée à la venue du Seigneur.
            Conduit par le Saint Esprit, l’écrivain de l’épître aux Hébreux comprend que le temps lui manquera s’il cherche à raconter en détail la vie d’un Gédéon, d’un Barac ou d’un Samson ; il en sera de même avec Jephté, David, Samuel ou les autres prophètes (Héb. 11 : 32). Tous ces témoins, sous la direction de la foi, ont travaillé, pendant leur génération, pour la gloire de Dieu ! Leurs circonstances étaient différentes, leurs moyens très variés.
            Dans les versets 33 à 38, il est d’abord question de ceux qui ont obtenu - par la foi - ce qui était promis ! Ils ont fermé la gueule des lions (Benaïa, Daniel), éteint la force du feu (Shadrac, Méshac et Abed-Négo), échappé au tranchant de l’épée (David et tant d’autres). Leurs exemples montrent les victoires et les délivrances éclatantes que Dieu a accordées à de tels croyants, en réponse à leur foi.
            « De faibles qu’ils étaient, ils furent rendus forts, devinrent vaillants au combat, repoussèrent des armées étrangères… » (v. 34). Dieu se plaît à accorder de la force à tous ceux qui sont faibles, le réalisent et s’attendent entièrement à Lui. Sa puissance « s’accomplit dans la faiblesse » (2 Cor. 12 : 9). Ces hommes de foi ont pu recevoir d’en Haut une force surnaturelle qui leur a permis de surmonter des obstacles apparemment infranchissables.
            Ils sont nombreux ceux qui, par la foi, ont accompli des exploits au service du Seigneur. Avant d’être appelés par Dieu, ils étaient la faiblesse même. La longue période des Juges (450 ans environ) a été un temps de déclin. Elle a été caractérisée par une grande misère au point de vue moral. Cependant, il y a eu de multiples exemples d’une foi individuelle active. Ils ont été soigneusement retenus par le Saint Esprit. Citons quelques cas.

                  Ehud : Chacun pensait sans doute que c’était un « handicapé », du fait qu’il était gaucher. Toutefois, il a osé se rendre seul dans le palais du roi de Moab. Il y avait beaucoup de gardes autour de ce roi. Cependant, avec sa petite épée bien dissimulée sous ses vêtements, il a tué Eglon qui depuis 18 ans tenait Israël sous sa coupe (Jug. 3 : 12-26).

                  Jaël : Elle était probablement considérée comme une « faible femme », mais elle était riche en foi. Sisera était le chef de l’armée de Jabin. Ce roi de Canaan tenait Israël en esclavage. Barak, appuyé par une prophétesse (Debora) et aidé par l’Eternel, réussit à vaincre son adversaire. Siséra, chef de l’armée, s’enfuit à pied. Jaël sort à sa rencontre et il vient se réfugier dans sa tente. Elle va se servir d’un des pieux de sa tente pour lui briser la tête durant son sommeil (Jug. 4 : 21).

                  Gédéon : Il affirme être « le plus pauvre en Manassé », il n’a avec lui qu’un faible nombre de compagnons, selon le commandement divin : trois cents hommes pour affronter Madian, cet ennemi puissant. Sur l’ordre de l’Eternel, durant la nuit, il entoure avec ses hommes le camp des Madianites. Les combattants de Gédéon vont simplement briser des cruches, dans lesquelles chacun a caché une torche, et crier : « l’épée de l’Eternel et de Gédéon » ! Ils sonnent ensuite de la trompette et annoncent d’avance la défaite de ces Madianites. Effrayés, ceux-ci s’enfuient en s’entre-tuant (Jug. 7 : 20).

                  Samson : Ce nazaréen, trouve au bon moment une mâchoire d’âne et l'utilise pour tuer mille Philistins, car l’Esprit de l’Eternel l’avait saisi ! Ces ennemis étaient descendus à la caverne d’Etam, avec l’intention de le lier, avec la complicité des fils d’Israël qui disaient à Samson : « Ne sais-tu pas que les Philistins dominent sur nous ? » (Jug. 15 : 11-15).


L'apôtre Paul (2 Cor. 12 : 10)

            Dès sa conversion, cet « homme en Christ » (2 Cor. 12 : 1) a appris de la part du Seigneur qu’Il lui apparaîtrait pour l’instruire quant à des vérités importantes en relation avec l’Assemblée (Act. 26 : 16). Il a aussi été « enlevé au paradis » où il a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. Avoir été ainsi « enlevé jusqu'au troisième ciel » (2 Cor. 12 : 2-4) est probablement un cas unique.
            L’apôtre ne voulait pas se glorifier, sinon dans « ses faiblesses » ! Il raconte dans cette épître que Dieu, qui veille sur ses enfants, lui avait donné une « écharde pour la chair, un ange de Satan pour le frapper au visage, afin qu’il ne s’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations » (v. 7). 
            « A ce sujet - dit-il - j’ai supplié trois fois le Seigneur qu’elle me soit retirée ; et Il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ demeure sur moi » (v. 8-9).
            Paul cherchait à imiter le Seigneur, à Le suivre de près. Lors de cette épreuve, comme le Seigneur lui-même l'a fait à Gethsémané, il prie Dieu à trois reprises. Cependant, pour Jésus, le sujet de sa supplication était si grand qu’elle n’a jamais eu son égale (Matt. 26 : 42-44) ! Quelle que soit la nature de l’écharde - si pénible, à n’en pas douter, pour Paul -, c’était peu de chose à côté des « souffrances insondables » de Christ à la croix et de l'abandon de son Père !
            Comprenant le but que Dieu poursuivait à son égard, Paul se soumet. Il dit même aussi : « C’est pourquoi je prends plaisir dans les faiblesses, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ : car lorsque je suis faible, alors je suis fort » (v.10).
            L’apôtre Paul, comme Elie le prophète, était un homme ayant les mêmes penchants que nous (Jac. 5 : 17). Il avait encore la chair qui cherchait à se manifester. Aussi l’écharde était-elle un don de la grâce de Dieu ! Elle servait chez Paul - et chez les croyants en général - à juguler la chair, ce compagnon gênant de son service (J. N. Darby). Les échardes contribuent à affaiblir l’homme pour permettre à la puissance de Dieu de se manifester (2 Cor. 4 : 7).


L'encouragement à nous « fortifier dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (Eph. 6 : 10)

            Les quelques exemples que nous avons considérés rappellent à nos cœurs oublieux que Dieu aime à se servir, à sa guise, d’instruments souvent méprisés par les hommes.
            Si les chrétiens considèrent un peu leur appel, ils seront sûrement frappés en réalisant combien Dieu se plaît à choisir « les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes… afin que personne ne se glorifie devant Dieu » (1 Cor. 1 : 27-29). Depuis l’œuvre de Christ à la croix, les rachetés sont « de Lui », dans le Christ Jésus. Il « nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur » (v. 30-31).
            Il faut s’emparer « par la foi » des pièces de l’armure dont Dieu veut que chaque croyant en Christ soit revêtu (voir Eph. 6 : 13-18). Dès lors le combat chrétien contre son Ennemi si redoutable est transformé du tout au tout ! L’espoir change de camp, le combat change d’âme ! Il semblait impossible de tenir ferme « contre les pouvoirs… les autorités… les dominateurs de ces ténèbres… les puissances spirituelles de méchanceté... » ; tous ces ennemis sont en effet dans les lieux célestes (v. 12). En effet Satan lui-même n’a pas encore été précipité sur la terre (Apoc. 12 : 9-10). Il est aussi dans le ciel, avec eux !
            Les versets suivants (13-18) décrivent cette armure complète de Dieu ; elle est pleinement suffisante pour nous protéger contre toutes les flèches enflammées du Méchant ! Ainsi revêtus, au mauvais jour - nous y sommes ! -, nous pouvons résister, tout surmonter et tenir ferme.
            Mes frères, dit l’apôtre, « fortifiez-vous dans le Seigneur et la puissance de sa force » (v. 10). De faibles, nous devenons vaillants dans le combat et nous pouvons repousser victorieusement les armées étrangères - en ce qui nous concerne, ce sont les puissances spirituelles de méchanceté, dont nous venons de parler. Elles sont très actives dans ce monde, mais encore freinées par la présence du Saint Esprit, Celui qui retient, et ce qui retient (2 Thes. 2 : 7), jusqu’au moment où, avec l’Eglise, Il quittera la terre, lorsque le Seigneur viendra chercher les siens.

            Puissions-nous mieux saisir le travail que Dieu se propose chez tous les siens pour mener à bonne fin leur croissance spirituelle (Deut. 8 : 16 ; Phil. 1 : 6). Le vieil homme étant tenu à sa place, dans la mort, le nouvel homme se développera en vivant par la foi, dans la communion avec Christ. Ainsi fortifiés dans le Seigneur, nous pourrons Le servir  « comme par la force que Dieu fournit, afin qu'en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui sont la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen » (1 Pier. 4 : 11).

 

Ph. L 08. 09. 2018


                        Ma grâce te suffit ». Oh ! parole admirable !
                        
Elle suffit à tout jusqu’au bout du chemin,
                        
Prélude merveilleux au bonheur ineffable
                        
Qu’auprès de toi, Jésus, nous goûterons sans fin.

                        « Ma grâce te suffit ». Dans la faiblesse extrême,
                        
Nous éprouvons, Seigneur, ton tout-puissant secours ;
                        
Tu soutiens notre foi dans la souffrance même,
                        
Nous entourant toujours des soins de ton amour.

                        De ta grâce bientôt, dans la maison du Père,
                        
Nous pourrons savourer tous les effets bénis,
                        
Nous souvenant, là-haut, du jour où, sur la terre,
                        
Tu nous as répondu : « Ma grâce te suffit ».