Confiance en dépit du naufrage de la chrétienté
« Je vous invite à avoir bon courage ; car on ne fera la perte de la vie d'aucun de vous, mais seulement du navire » (Act. 27 : 22).
Paul a eu raison. Au large de Malte, le navire est en morceaux, mais les 276 passagers parviennent à terre sains et saufs (v. 44). Ce naufrage nous est raconté à la fin du livre des Actes qui, dès le début, rapporte le commencement de l'Assemblée, ou de l’Eglise ; nous pouvons donc voir dans ce naufrage une illustration de la fragmentation du témoignage de l'Eglise, à la fin de son histoire sur la terre. Tous ceux qui ont mis leur confiance dans le Seigneur Jésus comme en leur Sauveur parviendront « à terre sains et saufs », car Lui-même a dit au sujet des brebis qu'Il a sauvées : « elles ne périront jamais » (Jean 10 : 28). Mais qu'ont-elles fait du « bon dépôt » qu'elles devaient garder (2 Tim. 1 : 14) ?
De nombreux détails concernant la navigation de cette époque sont contenus dans ce récit fascinant. Celui qui nous parle le plus est peut-être l'incident qui s'est passé à Beaux-Ports, quand Paul avertit l'équipage du navire des dangers qui les menacent tous. La plupart croient bien plus facilement ce que disent le pilote et le patron du navire que ce que Paul annonce. Et ils sont d'avis d'embarquer, plutôt que de passer l'hiver dans ce port. Les choses semblent bien tourner au début, mais un vent d'ouragan les frappe soudain avec violence. Malgré des mesures désespérées, ils sont emportés sur la mer en furie jusqu'à ce que « tout espoir d'être sauvés leur échappe » (Act. 27 : 7-20).
Par la volonté de Dieu, Paul était devenu serviteur de l'Assemblée, et il était aussi serviteur de l'évangile (Col. 1 : 23, 25). Les chrétiens se sont pourtant détournés de lui (2 Tim. 1 : 15), rejetant la vérité de Dieu qu'il apportait, pour la remplacer par leurs propres idées et leurs propres manières d'agir. Mais de même que Paul était toujours à bord du navire à la fin du voyage, ses épîtres continuent à nous apporter aujourd'hui la vérité de Dieu. Comme lui, confions-nous en Dieu et ayons du courage. La profession chrétienne en général ne va pas aller en s'améliorant et il se peut que d'autres aillent leur propre chemin, mais si Christ est la nourriture de notre âme et si nous nous encourageons les uns les autres, autant par l'exemple que par des paroles (Act. 27 : 33-37), il y aura de la gloire pour Dieu, même « pour un temps comme celui-ci » (Esther 4 : 14).
S. Attwood - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (17/05/2018) – www.labonnesemence.com