Eviter les raccourcis
« Tes oreilles entendront une parole derrière toi, disant: C'est ici le chemin, marchez-y » (Es. 30 : 21).
Le récit du voyage des fils d'Israël à travers le désert fournit de précieuses leçons pour notre propre marche sur la terre. Ils avaient le privilège inestimable d'être guidés par la nuée divine. Quand celle-ci demeurait sur le tabernacle, ils s'arrêtaient, et quand elle se levait, ils partaient. N'est-il pas vrai que parfois, symboliquement, nous partons quand la nuée s'est arrêtée, et que nous nous arrêtons quand elle se lève ? Dieu nous dit que « ces choses sont arrivées comme types de ce qui nous concerne » (1 Cor. 10 : 6), pour que nous puissions apprendre quelque chose des défaillances de son peuple.
Nous prions pour avoir la direction de Dieu, mais en même temps nous recherchons souvent le chemin de la facilité, notamment si le chemin dans lequel Dieu nous conduit n'est pas à notre goût. Une page dans l'histoire d'Israël illustre bien cela.
Moïse envoie des messagers à Edom pour obtenir la permission de traverser leur territoire « par le chemin du roi » (Nom. 20 : 17). Ce chemin-là est un itinéraire beaucoup plus court, et bien plus agréable, mais ce n'est pas le chemin de Dieu. C'est en vain que Moïse plaide auprès d'Edom, puisqu'il lui répond : « Tu ne passeras pas chez moi, de peur que je ne sorte à ta rencontre avec l'épée » (v. 18). Nous avons tendance à oublier que le monde nous hait. Jésus a averti à l'avance ses disciples : « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait à lui ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et qu'au contraire moi je vous ai choisis en vous tirant hors du monde, à cause de cela, le monde vous hait » (Jean 15 : 19).
Dieu ramène ensuite Israël « par le chemin de la mer Rouge » (Deut. 2 : 1) pour contourner Edom. Le chemin de la mer Rouge est celui de tout enfant de Dieu. La traversée de la mer Rouge avait complètement libéré Israël de l'emprise de l'Egypte. Elle est le symbole de ce que Paul enseignait aux Galates : « la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m'est crucifié, et moi au monde » (6 : 14). Comme les fils d'Israël devaient revenir à la mer Rouge pour continuer leur route vers le pays promis, nous devons aussi avoir la croix comme point de repère dans notre marche sur la terre. Le chemin qui nous conduit vers notre héritage céleste est entièrement séparé de ce monde par la croix de notre Sauveur. Israël a dû rebrousser chemin, et nous devons souvent faire de même, car il n'y a pas de raccourcis vers les bénédictions spirituelles.
D 'après R. A. Barnett - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (17/08/2017)