LES QUARANTE JOURS DE L’ECRITURE (7)
LES QUARANTE JOURS D'ELIE (1 Rois 17 à 19) - Découragement et soutien, ou un serviteur défaillant et un maître fidèle
Préparation au service
Entrée dans le service
Formation du serviteur à l’écart par une autre mission
Retour sur scène du serviteur
Hardiesse du serviteur
Témoignage du serviteur
Découragement du serviteur
Restauration du serviteur
L’histoire d’Elie est très intéressante. Dans les détails que Dieu nous donne au sujet de cet homme remarquable, il y a de précieuses leçons à apprendre, que ce soit pour les pécheurs, les enfants de Dieu et les serviteurs.
Elie paraît pour la première fois en public au chapitre 17 du premier livre des Rois, mais il avait été préparé bien avant. Si nous n’avions pas le témoignage des Ecritures du Nouveau Testament, nous ne l’aurions pas su, si ce n’est que Dieu prépare toujours ses serviteurs avant de les employer. Soit dit en passant, quelle chose merveilleuse d’être un serviteur de Dieu, d’être un homme de Dieu dans un monde comme le nôtre ! L’état des choses était affreux aux jours d’Elie. L’idolâtrie s’étalait en Israël, « Et Achab, fils d’Omri, fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel, plus que tous ceux qui avaient été avant lui » (1 Rois 16 : 30).
Il n’y avait jamais eu un tel déclin et un tel abandon de la vérité quand Elie parut. C’est dans un temps comme celui-là que la veuve de Sarepta dit : « Maintenant, à cela je connais que tu es un homme de Dieu » (17 : 24). C’est encourageant quand des veuves de votre entourage vous reconnaissent comme un homme de Dieu. Etre un homme de Dieu dans le monde du diable est un privilège inexprimable. C’est par grâce que nous pouvons l’être. Le même terme est utilisé dans le Nouveau Testament concernant Timothée : « Mais toi, homme de Dieu, fuis ces choses-là » (1 Tim. 6 : 11), et à l’égard de tous ceux qui ont ce caractère : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 3 : 16-17). Dieu se propose toujours d’avoir des hommes pour Lui-même dans ce monde. Satan est le « dieu de ce siècle » (2 Cor. 4 : 4), et c’est une grande chose, dans un monde où Satan règne, de désirer par-dessus tout être, par grâce, un homme de Dieu, être du côté du Seigneur. Cette veuve savait, par l’attitude d’Elie, qu’il était un homme de Dieu.
Le Nouveau Testament révèle ce qui a eu lieu avant l’apparition d’Elie en public. « Elie était un homme ayant les mêmes penchants que nous : il pria avec instance pour qu’il ne pleuve pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois » (Jac. 5 : 17). Cet homme connaissait Dieu, et l’avait prié instamment. Il réalisait l’état épouvantable d’Israël. Il voyait combien l’Eternel était déshonoré, combien le temple et l’adoration étaient négligés. Par la suite, il fera « requête à Dieu contre Israël », comme le dit l’apôtre Paul : « les fils d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par l’épée » (19 : 10 ; Rom. 11 : 2).
Il n’y avait rien de pire que l’état d’Israël en ces jours-là. Quiconque n’aurait pas été réellement dans la proximité de Dieu et dans le sentiment de sa puissance, qui seule pouvait répondre à un tel état de choses, aurait tout abandonné comme étant sans espoir. Il est beau de voir que cet homme a été seul avec Dieu avant de paraître en public. Beaucoup de prières procurent une riche bénédiction. Ceux qui ont été utilisés par Dieu sur le terrain, ont toujours été des hommes de prière, puissants dans leur chambre. Elie priait instamment ; c’était un homme remarquable, pourtant c’était « un homme ayant les mêmes penchants que nous » (Jac. 5 : 17). Il était exactement comme nous. Que faisait-il ? Il se tenait devant Dieu dans la prière, sentant que le seul moyen pour arrêter le déclin d’Israël était l’intervention de Dieu. Alors en réponse à sa prière, Dieu dans sa souveraineté veut bien fermer les cieux pendant trois ans et demi. Cela allait provoquer une terrible sécheresse.
C’est là qu’Elie, venant de la part de Dieu, apparaît sur la scène et dit à Achab : « L’Eternel, le Dieu d’Israël, devant qui je me tiens, est vivant, qu’il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole » (1 Rois 17 : 1). Remarquez l’expression : « le Dieu d’Israël, devant qui je me tiens ». Cela est-il vrai de tous ? C’est une question très sérieuse. Un inconverti ne peut pas, bien sûr, affirmer cela. Celui qui ne se tient pas devant Lui comme devant son Seigneur et Maître maintenant, aura à se tenir devant Lui comme devant son Seigneur et Juge dans un jour prochain. C’est comme si Elie disait : « Je suis en contact avec Dieu, je suis ici pour Dieu et j’ai pour toi un message très douloureux de sa part ».
C’était le message d’Elie en ce temps-là. Aujourd'hui il y a une bonne nouvelle pour les pécheurs perdus. Celui devant qui l’on peut se tenir est un Dieu Sauveur, vivant, plein d’amour, qui désire que le pécheur fasse sa connaissance, qu’il reçoive son Fils et connaisse sa grâce. Connaître Dieu est une joie inexprimable. Plus d’un jeune pense qu’être chrétien est une chose triste. Il n’y a pas de plus grande erreur. Il peut y avoir des chrétiens tristes, c’est regrettable, car celui qui connaît réellement Christ a son âme constamment remplie de paix et de joie. Il est sauvé, il est pardonné, il est cohéritier avec Christ, il sait que ses péchés sont pardonnés, il a le Saint Esprit demeurant en lui, Christ est son Sauveur, Dieu est son Père, et il est sur le chemin de la gloire éternelle.
Formation du serviteur à l’écart par une autre mission
A peine Elie a-t-il délivré son message que l’Eternel lui dit : « Va-t-en d’ici, et tourne-toi vers l’orient, et cache-toi au torrent du Kerith, qui est vers le Jourdain » (v. 3). Il doit retourner se cacher. Le serviteur doit être caché quand son Maître prend soin de lui. « Et il arrivera que tu boiras du torrent, et j’ai commandé aux corbeaux de te nourrir là » (v. 4). Ce n’était peut-être pas ce qu’Elie cherchait. Peut-être pensait-il que Dieu le mettrait en avant ; au lieu de cela, il s’en va pendant trois ans et demi dans la solitude. Il a le torrent pour boire et les corbeaux pour le nourrir. Le corbeau est le dernier oiseau à abandonner un bon morceau de chair, mais le « j’ai commandé » nous fait comprendre le secret du service remarquable de cet oiseau. Dieu était là, et c’était tout.
Mais bientôt le torrent tarit. C’était aussi dans les voies de Dieu envers son serviteur. Dieu lui dit : « lève-toi, va-t’en à Sarepta, qui appartient à Sidon, et tu habiteras là ; voici, j’ai commandé là à une femme veuve de te nourrir » (v. 9). Quand Dieu commande, tout ce qu’un serviteur doit faire c’est d’obéir. Sans un mot, Elie s’en va vers cette femme veuve qu’il trouve ramassant du bois. Il n’y a dans sa maison qu’un pot de farine et une cruche d’huile. Elle lui dit : « voici, je ramasse deux bûchettes, afin que j’entre, et que je prépare cela pour moi et pour mon fils ; puis nous le mangerons et nous mourrons » (v. 12). Elie dit : « Ne crains point ; va, fais selon ta parole ; seulement fais-moi premièrement de cela un petit gâteau, et apporte-le-moi ; et, après, tu en feras pour toi et pour ton fils », puis il ajoute cette douce parole : « car ainsi dit l’Eternel, le Dieu d’Israël : Le pot de farine ne s’épuisera pas, et la cruche d’huile ne manquera pas, jusqu’au jour où l’Eternel donnera de la pluie sur la face de la terre » (v. 13-14). Quelle lumière et quelle joie dans la maison de cette femme ! C’est une grande chose que de prendre soin des serviteurs de Dieu. Elle l’a fait, « et elle mangea, elle, et lui, et sa maison, toute une année. Le pot de farine ne s’épuisa pas et la cruche d’huile ne manqua pas, selon la parole de l’Eternel, qu’il avait dite par Elie » (v. 15-16). Dieu les a soutenus. Dieu peut tout, c’est le point important ; c’est la leçon que la foi apprend dans une telle scène.
Quelque temps après le fils de la veuve meurt. Dieu voulait enseigner à la veuve et à Son prophète qu’Il était le Dieu de la résurrection. Quand il est mort, elle dit à Elie : « Qu’y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu ? Es-tu venu chez moi pour mettre en mémoire mon iniquité et faire mourir mon fils ? » (v. 18). Oui, Dieu doit régler quelque chose avec elle. Quand les choses sont extérieurement faciles, les gens poursuivent leur chemin avec insouciance, mais quand la mort survient, et que l’on perd un enfant, un mari, un père ou une mère, alors quelque péché oublié depuis longtemps remonte à la surface et vient sur la conscience. C’est souvent le moyen dont Dieu se sert pour toucher les hommes.
Alors Elie se tourne vers Dieu dans la prière, et Dieu ressuscite l’enfant. Ils découvrent que Dieu est le Dieu de la résurrection. Or c’est bien ce que présente l’évangile : le Dieu de la résurrection. Dans sa grâce, « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3 : 16), qui est allé jusqu’à la mort. Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, et l’évangile proclamé maintenant est en rapport avec un Christ ressuscité. C’était le Dieu de la résurrection qu’Elie connaissait, et c’est le Dieu de la résurrection que chacun est appelé à connaître maintenant. Dieu appelle quiconque à connaître un Sauveur vivant qui nous aime, afin de l’avoir comme Seigneur et Maître. C’est le seul qui est ressuscité d’entre les morts. Christ doit être connu en résurrection. Il est de l’autre côté de la mort, et il a la puissance sur la mort. C’est une chose merveilleuse, dans un monde de mort, de connaître celui qui vit, et qui a le pouvoir sur la mort.
Cette veuve n’oubliera jamais comment Dieu est intervenu. Dieu avait rendu la vie ; elle le connaissait comme le Dieu de la résurrection. Dans un monde où la mort règne partout, c’est merveilleux de pénétrer dans l’atmosphère de la résurrection. C’est là où l’évangile nous amène. Telle était la leçon que la veuve a apprise et par laquelle Elie a été formé pour une nouvelle tâche.
Dieu lui dit ensuite : « Va, montre-toi à Achab, et je donnerai de la pluie sur la face de la terre » (18 : 1). Ayant reçu cette mission de Dieu, Elie sort à la recherche d’Achab. Le moment est venu où les droits et l’autorité de Dieu doivent être revendiqués sur un peuple en chute. Chemin faisant, Elie croise le chemin d’Abdias. Celui-ci n’avait pas la hardiesse d’Elie. Abdias devait bien être un saint, mais il n’avait jamais vraiment montré son drapeau. Au fond de son cœur il croyait en l’Eternel, mais il gardait cela caché. Certains disent qu’ils n’ont pas de profession religieuse ; c’est parce qu’ils n’ont pas grand-chose à professer. Si le cœur est plein de Christ, cela se voit car on ne peut le cacher. C’est un privilège de représenter le Seigneur dans un jour de déclin, mais sommes-nous des disciples cachés ? Abdias en était un, il ne se faisait pas connaître hardiment comme Elie. Leur rencontre, cependant, est très émouvante.
Achab avait dit à Abdias : « Va dans le pays, à toutes les sources d’eaux, et à tous les torrents ; peut-être trouverons-nous de l’herbage, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous ne serons pas obligés de détruire de nos bêtes » (v. 5). Achab ne s’inquiétait pas de savoir si le peuple avait besoin de nourriture. Il ne prenait soin que de ses chevaux. Il était égoïste, c’est pourquoi Elie va lui dire : « Monte, mange et bois ». (1 Rois 18 : 41). Il ne pensait qu’aux choses de cette vie. « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (1 Cor. 15 : 32) est réellement la devise du monde. C’est la vie de la plupart des hommes. En parcourant le pays, Abdias rencontre Elie. Jadis, Abdias avait dû être en compagnie d’Elie. S’il y avait eu un exercice de cœur de la part d’Abdias, il se serait montré hardiment avec le serviteur de Dieu. Il y a probablement un grand nombre d’Abdias de nos jours. Si nous aimons Christ, ne craignons pas de le confesser.
Quand ils se rencontrent, Abdias dit à Elie : « Est-ce bien toi, mon seigneur Elie ? ». Elie répond froidement : « va, dis à ton seigneur : Voici Elie ! » (v. 7-8) ; autrement dit : Retourne vers ton seigneur, tu n’as jamais pris parti pour moi. Elie montrait une froide réserve. Avait-il raison ou tort ? Certes, la grâce a sa place, mais Elie avait le sentiment qu’Abdias aurait dû se montrer avec hardiesse bien avant. Abdias dit : « N’a-t-on pas rapporté à mon seigneur ce que j’ai fait quand Jézabel tuait les prophètes de l’Eternel, comment j’ai caché cent hommes des prophètes de l’Eternel, par cinquante hommes dans une caverne, et je les ai nourris de pain et d’eau ? » (v. 13). C’était très bien, mais pourquoi ne s’était-il pas fait hardiment connaître ? Chers lecteurs, aurons-nous à être confus de ne pas avoir été plus décidés pour le Seigneur que nous ne l’avons été ?
Abdias s’en va, parle à Achab et Achab vient rencontrer Elie. « Et il arriva que, quand Achab vit Elie, Achab lui dit : Est-ce bien toi, celui qui trouble Israël ? » (v. 17). Qu’un homme se tienne hardiment et entièrement pour le Seigneur et pour la vérité, et tous seront contre lui. Il en était ainsi dans l’assemblée à Pergame : Antipas se manifesta avec hardiesse, et cela lui coûta la vie. Il aurait pu en coûter la vie à Elie, comme nous allons le voir. Quand un homme prend une position ferme pour la vérité, il est généralement haï. Rendons grâces à Dieu que certains brandissent l’étendard de la vérité dans un jour mauvais, que certains ne craignent pas de reconnaître et de prêcher la vérité qu’ils possèdent, quoi qu’on pense d’eux. Elie sentait qu’il avait l’occasion de prendre position pour Dieu. Achab lui dit : « Tu troubles Israël ». Alors Elie lui dit : « Je ne trouble pas Israël, mais c’est toi et la maison de ton père, parce que vous avez abandonné les commandements de l’Eternel et que tu as marché après les Baals » (v. 18). Les huit cent cinquante prophètes témoignaient de cette accusation.
Puis Elie dit : « Et maintenant, envoie, rassemble vers moi tout Israël, à la montagne du Carmel, et les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes des ashères, qui mangent à la table de Jézabel » (v. 19). S’il n’y avait rien eu à manger, ils ne seraient pas allés vers Jézabel. Ils ne mangeaient pas à la table d’Achab, mais à celle de Jézabel. Elle représente ce qui persécute les témoins de Dieu.
Nous arrivons au moment où ils ont à choisir entre l’homme de Dieu et les hommes de Baal, entre Dieu et Baal. Tous ont à prendre position, soit pour Dieu, soit contre lui. Le Dieu de la résurrection, le Dieu qui a donné son Fils unique pour être le Sauveur du monde, n’est pas reçu par celui-ci. Le monde a refusé et rejeté le Fils de Dieu, et l’a même oublié. Alors, la question est celle-ci : Où en sont les cœurs en relation avec Christ ? Christ est-il nôtre, sommes-nous à Christ, et sommes-nous du côté de celui que le monde a refusé ? Satan fera tout pour éloigner les personnes de la vérité. Il utilisera tout ce qui est dans ce monde pour mettre si possible une barrière entre les âmes et Dieu.
Achab fait venir les prophètes à la montagne du Carmel. Le but d’Elie est très clair. Il est du côté de Dieu et veut tourner le cœur du peuple pour Dieu. Il désire que l’Eternel soit connu et que son Nom soit cru. Qui est Dieu, l’Eternel ou Baal ? Telle est la solennelle question. C’était le grand point à établir. Elie se tient là tout seul, tandis que huit cent cinquante ennemis de la vérité entourent Achab. C’est une grande chose de prendre position pour Dieu et de confesser Christ, qui que nous soyons et où que nous soyons.
« Et Elie s’approcha de tout le peuple, et dit : Combien de temps hésiterez-vous entre les deux côtés ? Si l’Eternel est Dieu, suivez-le ; et si c’est Baal, suivez-le ! Et le peuple ne lui répondit mot » (v. 21). Les choses sont amenées au point crucial. Christ est-il digne ou indigne qu’on le possède et qu’on le suive ? Combien hésitent ! Certains disent : « je ne suis pas pressé ». Dieu le sait, le diable aussi ! Celui-ci ne pressera personne, mais empêchera quiconque d’aller à Christ. Celui qui se décide pour Christ sera béni, purifié de ses péchés, amené des ténèbres à la lumière, approché et amené à Dieu. Mais pour cela, une décision doit être prise ! Le grand besoin actuel est la prise de décision. Les jeunes hommes et les jeunes filles ont spécialement besoin de se décider. S’ils ne se décident pas pour le Seigneur dans leur jeunesse, ils se trouveront très vite être pris dans les filets de l’ennemi. Si on ne se tourne pas vers le Seigneur avant d’avoir vingt ans, c’est plus difficile après. Il parait que plus de la moitié des chrétiens ont été amenés au Seigneur avant l’âge de vingt ans. On peut certes être sauvé après, mais la difficulté d’être converti augmente très rapidement avec l’âge. Des statistiques dignes de confiance donnent les chiffres suivants pour l’âge de conversion de 1 000 chrétiens :
Au-dessous de 20 ans . . . . . . . . . 548
Entre 20 et 30 ans . . . . . . . . . . . . .337
Entre 30 et 40 ans . . . . . . . . . . . . . .86
Entre 40 et 50 ans . . . . . . . . . . . . . .15
Entre 50 et 60 ans . . . . . . . . . . . . . .13
Entre 60 et 70 ans . . . . . . . . . . . . . . .1
N’y a-t-il donc pas d’espoir pour les personnes âgées ? Si, grâces à Dieu, mais très peu d’hommes et de femmes aux cheveux blancs acceptent le salut.
« Combien de temps hésiterez-vous entre les deux côtés ? » était la question d’Elie ; c’est la même aujourd’hui. Quelqu’un dira : « Mais je suis un tel pécheur ! ». C’est justement ceux que Christ est venu chercher ! Un autre dira : « J’ai un tel fardeau ! ». C’est justement ce que Christ veut ôter ! Le sang de Christ lave de ses péchés et rend plus blanc que neige le plus vil des pécheurs. Mais il ne faut pas hésiter et ne pas différer sa décision. Le fait de remettre à plus tard dérobe les âmes, c’est l’officier qui recrute pour l’enfer. Des millions d’âmes ont eu un jour l’intention de venir à Jésus, mais d’une manière ou d’une autre la puissance de Satan était si grande, et « la séduction du péché » (Héb. 3 : 13), les a tellement paralysés, qu’ils sont restés en arrière et sont perdus pour l’éternité.
Satan est le grand prédicateur de cette remise à plus tard. Il dit : Tu as le temps, remets à plus tard, attends d’être d’âge mûr. Mais plus tard, le souci des affaires occupe l’esprit et empêche de se tourner vers Christ. Certains diront : C’est l'affaire des gens d’église, nous, nous devons travailler. C’est souvent le mensonge du diable : faire croire que l’on est trop occupé pour être attentif au besoin de l’âme. Là n’est pas le problème ; ceux qui parlent ainsi ne sont pas trop occupés, mais indifférents ; le péché a commencé à endurcir leur âme. Quand ils seront vieux, Satan leur dira qu’ils sont passés à côté du jour de la grâce et du salut. C’est encore un mensonge. Aussi longtemps qu’il reste à quiconque une année, un jour, ou une heure sur la terre, il peut être sauvé. Grâces à Dieu, chacun peut l’être maintenant. Il ne faut pas hésiter plus longtemps de venir à Jésus.
Revenons au Carmel et voyons la manière dont Elie reprend les prophètes. Il dit : « Choisissez pour vous l’un des taureaux, et offrez les premiers, car vous êtes nombreux, et invoquez le nom de votre dieu, et ne mettez pas de feu » (v. 25). Il leur donne la priorité. Ils préparent leur sacrifice, puis ils crient : « O Baal, réponds-nous ! Mais il n’y eut pas de voix, ni personne qui répondît. Et ils sautaient autour de l’autel qu’on avait fait ». Puis le prophète se moque un peu en disant : « Criez à haute voix, car il est un dieu ; car il médite, ou il est allé à l’écart, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort, et il se réveillera ! » (v. 27). Elie avait raison de les traiter ainsi, il savait que tout était faux, de même qu’aujourd’hui : tout ce qui n’est pas Christ est faux. Christ est la Vérité.
La fin du jour arrive et aucun feu n’est tombé sur le sacrifice à Baal. Alors l’homme de Dieu leur dit : « Approchez-vous de moi. Et tout le peuple s’approcha de lui. Et il répara l’autel de l’Eternel, qui avait été renversé » (v. 30). Elie rebâtit l’autel de l’Eternel qui avait été renversé. Il se tient là pour la vérité. « Et Elie prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel vint la parole de l’Eternel, disant : Israël sera ton nom » (v. 31). Les douze pierres étaient l’expression de l’unité d’Israël. Elie savait que devant Dieu, le peuple était un et non pas divisé. De même aujourd’hui, le serviteur de Dieu qui connaît la vérité, sait qu’il y a un seul corps et un seul Esprit et une seule tête dans le ciel. Il s’efforcera de garder cette glorieuse vérité.
Ici, en face de tous ces ennemis, Elie reconnaît l’unité d’Israël et Dieu comme l’Eternel. Et pour montrer qu’il n’y avait pas de supercherie dans ses actions, il dit : « Remplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur l’holocauste et sur le bois » (v. 34). Il met en évidence qu’il n’y a pas de feu caché. La vérité de Dieu est simple ; il n’y a rien qui se fasse par dessous. Puis il dit : « Faites-le une seconde fois ; et ils le firent une seconde fois. Et il dit : Faites-le une troisième fois ; et ils le firent une troisième fois. Et l’eau coula autour de l’autel ; et il remplit d’eau aussi le fossé » (v. 34-35). Il soumet la chose à un test parfait. « Et il arriva, à l’heure où l’on offre le gâteau, qu’Elie, le prophète, s’approcha, et dit : Eternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, qu’il soit connu aujourd’hui que toi tu es Dieu en Israël, et que moi je suis ton serviteur, et que c’est par ta parole que j’ai fait toutes ces choses. Réponds-moi, Eternel, réponds-moi, et que ce peuple sache que toi, Eternel, tu es Dieu, et que tu as ramené leur cœur » (v. 36-37). Il désirait que leurs cœurs soient pour l’Eternel. Ce que Christ désire, c’est notre cœur.
« Et le feu de l’Eternel tomba, et consuma l’holocauste, et le bois, et les pierres, et la poussière, et lécha l’eau qui était dans le fossé » (v. 38). Cet holocauste était vraiment une odeur agréable montant vers Dieu, une figure de Christ dans sa mort. C’était le plus excellent témoignage, en Israël, que l’Eternel était Dieu. « Et tout le peuple le vit ; et ils tombèrent sur leurs faces, et dirent : L’Eternel, c’est lui qui est Dieu ! L’Eternel, c’est lui qui est Dieu ! » (v. 39).
Un jugement mérité et immédiat tombe ensuite sur les prophètes de Baal ; car Dieu doit juger l’idolâtrie. Elie dit ensuite à Achab : « Monte, mange et bois, car il y a un bruit d’une abondance de pluie » (v. 41). Il parle à Achab d'une manière qui correspond à ce qu’il est. Sa seule pensée était de manger et de boire. Ainsi, celui dont la seule pensée est de manger et de boire va droit à la mort. Achab est le type du véritable mondain. Il ne se souciait pas de savoir si l’Eternel était Dieu ou si Baal était dieu. Il mourra d’une mort misérable : blessé à mort à Ramoth de Galaad, les chiens lécheront son sang. Celui qui meurt étant encore pécheur, mourra de la mort d’un pécheur, aura le cercueil d’un pécheur, l’enterrement d’un pécheur, la résurrection d’un pécheur, le jugement d’un pécheur, et l’éternité d’un pécheur perdu.
Que personne n’imite Achab, mais plutôt Elie ! Elie dit à Achab : Va, la pluie arrive. Achab part. Notons la différence entre l’homme de Dieu et l’homme du monde. « Et Achab monta pour manger et pour boire. Et Elie monta au sommet du Carmel, et il se courba jusqu’à terre, et mit sa face entre ses genoux » (v. 42). L’un fait bonne chère, l’autre prie. Il n’est pas étonnant que Dieu ouvre les cieux. La première fois, il avait prié pour que l’Eternel n’envoie pas de pluie ; maintenant, il prie pour que l’Eternel envoie la pluie. Alors le serviteur d’Elie dit : « Voici un petit nuage, comme la main d’un homme, qui s’élève de la mer. Et il dit : Lève-toi, dis à Achab : Attelle, et descends, afin que la pluie ne t’arrête pas. Et il arriva, en attendant, que les cieux devinrent noirs par d’épais nuages accompagnés de vent, et il y eut une forte pluie ». Oh, combien la bénédiction que Dieu donne est abondante. « Et Achab monta dans son char et s’en alla à Jizreël. Et la main de l’Eternel fut sur Elie, et il ceignit ses reins, et courut devant Achab jusque là où tu arrives à Jizreël » (v. 44-46).
Après cela, Achab raconta à Jézabel qu’Elie avait tué tous les prophètes de Baal. En effet, Elie les avait fait descendre au torrent de Kison, et les avait égorgés là. Il n’avait fait que ce que l’Eternel avait commandé longtemps auparavant. Ils sont tous mis à mort selon les instructions données en Deutéronome 18. Il a simplement obéi à la Parole de Dieu. Achab en parle à Jézabel qui envoie à Elie une terrible menace. « Ainsi me fassent les dieux, et ainsi ils y ajoutent, si demain, à cette heure, je ne mets ton âme comme l’âme de l’un d’eux ! » Qu’arrive-t-il alors ? « Et voyant cela, il se leva, et s’en alla pour sa vie, et vint à Beër-Shéba, qui appartient à Juda, et il y laissa son jeune homme » (19 : 2-3).
Comment a-t-il pu fuir ? Tel est l’homme, même un serviteur de Dieu, quand il détourne ses regards de Dieu. Celui qui perd confiance en Dieu s’enfuit. Elie est découragé et s’enfuit. C’était pourtant un homme de Dieu, qui en douterait ? Il nous rappelle Jean le baptiseur qui pouvait dire, pendant son ministère : « Il vient après moi, celui qui est plus puissant que moi, je ne suis pas digne de délier, en me baissant, la courroie des sandales » (Marc 1 : 7) ; mais quand il est emprisonné, il envoie ses disciples demander : « Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? » (Mat. 11 : 3). Les circonstances dans lesquelles on se trouve font toute la différence. La foi de Jean le baptiseur défaille un moment, et il doute du Messie. A la menace de Jézabel, la foi d’Elie lui fait défaut et il s’enfuit dans le désert. Mais considérons la magnifique grâce de Dieu envers son cher serviteur : « Et il s’en alla, lui, dans le désert, le chemin d’un jour, et vint et s’assit sous un genêt ; et il demanda la mort pour son âme, et dit : C’est assez ! maintenant, Eternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères » (v. 4). Quand un homme parle ainsi, ce n’est pas qu’il pense être bien meilleur que les autres, mais que personne ne le comprend ou l’apprécie. Pendant un moment sa foi a failli. Nous apprenons là une leçon au sujet de la faiblesse qui peut nous caractériser. Quand nous sommes déçus, nous pouvons nous réfugier sous quelque genêt. C’est un arbre amer – amer comme l’esprit d’Elie – sous lequel il nous faut éviter d’aller. Après avoir commis une faute, plus d’un chrétien désire mourir, en se disant qu’il ne peut plus rien faire. En fait, comme Elie, il se dit aussi : « je ne suis pas meilleur que mes pères ». Au fond de son cœur il pense être plutôt meilleur.
Mais que fait l’Eternel ? Elie s’endort bientôt, et tandis qu’il dort, un ange le touche et lui dit : « Lève-toi, mange. Et il regarda, et voici, à son chevet, un gâteau cuit sur les pierres chaudes, et une cruche d’eau ; et il mangea et but, et se recoucha » (v. 5-6). Un autre serviteur de Dieu est à son côté. Ce n’est plus un corbeau ou une veuve qui le soigne, mais la main du Dieu d’amour. Cet homme fatigué, qui pense que personne ne se soucie de lui, lève les yeux et voit ce rafraîchissement dont il a grand besoin. C’est Dieu lui-même qui l’a mis là. Dieu n’abandonne jamais ses serviteurs, béni soit son nom. Si je manque, il est possible que mes frères m’abandonnent, mais mon Maître ne le fera pas. Le Seigneur ne se débarrasse pas de ses serviteurs comme Satan le fait avec ses esclaves. Quand le diable a obtenu tout ce qu’il peut d’un homme, il le laissera mourir comme un chien dans un champ. Mais il n’en est pas ainsi du Seigneur.
Elie s’endort une deuxième fois, et l’ange vient de nouveau et dit : « Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. Et il se leva, et mangea et but ; et il alla, avec la force de ces aliments, quarante jours et quarante nuits, jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu » (v. 7-8). Là, il apprend quelques leçons merveilleuses. La nourriture de Dieu le soutient quarante jours et quarante nuits, puis Dieu lui enseigne qu’Il opérait d’une manière dont son serviteur ne savait rien. Dieu a une grande estime pour Elie malgré son manquement. Il ne l’a pas abandonné.
Quand le Seigneur était sur la terre, Elie est apparu sur la montagne de la transfiguration, en compagnie de Moïse. Précédemment nous avions vu que Moïse avait été quarante jours et quarante nuits sur la montagne sans nourriture. Nous venons de voir qu’Elie est allé avec la force de la nourriture de Dieu quarante jours et quarante nuits. Dans les deux cas nous voyons la puissance divine soutenir la faiblesse humaine. Il n’y a pas de situation dans laquelle la grâce divine ne puisse nous soutenir. Après nous avoir sauvés, la grâce nous soutient dans toutes les difficultés du chemin. Telle est la bénédiction liée au fait de connaître Dieu.
Ce qui arrive à Elie en Horeb est très instructif. Il va dans une caverne et l’Eternel lui dit : « Que fais-tu ici, Elie ? » (v. 9). Il aurait dû se tenir en Israël, témoignant encore pour Dieu, au lieu de se cacher. « Et il dit : Sors, et tiens-toi sur la montagne devant l’Eternel. Et voici, l’Eternel passa, et devant l’Eternel un grand vent impétueux déchirait les montagnes et brisait les rochers : l’Eternel n’était pas dans le vent. Et après le vent, un tremblement de terre : l’Eternel n’était pas dans le tremblement de terre. Et après le tremblement de terre, du feu : l’Eternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, une voix douce, subtile » (v. 11-12). C’est la voix douce, subtile qui le touche. Quand il l’entend il cache son visage dans son manteau et il sort. Quand un serviteur de Dieu s’est quelque peu égaré, il arrive toujours un moment où le Seigneur lui parle avec une voix douce, subtile, pour le restaurer. Il en était ainsi pour Elie.
Dieu donne à Elie le sentiment qu’Il a un profond intérêt pour lui. Il dit à Elie : Retourne et oint Elisée à ta place, tu es fatigué de la terre, mais avant que je t’enlève aux cieux, j’aimerais que tu saches ceci : tu pensais être le seul témoin pour Dieu en Israël, « mais je me suis réservé en Israël sept mille hommes, tous les genoux qui n’ont pas fléchi devant Baal, et toutes les bouches qui ne l’ont pas baisé » (v. 18). Quelle découverte merveilleuse pour Elie ! A partir de ce moment, Elie qui avait dit : « Je suis resté, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l’ôter » (v. 14), a dû se dire : Si Dieu a conservé tous ces hommes, je devrais les trouver ! Combien il s’était trompé ! Cela nous arrive souvent. Si nous avons la lumière de Dieu, transmettons-la, sans jamais oublier que toute lumière et toute grâce ne sont pas en nous. Dieu a toujours ses témoins, et Il les aura jusqu’à la fin.
Extrait et adapté de la traduction de l'ouvrage : "Les quarante jours de l'Ecriture" (W.T.P. Wolston)
A suivre