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Les offrandes pour la construction du tabernacle

EXODE 35


Le tabernacle, ou le temple, de précieuses figures de l'assemblée, la maison de Dieu
            Le tabernacle dans le désert, image de l’assemblée comme étrangère
            Le temple, dans le pays, une représentation différente
Les instructions divines pour la construction du tabernacle
            La mention du sabbat, premier commandement (v. 1-3)
            Le second commandement : l'offrande réclamée par l'Eternel (v. 4-9)
            L'appel à faire « tout ce que l'Eternel a commandé » (v. 10-19)
             
            La réalisation de ce que l'Eternel avait commandé (v. 20-29)   

         

             « Et Moïse réunit toute l’assemblée des fils d’Israël, et leur dit : Ce sont ici les choses que l’Eternel a commandé de faire : Pendant six jours le travail se fera, mais le septième jour sera pour vous un jour saint, un sabbat de repos consacré à l’Eternel : quiconque fera une œuvre ce jour-là, sera mis à mort. Vous n’allumerez point de feu, dans toutes vos habitations, le jour du sabbat.
            
Et Moïse parla à toute l’assemblée des fils d’Israël, en disant : Voici ce que l’Eternel a commandé, disant : Prenez, de ce qui est à vous, une offrande [littéralement : une offrande élevée] pour l’Eternel ; que tout homme qui a un esprit libéral apporte l’offrande élevée de l’Eternel : de l’or, et de l’argent, et de l’airain ; et du bleu, et de la pourpre, et de l’écarlate, et du coton blanc, et du poil de chèvre ; et des peaux de béliers teintes en rouge, et des peaux de taissons, et du bois de sittim ; et de l’huile pour le luminaire, et des aromates pour l’huile de l’onction et pour l’encens des drogues odoriférantes ; et des pierres d’onyx, et des pierres à enchâsser pour l’éphod et pour le pectoral.  - Et que tous les hommes intelligents parmi vous viennent, et fassent tout ce que l’Eternel a commandé : le tabernacle, sa tente, et sa couverture, ses agrafes, et ses ais, ses traverses, ses piliers, et ses bases ; l’arche et ses barres, le propitiatoire, et le voile qui sert de rideau ; la table et ses barres, et tous ses ustensiles, et le pain de proposition ; et le chandelier du luminaire, et ses ustensiles, et ses lampes, et l’huile du luminaire ; et l’autel de l’encens et ses barres ; et l’huile de l’onction, et l’encens des drogues odoriférantes ; et le rideau de l’entrée, pour l’entrée du tabernacle ; l’autel de l’holocauste et la grille d’airain qui lui appartient, ses barres et tous ses ustensiles ; la cuve et son soubassement ; les tentures du parvis, ses piliers, et ses bases, et le rideau de la porte du parvis ; les pieux du tabernacle, et les pieux du parvis, et leurs cordages ; les vêtements de service pour servir dans le lieu saint, les saints vêtements pour Aaron, le sacrificateur, et les vêtements de ses fils pour exercer le sacerdoce.
            
Et toute l’assemblée des fils d’Israël sortit de devant Moïse. Tout homme que son cœur y porta, et tous ceux qui avaient un esprit libéral, vinrent et apportèrent l’offrande de l’Eternel pour l’œuvre de la tente d’assignation, et pour tout son service, et pour les saints vêtements. Et les hommes vinrent avec les femmes : tout homme qui offrit une offrande tournoyée d’or à l’Eternel, tous ceux qui avaient un esprit libéral apportèrent des anneaux de nez, et des pendants d’oreille, et des anneaux, et des colliers, toutes sortes d’objets d’or. Et tout homme chez qui se trouva du bleu, et de la pourpre, et de l’écarlate, et du coton blanc, et du poil de chèvre, et des peaux de béliers teintes en rouge, et des peaux de taissons, les apporta. Tout homme qui offrit une offrande élevée d’argent et d’airain, apporta l’offrande de l’Eternel ; et tout homme chez qui se trouva du bois de sittim pour toute l’œuvre du service, l’apporta. Et toute femme intelligente fila de sa main, et apporta ce qu’elle avait filé : le bleu, et la pourpre, et l’écarlate, et le fin coton ; et toutes les femmes habiles et que leur cœur y porta filèrent du poil de chèvre. Et les princes apportèrent les pierres d’onyx et les pierres à enchâsser pour l’éphod et pour le pectoral ; et les aromates, et l’huile pour le luminaire, et pour l’huile de l’onction, et pour l’encens des drogues odoriférantes. Les fils d’Israël, tout homme et toute femme qui eurent un esprit libéral pour apporter pour toute l’œuvre que, par Moïse, l’Eternel avait commandé de faire, apportèrent une offrande volontaire à l’Eternel » (Ex. 35 : 1-29).


            Comme l'indique son titre, le livre de l’Exode parle de l’exode du peuple d’Israël. Ce livre comprend deux grandes parties :
                        - La première partie (ch. 1-15) est le récit de la délivrance du peuple d’Israël de l’esclavage en Egypte, une image de notre délivrance du pouvoir de Satan et de ce monde. Dieu nous a arrachés de ce monde par la foi dans l’œuvre du Seigneur et nous a mis à part pour nous amener dans sa présence. Cette première partie du livre se termine par le chant du peuple d’Israël de l’autre côté de la mer Rouge où ils ont loué Dieu pour cette délivrance.
                        - Après quelques chapitres intermédiaires montrant le peuple d'Israël dans le désert, la deuxième partie de ce livre donne la description du tabernacle et l'institution du sacerdoce (ch. 25-31) ; puis, après le récit de l'apostasie du peuple et du renouvellement de l'alliance, le livre se termine par celui de la préparation et de la construction du tabernacle. Ce chapitre 35 commence presque de la même manière que le chapitre 25 où Dieu avait déjà parlé de la tente d’assignation (le tabernacle).

 

Le tabernacle, ou le temple, de précieuses figures de l'assemblée, la maison de Dieu

            Le tabernacle est le précurseur du temple dans le pays et tous les deux sont des types - ou images, de l’assemblée. Dans l’éternité l’assemblée apparaîtra comme le tabernacle de Dieu (Apoc. 21 : 2). La nouvelle Jérusalem qui descend du ciel est le tabernacle de Dieu auprès des hommes. Nous savons tous, par le Nouveau Testament, que le Seigneur parle de l’assemblée comme d’un édifice. Il dit : « Je bâtirai mon assemblée » (Matt. 16 : 18). C’est une maison sainte ; l’assemblée est un temple ; cela est souvent mentionné dans le Nouveau Testament. Le tabernacle, tout comme le temple, était la demeure de Dieu au milieu de son peuple. Tel est le caractère de l’assemblée. Dieu demeure au milieu d’un peuple racheté. Dans le Nouveau Testament, les choses sont souvent un peu théoriques et un peu difficiles à comprendre, c’est pourquoi nous sommes reconnaissants d’avoir des types dans l’Ancien Testament. Mais il y a une différence importante : les types parlent des vérités du Nouveau Testament du point de vue de la réalisation pratique dans notre vie. Dans ce sens, nous n’avons pas un parallèle exact et littéral de ce passage dans le Nouveau Testament.

            En parlant de son travail à Corinthe, l'apôtre Paul dit : « comme un sage architecte, j’ai posé le fondement » (1 Cor. 3 : 10) ; il s’agit de l’assemblée comme temple. Et il ajoute : « un autre édifie dessus » ; il parle alors de cette responsabilité positive que nous voyons dans notre passage.
            Nous avons remarqué plusieurs fois la libéralité des Israélites ; ils venaient avec un cœur plein d’amour pour Dieu, pour assister et pour coopérer à la construction de ce tabernacle, cette demeure de Dieu au milieu de son peuple. Dieu aime être en communion avec les siens. Il nous a rachetés pour faire de nous ses enfants, et faire de nous les membres d’une famille dont Lui est le Père. Cette famille, l’assemblée, est comparée à un corps. Nous sommes les membres du corps de Christ dont Lui, qui est au ciel à la droite de Dieu, est la Tête, le Chef. L’assemblée est aussi comparée à une épouse. Nous faisons partie de l’épouse de l’Agneau. Christ est l’époux et l’assemblée est son épouse. Ce sont deux aspects différents. Dans l’image du corps, nous avons le côté de l’unité et la pluralité : il y a plusieurs membres, nous tous sommes des membres qui constituons un seul corps, dont le Seigneur est le Chef. Dans l'image de l’épouse, nous avons le côté de l’amour. Ephésiens 5 dit que le Seigneur a aimé son assemblée, Il s’est livré lui-même pour elle. Il compare l’amour des maris envers leurs épouses avec l’amour du Seigneur pour son assemblée. Quelle comparaison ! Troisièmement, l’assemblée est aussi comparée à un temple qui parle d’une demeure et du culte qui est apporté à Dieu dans ce temple. C’est le service pour Lui. Mais il est parlé aussi du fait que Dieu seul a l’autorité dans ce temple. Ce n’est pas un temple quelconque, ce n’est pas un temple où l’homme peut décider, c’est le temple de Dieu. Il est dit dans le livre des Psaumes : « la sainteté sied à ta maison » (93 : 5).

                        Le tabernacle dans le désert, image de l’assemblée comme étrangère

            Nous ne sommes pas éternellement sur la terre, nous le savons bien. Et ce tabernacle nous dit déjà que nous sommes des étrangers sur cette terre. Ne l’oublions jamais. Extérieurement, le tabernacle n’avait pas un aspect merveilleux. A l’intérieur il y avait de l’or et toutes les choses précieuses présentées dans ce passage d'Exode 35, mais extérieurement on voyait seulement les peaux de taissons, dont nous parlerons plus loin.

                        Le temple, dans le pays, une représentation différente

            Il s'agit d'un état fixe qui ne change pas. On pourrait parler de millénium et aussi d’éternité parce que le temple, l’assemblée, sera ce tabernacle, ce temple de Dieu, éternellement. Dans l’Ancien Testament, ce tabernacle ne surgit pas soudainement. C’est la même chose avec l’assemblée ; elle était la pensée de Dieu éternellement. Quand le Seigneur est mort, ressuscité, monté au ciel, le Saint Esprit est venu, il a doué des personnes pour annoncer l’évangile. C’est la première chose : sans l’évangile, il n’y a pas d’assemblée ; sans l’annonce de l’évangile, il n’y a pas de conversions. Dieu utilise donc des croyants, pour construire. Il est clair que c’est son œuvre à Lui, parce que tout est à Lui, mais Il utilise des personnes pour bâtir cette assemblée. Il dit : moi, je bâtirai. C’est donc une œuvre divine : le Père nous a préconnus et élus, le Seigneur est mort pour nous et le Saint Esprit bâtit, construit pour ainsi dire, cette assemblée. Mais dans sa grâce, Il veut utiliser des personnes, des croyants.
            Dieu a donné le modèle exact de ce tabernacle à Moïse, sur la montagne. Cela nous est dit à plusieurs reprises dans le livre de l’Exode. Dieu exhorte Moïse : Fais les choses selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne. - Pour nous, ce modèle est le Nouveau et l’Ancien Testament. C’est la Parole de Dieu, c’est le modèle divin que nous avons reçu.

 

Les instructions divines pour la construction du tabernacle

                        La mention du sabbat, premier commandement (v. 1-3)

            On pourrait se dire : qu’est-ce que le commandement du sabbat a affaire avec les instructions pour construire le tabernacle ? Rien, en réalité. En fait, le commandement du sabbat est celui qui est le plus répété dans la Loi. Il doit être dit six à huit fois de garder le sabbat. Quant à nous, nous ne gardons pas le sabbat, c’est clair. Nous ne gardons pas non plus le dimanche, ce n’est pas un commandement de Dieu. Quand les premiers disciples se sont réunis le dimanche, autour du Seigneur, pour se souvenir de Lui, c’était un jour ouvrable. A cette époque-là, pour les Juifs, le sabbat était le samedi. Il n’y avait pas d’autre jour libre dans la semaine.
            Le dimanche a été déclaré comme un jour de fête ou de repos, des siècles plus tard, au quatrième siècle je crois. C’est un des sept jours de la semaine ; il appartient au Seigneur en contraste avec le septième jour. Le jour du Seigneur, le dimanche, c’est le premier jour de la semaine, le début d’une nouvelle création. Le sabbat est la fin d’une semaine de travail ; il était déjà introduit à la création, sans être appelé sabbat. Dieu a sanctifié le septième jour. Il répète cela pour son peuple ; c'était le seul des dix commandements qui n’avait pas de raison éthique ou morale. Les docteurs disent que c’est très bon pour le corps de se reposer un jour : Dieu le savait. Mais qu’y a-t-il de moral de garder un seul jour ? Quelle éthique y a-t-il à garder un jour de repos ? L’observation du sabbat nous montre que c’est Dieu qui commande tout et non pas l’homme. On pourrait dire : Pourquoi le sabbat et pas un autre jour ? Dieu dit : Garde le sabbat. Pour le peuple d’Israël c’était une question d’obéissance ; c’est très sérieux cela. Pour nous, la foi et l’obéissance vont de pair. La foi c’est obéir à la Parole, et déjà en croyant. Pendant toute notre vie, Dieu désire l’obéissance à Celui qui nous a montré tout son amour, toute sa grâce et qui nous a comblés de toutes les bénédictions. Il désire que nous Lui donnions ce qui Lui est dû. L’homme en lui-même n’est pas un être obéissant ; l’obéissance n’est pas innée. Mais Dieu désire que les siens soient soumis et obéissants à sa Parole. C’est pourquoi ici, au début du chapitre 35, avant même les instructions pour la construction du tabernacle, nous avons ce rappel de ne jamais oublier le sabbat.

                        Le second commandement : l'offrande réclamée par l'Eternel (v. 4-9)

            Nous voyons, à partir du verset 4, que Dieu fait appel à la libéralité. Il dit, pour la deuxième fois, ce qu’il a dit au chapitre 25, où nous avons presque les mêmes expressions qu’ici : « Et Moïse parla à toute l’assemblée des fils d’Israël, en disant : Voici ce que l’Eternel a commandé, disant : Prenez, de ce qui est à vous, une offrande [élevée] pour l’Eternel ; que tout homme qui a un esprit libéral apporte l’offrande élevée de l’Eternel ». Dieu fait donc un appel au peuple d’Israël qui est un type de l’assemblée. Aujourd’hui, Dieu nous appelle à aider à la construction de l’assemblée.
            Paul dit en 1 Corinthiens 3 : « Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus » (v. 10). Il parle aussi de matériaux de valeur : or, argent et pierres précieuses, et aussi de matériaux qui sont sans valeur : bois, foin et chaume. Nous avons donc la même chose : comme chrétiens, nous possédons une responsabilité vis-à-vis de cette construction de l’assemblée.
            Naturellement, c’est Dieu qui régénère les personnes qui croient et reçoivent une nouvelle vie. Mais Paul dit en Romains 10 : « Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ? » (v. 14). Notre responsabilité est donc engagée, et cela ne se fait pas sous pression ou par force. Chacun de nous doit avoir le désir de suivre libéralement cet appel de Dieu.
            Beaucoup de passages, dans les épîtres, mentionnent des personnes ayant travaillé à l’œuvre du Seigneur. Ce n’était pas seulement des docteurs, des pasteurs, qui enseignaient et qui exhortaient, mais n’importe quel chrétien qui coopérait à la croissance de l’assemblée. On peut se demander : Comment puis-je contribuer spirituellement à la construction de l’assemblée ? - Nous lisons au verset 5 : « Prenez, de ce qui est à vous, une offrande pour l’Eternel » c’est-à-dire : prenez de ce qui est dans vos maisons. C’est dans les maisons que les matériaux pour le témoignage, pour la construction de l’assemblée, se trouvent – ou ne se trouvent pas, hélas ! Seul celui dans la maison duquel se trouvait de l’or, pouvait amener de l’or. S’il n’en avait pas il ne pouvait pas le faire. Ici, il s’agit de trésors matériels, mais pour nous, ces trésors parlent des choses spirituelles que nous possédons.
            La deuxième chose qui est dite c’est : « que tout homme qui a un esprit libéral apporte l’offrande élevée de l’Eternel ». La première condition était que les choses se trouvent dans les maisons et la deuxième condition était que les Israélites soient pleins de libéralité et de générosité, pour ne pas garder ces choses pour eux-mêmes, mais les prendre et les offrir à Dieu pour construire son tabernacle. Quelle belle image !

                 L'or : Le premier de ces trésors était l’or. Dans la Bible, ce métal précieux est presque toujours l’expression de toute la gloire de Dieu comme elle est révélée et manifestée pour les hommes. Tout l’intérieur du tabernacle était couvert d’or. Par terre, il y avait le sable du désert, il y avait les tapis en haut, mais autour tout était en or, ainsi que tous les ustensiles : l’arche, le propitiatoire, la table de proposition, le chandelier, l’autel de l’encens.
            En Hébreux 9, il est dit : « l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or », ensuite : « et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ». C’était des chérubins d’or pur. Au Psaume 29, il est dit : « Dans son temple tout dit : Gloire ! » (v. 9b) - c'est la gloire de Dieu, et non pas seulement l’amour de Dieu. L’or nous parle de l’ensemble des caractères de Dieu : son amour, sa justice, sa toute-puissance, son omniscience, son omniprésence. Toutes ces qualités de Dieu, et spécialement les qualités morales, nous parlent de gloire, parce qu’en Dieu tout est gloire.
            Maintenant, Moïse dit : Vous connaissez la gloire de Dieu, et vous avez de l’or dans vos maisons, ne gardez pas cela pour vous-mêmes. Offrez cela à Dieu pour sa gloire, pour construire sa maison. Quant à nous, pour construire son assemblée, une question très sérieuse se pose : Avons-nous cet or dans nos maisons ? Ici, cet or parle de la gloire de Dieu, pas de la gloire de l’homme, de nos personnes, mais de la gloire de Dieu qui s’est manifestée dans la personne du Seigneur Jésus. Chers amis, peut-on voir que nous avons chez nous la gloire de Dieu ? Peut-on voir dans nos maisons que nous sommes des chrétiens ? Ou nos maisons font-elles de la concurrence à celles du monde ?

                 L'argent : Dans la Bible, l'argent parle, en type, du prix que le Seigneur a payé pour notre rachat. Naturellement on peut dire que chaque chrétien possède cet argent parce que nous sommes tous rachetés. Mais la question est celle-ci : Est-ce que je garde cela pour moi-même dans ma maison ou le monde peut-il voir que je possède cet argent et que je l’amène pour la construction de l’assemblée ? Quand on considère la grande chrétienté aujourd’hui, où voit-on ces choses ? Où voit-on la gloire de Dieu ? – On voit presque partout la gloire de l’homme ! Où voit-on l’argent ? – On vient d’apprendre en Allemagne qu’un visiteur de notre musée biblique, un pasteur de l’église évangélique luthérienne s’est vu interdire d’annoncer l’évangile aux jeunes gens. S’il n’est plus permis de parler de la rémission des péchés et du salut pour lequel le Seigneur a donné sa vie, il n’y a plus d’argent. Heureusement, dans nos maisons, dans les maisons des chrétiens, ces choses sont présentes.

                 L’airain : C'est un des types de la justice de Dieu. L’autel d’airain était l’endroit où la justice de Dieu s’est manifestée par le feu ; l’airain pouvant supporter le feu. C’est la justice qui peut supporter le jugement par le feu.

                 Du « bleu » : Le bleu est la couleur du ciel, c’est le caractère du Dieu des cieux, c’est le caractère du Seigneur Jésus qui est venu du ciel et c’est le caractère des croyants qui sont des hommes célestes. Ce caractère devrait être visible. Quand les Israélites avaient cela dans leur maison et qu’ils avaient un esprit libéral, ils pouvaient apporter ces choses.

                 La « pourpre » : La pourpre est la couleur royale, la couleur du Seigneur qui est Roi des rois et Seigneur des seigneurs. La reconnaissance de cette autorité suprême du Seigneur Jésus, c’est la pourpre.

                 « L’écarlate » : Il y a deux ou trois passages dans l’Ancien Testament qui parlent de l’écarlate. Le premier est à la naissance des jumeaux de Juda (Gen. 38). Le premier qui s’est montré fut lié par un fil écarlate. Juda était un des pères des tribus qui a donné son nom aux Juifs. Le deuxième est au sujet de Rahab, la prostituée. Elle a attaché un cordon d’écarlate à sa fenêtre pour être en relation avec le peuple d’Israël. L’écarlate semble donc parler de la relation de Dieu avec son peuple Israël. Aujourd’hui, nous voyons que le monde entier dirige ses regards vers Israël parce que c’est le peuple terrestre de Dieu. Dieu n’oubliera jamais les liens qu’il a avec son peuple Israël. Ils sont mis de côté pour le moment, sans aucun doute, jusqu’au moment où l’assemblée sera enlevée au ciel. Romains 11 : 25 dit clairement « qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée » et la plénitude des nations c’est l’assemblée. Alors, « tout Israël sera sauvé ». Donc pour le moment il est mis de côté, mais quand l’assemblée sera enlevée, Dieu se tournera de nouveau vers Israël et Israël sera le centre dans le millénium, et Jérusalem sera la capitale. Le Seigneur régnera par l’intermédiaire d’un roi qui aura son trône à Jérusalem. Sur les portes de la Jérusalem éternelle seront écrits les noms des douze tribus d’Israël, pour l’éternité, parce qu’Israël est le fondement sur lequel, dans un certain sens, l’assemblée est construite. Dieu ne l’oublie jamais. Dans sa deuxième épître à Timothée, Paul écrit : « Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la semence de David » (2 : 8). Il est intéressant de voir que Timothée, un chrétien, est appelé à ne pas oublier que le Seigneur Jésus est de la semence de David. Nous aussi qui sommes chrétiens, nous ne devons jamais perdre de vue que le Seigneur est né du peuple d’Israël, et qu’Il est « ressuscité d’entre les morts ». Cette résurrection du Seigneur Jésus est le fondement de toutes nos bénédictions ; c’est un Seigneur qui n’est plus sur la terre, ni dans le tombeau, mais ressuscité et assis à la droite de Dieu. C’est notre centre pour lequel nous vivons ici-bas et auprès duquel nous vivrons pendant l’éternité.

                 « Du coton blanc » : Le coton blanc, c’est la fleur de la pureté, la pureté de celui qui était sans péché, mais aussi la pureté de ceux qui seront éternellement dans sa présence, dans des robes de coton blanc.

                 « et du poil de chèvre » : Le bouc dans l’Ancien Testament était l’animal principal pour le sacrifice pour le péché. Jusqu’ici nous avons seulement vu des gloires et le prix qui a été payé pour nous. Mais ici nous voyons le caractère de ce que le Seigneur a accompli pour nous. C’est lui qui est devenu ce bouc qui a porté nos péchés, qui a accompli la réconciliation des pécheurs avec Dieu. Ici, nous avons donc la question du péché introduite, dans ces matériaux qui sont nécessaires pour construire le tabernacle.

                 « Des peaux de béliers teintes en rouge » : Le bélier est mentionné plusieurs fois dans les sacrifices. C’est aussi un animal qui a été sacrifié et les sacrifices sont tous des types du sacrifice de notre Seigneur qui s’est offert sur la croix. La croix était pour ainsi dire l’autel sur lequel le Seigneur s’est offert à Dieu. Le bélier est toujours, ou presque toujours, utilisé comme offrande de consécration. Il parle du dévouement dans le Seigneur et aussi en nous. Le Seigneur désire que nous soyons dévoués pour lui et pleins de dévouement pour son assemblée. Dieu, le Père, aime son Fils ; il n’y a rien qu’Il aime comme son Fils. Mais le Fils et Dieu aiment l’assemblée. A présent il n’y a rien sur cette terre que Dieu aime autant que l’ensemble des rachetés, l’assemblée. Cette valeur, ce prix qu’Il voit dans cette assemblée, Il veut que nous le voyions aussi et que nous apportions des choses qui parlent de la gloire de Dieu et de la gloire des siens. Il est dit ici, et à plusieurs reprises dans ce livre : Regarde, et fais selon le modèle qui t’en est montré sur la montagne. - Nous ne sommes pas libres d’agir à notre guise, c’est pourquoi l’obéissance était réclamée dès le début du chapitre avec le sabbat. Nous ne pouvons pas apporter n’importe quoi, mais seulement ce qui parle de la gloire de Dieu et des caractères propres à son assemblée ; ce qui a des caractéristiques humaines ou de notre propre volonté, n’est pas à l’honneur de Dieu. Comme chrétiens, nous connaissons tous, plus ou moins, les choses qui sont mentionnées ici.

                 Les « peaux de taissons » : Ce sont des mammifères qui vivent dans l’eau, dans la mer Rouge. Comme les baleines et les dauphins, ils sont étrangers dans l'élément marin, ils doivent toujours monter à la surface pour respirer. C’est une image de notre position. Nous sommes des étrangers ici-bas, et pour vraiment respirer, spirituellement, nous devons nous tourner en haut, vers notre Seigneur. Cette respiration spirituelle s’effectue bien sûr dans les réunions, ainsi qu’à la maison, naturellement. On doit toujours s'élever pour avoir communion avec le Seigneur.

                 « Du bois de sittim » : Ce bois parle de l’humanité du Seigneur et aussi de notre humanité.

                 « De l’huile pour le luminaire » : l’huile nous parle du Saint Esprit.

                 « Des aromates pour l’huile de l’onction et pour l’encens des drogues odoriférantes » : Il y avait deux occasions où ces ingrédients étaient utilisés. Pour la consécration des sacrificateurs, c’était l’huile de l’onction et pour l’encens qui était brûlé sur l’autel dans le tabernacle, c’était les drogues odoriférantes. Ces choses parlent de notre liberté pour entrer dans la présence de Dieu.

                 « Les pierres à enchâsser » : Elles parlent aussi de la gloire de Dieu, vue dans les siens, parce que les pierres portaient les noms des tribus d’Israël dans la présence de Dieu. Quand le grand sacrificateur, Aaron, entrait dans le tabernacle, il portait les noms des tribus d’Israël sur ses épaules et sur sa poitrine : deux pierres sur les épaules et douze pierres sur la poitrine (voir Ex. 28). Sur ses épaules, cela symbolise la force avec laquelle Il nous porte ; sur la poitrine, cela symbolise l’amour avec lequel Il nous porte. C’est comme cela que le Seigneur nous porte continuellement et nous présente devant Dieu. Ce n’est pas dans notre pauvreté, mais dans la gloire de sa personne que nous sommes présentés devant Dieu. C’est notre position.

           Tous ces matériaux nous parlent donc des caractères de Dieu, du Seigneur Jésus qui est le Fils de Dieu et de nous-mêmes aussi parce que nous participons à ces gloires par la foi. Est-ce que nous le réalisons continuellement ?

                        L'appel à faire « tout ce que l'Eternel a commandé » (v. 10-19)

            Il est dit ensuite : « Que tous les hommes intelligents parmi vous viennent, et fassent tout ce que l’Eternel a commandé » (v. 10). C’est aussi un appel pour nous
            La totalité du mobilier du tabernacle est énuméré au moins huit fois, comme pour nous enseigner qu’il n’y a que ces choses dans le tabernacle. On ne pouvait introduire d’autres matériaux, mais seulement ce qui parlait de la gloire de Dieu et de l’œuvre du Seigneur. On ne pouvait construire que ce que Dieu avait prescrit de faire ; et Il avait prescrit comment les faire. Il faut de l’intelligence spirituelle, c’est pourquoi il est dit : « tous les hommes intelligents » (litt : sages de cœur). Il ne s’agit pas de l’intelligence naturelle ici, mais de l’intelligence spirituelle.
            Nous étions des pécheurs perdus ; Dieu nous a sauvés par son amour, par sa justice, par sa gloire. Il a donné son Fils et nous a rachetés pour être Sa propriété. Et maintenant, Il nous veut dans sa communion, il veut habiter au milieu de nous, comme le Seigneur le dit : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18 : 20). C’est une chose unique. Personne dans ce monde ne peut dire cela, si ce n’est les chrétiens portant ces deux caractères : ils connaissent la gloire de Dieu et ils construisent tout selon la volonté de Dieu.
            Dans la chrétienté, il existe, hélas, beaucoup de temples qui n’ont peu ou rien à faire spirituellement avec ce que nous voyons ici. Il faut de l’intelligence spirituelle. « Et que tous les hommes intelligents parmi vous viennent et fassent tout ce que l’Eternel a commandé » (v. 10).

            Du verset 11 au verset 19 sont énumérées les différentes choses qui se trouvaient dans le tabernacle. La première chose et la plus importante, que personne n’a jamais vue sauf le grand sacrificateur, était l’arche et son couvercle, le propitiatoire. Il n’était permis à personne de les voir - sauf le grand sacrificateur, « non sans du sang » (Héb. 9 : 7), une fois par an - mais le Seigneur est venu une fois pour toutes pour nous réconcilier avec Dieu. C’était la chose la plus importante, toujours mentionnée la première, mais invisible. C’est le Seigneur dans sa Personne merveilleuse et dans son œuvre merveilleuse et unique.   
            Vouloir faire autre chose, des choses que Dieu n’a pas commandées, serait de la désobéissance. C’est pourquoi il est très intéressant de s’occuper, dans ce chapitre, des choses qui sont énumérées pour être faites.

                        La réalisation de ce que l'Eternel avait commandé (v. 20-29)

            « Et toute l’assemblée des fils d’Israël sortit de devant Moïse. Et tout homme que son cœur y porta, et tous ceux qui avaient un esprit libéral, vinrent et apportèrent l’offrande de l’Eternel pour l’œuvre de la tente d’assignation, et pour tout son service, et pour les saints vêtements. Et les hommes vinrent avec les femmes » (v. 20-22). Combien cela parle à nos cœurs, chers amis ! Ce n’est pas seulement, comme on penserait peut-être, une question des frères ! Pratiquement, pour construire l’assemblée, notre responsabilité nous amène à contribuer là où nous sommes, avec les croyants locaux que nous connaissons. Nous ne pouvons pas construire une assemblée virtuelle qui comprend tous les croyants du monde, que l’on ne connaît pas.
            En 1 Corinthiens 3, il est dit : « Que chacun considère comment il édifie dessus » (v. 10). On ne peut pas faire un travail quelconque. Il faut obéir à Dieu, il faut utiliser les matériaux qui parlent de sa gloire et de l’œuvre du Seigneur, de sa Personne. Il faut faire les choses selon sa volonté. Dans la chrétienté, toutes sortes d’activités se font avec les enfants, avec la jeunesse, avec les femmes, etc. que nous ne trouvons pas dans la Parole. Nous n’avons pas besoin de ces choses si nous nous en tenons à la Parole de Dieu. Dieu nous donne tout. Et si nous suivons sa volonté nous n’aurons pas besoin de ces « béquilles » sensées donner plus de beauté à l’assemblée.
            La beauté de l’assemblée, nous la voyons dans les matériaux qui parlent de Dieu et non de nous ; les éléments qui se trouvaient dans ce tabernacle parlent de l’œuvre et de la personne du Seigneur (l’arche et son couvercle) et des résultats de son œuvre (la table avec les douze pains). Dans l’Ancien Testament, ces douze pains représentaient l’ensemble du peuple au lieu de l’unité du peuple. Cela nous présente que Dieu a toujours sous ses regards l’assemblée.
            Le chandelier qui est alimenté par l’huile parle du Saint Esprit, qui est la lumière pour nous. L’intelligence naturelle est une autre lumière, qui nous détourne du chemin divin plutôt que de nous y garder.
            L’autel d’or, l’autel de l’encens, parle de notre liberté de nous approcher de Dieu, et des privilèges dont nous pouvons jouir dans la présence de Dieu. Dieu désire la libéralité et l’intelligence spirituelle, non seulement chez les frères, mais aussi chez les sœurs : « les hommes vinrent avec les femmes… tout homme qui offrit une offrande tournoyée d’or à l’Eternel » (v. 22), et ensuite : « toute femme intelligente fila de sa main, et apporta ce qu’elle avait filé » (v. 25).
            Chers frères, notre maison est plus sous l’influence de notre épouse que de la nôtre. C'est elle qui influence l’atmosphère de notre foyer et c’est une bonne chose. Ici, il est dit que les femmes filaient à la maison les choses qui étaient nécessaires pour l’assemblée. Ce n’étaient pas les hommes. Les hommes avaient les trésors, mais les femmes préparaient de leurs mains les choses qui étaient nécessaires. Nous voyons donc que tout commence et se prépare dans nos maisons. Nous ne pouvons pas apporter ce qui ne se trouve pas dans nos maisons. Ces instructions sont très pratiques.
            Ainsi, typiquement tous les matériaux et les choses qui se trouvaient dans le tabernacle parlent de Dieu, de sa gloire, du Seigneur Jésus, de sa gloire et du prix du rachat de nos âmes. C’est cela que le Seigneur veut voir dans Sa maison. C’est Lui qui est au-dessus de tout, mais en pratique, c’est nous qui pouvons contribuer à la croissance de cette construction par nos activités.

            Que le Seigneur nous donne cette libéralité, cette sagesse de cœur et ce désir de contribuer à la construction de sa maison qui est bâtie sur la terre et seulement là. Quand le Seigneur viendra, et cela peut avoir lieu à tout moment, il n'y aura plus de construction au ciel. Ce sera la présentation éternelle de ce qui a été vu et construit ici sur la terre.
            Que le Seigneur nous donne cet amour pour Lui, cet amour pour ce qui est à Lui, l’assemblée qui est si chère à son cœur. Et qu’Il nous donne cet amour pour l’évangile, qui conduit les personnes à cette assemblée. Mais ce n’est pas par notre décision, ni par notre intelligence. C’est Dieu qui décide et qui ordonne ; si nous faisons sa volonté, nous serons bénis.

 

D'après A. R – Notes prises lors d'une méditation (janv. 2018)