Jérusalem, la ville de paix.
1 - Historique de Jérusalem
2 - Jérusalem, la ville du grand roi
3 - Jérusalem, la ville qui tue les prophètes
4 - Les malheurs de Jérusalem
5 - L'avenir de Jérusalem
« Nos pieds se tiendront dans tes portes, ô Jérusalem ! Jérusalem, qui est bâtie comme une ville bien unie ensemble en elle-même ! C'est là que montent les tribus, les tribus de Jah, un témoignage à Israël, pour célébrer le nom de l'Eternel » (Psaume 122 : 2-4).
Les chroniques de Juda et d'Israël nous relatent progressivement l'histoire de Jérusalem. Capitale politique et religieuse du royaume d'Israël - au temps de David et de Salomon - ou du royaume de Juda après le douloureux schisme survenu sous le règne de Roboam, le fils de Salomon (1 Rois 12: 1-33), Jérusalem, choisie et aimée de l'Eternel, est l'endroit où s'est concentrée année après année, durant plusieurs siècles, une attention particulière du Dieu Créateur : un regard bienveillant de la part de l'Eternel, le Dieu d'Israël. Cité historique et emblématique convoitée par les nations alentour et revendiquée par les différentes religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam), Jérusalem est comparable à une perle rare qui illumine le pays de beauté, la terre de la promesse. « Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem,… » (Cant. 6 : 4) ; « … Est-ce ici la ville dont on disait : La parfaite en beauté, la joie de toute la terre ? » (Lam. 2 : 15b).
Plus qu'un symbole, cette ville est la fierté même des descendants d'Abraham, le repère identitaire d'un peuple dont le lointain passé brille encore comme une lampe, pour éclairer les peuples et les tribus de la terre. Tout Israélite pieux devait avoir des pensées pieuses pour cette cité, au point que certains Juifs avaient même pris l'habitude de jurer par Jérusalem (cf. Matt 5 : 34-35). « Si je t'oublie, ô Jérusalem, que ma droite s'oublie ! Que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n'élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies ! » (Ps. 136 : 5-6). La ville était au coeur des préoccupations du peuple. C'est ainsi que, de génération en génération, le souvenir de Jérusalem était maintenu. « Sur tes murailles, Jérusalem, j'ai établi des gardiens ; ils ne se tairont jamais, de tout le jour et de toute la nuit. Vous qui faites se ressouvenir l'Eternel, ne gardez pas le silence, et ne lui laissez pas de repos, jusqu'à ce qu'il établisse Jérusalem, et qu'il en fasse un sujet de louange sur la terre » (Es. 62 : 6-7).
Le sens étymologique du nom de la ville est incertain mais pour certains, le nom de Jérusalem dérive de deux mots hébreux : « Jéru » (habitation, ville) et « Salem » (paix). Melchisédec était roi de Salem (Gen. 14 : 18 ; Ps. 76 : 1-2). Située sur un haut plateau (entre 700 et 800 mètres d'altitude), la cité est bordée de ravins profonds au Sud (vallée de Hinnom ou Géhenne), à l'Est (vallée du Cédron) et vers le Nord (le Tyropeon) ; ce site constitué d'un ensemble de trois collines et de ravins, fait de Jérusalem une cité presque imprenable.
Autrefois ville royale de Canaan (Jos. 10 :1-5), Jérusalem était l'habitation des Jébusiens, un peuple païen qui occupait une partie de la terre promise. Lors de la conquête de Canaan par les fils d'Israël, le site de la ville a été initialement attribué à la tribu de Benjamin. Toutefois, ce territoire fut conquis par la tribu de Juda (Jug. 1 : 8). Ainsi, dès le début, cette ville s'avère être la part du plus fort, celle du lion de la tribu de Juda (Gen. 49 : 9 -10). Jusque-là, les Jébusiens ne furent pas expulsés ou dépossédés (Jos. 15 : 63 ; Jug. 1 : 21). Cela engendra une cohabitation fâcheuse, un « joug mal assorti » pour le peuple de Dieu.
A la suite de la prise de la forteresse de Sion (Jérusalem) par David, les Jébusiens furent chassés de la ville (2 Sam. 5 : 6-9). Sion est le titre de noblesse qui désigne dans son ensemble la cité sainte (Ps. 48 et 87). Appelé « Jébus » par les Jébusiens (Jos. 18 : 28), Jérusalem devint finalement la ville de David (2 Sam. 5 : 7). Plus tard, le roi David y bâtit un autel pour offrir des sacrifices agréables à Dieu (2 Sam. 24 : 25).
A l'accession de Salomon au trône de David, après la mort de ce dernier, Jérusalem fut fortifiée et embellie. Salomon fit construire une muraille, un temple, ainsi que des palais somptueux (1 Rois 3 : 1, 5-8 ; 9 : 15 ; 2 Chr. 1 à 7). Cela préfigurait déjà la gloire future de la ville de Jérusalem, une gloire dont la renommée se répandra sur toute la terre : du septentrion au midi, de l'orient à l'occident, le jour où Dieu rétablira le royaume pour Israël, ce qui était la préoccupation des disciples après la résurrection du Seigneur (Act. 1 : 6).
Après avoir vaincu Goliath le Philistin, David pris sa tête et l'emporta à Jérusalem (1 Sam. 17 : 54). Cet acte apparemment spontané nous amène à penser que, par la foi, David (qui fut oint pour être roi d'Israël, en remplacement de Saül, le roi selon la chair) avait déjà compris que Jérusalem était le lieu de la célébration de la grandeur de Dieu, le grand roi d'Israël. N'avait-il pas vaincu le géant Goliath « au nom de l'Eternel des armées » ? (1 Sam. 17 : 45). « L'Eternel est grand et fort digne de louange dans la ville de notre Dieu, dans sa montagne sainte. Belle dans son élévation, la joie de toute la terre, est la montagne de Sion, aux côtés du nord, la ville du grand roi » (Ps. 48 : 1-2). Jérusalem, la ville du grand roi, est la ville de l'Eternel des armées, la ville de Dieu (v. 8).
Pendant le règne de David, Jérusalem sera le centre de rassemblement du peuple de Dieu, le lieu de la présence de Dieu pour Israël (2 Chr. 6 : 6). L'arche n'ayant pas eu de demeure depuis que l'Eternel avait abandonné Silo, David l'amena à Jérusalem et lui érigea un tabernacle convenable, en attendant la construction du temple. Les souverains sacrificateurs vivaient à Jérusalem (1 Chr. 9 : 34) et les fêtes solennelles y étaient célébrées (voir Luc 2 : 41 ; Deut. 16 : 16). « C'est là que montent les tribus, les tribus de Jah, un témoignage à Israël, pour célébrer le nom de l'Eternel » (Ps. 122 : 4). La grandeur de la ville devait être à la hauteur de celle de son hôte : les tours, les murs, les portes, les fontaines et autres édifices de Jérusalem, témoignent de la grandeur de cet hôte, un hôte invisible (Ps. 48 :12-14).
L'histoire mouvementée de Jérusalem laisse entrevoir une réalité parfois contradictoire qui contraste avec sa vocation et sa renommée. La cité qui devait être une ville de paix, était devenue une pierre pesante pour les nations et un lieu de supplice pour les prophètes : « Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés… » (Luc 13 : 34). Dans leur aveuglement, les dirigeants du peuple (Saducéens, Pharisiens, etc.) se liguaient contre les prophètes ; ils étaient à l'origine de la plupart des complots fomentés contre les porte-paroles de Dieu. Pour sauvegarder leur leadership et leurs intérêts égoïstes, les membres du Sanhédrin étaient prêts à tout, jusqu'à éliminer physiquement les prophètes qui annonçaient la vérité au peuple. On ne saurait compter le nombre de victimes de cette politique ignoble.
Sans ménagement, le Seigneur Jésus les a ouvertement repris : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vous ornez les sépulcres des justes…, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; et vous en tuerez et vous en crucifierez, et vous en fouetterez dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville » (Matt. 23 : 29, 34). Eux-mêmes reconnaissaient tacitement le fait qu'ils étaient les fils de ceux qui avaient tué les anciens prophètes (v. 31).
Le comble c'est que malgré cet avertissement solennel, ils livreront par envie le Fils de Dieu, le plus grand prophète, entre les mains des Romains, pour qu'il soit crucifié, pendu au bois infâme. Telle est la réponse des conducteurs d'Israël à l'amour de Dieu qui envoya son Fils unique dans ce monde, afin de sauver des êtres indignes et pécheurs. « Ayant donc encore un unique fils bien aimé, il le leur envoya,…disant : Ils auront du respect pour mon fils. Mais ces cultivateurs-là dirent entre eux : Celui-ci est l'héritier ; venez, tuons-le, et l'héritage sera à nous. Et l'ayant pris, ils le tuèrent et le jetèrent hors de la vigne » (Marc 12 : 1-9).
Pour n'avoir pas connu les choses qui appartiennent à sa paix (Luc 19 : 23), la ville de Jérusalem a connu des troubles interminables, troubles qui se poursuivent encore aujourd'hui. La ville a payé sa méchanceté envers Dieu et envers ses serviteurs ; le jugement divin était inévitable : « …en sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste, jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel. En vérité je vous dis : toutes ces choses viendront sur cette génération » (Matt. 23 : 35-36). Point de paix sans le prince de paix, point de paix pour Jérusalem sans Jéhovah-Shalom, le Dieu de paix (Es. 9 : 6 ; Jug. 6 : 24). Ainsi, tout au long de l'histoire d'Israël, les agressions contre Jérusalem seront nombreuses, fréquentes et répétées.
Sous le règne de Roboam, l'armée de Shishak, roi d'Egypte, pénétra dans Jérusalem et emporta les trésors du temple et du palais royal (1 Rois 14 : 25-27). La ville connut également plusieurs sièges de la part de ses adversaires : celui de Retsin, roi de Syrie, et celui de Pakakh, roi d'Israël (2 Rois 16 : 5), par des hordes de Philistins et d'Arabes qui prirent momentanément la ville et la pillèrent (2 Chr. 21 : 16-17). Bien que la vie ait continué dans la ville, le spectre de l'incertitude et de l'insécurité planait toujours sur Jérusalem. Sous le règne d'Amatsia, roi de Juda, les Israélites du royaume du Nord abattirent une partie du rempart de la ville, et s'emparèrent des trésors du temple et de ses palais (2 Rois 14 : 13-14). Il est fait mention également dans les Ecritures de la vaine tentative de Sankhérib, roi d'Assyrie, pour prendre la ville de Jérusalem (2 Rois 18 : 17-19 ; 2 Chr. 32).
Tout cela n'était que le prélude d'un désastre sans précédent qui allait plonger la ville dans une ruine profonde, dans un deuil national : « …Une voix a été ouïe à Rama, une lamentation, des pleurs amers, Rachel pleurant ses fils, refusant d'être consolée au sujet de ses fils, parce qu'ils ne sont pas. » (Jér. 31 : 15). La ville sera prise par Nebucadnetsar, roi de Babylone (2 Rois 24 : 10-16 ; 2 Rois 25). Après une première et une deuxième déportation, la ville sera détruite entièrement et rasée. Ce fut le début du « temps des nations ». Dans le chaos et le désarroi, le prophète Jérémie prononça sa complainte : « Comment est-elle assise solitaire, la ville si peuplée ! Celle qui était grande entre les nations est devenue comme une veuve ; la princesse parmi les provinces est devenue tributaire… Comment, dans sa colère, le Seigneur a-t-il couvert d'un nuage la fille de Sion ! Il a jeté des cieux sur la terre la beauté d'Israël… » (Lam. 1 :1 ; 2 :1).
Malgré quelques moments de répit et de restauration au temps de Zorobabel et de Néhémie, après soixante-dix ans de captivité (Esd. 1 à 3 ; Néh. 1 à 3), la révolte des Maccabées prouvera que la ville n'était jamais à l'abri des regards indiscrets et inquisiteurs des pillards et autres profanateurs. Antiochus Epiphane, une figure de l'Antichrist, fut à cette époque un ennemi juré du peuple de Dieu (175-163 av. J-C). Il profana le temple en le dévalisant, en offrant sur l'autel une truie comme sacrifice et en érigeant une idole dans le lieu très saint : la statue de Jupiter. Il abattit les murailles de Jérusalem et entreprit de mettre un terme à la liberté religieuse des Juifs. Son intolérance était telle qu'il défendit la circoncision. En l'an 63 avant Jésus Christ, Pompée, un général romain, vint à la conquête de Jérusalem. Devenu maître de la ville, il détruisit une partie de l'enceinte. La ville sainte était maintenant entre les mains des Romains qui en firent une colonie de leur empire. Jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis, Jérusalem sera foulée aux pieds (Luc 21 : 24).
Lorsque le Seigneur Jésus pleura sur la ville de Jérusalem (Luc 19 : 41), il avait certainement devant lui la destruction future de la ville. Les mêmes causes produisent les mêmes effets ! Aussi, quand une multitude du peuple et de femmes pleuraient en voyant Jésus porter sa croix, le Seigneur leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants… » (Luc 23 : 26-30). Dans leur aveuglement, les Juifs crucifièrent leur Messie en disant : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! » (Matt. 27 : 25).
En l'an 70 de notre ère, les Romains conduits par Titus, envahirent Jérusalem après un long siège. Presque toute la ville fut détruite ainsi que le temple et il y eut de nombreux morts. Les murailles furent démolies à l'exception d'une partie de l'enceinte occidentale, l'actuel mur des lamentations, pour témoigner de la victoire des conquérants. Il fallut quatre ans de siège aux Romains pour devenir maîtres de Jérusalem. Au terme d'un carnage inouï, l'exil fut une maigre consolation pour la plupart des rescapés. En pensant au destin tragique d'Israël, l'apôtre Paul dira : « …j'ai une grande tristesse et une douleur continuelle dans mon coeur…, pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites… Frères, le souhait de mon coeur, et la supplication que j'adresse à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés. » (Rom. 9 : 2-3 ; 10 : 1).
Comme une spirale, le désir des Juifs orthodoxes – toujours le même – ira grandissant : « Demandez la paix de Jérusalem… Que la paix soit dans tes murs, la prospérité dans tes palais !…Que la paix soit en toi ! » (Ps. 122 : 6-9). La réponse de Dieu ne fera pas défaut : « Et les nations verront ta justice, et tous les rois, ta gloire ; et on t'appellera d'un nom nouveau, que la bouche de l'Eternel désignera. Et tu seras une couronne de beauté dans la main de l'Eternel, et une tiare royale dans la main de ton Dieu. » (Es. 62 : 2-3). Les prophètes ont annoncé non seulement la ruine de la ville rebelle, mais aussi le rétablissement de toutes choses, suite à la repentance du peuple qui sera représenté par le résidu fidèle ; alors auront lieu les « temps de rafraîchissement de devant la face du Seigneur » (Act. 3 : 19-21). La bonté de Dieu est telle que la restauration de Jérusalem est possible.
Loin de toute fausse espérance et contre toute espérance, le résidu fidèle d'Israël peut espérer! « O Eternel ! rétablis nos captifs, comme les ruisseaux dans le midi ! Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants de joie » (Ps. 126 : 4-5). Les jours viennent où Jérusalem sera un havre de paix pour ses habitants. « Réjouissez-vous avec Jérusalem, et égayez-vous à cause d'elle, vous tous qui l'aimez ; tressaillez de joie avec elle, vous tous qui menez deuil sur elle ; parce que vous tetterez et serez rassasiés du sein de ses consolations, parce que vous sucerez et que vous vous délecterez de l'abondance de sa gloire. Car ainsi dit l'Eternel : Voici j'étends sur elle la paix comme une rivière, et la gloire des nations comme un torrent qui se déborde… Comme quelqu'un que sa mère console, ainsi moi je vous consolerai ; et vous serez consolés dans Jérusalem » (Es. 66 : 10-13). « De Sion, perfection de la beauté, Dieu a fait luire sa splendeur (Ps. 50 : 1). Heureuse constatation de la part de ceux qui, par la foi, saisissent la pensée de Dieu.
Pendant le millénium, Jérusalem redeviendra une ville de paix ; elle retrouvera enfin sa vocation. Elle sera la capitale d'un monde nouveau, un monde débarrassé de différents maux, un monde qui sera sous l'autorité du fils de l'homme (Ps. 2 : 6-8) : «…de Sion sortira la loi et de Jérusalem, la parole de l'Eternel » (Mich. 4 : 2b).
Le temple de Jérusalem sera reconstruit sur son emplacement initial (Ezé. 40 à 48), sur la colline de Morija (2 Chr. 3 : 1), là où Abraham a offert son fils Isaac en sacrifice (Gen. 22 : 1-2). Si la gloire de la seconde maison (le temple) était plus grande que la première gloire de cette maison (Agg. 2 : 8-9), combien grande alors sera la gloire du temple futur ! Le peuple sera dans une heureuse communion avec son Dieu. « Et il arrivera que tous ceux qui resteront de toutes les nations qui seront venues contre Jérusalem, monteront d'année en année pour se prosterner devant le roi, l'Eternel des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles » (Zach. 14 : 16). Telle est l'attente d'un peuple qui porte encore les haillons de l'opprobre, un peuple que Dieu n'a pas rejeté à toujours (Rom. 11 : 1-5 ; Ps. 130 : 7 ; 131 : 3). « L'Eternel te bénira de Sion. Et puisses-tu voir le bien de Jérusalem tous les jours de ta vie… La paix soit sur Israël ! » (Ps. 128 : 5-6).
Puissions-nous à travers ces quelques lignes, apprécier d'avantage la bonté et la sévérité de Dieu vis-à-vis de son peuple terrestre (Israël), ainsi que les sentiments du résidu fidèle sur Jérusalem, résidu dont il est souvent question dans le livre des Psaumes et dans les écrits des prophètes (Es. 1 : 9 ; 10 : 21-22). Nous pouvons apprécier aussi dans une certaine mesure, la bonté et la fidélité de Dieu vis-à-vis de ceux qui sont les objets de sa grâce. Bien qu'indirectement, il faut se sentir concernés par l'histoire d'Israël et être interpellés par ce récit. Leurs inconséquences sont celles de tout homme dans la chair, et la grâce de Dieu qui pardonne le pécheur repentant - au point de le restaurer parfaitement – est aussi à la portée de notre main. « Or toutes ces choses leurs arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d'avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints » (1 Cori. 10 : 11). « Toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que par la patience et par la consolation des écritures, nous ayons espérance » (Rom. 15 : 4).
Que le Seigneur nous accorde de réaliser en tout temps, combien grand est son amour envers nous ; sa bonté et sa miséricorde durent à toujours ! Sa patience et son long support témoignent de cet amour immense qu'Il a pour ses élus : pour Israël, son peuple terrestre, mais aussi pour l'assemblée, son peuple céleste. Fort heureusement, l'infidélité de l'homme n'anéantit pas la fidélité de Dieu. « Car les dons de grâce et l'appel de Dieu sont sans repentir » (Rom 11 : 29). C'est l'une des leçons importantes que nous devons tirer en considérant ce qui précède. « Si nous sommes incrédules, Dieu demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même ! » (2 Timothée 2 : 13).
« Que la grâce et la paix vous soient multipliées ! » (1 Pier. 1 : 2).
Ch. Mga