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Les Saintes Ecritures et les caractères d'un serviteur fidèle


Valeur et importance des Saintes Ecritures
Les exhortations à accomplir avec fidélité le service confié par le Seigneur
Le témoignage d'un serviteur fidèle

 

            « Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu : tu sais de qui tu les as apprises et que, dès l’enfance, tu connais les Saintes Lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus. Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre.
            
Je t’adjure devant Dieu et le Christ Jésus - qui va juger vivants et morts -, et par son apparition et par son règne : prêche la parole, insiste, que l'occasion soit favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et doctrine ; car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement ; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables.
            
Mais toi, sois sobre en tout, endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service ; car, pour moi, je sers déjà de libation, et le temps de mon départ est arrivé ; j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi : désormais, m’est réservée la couronne de justice que le Seigneur, le juste juge, me donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son apparition » (2 Tim. 3 : 14 à 4 : 8).

            Dans ces versets, l’apôtre Paul écrit à Timothée, un jeune homme, plus jeune que lui en tout cas, qui avait certainement trouvé le Seigneur suite à son service. Quand l’apôtre est retourné dans la région où habitait Timothée, il l’a pris avec lui pour l’aider dans le service qu’il avait là. Ce jeune Timothée s’est montré fidèle ; il aimait l’apôtre, il écoutait et aimait la Parole. Dans le paragraphe que nous avons lu, après avoir dit que Timothée connaissait les Saintes Ecritures, à partir du premier verset du chapitre 4, l’apôtre Paul adresse à Timothée, son enfant dans la foi, ses dernières paroles. Notons qu’en 2 Samuel 23 se trouvent aussi les dernières paroles d’un homme, celles du roi David. Ici nous avons les dernières paroles d’un apôtre pour un jeune serviteur qui prenait la suite de son service. Le cœur de Timothée a dû être touché par cette dernière lettre écrite par l’apôtre Paul, ce fidèle serviteur qui s’était donné à Christ. Dans l’épître aux Philippiens il a pu dire : « Pour moi, vivre, c’est Christ » (Phil. 1 : 21) ; c’était le but, le contenu, le thème de sa vie. Le programme de sa vie était non seulement de servir Christ, mais c’était Christ lui-même : « Le connaître, lui » et être toujours plus près de Christ. Paul était un grand modèle pour ce jeune frère Timothée qui était vraiment fondé dans l’Ecriture ; il était fondé dans la foi, et il avait des oreilles et un cœur qui savaient écouter. Cela nous fait penser à Salomon, alors jeune roi, qui utilise cette si belle expression dans sa prière : « Donne donc à ton serviteur un cœur qui écoute » (1 Rois 3 : 9). En effet, la Parole de Dieu s’écoute avec le cœur ! Il faut que la Parole s’implante dans le cœur pour que les décisions qui s’y prennent soient vraiment selon la Parole. C’est pour cela que le verset 14 du chapitre 3 commence par : « Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises ». C’est une sorte d’introduction à ses dernières paroles qui commencent avec les mots : « Je t’adjure ».

            « Je t’adjure » : c’est un appel solennel. Avant de l’adresser, Paul dit à Timothée où trouver la force et les moyens pour pouvoir répondre aux exhortations qu’il va lui faire : c’est dans la Parole de Dieu. Nous aussi, nous avons cette Parole qui nous parle du Seigneur Jésus et de tant de vérités. Les Ecritures de l’Ancien Testament nous parlent déjà du Seigneur Jésus ; dans les évangiles nous voyons comment Il a vécu ; dans les épîtres nous voyons la doctrine et la grande révélation que l’apôtre avait reçue quant à l’assemblée de Dieu, épouse de Christ, corps de Christ et maison de Dieu. L’apôtre Paul en était l’administrateur, il était ministre de cet évangile qu’il appelle « mon évangile ». C’est à lui qu’a été confié le service de présenter la vérité de l’assemblée de Dieu.


Valeur et importance des Saintes Ecritures

                        « Demeure dans les choses que tu as apprises »

            Timothée avait une mère croyante et une grand-mère croyante. L’apôtre le rappelle dans la deuxième épître qu’il lui adresse. Ces deux femmes pieuses, Eunice et Loïs, avaient enseigné les Ecritures au jeune enfant Timothée. Ces Ecritures, ou ces Saintes Lettres, étaient essentiellement les écrits de l’Ancien Testament. Les croyants ne possédaient pas encore le Nouveau Testament, si ce n’est peut-être l’évangile selon Luc, car l’apôtre Paul le mentionne une fois, en l’appelant d’ailleurs « l’Ecriture » (1 Tim. 5 : 18). Il dit qu’on trouve dans l’Ecriture, c’est-à-dire la Bible : « L’ouvrier est digne de son salaire » (Luc 10 : 7). L’évangile selon Luc était donc déjà écrit. Peut-être les croyants étaient-ils aussi en possession de quelques épîtres, comme l’épître de Jacques qui a été écrite assez tôt. En tout cas, ils connaissaient les Saintes Lettres, dont l’Ancien Testament, desquelles il est dit qu’elles « peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus » (3 : 15). Ainsi, les Saintes Lettres ont rendu Timothée sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus. Timothée a donc déjà pu trouver le Seigneur Jésus comme l’objet de sa foi, dans les Saintes Lettres, dont l’Ancien Testament, enseignées par sa mère et par sa grand-mère. C’était une foi « à salut ». Dans l’Ancien Testament, on pouvait donc apprendre le chemin du salut qui est évidemment rendu plus clair dans le Nouveau Testament. Il les avait apprises et en était « pleinement convaincu » ; soulignons cette expression. La Parole de Dieu, que nous avons entre les mains, nous occupe de bien des choses, entre autres de cette grande vérité de l’assemblée de Dieu. Elle nous parle de l’ordre dans l’assemblée et nous dit « comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant » (1 Tim. 3 : 15). En sommes-nous pleinement convaincus ? Si nous le sommes, sommes-nous pleinement obéissants ? Cette conviction dont l’apôtre parle est absolument nécessaire. N’avons-nous jamais fait de petits compromis en disant : Oh ! on peut comprendre cela aussi de cette manière, ou : Oui, mais… ! Parler ainsi, ce n’est pas être pleinement convaincu de la Parole. Pour en avoir une pleine conviction, il faut l’avoir vraiment apprise et serrée dans son cœur.

                        « Tu sais de qui tu les as apprises, et que, dès l’enfance, tu connais les Saintes Lettres »

            Timothée les avait d’abord apprises de sa mère, certainement de sa grand-mère, mais aussi de l’apôtre Paul. Nous sommes aussi concernés. Beaucoup d’entre nous sont nés dans une famille chrétienne. C’est là que les enfants peuvent apprendre de leurs parents qui commencent à les enseigner. Le père et la mère doivent avoir conscience de l’importance d’enseigner les enfants de la sainte vérité de la Parole. Comme parents, répondons-nous à cette responsabilité ? Si tel est le cas, l’enfant pourra dire : J’ai appris et je sais de qui ; j’ai appris de mon père et de ma mère la vérité concernant le Seigneur Jésus ; j’ai appris à le connaître et j’ai aussi appris à connaître sa volonté car mes parents me l’ont montrée, et je l’ai vue dans leur vie. - L’enseignement ne se limite pas aux paroles, il doit être prouvé par notre attitude. Est-ce que je me comporte selon l’enseignement que je donne à mes enfants ? Voient-ils que j’aime le Seigneur et que j’aime l’assemblée ? Voient-ils que je ne manque aucune réunion sans raison sérieuse ? Voient-ils que le Seigneur est là, au milieu des deux ou trois assemblés à son nom (Matt. 18 : 20) ? Ou est-ce que je leur montre que mon cœur est attaché aux vanités de ce monde et de la terre, comme les voitures ou le sport ? Sommes-nous conséquents ? Nos enfants peuvent-ils dire : Mes parents sont vrais dans leur marche, ils font ce qu’ils disent ? - Ainsi, Timothée savait de qui il avait appris, il était à l’école de l’apôtre ; il avait appris de lui et avait vu sa fidélité et son dévouement pour le Seigneur. Nous nous souvenons aussi de frères qui ont été fidèle, qui ont enseigné la Parole et l’ont vécue. Nous leur portons un grand respect à cause de leur fidélité qui touche vraiment nos cœurs.

                        « Toute Ecriture est inspirée de Dieu »

            L’inspiration est une grande vérité. L’Esprit de Dieu a employé la main et la plume de « saints hommes de Dieu », comme dit l’apôtre Pierre (2 Pier. 1 : 21), pour écrire ce qu’Il avait à nous dire. Le mystère de l’inspiration c’est que l’Esprit de Dieu a employé certains croyants selon leurs capacités, selon leur style et leur façon de s’exprimer. Les Ecritures ne sont pas uniformes, on trouve des styles très divers, mais tout est inspiré par l’Esprit. Qui pouvait écrire le Psaume 23, sinon un berger qui savait comment agir avec les brebis ? L’Esprit de Dieu a choisi David et employé ses expériences et ses connaissances pour nous donner un message. Pour d’autres sujets, l’Esprit de Dieu en a employé d’autres, mais c’est toujours l’Esprit de Dieu qui l’a fait. Nous sommes pleinement convaincus de l’inspiration des Saintes Ecritures ; tenons-les ferme, car beaucoup de chrétiens nient l’inspiration de l’Ecriture. On entend dire par exemple : la vérité se trouve dans la Parole, il faut la chercher - au lieu de dire : la Parole est la vérité. La Parole de Dieu, inspirée par l’Esprit Saint l’est de Genèse 1 : 1 jusqu’à Apocalypse 22 : 21.
            Elle est « utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice ». L’apôtre mentionne ces quatre points en rapport avec la Parole de Dieu pour le service de Timothée. Elle est « utile » à cet égard. Des écrits de frères peuvent apporter de bonnes choses, mais ils ne sont pas comparables à la Parole de Dieu.
                    - « pour enseigner ». La Parole de Dieu est non seulement utile pour enseigner la vérité, mais elle est indispensable. C’est le seul livre qui peut nous l’enseigner. Tout doit se baser sur ce livre. Si les commentaires des frères, qui dépendaient du Seigneur pour nous expliquer la Parole, ont une grande valeur, c’est parce qu’ils se basent entièrement sur la Parole.
                    - « pour convaincre ». Nous avons besoin d’avoir des convictions pour ne pas nous égarer dans diverses directions. Alors, la Parole nous convainc de la pensée de Dieu pour notre marche dans notre vie de tous les jours. Elle est à même de nous faire comprendre que telle chose est bonne et que telle autre ne l’est pas.
                    - « pour corriger ». Si nous ne faisons pas bien, la Parole nous corrige. Elle nous indique le bon chemin, celui qui est selon Dieu. « Tes oreilles entendront une parole derrière toi, disant : C’est ici le chemin, marchez-y » (Es. 30 : 21). Si nous avons pris un autre chemin, la Parole de Dieu nous montrera que ce chemin n’est pas le bon et nous indiquera quel est le chemin selon Dieu.
                    - « pour instruire dans la justice ». La Parole nous enseigne ce qui est juste devant Dieu. La justice est ce qui convient toujours dans nos différentes relations. Ah ! nous avons besoin d’être instruits quant à la justice pour savoir ce en quoi Celui avec lequel nous avons affaire a droit. Par exemple, dans le mariage, nous avons besoin d’être instruits de ce qui est juste : ce que le mari doit faire et ce que l’épouse doit faire. Le mari doit avoir égard à son épouse. L’apôtre Pierre en parle, comme d’un vase plus faible. Il aura une attitude vraiment juste envers sa femme, s’il lui porte de l’attention ! Mon fils, en tant qu’enfant de croyant, n’a-t-il pas le droit que je lui parle du Seigneur Jésus ? Cette responsabilité relève de la justice. Ce ne serait pas juste que je lui dise de rechercher par lui-même. Même s’il doit le faire lui-même, j’ai néanmoins un devoir envers lui. Instruire dans la justice est un champ assez vaste. La Parole de Dieu nous donne des instructions non seulement dans les passages où il est dit : Pères, mères, ou enfants, faites ceci ou cela – mais aussi par les exemples qu’elle nous présente, où l’on voit ce qui est bon, agréable, utile, devant notre Dieu. Elle nous instruit aussi en nous présentant des cas où les choses n’allaient pas comme il fallait, comme par exemple la maison de David qui a pu dire : « Ma maison n’est pas ainsi devant Dieu ». Il a reconnu qu’il n’avait pas bien agi envers Adonija, il aurait dû le retenir dans bien des choses ; il en est de même d’Absalom. Nous apprenons aussi par de tels exemples.

                        « Que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre ».

            C’est là le grand but : être un homme de Dieu. Sommes-nous des hommes de Dieu ? Dans l’Ecriture, certains hommes, comme Moïse, sont appelés hommes de Dieu. En Néhémie 12, David est appelé homme de Dieu. Un prophète dont nous ne connaissons pas le nom, avait été envoyé pour parler contre l’autel à Béthel ; il est, lui aussi, appelé homme de Dieu. Qu’est-ce qu’un homme de Dieu ? C’est un homme dépendant de Dieu, qui vit avec Dieu, qui a à cœur d’honorer Dieu, qui avance avec Lui. Dieu peut l’employer, car il connaît Ses pensées, il est ici pour Le servir et vivre pour Lui. Voilà ce qu’est un homme de Dieu. Le mot « homme » ici signifie l’être humain en général ; ce peut être un homme, une femme, jeune ou plus âgé. Ici, il est tout simplement mentionné que l’homme de Dieu soit accompli par la Parole et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre. Les bonnes œuvres sont celles que Dieu met sur notre chemin, et qu’Il veut nous voir accomplir ; ce ne sont pas les bonnes œuvres « selon le monde ». Pour faire une bonne œuvre selon Dieu, il faut avoir communion avec le Seigneur et dépendre de Lui. Si un croyant se dit : Je vais faire ceci, ce sera une bonne œuvre, - sans avoir la communion avec le Seigneur, ce ne sera pas une bonne œuvre selon Dieu.
            La Parole de Dieu est donc utile sur tous ces points. Pour tout croyant, elle est indispensable pour sa vie de tous les jours. Un croyant qui ne connaît pas la Bible et ne la lit pas est un croyant « en chute » qui ne vit pas à la hauteur de l’appel auquel il a été appelé. Il n’a plus la force ni le cœur pour cela. La Parole de Dieu est absolument nécessaire, c’est pourquoi l’apôtre le mentionne ici, avant de dire à Timothée ce qu’il a à lui dire, en l’adjurant.


Les exhortations à accomplir avec fidélité le service confié par le Seigneur

            L’apôtre Paul a vraiment tout cela à cœur : le service que Timothée a commencé, il faut absolument qu'il le continue : « Je t’adjure devant Dieu et le Christ Jésus », je te le dis en présence de Dieu et du Seigneur Jésus, « par son apparition et par son règne ». L’apôtre en appelle au moment où le Seigneur va apparaître au monde. Il mentionne encore une fois cette apparition au verset 8. C’est comme s’il disait à Timothée : Le moment vient où le Seigneur apparaîtra et sera glorifié devant le monde, alors je t’adjure : Fais tout pour qu’au moment de son apparition, afin qu'Il soit honoré par ton ouvrage. « Et par son règne » : le Seigneur prendra tout en main. L’apparition du Seigneur Jésus sera le début de son règne sur la terre.

                        « Prêche la parole, insiste, que l'occasion soit favorable ou non »

            On pense parfois que ce n’est pas le moment de parler, de peur de ne pas être clair. Non, quel que soit le sujet dont nous parlons, c’est toujours l’occasion d’insister sur la Parole. Même dans les choses pratiques, introduisons la Parole, insistons sur ce qu’elle dit, surtout s’il y a des décisions à prendre. L’autorité suprême, c’est la Parole, ce qu’elle dit est le dernier recours.

                        « Convaincs, reprends, exhorte »

            Nous avons à nouveau ce mot : « convaincs », comme au verset 16 du chapitre 3. Reprendre, c’est une sorte de discipline par laquelle on réfute l’erreur en disant : Non, ce n’est pas ainsi ! - Il y a des cas où il faut reprendre clairement ceux qui s’opposent. Nous n’aimons pas toujours les exhortations, mais être exhortés par la Parole devrait toujours nous plaire, si nous sommes soumis à l’autorité du Seigneur. Si nous estimons ne pas avoir besoin d’être exhortés, c’est parce que nous nous fions à nous-mêmes, à nos propres pensées ou à nos bonnes intentions, en pensant que nous sommes incompris. Non, nous devons accepter l’exhortation. L’apôtre insiste là-dessus : exhorte - et les raisons ne manquent pas pour le faire !

                        « Avec toute patience et doctrine »

            Ces deux mots mis ensemble se situent à des niveaux différents. La patience est manifestée en supportant ce qui est frustrant pour nous. Le Seigneur a montré de la patience envers ses disciples. Il ne faut pas penser que les exhortations ont des résultats immédiats. Il faut savoir attendre le moment où elles vont porter du fruit dans le cœur. Les exhortations ont souvent besoin d’être répétées, il est nécessaire d’avoir de la patience. Par ailleurs, les exhortations doivent être selon la doctrine des Ecritures, elles ont un caractère d’enseignement. Pourquoi ? Parce qu’elles sont mieux acceptées quand on enseigne leur raison d’être. Par exemple, on dit aux petits enfants : Fais cela, comme je le dis. On ne va pas lui expliquer pourquoi parce qu’il est encore trop petit pour comprendre. Mais à partir d’un certain âge, on aura parfois besoin de le lui expliquer, de l’exhorter, pour l’enseigner. Il en est ainsi dans l’assemblée, il est nécessaire d’exhorter, en enseignant ce que dit la Parole et quelle est la pensée du Seigneur à ce sujet. Ce n’est pas la pensée de celui qui exhorte. C’est ainsi que Timothée devait agir : exhorter avec doctrine.

                        Un temps difficile annoncé

            « Il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement ; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables ». L’apôtre parle d’un temps futur, mais ce temps avait en fait déjà commencé à son époque. Certains considéraient que la clarté de l’Ecriture était trop stricte. Aujourd’hui aussi on entend parfois : C’est trop strict ! - Cela revient à dire que la Parole est trop stricte ! Si l’enseignement est basé sur la Parole, il n’y a pas de discussion possible. Si l’on dit : Je préfère faire ainsi, ça me plaît mieux ainsi, je vais ignorer ces versets – c’est cela les convoitises. « Leurs propres convoitises », c’est ce qui plaît ! Différents arguments sont avancés, on entend parfois : L’apôtre l’a dit, mais c’était « pour son temps » ! Ce n’est pas pour maintenant… - On parle ainsi parce que cela ne nous convient pas, on voudrait quelque chose de plus agréable. On entend aussi : La Parole ne dit pas que les femmes ne se coupent pas les cheveux, il ne faut pas prendre ces versets à la lettre. - Ces versets ne plaisent pas à celles qui ont envie d’avoir les cheveux coupés, trouvant que c’est plus joli et plus facile ainsi. De tels arguments sont avancés pour faire ce qui nous plaît, et pour ne pas subir l’opprobre d’être différent. Pour être confortés dans leurs pensées, ils se tournent vers ceux qui leur disent : Tu peux faire cela, ce n’est pas grave, les temps ont changé, aujourd’hui on fait autrement. - L’apôtre devait penser par avance à cet état d’esprit. Il devait y avoir aussi déjà dans ce temps-là des chrétiens qui ne voulaient pas se soumettre à ce que dit l’Ecriture. Si on aime le Seigneur, il n’y a pas de problème à se soumettre à l’Ecriture. Le Seigneur lit dans les cœurs : Il voit si nous faisons les choses pour Lui. C’est une joie pour Lui si nous obéissons, de cœur, par amour.

                        « Sois sobre en toutes choses »

            La sobriété consiste à ne pas se laisser emporter par ses sentiments, par ses émotions. Elle doit caractériser le chrétien. Pour vivre sobrement, il faut réfléchir à ce qui plaît au Seigneur, pour savoir ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. La sobriété est une attitude qui nous fait réfléchir avant d’agir, pour ne pas agir précipitamment.

                        « Endure les souffrances »

            L’apôtre sait que celui qui veut être fidèle doit endurer des souffrances. Les camarades d’école des jeunes filles chrétiennes se moquent d’elles à cause de leur tenue selon l’Ecriture. Elles connaissent cette opposition, n’est-ce pas ? Ce sont de petites souffrances, peut-être, mais elles sont pour le Seigneur ! Ici, Timothée devait endurer des souffrances parce qu’il « découpait droit » la Parole, de façon exacte, et certains n’aimaient pas cela du tout !

                        « Fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service »

            L’évangile était toujours sur le cœur de l’apôtre. Il le prêchait lui-même. Il voulait que l’évangile soit annoncé. Nous ne devons ne pas oublier l’évangile, nous devons dire aux gens qu’ils doivent être sauvés. Là où le Seigneur nous appelle, soyons un évangéliste et rendons témoignage ! Certains sont plus capables de parler à des personnes que d’autres, mais ayons tous l’évangile à cœur.


Le témoignage d'un serviteur fidèle

                        « Pour moi, je sers déjà de libation, et le temps de mon départ est arrivé »

            L’apôtre est en prison et il sait que sa course sera bientôt terminée. Quelques versets plus loin, il parle de son procès et dit qu’il a été sauvé de la gueule du lion. Il était seul devant le tribunal, aucun frère n’était avec lui, tous l’avaient abandonné. Mais il fait remarquer que le Seigneur s’est tenu près de lui.

                        « J’ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi »

            C’était le combat pour Christ. Vivre pour Christ, alors même qu’il y a de l’opposition, c’est le combat de la foi. Alors l’apôtre parle du fait qu’il a achevé la course. Il ne dit pas : ma course, mais la course ; c’est une course qui a un but. Dans l’épître aux Philippiens, il parle de ce but : « Je fais une chose : oubliant ce qui est derrière et tendant avec effort vers ce qui est devant, je cours droit au but » (Phil. 3 : 13). « J’ai achevé la course ». Le but est atteint. « J’ai gardé la foi ». Ici, la foi est l’ensemble des vérités possédées par la foi. L’apôtre l’a gardée, il n’a rien lâché ni rien oublié, il a tout gardé. L’apôtre a gardé le bon dépôt, il peut le dire avec sincérité.

                        « Désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur, le juste juge me donnera »

            A cette époque, lors des jeux olympiques, en Grèce, celui qui gagnait la course recevait une couronne. Dans sa première épître, Pierre parle d’une « couronne inflétrissable de gloire » (5 : 4) qu’obtiendra celui qui a bien servi durant sa vie. Le Seigneur va décerner des couronnes. Ce sera lorsque la course sera achevée, quand le Seigneur sera venu nous chercher. Nous serons rassemblés devant le tribunal de Christ, « dans ce jour-là ». Devant ce tribunal, chacun apprendra ce que le Seigneur a vu en lui Nous apprendrons bien des choses ! Là où nous pensions avoir bien travaillé, nous verrons quels étaient nos vrais « motifs » et ce que le Seigneur a opéré. Il nous montrera la grâce avec laquelle Il nous a conduits. Aujourd'hui on se demande parfois pourquoi le Seigneur agit de cette manière ou d’une autre, pourquoi il permet cet accident, par exemple ? Parfois, nous sommes amenés à le comprendre plus tard, mais là en tout cas, devant le tribunal de Christ, nous comprendrons tout ce que le Seigneur a fait. Tout sera pour sa gloire. Notre cœur débordera d’adoration et de reconnaissance quand le Seigneur nous le montrera. L’apôtre recevra la couronne de justice parce qu’il a vraiment travaillé selon le Seigneur. Il sait que son dévouement pour Lui aura une récompense. Le Seigneur sonde nos cœurs et connaît tout ce qui se trouve en nous. Il connaît nos motifs. Est-ce que ce sont vraiment des motifs d’amour pour le Seigneur ? N’y a-t-il un peu d’amour propre ? Lui est le juste juge. Il regarde dans nos cœurs et donnera la récompense selon le dévouement et la fidélité avec lesquels nous aurons fait ce qu’Il a mis sur notre chemin.

                        « Non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son apparition »

            Dans l’Apocalypse, au dernier chapitre, nous trouvons aussi ces récompenses : « Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son œuvre » (22 : 12). Le Seigneur donnera une récompense à tous ceux qui aiment son apparition, à ceux qui aiment le Seigneur et qui se réjouissent de ce moment où le Seigneur sera enfin glorifié ! Aujourd’hui, le monde est en général opposé à Christ. On pense « au mieux » qu’Il est un grand prophète. Or Il est le Fils de Dieu. Nous nous réjouissons du moment où le Seigneur sera enfin honoré, dans ce monde où Il a été méprisé et rejeté. Il sera alors glorifié par Dieu lui-même. Maintenant, Il est déjà couronné, Il est assis à la droite de Dieu, mais alors, Il sera vu de tous et glorifié devant tous ceux qui l’auront connu. Ce sont ceux-là qui aiment son apparition parce qu’ils l’aiment et se réjouissent pour Lui.
            L’apôtre dit encore quelques mots concernant ses derniers moments, mais les paroles qu’il laisse sur le cœur de Timothée se terminent en mentionnant le grand but qu’il a devant lui  : le moment où le Seigneur lui donnera sa récompense pour son dévouement et sa fidélité (v. 8). La Parole nous parle de récompense pour nous encourager ; on peut se réjouir dans un travail pour le Seigneur. Il nous donne des encouragements, quelle grâce ! « Votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Cor. 15 : 58). Ce sera peut-être comme une petite perle sur le diadème du Seigneur.


  Du ciel Jésus viendra ; au ciel il nous prendra :
 
Vivons pour lui. Il dit : « Je viens bientôt ».
 
Gardons le bon dépôt. Veillons ; déjà la nuit pâlit et fuit.

  Jésus, jusqu'à ce jour, pour le ciel, ton séjour,
 
Forme nos cœurs. Protège nos combats ;
   
Au but conduis nos pas ; dans la joie ou les pleurs rends-nous vainqueurs.

 

R. Br - D'après une méditation de la Parole de Dieu (Mai 2018)