LES QUARANTE JOURS DE L’ECRITURE (1)
LES QUARANTE JOURS DE NOE (Gen. 6 à 8) - Le jugement et le salut, ou le déluge et sa signification
Le témoignage d’un patriarche
Le témoignage d’un prophète
Le témoignage d’un évangéliste
Le témoignage du Seigneur Jésus
Le témoignage de l’apôtre Paul
Le témoignage de l’apôtre Pierre (1ère épitre)
Le témoignage de l’apôtre Pierre (2ème épitre)
Les faits dans la Genèse : avertissement
Les faits dans la Genèse : jugement
Tous ceux qui lisent attentivement l’Ecriture auront remarqué que le mot « quarante » y apparaît fréquemment, relativement à des jours ou à des années. Tous les nombres dans la Parole de Dieu ont une signification. Le nombre quarante est généralement lié à la mise à l’épreuve de l’homme, d’un côté, ou à la sanction et au jugement de son péché sous le gouvernement de Dieu, de l’autre.
Nous trouvons deux fois quarante jours dans l’histoire de Noé, de Moïse et du Seigneur Jésus et une fois, en relation avec Joseph, Josué, Goliath, Elie, Ezéchiel et Jonas. Il y en a douze en tout. Ils commencent quand Dieu a jugé le péché de l’homme en jugeant l’homme lui-même, et un jugement irrésistible a emporté le pécheur. Ils finissent aux jours du Seigneur Jésus quand, ayant eu affaire au péché et l’ayant ôté par sa mort expiatoire, Il a proclamé les fruits et les effets de sa victoire pour les croyants comme pour les pécheurs.
Chacun verra d’emblée le sens du terme « quarante ». Quand il s’agit du premier homme, sa mise à l’épreuve se termine par la faillite, la mort et le jugement. Il va sans dire que dans le cas du Seigneur Jésus, c’est exactement le contraire. Tenté par Satan pendant les premiers quarante jours dans le désert, Christ a parfaitement et complètement triomphé sur l’ennemi de l’homme. Quant aux seconds quarante jours après sa résurrection, c’est alors qu’est révélé ce que le second homme introduit, et quel est le fruit de sa victoire sur Satan, le péché et la mort. Ressuscité, notre Seigneur Jésus Christ a inauguré pendant quarante jours une nouvelle ère de bénédiction et de gloire, fondée sur la rédemption.
Mais voyons tout d’abord les quarante jours en rapport avec Noé et le déluge. Beaucoup doutent de cette histoire, mais nous n’en doutons pas. Si l’incrédulité prévaut dans le monde, nous croyons la Parole de Dieu, car Il est trop bon, trop sage, pour permettre qu’il y ait des choses dans sa Parole sur lesquelles on ne puisse se baser. Ceux qui auraient des difficultés quant à ce que Dieu dit au sujet du déluge, seront vraiment sages de les laisser de côté et d’écouter Dieu.
Nous verrons avec l’aide de Dieu, à partir de sa Parole, que des témoins tels que des patriarches, des prophètes, des évangélistes, des apôtres, et, par-dessus tout, le Fils de Dieu lui-même, ont rendu témoignage à la vérité, montrant que ce que le livre de la Genèse dit en relation avec le déluge est absolument digne de confiance. Avant d’entrer dans les détails, clarifions ce point.
Ecoutons tout d’abord ce qu’en dit un patriarche. Comment se fait-il qu’on trouve profondément enfouie dans le livre de Job, une déclaration telle que celle-ci : « Ils passent leurs jours dans le bonheur, et en un moment descendent dans le shéol. Et ils disent à Dieu : Retire-toi de nous, nous ne prenons pas plaisir à la connaissance de tes voies » (Job 21 : 13-14). Or Job n’était pas un Juif, mais quelqu’un des nations, que Dieu avait éclairé. Comment aurait-il pu écrire ainsi, si Dieu ne l’avait pas dirigé ? Notons comment est décrit le sort et le langage des hommes méchants au temps de Noé. « Observes-tu le sentier ancien où ont marché les hommes vains ? » Cher lecteur, si vous n’avez jamais observé ce sentier jusque-là, observez-le. Nous désirons attirer l’attention de ceux qui négligeraient de considérer leur voies et vivraient dans l’insouciance et les plaisirs de ce monde. La question d’Eliphaz ici est très importante : « Observes-tu le sentier ancien où ont marché les hommes vains, qui ont été emportés avant le temps, et dont les fondements se sont écoulés comme un fleuve ; qui disaient à Dieu : Retire-toi de nous ! Et que nous ferait le Tout-puissant ? » (22 : 15-17). Ils ne voulaient pas de Dieu, et ne l’aimaient pas. Bien qu’ils aient entendu parler de Dieu, ils n’ont pas écouté ses avertissements, prononcés par Hénoc et Noé.
Si dans la Genèse, ce que ces hommes ont dit alors audacieusement et de façon coupable est passé sous silence, le livre de Job nous le dit. Il est rare que l’énoncé de la vérité ou de l’histoire d’un homme se trouve uniquement dans un seul livre de l’Ecriture ! Son unité se montre dans la multiplicité de ses auteurs, tous poussés par Dieu. Job nous parle des motifs qui ont poussé les hommes du monde à avoir de l’aversion à l’égard de Dieu, tandis que Paul nous dit que Noé Le « craignit » (Héb. 11 : 7). Job indique les voies de Dieu envers les hommes par ces paroles : « Quoiqu’il eût rempli de biens leurs maisons. Mais que le conseil des méchants soit loin de moi ! » (22 : 18).
Ecoutons maintenant ce qu’en dit un prophète. Dans son livre, le prophète Esaïe dévoile, d’une manière remarquable, l’avenir certain et glorieux d’Israël, alors qu’au moment dont il parle, la nation est rejetée, car ils ont refusé leur Messie dont le meurtre est un péché de la nation. Esaïe décrit de la manière la plus belle, que s’ils vont bientôt être introduits dans une merveilleuse bénédiction, c’est à cause du chemin de Christ qui a glorifié Dieu, et dont la description est donnée au chapitre 53. « Dans l’effusion de la colère, je t’ai caché ma face pour un moment ; mais avec une bonté éternelle j’aurai compassion de toi, dit ton rédempteur, l’Eternel. Car ceci m’est comme les eaux de Noé, lorsque je jurai que les eaux de Noé ne passeraient plus sur la terre : ainsi j’ai juré que je ne serais plus courroucé contre toi, et que je ne te tancerais plus. Car les montagnes se retireraient et les collines seraient ébranlées, que ma bonté ne se retirerait pas d’avec toi, et que mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, dit l’Eternel, qui a compassion de toi » (54 : 8-10). C’est-à-dire que Dieu rend témoignage par la plume de ce prophète, que tout comme « les eaux de Noé », avaient très certainement emporté « un monde d’impies », ainsi ils pouvaient avoir la certitude que ce qu’Il avait promis à Israël aurait sûrement lieu.
Le témoignage d’un évangéliste
Passons aux évangélistes, et écoutons ce que le Seigneur Jésus dit du déluge. Il ne peut pas se tromper. Des géologues ont fait de grands efforts pour prouver que l’histoire du déluge est fausse et qu’on ne doit pas y croire. La question est la suivante : croyons-nous la Parole de Dieu, ou les conclusions de l’homme ? Il est plus sage de prêter attention à Dieu plutôt qu’à un homme qui n’a pas la certitude de ce qu’il dit, ses déclarations et ses théories n’étant que des déductions de certains faits qu’il a probablement mal interprétés, comme ses prédécesseurs. Nous savons tous que beaucoup de théories géologiques ont surgi, l’une après l’autre, ont été accueillies à grand bruit pour leur incontestable véracité, puis moins d’un siècle après, ont été reléguées à l’état de fables de vieilles femmes. Mais nous avons confiance que lorsque Dieu parle, tout est vrai.
Le témoignage du Seigneur Jésus
Ecoutons le Seigneur Jésus, et remarquons bien que, selon les théories incrédules actuelles concernant le déluge, le Seigneur Jésus aurait donné un faux témoignage au sujet d’une chose qui ne serait pas arrivée. Décrivant ce que sera Sa venue, pour les Juifs – comment Lui, leur Messie viendra et restaurera son peuple, Il dit : « Comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du Fils de l’homme. En effet, comme dans les jours précédant le déluge, on mangeait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche (ils ne se doutèrent de rien jusqu’à l’arrivée du déluge qui les emporta tous), ainsi sera la venue du Fils de l’homme » (Matt. 24 : 37-39). Il décrit quel fut l’effet de la prédication de Noé. L’éclairage que jette l’Ecriture sur cette scène est étonnant : « Ils ne se doutèrent de rien ». Pourtant, ils avaient eu une abondance de témoignages ; car pendant cent-vingt ans, Noé le « prédicateur de justice » avait annoncé la tempête qui arrivait, et qui avait aussi été prédite par Hénoc. Ils n’ont pas prêté attention à tous ces témoignages ; combien leurs oreilles étaient sourdes ! « Ils ne se doutèrent de rien jusqu’à l’arrivée du déluge qui les emporta tous », affirme le Seigneur concernant les incrédules de ce temps-là. Puis il ajoute : « Ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme ». Comment ? De même que les gens ont été pris de court aux jours de Noé, ainsi ils le seront quand Lui-même reviendra pour juger la terre comme Fils de l’homme.
Le témoignage de l’apôtre Paul
Ecoutons maintenant ce que l’auteur de l’épître aux Hébreux dit sur le déluge, par l’Esprit de Dieu, au chapitre 11. Ce chapitre nous donne un exposé frappant de l’histoire de la foi, et présente ce que la foi fait, plutôt que ce qu’elle est. Abel nous montre comment s’approcher de Dieu, Enoch comment marcher avec Dieu, et Noé comment éviter le jugement à venir. « Par la foi, Noé, divinement averti de ce qui ne se voyait pas encore, craignit et construisit une arche pour la sauvegarde de sa famille : par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi » (v. 7). Noé était un homme sage. Dieu l’a averti « de ce qui ne se voyait pas encore », et il a pris garde à l’avertissement. Le monde ne l’a pas fait.
Peut-être dites-vous : Je ne peux pas comprendre cela. Dans la vie quotidienne, il y a beaucoup de choses que vous ne comprenez pas mais que vous croyez cependant. Noé croyait ce qu’il ne comprenait pas au début et a agi par la foi ; et il allait bientôt comprendre. La foi comprend parce que la foi croit Dieu. Là où l’incrédulité voit une difficulté, la foi n’en voit pas. Noé a cru, a agi et a ensuite compris ! Les deux choses qui faisaient agir Noé étaient la foi et la crainte.
Si la foi et la crainte n’agissent pas sur l’âme, Christ ne peut être connu comme Sauveur, et il ne peut être dit que Dieu a sauvé cette âme. La raison pour laquelle quelqu’un n’est pas sauvé, c’est qu’il ne croit pas le témoignage de Dieu qui produirait le sentiment suivant : je dois trouver un refuge pour y être en sécurité.
Qu’est-ce que la foi ? C’est recevoir le témoignage de Dieu, quel qu’il soit. Dans le cas de Noé, c’était un avertissement de la part de Dieu lui-même. En lisant ces lignes, vous êtes aussi averti que vous êtes pécheur et qu’un jugement aussi réel mais beaucoup plus terrible que celui du récit de Noé vous attend. Mais vous pouvez trouver un refuge. Où est-il ? Vous n’avez pas à préparer une arche, parce que Dieu en a déjà préparé une. Christ est Celui en qui l’on est maintenant en sécurité. Il a porté tout le jugement et la colère destinés contre nos péchés, il est ressuscité d’entre les morts, et est maintenant à la droite de Dieu. Aujourd’hui, l’arche, c’est la connaissance d’un Christ ressuscité ; les âmes, poussées par la foi et la crainte, apprennent à connaître la bénédiction d’être en sécurité en lui. Tout comme Noé « devint héritier de la justice qui est selon la foi », ainsi aujourd’hui, l’homme qui croit Dieu est compté comme juste. « Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice » (Rom. 4 : 3).
Le témoignage de l’apôtre Pierre (1ère épitre)
Maintenant, écoutons le témoignage de l’apôtre Pierre. Nous lisons dans sa première épître : « Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit » (3 : 18). Que peut-il y avoir de plus béni ? Si l’on ne parlait que de « jugement à venir », sans parler en même temps d’un Sauveur, ce serait bien triste. Il y a maintenant un Sauveur vivant, un Sauveur qui nous aime, qui est mort et qui est ressuscité !
Notons comment Pierre fait le lien entre le récit du déluge, et la mort et la résurrection de Christ. « Christ a souffert une fois pour les péchés ». De quels péchés s’agit-il ? Des siens ? Qu’ainsi n’advienne, il n’en avait aucun. La foi dit : ce sont les miens. La foi est toujours individuelle. Chaque âme doit s’approprier la vérité pour elle-même. « Si, de ta bouche, tu reconnais Jésus comme Seigneur, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé » (Rom. 10 : 9). Mais voici la grande et glorieuse vérité que « Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes » – dans quel but ? – « afin de nous amener à Dieu ». C’est l’essence même de l’évangile. « Ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit ».
Nous ne parlons pas d’un Christ mort. Les hommes ont généralement peint sur des tableaux un Christ mort, et ont fait des crucifix, mais ce n’est pas le Christ de Dieu. Christ n’est pas sur la croix, ni dans le tombeau, Il est sur le trône. C’est un Christ vivant, triomphant, victorieux. L’Homme couronné de gloire, a été une fois dans la mort ; Il a porté les péchés et les a expiés ; Il a annulé la mort et a vaincu Satan ; Il est ressuscité d’entre les morts, et est à la droite de Dieu. La foi le voit là, un Homme vivant, un Sauveur qui nous aime. Pouvons-nous dire par la foi : Jésus est mon Sauveur » ?
Ensuite, l’apôtre Pierre dit que Christ a été « vivifié par l’Esprit » et que « c’est aussi par l’Esprit qu’il alla prêcher aux esprits qui sont en prison, qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis se construisait l’arche, dans laquelle un petit nombre, soit huit personnes, furent sauvées à travers l’eau » (3 : 19-20). Certains disent actuellement que Christ, entrant dans la mort est descendu prêcher aux esprits qui étaient en prison. Une telle pensée est erronée. C’était l’Esprit de Christ dans Noé, qui, avant que le déluge survienne, prêchait à ceux qui sont maintenant en prison. Cette pensée est confirmée par cet autre passage : « Car c’est pour cela que la bonne nouvelle a été annoncée aussi à ceux qui sont morts, afin qu’ils soient jugés, selon les hommes, quant à la chair, et qu’ils vivent, selon Dieu, quant à l’esprit » (1 Pier. 4 : 6).
Alors que la patience attendait dans les jours de Noé, celui-ci prêchait par l’Esprit de Christ. Ce même Christ est venu du ciel nous apporter l’amour, en vue de notre salut. S’Il parle en amour, par l’évangile, aux hommes maintenant, il a aussi parlé aux jours de Noé ; bien que le jugement fût certain, Il a envoyé par la bouche de son serviteur juste, un témoignage qui convenait exactement aux temps d’alors. Qu’en a-t-il été ? Personne n’a cru et n’a été converti par le témoignage de Noé ! Non, il a poursuivi la construction de son arche et a continué à prêcher. Qu’en est-il des personnes qui l’ont entendu ? Il n’y aura pas de consolation, dans l’éternité, pour ceux qui auraient pu être sauvés. Ils n’ont pas saisi le salut parce qu’ils « ont été autrefois désobéissants » (3 : 20). Ah ! ils ne le seront plus bientôt, car tous devront se courber devant Christ, tôt ou tard.
Les huit qui ont été sauvés ont échappé au déluge grâce à cette arche. Huit, c’était très peu ! Ce petit nombre n’est-il pas un témoignage terrifiant de la puissance du monde, et de l’incrédulité du cœur de l’homme quant au jugement ! Un homme vint une fois à Jésus et lui dit : « Ceux qui seront sauvés sont-ils en petit nombre ? » En faisons-nous partie ? Le Seigneur a répondu à cet homme : « Luttez pour entrer par la porte étroite ; parce que beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne pourront pas » (Luc 13 : 23-24). On entre individuellement, c’est le point important. Avons-nous reçu Christ personnellement ?
Le fait que quelques-uns ont été sauvés du déluge n’est pas le seul témoignage que donne Pierre. Au chapitre suivant de son épître, il est écrit : « Ils rendront compte à celui qui est prêt à juger vivants et morts » (1 Pier. 4 : 5). Le moment vient où chacun devra rencontrer le Seigneur Jésus, et lui rendre compte. « Car c’est pour cela que la bonne nouvelle a été annoncée aussi à ceux qui sont morts, afin qu’ils soient jugés, selon les hommes, quant à la chair, et qu’ils vivent, selon Dieu, quant à l’esprit » (v. 6). De qui s’agit-il ? Des « antédiluviens ». Ils ont entendu un évangile approprié aux jours dans lequel ils vivaient. Le jugement arrivait mais il y avait un endroit où se mettre en sécurité ! Hélas, ils ont méprisé ce témoignage ! Quel est le témoignage aujourd’hui ? Le jugement vient, plus terrible que celui de ce jour-là ; mais le salut est prêché et il y a un refuge : il faut être en Christ. Beaucoup de personnes pensent que tout ira bien pour elles, parce qu’elles vont à l’église, comme elles disent. Mais ceux qui ne sont pas nés de nouveau, ceux dont les péchés ne sont pas pardonnés parce qu’ils ne croient pas que Jésus est leur Sauveur, risquent de « répéter » l’histoire antédiluvienne. Quel était le but de Dieu pour les hommes aux jours de Noé ? « Qu’ils vivent, selon Dieu, quant à l’esprit » (4 : 6). Ceux-ci ont refusé la grâce qu’Il leur offrait. Que personne ne les imite.
Le témoignage de l’apôtre Pierre (2ème épitre)
Un peu plus loin, dans sa seconde épître, Pierre parle de Dieu et de ses voies, en disant : « Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché, mais, les précipitant dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité en vue du jugement ; - s’il n’a pas non plus épargné l’ancien monde, mais a préservé Noé, lui huitième, prédicateur de justice, quand il fit venir le déluge sur un monde d’impies… » (2 Pier. 2 : 4-5). Dieu jugera toujours le péché. Quand Christ était sur le bois du Calvaire, portant « les péchés de plusieurs », Dieu l’a abandonné. Il doit juger le péché. Ainsi, « il n’a pas épargné l’ancien monde, mais il a préservé Noé, lui huitième, prédicateur de justice ». Noé n’aurait jamais pu nier que le Seigneur l’avait sauvé. Le Seigneur parle de lui comme d’un homme juste : « Ces trois hommes, Noé, Daniel et Job fussent-ils au milieu de lui, ceux-ci délivreraient leurs âmes par leur justice, dit le Seigneur, l’Eternel » (Ezé. 14 : 14). Si nous pouvions rencontrer Noé et lui demander ce qui lui est arrivé, il répondrait : Dieu m’a sauvé, quand il a fait venir le déluge sur un monde d’impies. - De même que le déluge est tombé alors sur un monde d’impies, le jugement tombera bientôt sur un monde d’impies.
Un autre témoignage instructif est donné quant au déluge, dans le troisième chapitre : « Je vous écris déjà, bien-aimés, cette seconde lettre ; et, dans l’une comme dans l’autre, je réveille votre pure intelligence en vous remettant tout cela en mémoire, afin que vous vous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres ; sachant tout d’abord ceci : aux derniers jours viendront des moqueurs qui se livreront, au gré de leurs désirs, à la moquerie, et diront : Où est la promesse de sa venue ? Car, depuis que les pères se sont endormis, tout demeure dans le même état depuis le commencement de la création » (2 Pier. 3 : 1-4).
Cette dernière déclaration des moqueurs est-elle vraie ? Pas du tout, l’apôtre Pierre y répond en disant : « Ils ignorent en effet volontairement ceci » (v. 5). Une personne peut être vraiment ignorante et être pardonnée, mais la gravité du péché, aujourd’hui, réside dans le fait que l’ignorance du moqueur est volontaire. Qu’ignore-t-il volontairement ? Que, « par la parole de Dieu, existaient jadis des cieux, ainsi qu’une terre tirée des eaux, et subsistant au milieu des eaux, par lesquelles le monde d’alors fut détruit, étant submergé par de l’eau » (v. 5-6). En Genèse 7, il est dit que les eaux ont submergé le monde d’alors. « Mais les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies » (v. 7). Cet autre jugement à venir le sera non par l’eau, mais par le feu.
Tout comme le déluge a balayé la terre aux jours de Noé, ainsi le jugement de Dieu purifiera à nouveau cette terre, par le feu. Entre-temps, un témoignage patient est donné en vue du salut de l’homme. « N’oubliez pas ceci, bien-aimés : c’est qu’un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas en ce qui concerne la promesse, comme certains estiment qu’il y a du retard ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance… la patience de notre Seigneur est salut » (v. 8-9, 15). Ainsi, si le Seigneur n’est pas revenu, Pierre nous en donne la raison simple en relation avec le récit du déluge : la merveilleuse patience actuelle du Seigneur est la vraie raison de son attente ! Cette patience est salut pour tous ceux qui le saisiront. Cher lecteur, c’est peut-être votre dernière occasion. Si vous dites : Je ne peux pas être converti aussi vite, c’est que vous êtes plutôt disposé à vous joindre aux moqueurs. Mais si vous admettez que Dieu a envoyé son jugement jadis, vous ne pouvez qu’avoir la conviction qu’Il le fera très certainement de nouveau ! Convertissez-vous aujourd’hui, en vous rappelant l’histoire de Noé et de l’arche !
Les faits dans la Genèse : avertissement
Revenons maintenant au passage de la Genèse par lequel nous avons commencé. Dieu donne un témoignage certain quant à ce qui a eu lieu et quelle en a été la raison. Celle-ci est donnée au chapitre six : « L’Eternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps » (Gen. 6 : 5). Ce qui était « monté » alors devant Dieu était le péché, la propre volonté de l’homme. Les choses n’ont pas changé, nos jours ne sont pas meilleurs. Les hommes de nos jours ne sont pas meilleurs que ceux des jours de Noé. Ils peuvent avoir plus de lumière, mais ils ont plus de responsabilité. « Comme dans l’eau le visage répond au visage, ainsi le cœur de l’homme répond à l’homme » (Prov. 27 : 19).
Quel était l’état du cœur de l’homme aux jours de Noé ? « Toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps », telle est l’affirmation de Dieu. Comment voit-il les hommes aujourd’hui ? Il n’y a pas de différence entre ceux de nos jours et ceux de ce jour-là ; l’homme est toujours le même. Peut-on le changer ? « L’Ethiopien peut-il changer sa peau, et le léopard ses taches ? » (Jér. 13 : 23) Non, on ne peut pas changer l’homme en tant qu’homme. Prenons par exemple le cas d’un ivrogne, incrédule. Le guérir de son ivrognerie ne le sauve pas ; il est devenu respectable, mais c’est le même homme ; il n’est pas pardonné, ni né de Dieu pour autant. Le travail de Dieu doit se faire dans son âme. Remarquons la force de l’Ecriture. L’homme est mauvais jusqu’au cœur de lui-même : « C’est du cœur que viennent les mauvaises pensées » (Matt. 15 : 19). Les hommes peuvent lire ce qui se voit au dehors, mais Dieu lit dans le cœur, et son témoignage est celui-ci : « Toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps ». C’est un personnage épouvantable, et ce qui est solennel, c’est que cette vérité le caractérise de tout temps. Le Seigneur Jésus a dit aussi : « C’est du dedans, du cœur des hommes, que sortent mauvaises pensées… » (Marc 7 : 21).
De plus, il est dit que « l’Eternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il s’en affligea dans son cœur » (Gen. 6 : 6), puis il est mentionné ce à quoi l’état de l’homme a conduit : « la terre était corrompue devant Dieu, et la terre était pleine de violence » (v. 11). Le péché se trouvant dans le cœur a conduit à des voies et à des actes extérieurs qui étaient mauvais devant Dieu, et qui, à la longue, ont fait qu’il Lui était impossible de supporter plus longtemps cette méchanceté et l’a obligé d’en venir au jugement. Notez qu’Il a fait venir le déluge parce que c’était un monde d’impies. C’est grave d’être un impie. Quiconque n’est pas lavé dans le précieux sang du Fils de Dieu en est un.
Le contraste qu’il y a entre les voies de Dieu envers les hommes alors et aujourd’hui, est très frappant. Aujourd’hui, « à celui qui, sans faire des œuvres, croit en Celui qui justifie l’impie, sa foi est comptée à justice » (Rom. 4 : 5), alors qu’aux jours de Noé, Dieu a jugé les impies. Aujourd’hui, à cause de la mort de Jésus, Dieu peut justifier l’impie ; alors qu’en ce jour-là, Il disait : « Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme » (Gen. 6 : 3), ce qui était la première annonce d’un jugement imminent. Mais dans sa patience, par grâce, Il ajoute : « mais ses jours seront cent vingt ans ». Quelle longue patience ! Il y avait la possibilité d’une profonde repentance ! Reste-t-il cent-vingt ans de grâce ? Nous n’avons pas de telle promesse, et nous savons que « la venue du Seigneur est proche ».
Ainsi, Dieu donnait aux hommes 120 ans pour se repentir, et en même temps, ordonnait à Noé de construire l’arche. Le jugement venait, mais du temps était donné pour construire une arche. Et notons que pendant tout le temps que Noé la construisait, l’Esprit de Dieu contestait avec les hommes qui vivaient dans l’insouciance ; Noé prêchait et construisait en même temps. C’était un prédicateur de justice ; il vivait selon la vérité qu’il prêchait. C’était un saint qui témoignait pour Dieu. « Par la foi, Noé, divinement averti de ce qui ne se voyait pas encore, craignit et construisit une arche pour la sauvegarde de sa famille » (Héb. 11 : 7).
L’Esprit de Dieu a commencé à contester tranquillement. Il fait encore la même chose aujourd’hui. Personne ne l’écoutait alors – cher lecteur, ne résistez pas à cet Esprit une fois de trop. Noé avait commencé à prêcher la justice, sans que les gens le croient, alors il a commencé à construire l’arche. Et c’est ici que la puissance, la sagesse et le triomphe de la foi ont été manifestés. Si on lui avait demandé : Noé, que signifie ceci et à quoi cela sert-il ?, sa réponse aurait été : Le jugement vient, et cette arche permet d’y échapper. - Les hommes de ce monde ne pensaient probablement pas qu’elle était construite d’après des directives précises. Mais Noé ne s’en souciait pas. Dieu lui avait donné les directives pour la construire (v. 14-16), aussi ne tenait-il pas compte que l’on critique son arche.
Chaque coup de marteau pour enfoncer un clou, disait en quelque sorte : Le jugement vient. Noé a continué à construire pendant longtemps. Quelle stupidité, pouvait-on penser autour de lui, de construire un bateau alors qu’il n’y a pas d’eau pour qu’il flotte ! Mais Noé a continué à construire et à prêcher. Et bientôt cet immense vaisseau s’est dressé. La curiosité a certainement poussé beaucoup de gens à venir le voir ! Il se peut qu’un enfant, son père et son grand-père l’aient vu ensemble. - Qu’est-ce que c’est ? devait dire l’enfant. - C’est l’arche de Noé, devait lui répondre son grand-père, ça fait cent-vingt ans qu’il a commencé à la construire. Quand j’étais jeune, il y travaillait, et il disait toujours que le jugement allait venir. Cent-vingt ans ont passé et rien n’est arrivé. A-t-on jamais vu un tel fou ?
Noé a prêché durant toutes ces années sans voir de conversion. Il peut bien nous faire pitié, car les prédicateurs ont à cœur les âmes, et, grâce à Dieu, quelques-unes sont gagnées. Cher lecteur, venez à Jésus, rappelez-vous que le moment approche où la parole que vous entendrez sera la dernière. Il en a été ainsi aux jours de Noé. Les cent vingt années promises s’écoulèrent, puis Dieu donna encore au monde coupable sept jours de grâce supplémentaires. « Encore sept jours », dit l’Eternel, « et je fais pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai de dessus la face de la terre tout ce qui existe et que j’ai fait » (Gen. 7 : 4). Il n’avait pas promis ces sept jours, mais il les a donnés. Qui est comme Dieu ?
L’Eternel dit ensuite à Noé : « Entre dans l’arche, toi et toute ta maison » (7 : 1). Cher lecteur, aujourd’hui le Sauveur te dit : Pécheur, entre ! A l’appel de Dieu, Noé obéit, « Et Noé entra dans l’arche, et ses fils et sa femme et les femmes de ses fils avec lui, à cause des eaux du déluge » (v. 7). Ensuite, il a dû y avoir une prédication de sept jours. Les gens qui assistaient ont dû trouver surprenant que des bêtes entrent. Elles étaient plus sages que les hommes ! Elles ont obéi à l’appel de Dieu, alors que les hommes n’y ont pas obéi, comme beaucoup maintenant. D’une telle attitude, Dieu dit : « Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître ; Israël ne connaît pas, mon peuple n’a point d’intelligence » (Es. 1 : 3). Ces animaux connaissaient l’appel du Créateur, et se mettaient en sécurité, alors que l’homme ne tenait pas compte des derniers appels de la grâce ! Imaginez de simples créatures rendant témoignage contre les hommes !
Les faits dans la Genèse : jugement
Le septième et dernier jour est maintenant arrivé. Noé est entré, puis Dieu a fermé la porte. Alors le monde a vu ce qu’il n’avait jamais vu avant. « En ce jour-là, toutes les fontaines du grand abîme se rompirent et les écluses des cieux s’ouvrirent » (Gen. 7 : 11). Quelle consternation ! Il est très frappant que Dieu ait tiré un voile sur ce qui est arrivé alors. Tout ce que Christ dit est ceci : « Ils ne se doutèrent de rien jusqu’à l’arrivée du déluge qui les emporta tous » (Matt. 24 : 39). Ils étaient insouciants, indifférents, légers dans leurs âmes jusqu’au moment où le jugement les a tous engloutis. C’est une image solennelle du jugement terrible qui vient sur un monde sans Christ. Alors que les eaux montaient, plus d’un homme devait chercher un moyen d’échapper. Sans Christ il n’est pas possible d’échapper au jugement qui vient. Il n’y a qu’un moyen - celui de Dieu, il n’y en a pas d’autre. Ce moyen, c’est Jésus, hâtez-vous de venir à Lui et de vous confier en Lui sans plus attendre. Vous trouverez le salut, tout comme Noé et sa famille entrèrent dans l’arche et furent à l’abri.
Puis nous lisons : « Et le déluge fut sur la terre quarante jours ; et les eaux crûrent et soulevèrent l’arche, et elle fut élevée au-dessus de la terre » (v. 17). L’arche fût soulevée. Cela même qui était le jugement pour le monde, était la sécurité pour Noé. Aujourd’hui, ce sont ceux qui ont cru en Christ et qui se sont confiés en lui avec la simplicité de la foi qui sont en sécurité. Ces huit personnes qui entrèrent dans l’arche, sortirent peu après sur le terrain de la résurrection.
Mais auparavant, quarante jours se sont écoulés. Tout a disparu ; le jugement a été universel. Les eaux ont alors diminué et l’arche s’est reposée sur les montagnes d’Ararat (8 : 4). Puis il y eut une seconde fois quarante jours. « Et il arriva, au bout de quarante jours, que Noé ouvrit la fenêtre de l’arche qu’il avait faite » (v. 6). Les premiers quarante jours correspondraient au fait d’être sur un roc solide, en divine sécurité. Les seconds quarante jours correspondraient au fait d’avoir le sentiment d’être en sécurité et d’en jouir. Combien le salut que Dieu donne est absolu et parfait ! A la fin de ces quarante jours, ils sortent paisiblement de l’arche. « Et Noé bâtit un autel à l’Eternel, et prit de toute bête pure et de tout oiseau pur, et offrit des holocaustes sur l’autel » (v. 20). Il adore ! C’est sur la base de cet holocauste, figure de la mort et de la résurrection de Christ, que Dieu a introduit cette alliance bénie et précieuse dont nous avons vu le signe à maintes reprises. Pensons-y en voyant l’arc en ciel. La prochaine fois que vous le verrez dans le ciel, demandez-vous si vous êtes dans l’arche. Le jugement qui vient est bien plus terrible que celui du temps de Noé. Si vous n’avez jamais réellement trouvé le Seigneur Jésus Christ comme votre Sauveur personnel jusque-là, décidez-vous et confiez-vous en Lui.
Extrait et adapté de la traduction de l'ouvrage : "Les quarante jours de l'Ecriture" (W.T.P. Wolston)