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NOUS REVEILLER DU SOMMEIL (Rom. 13 : 11)


L'exhortation à veiller dans les paraboles de Matthieu 13 et 25
             La parabole du froment et de l'ivraie (Matt. 13 : 24-30 ; 36-43)           
             La parabole des dix vierges (Matt. 25 : 1-18)
Ne dormons pas comme les autres (1 Thes. 5 : 6)
             Conséquences du sommeil
             N'avons-nous pas besoin d'être réveillés ?
Oui, c'est déjà l'heure de nous réveiller du sommeil ! (Rom. 13 : 11-14)
             Réveillés, nous verrons la gloire du Seigneur !

 

L'exhortation à veiller dans les paraboles de Matthieu 13 et 25

            Les « mystères du royaume des cieux » présentent, dans l'évangile de Matthieu, les aspects divers que prend le royaume après le rejet du Roi. Six paraboles nous en parlent en Matthieu 13 : 24-50, et une septième en Matthieu 25 : 1-18. La première et la dernière nous donnent tout particulièrement l'avertissement de veiller.

                        La parabole du froment et de l'ivraie (Matt. 13 : 24-30 ; 36-43)

            Dans la première, qui est celle de l'ivraie et du champ, le Seigneur prédit le mélange de ceux qui possèdent la vie divine et de ceux qui n'ont qu'une profession chrétienne. Qu'est-ce que l'ivraie ? « Ce sont les fils du méchant ». Qui l'a semée ? « Un ennemi a fait cela » et : « l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable ». Mais s'il a pu opérer ce travail, c'est que ceux qui devaient veiller dormaient. « Pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le froment ». Ainsi c'est à la faveur du sommeil de ceux auxquels une responsabilité a été confiée que l'Ennemi accomplit son œuvre néfaste. C'est toujours notre manque de vigilance qui lui permet d'agir. Et d'autre part cette parabole nous enseigne que lorsque les résultats du travail de l'Adversaire sont manifestés, il est trop tard pour y remédier. Combien il est nécessaire de veiller !

                        La parabole des dix vierges (Matt. 25 : 1-18)

            L'avertissement est plus solennel encore dans la parabole de Matthieu 25. Ici, le Seigneur compare le royaume à dix vierges qui sortirent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient prudentes, cinq folles. Les vierges prudentes avaient de l'huile dans leurs lampes, les folles n'en avaient pas. C'était une coutume, en Orient, que des vierges attendent l'époux et l'accompagnent jusqu'à la chambre nuptiale ; il leur fallait pour cela des lampes allumées. Le Seigneur emploie cette comparaison pour faire comprendre aux siens ce que doit être leur attente individuelle (car, dans cette parabole, il n'est pas question de l'Eglise comme tout ; il s'agit d'individus et non d'un corps). Les dix vierges constituent deux classes de personnes : celles qui ont la vie divine (elles ont de l'huile dans leurs lampes, image du Saint Esprit que reçoivent les vrais croyants) et celles qui ont seulement une profession de christianisme, sans la vie. Le retour du Seigneur est une vérité que connaissaient bien les chrétiens du commencement : les Thessaloniciens, par exemple, s'étaient tournés vers Dieu, se détournant des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre le Seigneur (1 : 9-10) ; même le « méchant esclave » ne niait pas cette vérité, puisqu'il disait : « Mon maître tarde à venir » (Matt. 24 : 48) ; il savait que son maître reviendrait, mais son cœur n'était pas touché à la pensée de son retour. Ainsi les dix vierges « sortirent à la rencontre de l'époux ».
            Mais qu'est-il arrivé dans la suite ? « Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent ». Elles s'assoupirent d'abord, s'endormirent ensuite. Toutes : les prudentes aussi bien que les folles. Ce sommeil a duré jusqu'à ce que « au milieu de la nuit, un cri retentit ». Il y a maintenant plus d'un siècle que les vérités concernant le retour du Seigneur ont été remises en pleine lumière. Le temps qui s'écoule entre le cri de minuit et l'arrivée de l'époux est celui pendant lequel la condition morale de chacun est manifestée. Nous sommes dans cette période. Bienheureux ceux qui veillent, les « reins ceints » et les « lampes allumées » (Luc 12 : 35) ! Ils attendent Celui qui vient. Combien nous sommes en danger de perdre de vue, pratiquement, que le Seigneur va venir et, par suite, de nous assoupir et de nous endormir encore.

                     Que notre âme soit vigilante :
                    Soyons prêts, craignons de dormir.
                    Chrétiens, le Sauveur va venir !



Ne dormons pas comme les autres (1 Thes. 5 : 6)

            Le Sauveur va venir chercher les siens. Ce sera le premier acte de sa venue. Le second englobera à la fois son apparition aux yeux de tous, avec les saints, et « le jour du Seigneur » pour le monde. Le jour du Seigneur vient « comme un voleur dans la nuit » ; aussi les hommes, endormis dans une fausse sécurité - ils diront alors « Paix et sûreté » - ne pourront échapper à la « subite destruction » qui viendra sur eux (1 Thes. 5 : 1-3 ; Apoc. 3 : 3 ; Matt. 24 : 43). Ce jugement n'atteindra aucun de ceux qui sont lavés dans le sang de Christ, car ils sont « tous fils de la lumière et fils du jour » (1 Thes. 5 : 5). Tous, quel que soit notre degré de développement spirituel, quelle que soit notre faiblesse, car « nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres ». Ce monde est plongé dans la nuit et les ténèbres morales s'épaississent de plus en plus sur la terre. Le jugement est à la porte, nous le sentons bien ! N'ayant rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, marchons dans la lumière puisque nous sommes fils de la lumière et fils du jour. Cette parole s'adresse à chacun de nous qui pourrions dormir « comme les autres » : « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et le Christ luira sur toi » (Eph. 5 : 14). Un croyant qui dort est comme un mort, bien qu'il possède la vie de Dieu. Rien ne le distingue de ceux qui n'ont pas Christ comme leur Sauveur, car on ne voit chez lui aucune manifestation de la vie. S'il se réveille - car il n'est pas mort, il dort seulement -, le Christ luira sur lui, il retrouvera la clarté de sa face.

                        Conséquences du sommeil

            Le chapitre 24 du livre des Proverbes nous décrit, dans ses derniers versets, quelques-unes des conséquences du sommeil. Celui qui dort n'a aucune activité. Il en est de même dans le domaine spirituel : si nous dormons, nous ne pouvons rien faire pour le Seigneur, nous sommes des paresseux. « J'ai passé près du champ de l'homme paresseux… » (Prov. 24 : 30). Dans quel état se trouvait-il ? Il n'y avait que chardons et orties - ce que produit la nature - et la clôture était démolie - plus aucune séparation ! Il convient de s'arrêter, de regarder, d'y appliquer son cœur, non pas certes pour critiquer, mais pour « recevoir instruction ». Comment de tels résultats ont-ils été produits ? « Un peu de sommeil, un peu d'assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir… » (Prov. 6 : 10 ; 24 : 30). Un peu ! Le sommeil spirituel conduit à la paresse. Comme il suffit de peu de chose, dans cette voie, pour amener la stérilité pour Dieu et la ruine du témoignage que nous avons à rendre dans la séparation ! (Prov. 24 : 30-34).

                        N'avons-nous pas besoin d'être réveillés ?

            Nous connaissons, sans doute, bien des enseignements de la Parole ; la plupart d'entre nous sont même « établis dans la vérité présente » (2 Pier. 1 : 12). C'est en « rappelant ces choses à notre mémoire » que notre Dieu veut nous tirer du sommeil qui nous gagne si facilement (v. 13). L'apôtre Paul disait : « Vous écrire les mêmes choses, n'est pas pénible pour moi, et c'est votre sûreté » (Phil. 3 : 1). Et il ajoute : « Prenez garde… ». Il faut être réveillé pour pouvoir prendre garde ! Revenons sans cesse à la Parole et à ses enseignements de la Parole, à ces « mêmes choses » si nécessaires pour nous réveiller du sommeil !


Oui, c'est déjà l'heure de nous réveiller du sommeil ! (Rom. 13 : 11-14)

            Le salut - la délivrance de nos corps (Rom. 8 : 23-24) - est plus près de nous que lorsque nous avons cru. « La nuit est très avancée », nuit morale qui a commencé lorsque Celui qui est la lumière a été crucifié, nuit qui prendra fin dans ce monde lorsque le Soleil de justice apparaîtra. Mais déjà l'étoile du matin a lui dans nos cœurs ! N'est-ce pas « le moment de nous réveiller du sommeil, nous conduisant honnêtement, comme de jour, et revêtant le Seigneur Jésus Christ » ? Le jour s'est approché ! Bien des événements qui se déroulent dans ce monde nous en donnent la certitude, mais ces événements ne sont que des traits dans la nuit ! C'est en nous que le Saint Esprit opère et ce travail est en relation avec le jour, car nous sommes « tous des fils de la lumière et des fils du jour ». Le Saint Esprit veut produire en chacun de nos cœurs l'attente réelle de Celui qui va paraître sur la nue. Mais aussi, Il fait tressaillir le cœur de l'Epouse, et « l'Esprit et l'Epouse disent : Viens » (Apoc. 22 : 17).

                        Réveillés, nous verrons la gloire du Seigneur !

            Pierre, Jacques et Jean, sur la sainte montagne, étaient accablés de sommeil. Mais, « quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire » (Luc 9 : 32). Avant-goût de la gloire qui sera celle de Christ dans son royaume ! Par-dessus toute autre chose, ne vaut-il pas la peine d'être réveillé pour contempler Sa gloire ? Etant encore ici-bas, au milieu de la scène qui nous environne, nous pouvons jouir par la foi de ce que nous allons goûter bientôt en plénitude (Jean 17 : 24).

                    Déjà blanchit l'aurore ; frères ! Réveillons-nous :
                    Quelques instants encore et nous verrons l'Epoux.
                    Que notre âme bénie s'égaie en son Sauveur,
                    Et par l'Esprit de vie répétons : Viens, Seigneur !

 

D'après P. Fuzier - « Messager évangélique » (1948)