Piété authentique ou piété d'imitation
« Joas fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, tous les jours de Jehoïada, le sacrificateur » (2 Chr. 24 : 2).
Le roi Joas était atteint de cette affligeante maladie qu'on pourrait appeler la piété d'imitation. Il a suivi l'Eternel aussi longtemps que le pieux sacrificateur Jehoïada se tenait auprès de lui pour le garder dans la bonne voie. En fait, Joas a pris de bonnes initiatives et il a accompli de bonnes actions, entre autres un programme important de réparation et de purification du temple. Au moyen des offrandes volontaires du peuple, le projet a été rapidement achevé et la nation de Juda semblait avancer dans la bonne direction, après bien des années désastreuses.
Mais après la mort de Jehoïada, Joas commence à s’éloigner de Dieu. Des conseillers flatteurs détournent rapidement son cœur versatile vers les idoles. Les prophètes de l'Eternel sont méprisés, Zacharie en particulier.
Ce sacrificateur courageux, Zacharie, fils de Jehoïada, dénonce l'inconduite du peuple et son éloignement de Dieu, mais il va payer le prix fort pour sa fidélité : il sera lapidé sur l'ordre du roi. Pour conclure ce triste chapitre de l'histoire de Joas, l'Ecriture relate l'ingratitude caractéristique d'une piété d'imitation : « Le roi Joas ne se souvint pas de la bonté dont Jehoïada, père de Zacharie, avait usé envers lui, et il tua son fils » (v. 22). Quels sont les résultats d'une telle imitation de la piété ? Pas vraiment positifs. Les Syriens envahissent Juda et tuent les courtisans flatteurs du roi ; Joas contracte une maladie mortelle, et, alors qu'il est lui-même faible et accablé, ses serviteurs l'assassinent. Il n'aura pas même un enterrement royal !
En heureux contraste avec une telle piété d'imitation, nous voyons la piété authentique d'un autre jeune homme, nommé Timothée. Sa fidélité à Dieu n'a pas vacillé au gré des influences qui l'entouraient. Paul le recommande aux Philippiens en rendant un beau témoignage à son égard : « Je n'ai personne qui soit animé d'un même sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude pour ce qui vous concerne… Mais vous savez que Timothée a été connu à l'épreuve, pour avoir servi avec moi la cause de l'évangile » (2 : 20-22).
Notre dévouement pour le Seigneur est-il authentique, ou une simple imitation ?
G. W. Steidl - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (10/08/2018) – www.labonnesemence.com