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LES QUARANTE JOURS DE L’ECRITURE (12)

 

LES QUARANTE JOURS DU SEIGNEUR JESUS (Matthieu 27 : 57-66 ; 28 : 1-20) – Scènes de la résurrection – Les amies de Marie et leur message


Les amies de Marie : type du peuple terrestre
Le Seigneur vu comme Messie : survol des premiers chapitres de Matthieu
Jésus a été avec le riche dans sa mort
Les femmes au tombeau de Jésus
Le Seigneur est ressuscité
Le message de l’ange aux femmes
Le Seigneur rencontre les femmes
 

            Le deuxième groupe de personnes qui ont vu le Seigneur ressuscité était certainement celui des femmes qui sont nommées au chapitre 28 de Matthieu. Nous avons vu dans le chapitre précédent que Marie de Magdala est un type des saints célestes qui connaissent Christ là où Il est maintenant. Il avait dit à Marie : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17). Elle est allée dire aux frères la vérité qui concerne notre temps : notre position, notre part, et notre relation avec Dieu sont identiques à celles que le Seigneur occupe maintenant. Nous sommes associés et unis à Lui là où Il est maintenant : dans la maison du Père là-haut, dans la présence du Père. En fait, c’est le terrain céleste. L’atteindre ou en jouir, est autre chose.


Les amies de Marie : type du peuple terrestre

            Nous remarquons qu’en Matthieu 28, quand le Seigneur rencontre ce groupe de femmes, et dit : « Je vous salue », il est dit : « elles s’approchèrent de lui, saisirent ses pieds et lui rendirent hommage » (v. 9). Pourquoi a-t-Il dit à une femme : « Ne me touche pas » et permet-Il à d’autres de le toucher et de lui saisir les pieds, tandis qu’elles l’adorent ? Je pense que la raison est très simple. Marie devait introduire le côté céleste de la vérité, étant elle-même une figure de la compagnie céleste qui connaît par la foi le Seigneur là où Il est dans le ciel ; et c’est le privilège béni qui nous appartient maintenant, en tant que croyants au Seigneur Jésus. Mais le côté céleste du règne de Christ dans les cœurs des hommes n’est pas tout. Il reviendra bientôt pour être à la tête de toutes choses dans le ciel et sur la terre.
            Notre part est céleste, mais il y aura encore un peuple terrestre et une bénédiction terrestre ; les Ecritures de l’Ancien Testament parlent largement de ces promesses. Il est vrai que tout est ruine et faillite sur la terre à l’heure actuelle, et la puissance de Satan n’est que trop manifeste, mais grâces à Dieu, la terre connaîtra encore le rayonnement et la joie dans la présence de Jésus ; et il y aura, sur la terre, un Israël racheté et renouvelé qui aura le Seigneur au milieu de lui comme son Roi, et qui Le reconnaîtra et se réjouira en Lui, comme ces femmes le font ici.
            Dans l’Ancien Testament, il est mentionné que la gloire du Seigneur remplira la terre comme les eaux couvrent la mer. Mais sa gloire ne peut pas remplir la terre tant qu’Il n’a pas pris Lui-même possession de la terre, et qu’Il n’a pas mis la terre en ordre. Ces « temps du rétablissement de toutes choses » comme Pierre les appelle (Actes 3 : 21), sont liés à la présence du Seigneur Jésus Christ sur la terre, et sont pour bientôt. Ses pieds se tiendront sur la montagne des Oliviers (Zach. 14 : 4) et un peuple terrestre se réjouira de l’accueillir.
            Je fais d’emblée ces remarques, car elles nous aideront à comprendre comment cette vérité apparaît dans le dernier chapitre de l’évangile de Matthieu, où l’on trouve ce que l’on attendait : la reconnaissance du Messie. Jésus était venu comme le Roi des Juifs et le Messie, mais on Lui a refusé le trône et Il a été rejeté ignominieusement. Rien, par conséquent, ne pouvait être plus convenable et plus beau que la manière dont l’évangile de Matthieu se termine : Le Roi est présenté étant sur la terre, au milieu d’un peuple qui Le possède, l’estime, le connaît et l’adore. Si nous n’avions que l’évangile de Matthieu, nous penserions que le Seigneur est toujours sur la terre, parce que nous n’y trouvons pas le récit de son ascension. L’instruction liée à ce fait est de toute importance. Beaucoup ont pensé que l’évangile de Matthieu était incomplet parce qu’on n’y trouve pas le récit de l’ascension du Seigneur. Un célèbre théologien anglican est allé jusqu’à dire qu’il croyait qu’un manuscrit de cet évangile, contenant un récit du Seigneur montant au ciel, restait encore à trouver. S’il y avait l’ascension dans l’évangile de Matthieu, celui-ci serait entièrement altéré ; nous allons montrer la raison de cette affirmation. Nous donnerons un aperçu de cet évangile pour nos jeunes lecteurs chrétiens, afin qu’ils voient pourquoi nous n’avons pas l’ascension ici, et comment ceci coïncide avec ce que nous avons vu auparavant.
            Revenons donc en arrière pour voir comment le Seigneur nous est présenté dans cet évangile. Les quatre évangiles présentent le Seigneur sous quatre aspects différents. Matthieu le présente comme le Roi des Juifs, le Messie, mais comme Roi rejeté. Marc le considère comme le Serviteur. Luc le décrit comme le Fils de l’homme. Jean le présente comme le Fils de Dieu.


Le Seigneur vu comme Messie : survol des premiers chapitres de Matthieu

            L’évangile selon Matthieu s’ouvre de façon magnifique, par la généalogie du Roi. S’il est question de trône et de royaume, Celui qui les revendique doit donner la preuve incontestable à ses droits. C’est pourquoi l’évangile s’ouvre de cette manière. La généalogie du Seigneur Jésus fournit la preuve irréfutable de son droit au trône de David.
            Revenons un moment sur ce premier chapitre. « Livre de la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham » (v. 1). Plus loin nous lisons : « Jessé engendra David, le roi ; David engendra Salomon, de celle qui avait été femme d’Urie » (v. 6). Ainsi, au sein de la généalogie, se trouve imprimé le point clé de cet évangile. C’est la généalogie du Roi. Sans entrer dans les détails, nous avons là, prouvé de manière irréfutable, le droit du Seigneur au trône de David. La grâce de Dieu se révèle de manière merveilleuse dans cette généalogie. Ici, sont introduits les noms de quatre femmes que tout autre que Dieu aurait écartées de la généalogie. Qui, de propos délibéré, en préparant un arbre généalogique pour prouver un titre royal, aurait introduit l’histoire de Rahab la prostituée, de Bath-Sheba, de Ruth ou de Tamar ? Ah ! personne, sauf Dieu. Nous voyons que c’est Dieu qui écrit ce Livre et non pas l’homme. L’homme aurait soigneusement exclu les noms de Tamar, Rahab, Bath-Sheba et Ruth. Le nom de Ruth n’était pas immonde, mais c’était une Moabite et comme telle il lui était défendu d’entrer dans la congrégation de l’Eternel à jamais (Deut. 23 : 3) ; en revanche les trois autres avaient sur leurs noms la souillure la plus odieuse qu’une femme pouvait avoir. L’homme aurait soigneusement omis toute référence à de telles taches sur son écusson familial ; Dieu ne l’a pas fait. Quand Il cite la généalogie de Son Fils, devenu un homme pour bénir l’homme, Dieu les y place. Avec ces quatre femmes, nous avons la plus belle illustration de la façon dont la grâce de Dieu s’élève au-dessus du péché de l’homme, et permet que ce qui est la conséquence de la faiblesse de l’homme et de son péché soit l’occasion même d’introduire sur la scène son propre Fils, qui devait être le Sauveur du monde, et le Roi des Juifs.
            Le chapitre 2 expose la naissance du Roi. La première question du Nouveau Testament, posée par les Mages est : « Où est le roi des Juifs qui a été mis au monde ? » (v. 2) Après cela, nous avons la fuite en Egypte, afin que l’Ecriture soit accomplie (v. 15), puis son habitation à Nazareth (v. 23).
            Le chapitre 3 introduit Jean le baptiseur, qui proclame que le royaume des cieux s’était approché. Il annonce clairement la venue du Roi, puis il baptise Celui qui est le Roi. Le Roi arrive sur la scène, non pas avec prestance, puissance et gloire, mais avec humilité, prenant sa place parmi les hommes pieux, le résidu d’Israël.
            Le chapitre 4 donne le récit de la tentation dans le désert. D’un côté, on y voit le déploiement magnifique des beautés morales du Seigneur comme homme dépendant ; d’un autre côté, on y voit la destitution de l’usurpateur, Satan, qui est battu. Le vrai Roi vainc et renverse Satan qui, pour ainsi dire, occupait le trône du monde.
            Les chapitres 5, 6 et 7 forment un tout. Toutes les instructions que nous trouvons là peuvent avoir été dites par le Seigneur à différents moments, mais elles ont été choisies par l’Esprit de Dieu et mises à la suite l’une de l’autre, pour placer devant nous ce qui est appelé « le sermon sur la montagne ». Ces chapitres nous donnent en détail les lois du royaume, c’est-à-dire les principes qui doivent gouverner le royaume que doit inaugurer Celui qui vient comme le Roi. Il est beau de voir qu’Il ne dit jamais qu’Il est le Roi, si ce n’est qu’une seule fois dans toute sa vie ici-bas ; quand Il décrit le jugement futur qui caractérisera son royaume, Il s’appelle Lui-même par deux fois le Roi (cf. Matt. 25 : 34, 40). Mais Il n’a jamais revendiqué la royauté. S’il s’était agi de l’un de nous, j’imagine que nous aurions réclamé nos droits. Ce n’était pas le chemin de Christ. Il ne pouvait alors pas prendre le royaume dans sa condition de péché et de rébellion. Il l’obtiendra bientôt, selon Dieu, et sur le terrain de la rédemption.
            Les chapitres 8 et 9 regroupent ensemble tous les actes de puissance qui caractérisent l’introduction du royaume du Messie, comme cela est annoncé dans Esaïe 35. Il y a douze miracles dans ces deux chapitres. Ils sont certainement rassemblés pour former un tableau dispensationnel, et montrer de manière incontestable que Lui était le Messie qui devait venir. Il était là, faisant ce que seul l’Eternel pouvait faire.
            Au chapitre 10, le Seigneur appelle ses douze disciples, qu’Il nomme apôtres, et leur commande d’aller prêcher le royaume. Le royaume des cieux est annoncé par Son autorité, et les apôtres sont envoyés pour le prêcher. Les choses étant ainsi, on aurait pu penser que le Roi aurait été accepté, et que le royaume aurait été établi. Mais hélas ! il n’en a pas été ainsi. Au chapitre 11, Jean le Baptiseur doute de Lui, et personne ne le croit, y compris les pharisiens. En clair, son témoignage n’est pas reçu. Au chapitre 12, l’opposition envers Lui s’accentue, et bien que « frappées de stupeur, toutes les foules disaient : Celui-ci serait-il le fils de David ? » les conducteurs religieux du moment – les pharisiens – répondent : « Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, le chef des démons » (v. 23-24). Ils attribuent à Satan, et non pas au Saint Esprit, Sa puissance pour guérir et pour bénir. Autrement dit, ils refusent absolument Christ. En conséquence, à la fin du chapitre 12, Lui refuse de reconnaître la nation comme le peuple de Dieu. Le lien est rompu, et les Juifs sont pour le moment rejetés. Toute pensée d’établir le royaume sur la terre est abandonnée, car si le Roi est rejeté, comment le royaume peut-il être établi ?
            Au chapitre 13, nous avons les similitudes du royaume des cieux. Le royaume est maintenant en mystère, et la vérité concernant l’église de Dieu, la nouvelle œuvre de Christ, est révélée. Mais la manifestation du royaume sur la terre est abandonnée. Alors, les conducteurs de la nation commencent à comploter la mort du Messie. Judas devient l’instrument dans les mains de Satan pour le livrer à ses ennemis, et la fin est bientôt là. Ils le clouent à la croix, inscrivant au-dessus de sa tête, le crime dont il était accusé : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs » (Matt. 27 : 37). En effet, quand les Romains condamnaient à mort un homme, ils plaçaient au-dessus de sa tête l’accusation pour laquelle il devait mourir. Son crime, à Lui, était d’être ce qu’Il avait dit. Et qui était-Il ? Jésus de Nazareth, l’Eternel, le Sauveur, et le Roi des Juifs. Alors les principaux sacrificateurs viennent et disent à Pilate : « N’écris pas : Le roi des Juifs, mais que lui a dit : Je suis le roi des Juifs » (Jean 19 : 21). « Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit » (v. 22). Il avait le sentiment que ce qu’il avait écrit était vrai. Ainsi, le Roi meurt, crucifié par ses propres sujets, et l’Ecriture a été accomplie : « Et après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché et n’aura rien » (Dan. 9 : 26). Il est très intéressant de voir la manière dont l’Esprit de Dieu fait le récit des faits concernant la mort du Seigneur Jésus, son ensevelissement et sa résurrection, et cela particulièrement dans Matthieu.
            Celui qui lit attentivement l’Ecriture ne peut qu’être frappé par le grand nombre de fois où l’on trouve l’expression « afin que fût accompli ce qui a été dit par le prophète » dans l’évangile de Matthieu. Dans les autres évangiles il n’est pas rare de trouver « comme il est écrit », mais Matthieu va plus loin et dit douze fois « afin que fût accompli ce qui a été dit par le prophète » (voir 1 : 22 ; 2 : 15, 17, 23 ; 4 : 14 ; 8 : 17 ; 12 : 17 ; 13 : 35 ; 21 : 4 ; 26 : 54, 56 ; 27 : 9).


Jésus a été avec le riche dans sa mort

            Maintenant, notons ce qui est arrivé une fois que le Seigneur est mort. « Le soir étant venu, il arriva un homme riche d’Arimathée, nommé Joseph, qui lui-même aussi était devenu disciple de Jésus. Il se rendit auprès de Pilate et demanda le corps de Jésus ; alors Pilate donna l’ordre de le lui remettre. Joseph prit le corps, l’enveloppa d’un linceul net, et le mit dans son tombeau neuf qu’il avait taillé dans le roc ; puis il roula une grande pierre contre la porte du tombeau et s’en alla » (v. 57-60). Une sépulture juive n’était pas un trou creusé dans la terre, comme nos tombes. L’Ecriture prend soin de nous dire qu’elle avait été taillée dans le roc, et que c’était un tombeau neuf. Et pourquoi un sépulcre neuf ? Parce que Christ doit toujours avoir le commencement de tout. Il ne sera pas le deuxième à monter sur un âne (Marc 11 : 2), il ne prendra pas la deuxième place dans une sépulture (Matt. 27 : 60 ; Jean 19 : 41) ou la deuxième place dans nos cœurs.
            Le chapitre 53 d’Esaïe avait annoncé ce que nous avons ici : « Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort » (v. 8-9). Qu’est-ce que cela signifie ? Les Juifs avaient sans aucun doute projeté de mettre le saint corps du Fils de Dieu avec les corps des deux malfaiteurs qui étaient morts à ses côtés, dans la fosse commune. La méchanceté de Satan avait non seulement suggéré qu’Il soit trahi par l’un de ses proches, mais qu’une fois mort, son corps soit jeté dans la fosse commune. La réponse de Dieu à cette insulte envers son Fils était inscrite à l'avance : « On lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort ». C’est beau en soi, mais la raison est encore plus belle : « Parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche » (v. 9). Dans cette heure terrible, quand tout semblait terminé, quand les Siens avait perdu tout espoir, quand Satan pensait tout contrôler, Dieu a rappelé « qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche », et l’homme riche d’Arimathée, Joseph, est intervenu et a mis en lieu sûr Son corps.
            Jésus avait parfaitement satisfait Dieu dans tout son chemin, aussi voyons-nous que les soins de Dieu pour son corps mort, étaient liés à la beauté de sa vie. Ne l’oublions pas. L’Esprit de Dieu n’a pas écrit à la légère qu’« il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche » (v. 9). Cela ne pouvait être dit d'aucun autre. Il n’y avait absolument aucune ombre en Christ, c’est pourquoi l’homme riche apparait. Pour ainsi dire, la mort de Christ a produit ce que sa vie n’avait jamais produit ; Joseph avait été auparavant un « disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs » ; maintenant, il réclame hardiment le corps de Jésus, l’obtient puis l’ensevelit dans son propre sépulcre neuf.
            Dans un autre évangile, il est dit : « dans lequel personne n’avait jamais été déposé » (Jean 19 : 41). Pourquoi Dieu prend-il soin de dire cela ? On trouve la réponse à cette question dans l’Ancien Testament. Elle nous aidera à voir combien Dieu veille soigneusement sur tout ce qui est lié à la personne de son Fils. Dans le deuxième livre des Rois, il est écrit : « Et Elisée mourut, et on l’enterra. Et des troupes de Moab entrèrent dans le pays au commencement de l’année suivante. Et il arriva que, comme on enterrait un homme, voici, on vit venir la troupe, et on jeta l’homme dans le sépulcre d’Elisée. Et l’homme alla toucher les os d’Elisée, et il reprit vie, et se leva sur ses pieds » (2 Rois 13 : 20-21). En considérant ce passage, il est facile de voir pourquoi il était dit que c’était un sépulcre neuf « dans lequel personne n’avait jamais été déposé ». Si l’Esprit de Dieu n’avait pas soigneusement enregistré ceci, Satan et les Juifs auraient vite fait courir le bruit que si Jésus était ressuscité d’entre les morts, cela n’était pas nouveau car c’était déjà arrivé autrefois ; qu’Il avait dû être mis dans un sépulcre où reposaient les os d’un prophète, et par conséquent qu’Il avait revécu de nouveau. Dieu, prévoyant ce mensonge, a bien pris soin de nous dire que c’était un sépulcre neuf.
            Ils y ont donc mis Jésus. « Mais Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises en face du tombeau » (Matt. 27 : 61). Cela s’est passé le vendredi après-midi, comme nous l’appelons. « Le lendemain, jour qui suit la Préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s’assemblèrent auprès de Pilate et dirent : Seigneur, nous nous sommes souvenu que cet imposteur a dit, quand il était encore vivant : Après trois jours, je ressuscite. Ordonne donc que le tombeau soit gardé sûrement jusqu’au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent le dérober et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ; cette dernière imposture sera pire que la première. Pilate leur répliqua : Vous avez une garde ; allez prendre les mesures de sûreté comme vous l’entendez » (v. 62-65). Je ne doute pas que Pilate, par la façon dont il parle, avait le pressentiment que le Seigneur ressusciterait d’entre les morts. Quelle puissance pouvait Le garder dans le sépulcre ? Aucune. Je pense que Pilate le savait au fond de lui-même. « Alors ils allèrent rendre le tombeau sûr, en scellant la pierre et en y mettant la garde » (v. 66). C’est une chose terrible de penser que le monde religieux a fait de son mieux pour ôter Christ de la scène. Imaginez cela : mettre un scellé sur un mort, et l’environner de beaucoup de soldats ayant leurs épées tirées. En fait, ils n’ont fait que fournir le plus beau témoignage possible de Sa résurrection, quand le moment vint (28 : 11). Satan se vainc toujours lui-même.


Les femmes au tombeau de Jésus

            Ensuite, nous lisons : « Or, sur le tard, le jour du sabbat, au crépuscule du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le tombeau » (28 : 1). Nous devons garder à l’esprit que le jour juif commençait à six heures du soir ; ainsi, quand ces femmes sont sorties le soir, le sabbat était passé et le premier jour de la semaine commençait. Ailleurs, il est dit que « le sabbat, elles se tinrent en repos, selon le commandement » (Luc 23 : 56). Elles obéissaient à la loi. Le vendredi soir elles avaient préparé « des aromates pour venir l’embaumer », puis elles se sont tenues en repos le samedi. C’était le sabbat. Le jour du Seigneur n’a rien affaire avec le sabbat. Le sabbat est le dernier jour de la semaine. Le sabbat chrétien n’existe pas, bien que les hommes en parlent souvent. Il y a le jour du Seigneur ; ce jour qui appartient au Seigneur est le premier jour de la semaine. Le jour du Seigneur demande une plus grande sainteté pour le chrétien que le sabbat pour le Juif. Nous donnons au Seigneur le premier jour de la semaine.
            Obéissantes, elles s’étaient reposées le jour du sabbat ; maintenant, libres de toutes restrictions légales, elles sortent au crépuscule du premier jour de la semaine qui venait de commencer, pour voir le sépulcre. Y ont-elles passé la nuit ? Nous ne savons pas, cela ne nous est pas dit, aux versets 1 et 2 de Matthieu 28. Nous ne devons pas lire ce qui n’y est pas, et en arriver à la fausse conclusion qu’elles étaient présentes quand le Seigneur ressuscita et présentes quand l’ange a roulé la pierre. Il ne peut pas en être ainsi, parce qu’en Marc 16 qui donne un autre compte rendu des faits, nous lisons ceci : « Quand le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, la mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour aller l’embaumer » (v. 1).
            Elles ne pensaient évidemment à Lui que comme étant mort. « De très grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au tombeau, comme le soleil se levait » (v. 2). Ici, Marc nous donne un éclaircissement. Elles arrivaient là au lever du soleil. Elles doivent donc être venues sans doute deux fois. Peu importe si elles sont reparties pendant la nuit. Elles sont venues au lever du soleil, mais avant qu’elles soient arrivées là, et avant que le soleil fût levé, le Seigneur était ressuscité. « Elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de l’entrée du tombeau ? Elles regardent et voient que la pierre avait été roulée ; or elle était fort grande » (v. 3-4).
            Le même récit nous est donné par Luc. « Or le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles vinrent au tombeau, en apportant les aromates qu’elles avaient préparés » (24 : 1). Quand elles arrivent là, un ange les rencontre, et ayant entendu ce qu’il avait à leur dire, il est dit qu’elles s’en retournèrent. Mais je pense que Marie s’est attardée derrière ses amies, ce qui a été l’occasion pour elle de voir le Seigneur comme nous l’avons considéré dans le chapitre précédent. Ses compagnes retournaient évidemment à Jérusalem quand le Seigneur les a rencontrées, comme cela est dit en Matthieu 28 : 9. Je pense qu’il y a un intervalle de quelques heures entre les versets 1 et 2 de ce chapitre. Le verset 1 se comprend par lui-même.


Le Seigneur est ressuscité

            Le soir, les femmes sont allées pour voir le sépulcre, et d’après les autres passages elles ne devaient plus être là avant que le verset 2 soit accompli, parce qu’elles étaient retournées à la ville. « Et voici, il se fit un grand tremblement de terre : un ange du Seigneur, descendu du ciel, s’approcha, roula la pierre et s’assit sur elle. Son aspect était comme un éclair et son vêtement blanc comme la neige » (v. 2-3). Les versets 2, 3 et 4 sont là pour montrer ce qui a eu lieu. De même qu’il y a eu un tremblement de terre quand le Seigneur est mort, il y a eu un tremblement de terre quand Il est ressuscité. La créature qu’est l’homme a été insensible à l’œuvre merveilleuse du Calvaire. La terre, créée par le Fils de Dieu, a été ébranlée jusqu’à ses fondements quand Lui, son créateur, est mort et a été enseveli, mettant un terme à l’histoire du premier homme. Quand Il ressuscita, elle a été de nouveau ébranlée jusqu’à ses fondements. Qu’était-il arrivé ? La chose la plus merveilleuse qui ait jamais eu lieu, car la résurrection de Jésus, le Fils de Dieu, est infiniment plus grande que la création quant au résultat produit.
            La création était une chose merveilleuse, il est vrai. Mais ce qui a été beaucoup plus merveilleux, c’est la mort de Celui qui en était le créateur, et tout ce que cette mort expiatoire a effectué, quand Il a porté nos péchés, satisfait toutes les exigences de Dieu, glorifié Dieu dans la mort puis quand il est entré dans le sépulcre. Le matin de la résurrection, Il est sorti de la mort, et n’en a plus aucune trace pour toujours. L’Ecriture dit : « Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père » (Rom. 6 : 4) ; qu’Il a été « vivifié par l’Esprit » (1 Pier. 3 : 18) ; et qu’Il est ressuscité de Lui-même, car il est écrit : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai » (Jean 2 : 19) car « je laisse ma vie, afin que je la reprenne » (Jean 10 : 17). Mais le fait est qu’Il ressuscita, sans aucun doute, avant que la pierre ait été roulée.
            Elle n’a pas été roulée pour laisser le Seigneur Jésus sortir du tombeau, mais pour nous permettre de regarder à l’intérieur et de voir les merveilleuses preuves de ce qui avait eu lieu. La résurrection du Seigneur Jésus Christ est la preuve que la mort a été annulée, que la puissance de Satan est brisée, que Dieu a parfaitement été glorifié au sujet du péché, et que le péché est englouti. Il a d’abord vaincu moralement Satan au désert, puis Il a dépouillé son palais, et maintenant Il descend au cœur même de son royaume, le rencontre dans la citadelle de sa force – la mort – et le vainc entièrement. Par la mort Il a détruit la mort, et celui qui en avait le pouvoir (Héb. 2 : 14). Puis ce puissant Vainqueur ressuscite d’entre les morts et se hâte d’apporter aux autres tous les fruits bénis de sa glorieuse victoire.
            Voyons comment les choses se passent dans ce chapitre. Comme il a souvent été fait remarquer, on n’entend pas les anges chanter ici, car la rédemption n’est pas pour eux, mais pour les pécheurs comme nous. Ah, nous avons le droit de chanter et un motif pour le faire ! Ne pouvons-nous pas chanter ? Quand un croyant est heureux, il chante ! « Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques » (Jacq. 5 : 13). La joie dans l’Esprit Saint est ce qui caractérise l’âme qui a le sentiment d’être vivifiée avec Christ et associée à Lui où Il est maintenant devant Dieu, vivant d’entre les morts.


Le message de l’ange aux femmes

            Maintenant, l’ange s’adresse aux femmes qui paraissent de nouveau sur la scène, et leur dit : « N’ayez pas peur ». Les premières paroles du Seigneur ressuscité, qui nous sont rapportées, sont : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » La première parole qu’Il a dite aux disciples est : « Paix vous soit ». Le premier témoignage de l’ange est très beau. « N’ayez pas peur ». Ainsi donc, la grande pensée dans la résurrection est la disparition de tout ce qui susciterait de la crainte. La crainte doit disparaître, car « la crainte comporte du tourment » (1 Jean 4 : 18). Si vous avez des craintes, c’est que vous ne connaissez pas Christ en résurrection. L’ange dit d’abord aux femmes : « N’ayez pas peur », puis quand Il les rencontre, Jésus leur dit : « Je vous salue ». La note angélique, qui parvient tout d’abord à leurs oreilles avec douceur, est magnifiquement confirmée par le Seigneur Lui-même. Cher lecteur, si vous avez appris la valeur de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus, vous êtes introduit dans une atmosphère où la crainte n’existe pas. Certains pensent qu’il est normal de craindre, aussi ont-ils peur de telle ou telle chose. Ah ! écoutez le premier témoignage, à la résurrection : « N’ayez pas peur ».
            Nous avons maintenant une atmosphère où tout est empreint de Christ et de sa victoire – d’où la puissance et la victoire que le croyant a en Lui. Sur la croix, Christ était la Victime, maintenant il est le Vainqueur. Ayons ces deux choses à l’esprit : quand je le vois mourant, Il est la Victime ; quand je le vois ressuscité, Il est le Vainqueur. Toute puissance est dans sa main. Quelle place y a-t-il pour la crainte et le doute ? « L’amour parfait chasse la crainte » (1 Jean 4 : 18). C’est une merveilleuse réalité. C’est laisser entrer la lumière là où les ténèbres ont régné. Si seulement tous les croyants savaient être associés avec Christ en résurrection, ce serait merveilleux. Il nous amène ensemble dans une nouvelle position et une nouvelle sphère. « Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles » (2 Cor. 5 : 17). Ceux qui ne le réalisent pas, ne saisissent pas la pensée de Dieu pour eux, mais le ciel a déjà commencé pour le cœur qui est dans la joie de la résurrection, associé avec Christ.
            Maintenant, notez ce que l’ange dit aux femmes : « je sais que vous cherchez Jésus le crucifié » (v. 5). C’est une bonne chose de la part de ceux qui observent de dire : « Nous savons que vous cherchez Jésus ». Si le monde dit dans votre dos, à votre sujet : Vous cherchez Jésus ?, c’est bien. Si Jésus vous manque, vous avez raison de le chercher. L’ange ajoute ensuite : « il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait » (v. 6). L’ange les a conduites à l’entrée du sépulcre où elles se sont trouvées non en face de la mort, mais d’une tombe vide témoignant de la résurrection. Combien de personnes reculent devant cela ! J’ai vu plus d’un croyant troublé, devant la mort, parce qu’ils n’ont pas été dans ce chapitre et n’ont pas vraiment entendu : « Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait ». Il faut constater que la mort est annulée. C’est le grand point. Un Christ ressuscité doit remplir nos âmes de paix.
            Puis l’ange dit : « hâtez-vous d’aller dire à ses disciples qu’il est ressuscité des morts » - si vous connaissez cela, dites-le à d’autres - « Voici, il s’en va devant vous en Galilée : là vous le verrez ; voilà, je vous l’ai dit » (v. 7). Pourquoi en Galilée ? Ah ! Il était Jésus de Nazareth, ce lieu méprisé dans la Galilée. Il ne devait pas être vu à Jérusalem, le centre du système du monde religieux ; il en était absolument en dehors. Et il en est ainsi aujourd’hui. Pour avoir la joie de Christ, vous devrez vous tenir dehors. « À travers le voile » (Héb. 10 : 20) et « hors du camp » (Héb. 13 : 13) vont ensemble. C’est comme les deux lames d’une paire de ciseaux ; elles doivent être fixées ensemble : l’une ne sert à rien sans l’autre.
            Si vous désirez vraiment Christ, vous ne pouvez pas continuer à Jérusalem, pour ainsi dire, vous devrez aller là où Il se trouve : en Galilée, alors méprisée en Israël, et symbole maintenant de notre place dehors, comme disciple de Christ.
            Dans un autre évangile, l’ange dit : « Allez dire à ses disciples et à Pierre : Il s’en va devant vous en Galilée » (Marc 16 : 7). Il est très instructif de voir que Jean, surnommé Marc, le serviteur même qui a failli dans son propre service, et qui, pendant un certain temps, a fait marche arrière dans l’œuvre du Seigneur (cf. Actes 13 : 13) a été employé par Dieu pour rapporter ce message : « Allez dire à ses disciples et à Pierre ». Ce message a profondément consolé cet autre serviteur qui avait également failli. A moins d’avoir failli soi-même, on ne sera pas vraiment capable d’aider ceux qui ont failli. Ces paroles : « Allez dire à ses disciples et à Pierre », sont d’une grâce merveilleuse. Son Seigneur ne l’avait pas oublié. Il ne l’avait pas rejeté, et, béni soit son nom, Il ne nous laisse pas tomber quand nous sommes faibles et que nous manquons.


Le Seigneur rencontre les femmes

            « Elles quittèrent en hâte le tombeau avec crainte et une grande joie, puis coururent l’annoncer à ses disciples » (v. 8). Il y a là un magnifique mélange de sentiments : il y avait à la fois de la crainte et de la joie. « Et comme elles allaient pour l’annoncer à ses disciples, voici, Jésus vint à leur rencontre et dit : Je vous salue ». C’est la deuxième entrevue. Je ne saurais dire ce que signifie exactement « Je vous salue », mais pour celles qui aimaient Christ, celles dont les cœurs avaient été brisés à la pensée d’avoir perdu leur bien-aimé Seigneur, c’était vraiment une joie d’entendre tout à coup sa voix pleine de grâce les saluant ainsi. Pour elles, ceci voulait sûrement dire « Bienvenue ». Il n’y avait plus de difficulté, les ténèbres étaient parties, tout était clair. « Elles s’approchèrent de lui, saisirent ses pieds et lui rendirent hommage » (v. 9).
            Pourquoi ne leur a-t-Il pas ordonné de ne pas le toucher ? Parce qu’Il est ici le Roi ressuscité, vivant d’entre les morts, se tenant sur la terre au milieu d’un peuple terrestre qui l’aime et l’adore. C’est un petit tableau de son royaume terrestre à venir. C’est une joie pour nos cœurs de savoir que le Seigneur Jésus sera debout sur la terre, que sa tête sera couronnée, et qu’Il sera entouré par un peuple qui le reconnaîtra, qui se réjouira en Lui, et l’adorera. Le psalmiste dit : « la louange t’attend dans le silence en Sion » (Ps. 65 : 1). C’est vrai, la voix de Sion est silencieuse pour le moment, mais elle va bientôt éclater en louange.
            Mais en attendant, le Saint Esprit est descendu, et tandis que les Juifs sont rejetés, l’Eglise est introduite et prend la place d’Israël, une place bien meilleure que celle qu’avait Israël ; nous adorons Jésus, maintenant. La bénédiction de l’Eglise a un double caractère. Christ est l’objet de l’adoration de nos âmes maintenant, et nous avons le privilège de témoigner pour Lui, en traversant la terre, tandis que nous attendons sa venue.
            Ayant accepté leur hommage, le Seigneur dit à celles qui lui saisissaient les pieds : « N’ayez pas peur ; allez annoncer à mes frères qu’ils aillent en Galilée, et là ils me verront » (v. 10). Il confirme la parole que l’ange leur avait donnée auparavant, à savoir que la Galilée devait être le lieu où le rencontrer. Ceci coïncide de façon très belle avec la portée de cet évangile. Nous avons là une compagnie terrestre qui devait avoir le Roi au milieu d’elle ; ils descendent et le rencontrent. Aux siens ainsi assemblés, Il dit : « Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (v. 18). Ne l’oublions pas.
            Cher lecteur, leur Jésus est Celui que nous connaissons par grâce, non sur la terre, car Il est allé en haut, où Il est couronné de gloire et d’honneur ; nous nous réjouissons en pensant à la place où est le Seigneur maintenant. Si Marie de Magdala nous donne, en figure, la part céleste des saints maintenant, ces femmes galiléennes, les deuxièmes à qui Jésus s’est Lui-même montré, font ressortir le côté terrestre de Son royaume. La part céleste est la première, ensuite vient la terrestre. L’ordre est exactement celui que nous avons dans l’Ancien Testament. La semence d’Isaac devait être comme les étoiles des cieux, et celle de Jacob comme le sable de la mer ; la céleste vient d’abord puis la terrestre ensuite. Christ est au centre des deux. On aime à penser qu’un peuple terrestre le recevra encore, croira en Lui et l’aimera. Dans un jour à venir, Il dira : « Je vous salue », au résidu repentant de la nation, qui l’a rejeté quand Il vint la première fois comme Messie.

 

Extrait et adapté de la traduction de l'ouvrage : "Les quarante jours de l'Ecriture" (W.T.P. Wolston)

 

A suivre