TOUTES SORTES DE PRIERES (2)
Isaac (Gen. 25)
Jahbets (1 Chr. 4)
David (1 Chr. 14)
Elie (1 Sam. 17 et 18)
Paul (2 Cor. 12)
« Isaac pria instamment l'Eternel au sujet de sa femme, car elle était stérile ; et l'Eternel se rendit à ses prières, et Rebecca sa femme conçut » (Gen. 25 : 21).
« Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute » (1 Jean 5 : 14).
Isaac est le fils d'Abraham et Sara. Bien avant la naissance de ce fils, Dieu a promis à Abraham qu'il aurait une descendance nombreuse qui serait issue d'Isaac (Gen. 15 : 5-6 ; 17 : 15-16). Celui-ci, ayant grandi, épouse Rebecca. Mais voilà qu'un grave problème se pose pour le couple : Rebecca est stérile, elle n'a pas d'enfant. Que vont devenir les promesses de Dieu ? Isaac va-t-il se résigner ? Non !
Car il est aussi un homme de foi, il a appris à connaître pour lui-même le Dieu de son père. Et il se tourne vers Lui. Il prie, il prie même instamment. Sa prière ne correspond-elle pas à une promesse formelle de Dieu à Abraham ? N'est-elle pas selon sa volonté ? Isaac prie instamment, et Dieu écoute ses prières. Sa prière est victorieuse. Dieu lui répond par la naissance de deux fils : Jacob et Esaü, après 20 ans de mariage. Et c'est de Jacob que naîtra le peuple d'Israël, et au-delà, Jésus, le Messie promis.
Ce récit nous apprend qu'il y a des cas où Dieu attend de nous de l'insistance dans la prière. Nous savons que notre prière est selon sa volonté. Mais Il teste notre foi en ses promesses, ainsi que notre patience. Il veut nous amener à Lui montrer que ses promesses ont du prix pour nous, et que nous comptons sur elles.
N'hésitons pas à prier, même si les circonstances de notre vie paraissent s'opposer à l'accomplissement de ce que Dieu nous a promis. Et, s'Il ne répond pas tout de suite, persévérons. Il a ses raisons pour nous faire patienter. Mais Dieu tient toujours fidèlement ses promesses !
« Jahbets invoqua le Dieu d'Israël, disant : Si tu me bénissais abondamment… et si tu me mettais à l'abri du mal, en sorte que je sois sans douleur ! Et Dieu fit arriver ce qu'il avait demandé » (1 Chr. 4 : 9-10).
Jahbets porte un prénom qui signifie « douleur », car sa mère a beaucoup souffert en le mettant au monde. Son prénom va donc lui rappeler toute sa vie que la douleur est présente dans le monde, suite au péché (voir Gen. 3 : 16). Avec un tel prénom, va-t-il passer sa vie à gémir ? Bien au contraire ! Le sentiment d'être marqué par les conséquences du péché le conduit à invoquer le Dieu d'Israël, dans une prière admirable. Il demande à Dieu de le bénir abondamment, bien qu'il n'ait aucun mérite à faire valoir pour justifier cette bénédiction.
Jacob autrefois avait aussi fait un vœu, mais dans un état d'esprit bien différent. Il voulait « faire sa part », conclure un contrat avec Dieu, marchander sa bénédiction (Gen. 28 - 20-22). Jahbets, lui, est conscient qu'il n'a rien à offrir à Dieu, il est sans prétention. Il invoque uniquement sa grâce. Il sait qu'il a affaire à un Dieu riche, toujours disposé à donner, et il n'est pas déçu : « Dieu fit arriver ce qu'il avait demandé »… Il se plaît à répondre à l'humble prière de cet homme de foi, sans rien demander en retour. En effet on ne fait jamais appel à la grâce de Dieu en vain. Il trouve son plaisir chez ceux « qui s'attendent à sa bonté » (Psaume 147 : 11).
Chrétiens, nous sommes tous, par notre naissance, marqués par le péché, comme Jahbets, et rien ne nous est dû de la part de Dieu. Mais Il aime bénir, librement, abondamment. Faisons donc appel à lui avec hardiesse, sans oublier que c'est toujours sur la base de sa grâce qu'il nous bénit.
« Je sais, Eternel, que la voie de l'homme n'est pas à lui, qu'il n'est pas au pouvoir de l'homme qui marche de diriger ses pas » (Jér. 10 : 23).
David est roi sur le peuple d'Israël, il succède à Saül. David est un croyant, il connaît Dieu et se confie en Lui. Il a fait l'expérience de ses soins et de sa protection, au cours des années où Saül, jaloux, le persécutait. Et maintenant qu'il est roi, David continue à mettre sa confiance en son Dieu.
Le voilà confronté à une attaque des Philistins, ennemis d'Israël (1 Chr. 14 : 8-16). David prie aussitôt Dieu, pour Lui demander ce qu'il doit faire. Dieu lui dit alors de livrer bataille à ses ennemis, et lui donne la victoire.
Peu après, les Philistins sont à nouveau là, il faut agir. La situation semble très comparable. Est-ce bien utile de prier Dieu une nouvelle fois ? Ne peut-on pas agir de la même manière ? Non, David interroge à nouveau son Dieu. Et la réponse qu'il reçoit est l'inverse de la précédente ! Mais David s'y conforme simplement, sans discuter, et remporte à nouveau la victoire.
Cette attitude est instructive pour tout chrétien. Dans nos difficultés ou nos choix, demandons à Dieu de nous guider. Et, si certaines situations se reproduisent, ne nous croyons pas assez sages pour y faire face par nos propres moyens. Consultons Dieu à chaque occasion ! Des situations qui se ressemblent peuvent être en fait très différentes. Dieu seul possède tous les éléments, Il est donc en mesure de nous conseiller sagement. Comme David, demandons-lui par la prière ce que nous devons faire, lisons soigneusement sa Parole, et conformons-nous simplement à ses directions, nous nous en trouverons bien.
« (Dieu dit à Job :) Connais-tu les lois des cieux ?… Peux-tu élever ta voix vers les nuages, en sorte que des torrents d'eau te couvrent ? » (Job 38 : 33-34).
« Elie pria... et le ciel donna de la pluie » (Jac. 5 : 18).
Le prophète Elie vivait au temps d'Achab, un roi d'Israël qui ne se souciait pas de Dieu. Elie, lui, vivait en relation étroite avec Dieu, et la conduite impie du roi l'attristait. Son ardent désir était d'amener Achab, et le peuple de Dieu avec lui, à se repentir et à revenir à l'Eternel. Dans ce but, il a prié instamment qu'il ne pleuve pas pendant un certain temps. Et, à sa prière, Dieu a retenu la pluie pendant trois ans et demi. La sécheresse a été terrible, mais l'épreuve a produit son résultat, et ce peuple a reconnu que l'Eternel est Dieu (1 Rois 18 : 39). Alors, toujours à la prière d'Elie, Dieu a envoyé une pluie abondante. A cause de la prière d'un homme de foi, le Créateur a donc commandé à la nature, en vue du bien de tout un peuple.
Cette prière est mentionnée dans le Nouveau Testament par l'apôtre Jacques, comme une prière particulièrement remarquable. Mais il précise : « Elie était un homme ayant les mêmes penchants que nous » (Jac. 5 : 17). Pourquoi ? Parce que nous pourrions, les uns et les autres, dire : Moi, je ne suis pas Elie, ma prière ne vaut pas la sienne. - Mais Dieu veut encourager la foi du plus faible d'entre nous. Un chrétien disait : Ce n'est pas Elie qui est un homme merveilleux, c'est le Dieu en qui il se confiait. - Et voilà bien l'essentiel !
Oui, le Dieu qui commande à la pluie de tomber sur la terre est le maître de l'univers, et tout Lui obéit. Mais Il écoute la prière des siens, et peut faire de grandes choses, en réponse à la foi.
« J'ai supplié trois fois le Seigneur… et il m'a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes faiblesses… Lorsque je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12 : 8).
L'apôtre raconte aux croyants de Corinthe une expérience unique (2 Cor. 12 : 1-10) : il a été enlevé transitoirement au paradis, et a entendu des paroles merveilleuses, inexprimables dans le langage humain. Mais ensuite, il est « revenu sur terre », pour accomplir la mission que Dieu lui confiait. Or Dieu savait que Paul était exposé à tirer orgueil de ces révélations extraordinaires. Pour le maintenir dans l'humilité, il a permis que son serviteur soit affecté par un handicap physique qui le faisait beaucoup souffrir. L'apôtre a supplié trois fois le Seigneur de l'en délivrer, mais la réponse a été négative. En lui laissant ce handicap, son Seigneur lui apprenait à s'appuyer sur Lui. Et cela démontrait que la puissance de sa prédication venait de Dieu, et non pas de lui-même.
Loin de se révolter, Paul s'est soumis paisiblement. A cause de ce handicap, il a appris et transmis d'importantes leçons. Et le Seigneur s'en est servi pour encourager et consoler des générations de croyants, souffrant de diverses façons, sans que Dieu juge bon de retirer l'épreuve. Si son handicap lui avait été enlevé, ce résultat n'aurait pas été obtenu. Quelle perte pour nous tous !
Dieu répond toujours à ses enfants : Il les aime. Il leur répond parfois « oui », quelquefois « non », ou alors : « Attends un peu ! ». Il n'est pas indifférent à nos peines, mais Il veut s'en servir pour notre bien et pour le bien de ceux qui nous entourent. Si, dans sa sagesse, Il ne nous délivre pas, soumettons-nous paisiblement et, comme Paul, apprenons ce que signifie : « Ma grâce te suffit ».
« La Bonne Semence » (2017)- www.labonnesemence.com