Que ferez-vous à la fin ?
Extrait d'une ancienne publication évangélique
Lorsque tout marche plus ou moins au gré de ses désirs, l'homme laissé à lui-même, semble être indifférent à ses intérêts éternels. Les jours de maladie, même le jour de la mort, pense-t-il, sont les moments favorables pour s'occuper de pareilles choses... Mais Dieu a d'autres pensées, d'autres voies que l'homme. Il l'a dit : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Eternel : car comme les cieux sont élevés au-dessus de la terre, ainsi mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Es. 55. 8-9).
Ecoutez ce que Dieu dit dans sa Parole !
« La sagesse de ce monde est folie devant Dieu » ; les raisonnements des sages « sont vains » ; de plus, le cœur de l'homme est inimitié contre Dieu (Rom. 8 : 7 ; 1 Cor. 3 : 19-20 ; Col. 1 : 21). Etre amené par la grâce dans le courant des pensées de Dieu, c'est être placé sur le chemin de la sagesse et de la bénédiction. Puissiez-vous le comprendre, cher lecteur, et écouter la déclaration suivante du Livre de Dieu : « Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme inique, ses pensées, et qu'il retourne à l'Eternel, et il aura compassion de lui, et à notre Dieu, car il pardonne abondamment » (Es. 55 : 7).
Ne l'oubliez pas, Satan, l'ennemi du bonheur de l'homme, multiplie ses artifices pour le détourner du salut. Ne se sert-il pas des délais, comme d'une arme puissante, pour empêcher le pécheur de recevoir maintenant l'évangile de la grâce de Dieu ? (Matt. 13 : 19 ; 2 Cor. 4. 3-4).
Il est vrai que Dieu daigne encore magnifier sa miséricorde en manifestant des âmes pour Lui, à la onzième heure ; mais celui qui veut prendre occasion de la patience du Seigneur et de son long support, pour continuer à vivre indéfiniment loin de Lui, celui-là, remarquez-le, court à sa perte, pour l'éternité.
Un récit authentique
Dans un endroit isolé, au pied de la montagne, vivait, il y a un certain nombre d'années, un campagnard dans la force de l'âge. Cet homme avait eu maintes fois l'occasion d'être rendu attentif à son état devant Dieu, ayant dans sa famille des parents dont le cœur avait été touché à salut. Son frère, qui demeurait sous le même toit, rendit un beau témoignage à son Sauveur, le peu de temps qu'il vécut depuis sa conversion ; sa soumission, sa confiance en Dieu, parlaient à son entourage ; il exhortait particulièrement son frère à rechercher les biens célestes et permanents au temps favorable, mais celui-ci continuait à rester attaché aux choses de la terre, les préférant à la salutaire vérité de Dieu.
Le monde et les affaires de la vie présente étaient l'objet des préoccupations du campagnard ; il négligeait ainsi, d'une façon coupable, la question pourtant si importante, du salut de son âme, à laquelle il avait été rendu solennellement attentif. À cet égard, les Ecritures sont sans équivoque : « On ne se moque pas de Dieu ; car ce qu'un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6 : 7). Combien cela est vrai ! Toutefois, Dieu usait d'une grande patience envers cet homme, robuste en apparence, auquel Il allait parler d'une autre manière.
Au bout de quelque temps, il tomba assez malade pour ne pouvoir sortir de sa demeure. Ayant connaissance de ses circonstances, j'allai lui faire visite en compagnie de quelques enfants de Dieu, qui s'intéressaient à lui. Après nous être informés de sa santé, j'éprouvai le besoin d'attirer son attention sur la nécessité qu'il y a pour chacun d'être réconcilié avec Dieu. Je lus quelques versets de la Parole de Dieu, dans l’évangile de Luc (16 : 19-31). Cette parabole du Seigneur, au sujet de « l'homme riche » et « Lazare » est bien saisissante, surtout pour quelqu'un qui pouvait être appelé à quitter plus ou moins rapidement cette terre. Combien en effet, il était urgent pour le malade d'abandonner le chemin large dont l'issue inévitable venait de lui être rappelée avec le cas de l'homme riche qui jouissait de tous les biens ici-bas. « Entrez par la porte étroite », dit le Seigneur (Matt. 7 : 13).
Le moment était des plus sérieux, aussi semblait-il que les choses sur lesquelles nous venions d'attirer l'attention du malade trouvaient quelque écho dans son cœur et qu'il était disposé à les recevoir comme un message de Dieu qui le cherchait dans sa grâce. La bonne semence de la Parole divine venait d'être semée ; mais l'Ennemi vint à son tour la ravir bientôt, comme la preuve dans la suite nous le montra (Mat. 13. 19).
Peu de temps après cette entrevue, le malade se rétablit au point de pouvoir reprendre ses occupations, mais il manifesta tristement que sa conscience n'avait pas été réveillée à salut, et les visites suivantes que nous lui fîmes demeurèrent sans résultat. Ses pensées étaient plus que jamais arrêtées aux choses de la terre. Il ne devait pas en jouir longtemps, mais combien peu il s'en doutait !
Le pauvre homme tomba malade encore plus gravement qu’auparavant, et il s’alita pour la dernière fois. Il en eut sans doute un pressentiment, car il me fit appeler d'une façon pressante. La nuit était là quand le message nous parvint, cependant je partis aussitôt avec l'espoir d'être utile à son âme moyennant le secours du Seigneur. En m'approchant de son lit, je fus désolé de l’entendre dire d'un air désespéré : Dites-moi ce que je dois faire ? Je crie à Lui et Il ne me répond pas ! - Je ne pouvais offrir à cette âme tourmentée d'autres consolations que celles de la Parole de Dieu ; mais en ce moment-là, mes yeux tombèrent sur des paroles dont l'à-propos me frappa particulièrement, en sorte que je les reproduis ici dans l'espérance que quelqu'un de mes lecteurs pourrait tirer du profit de cet avertissement solennel adressé au peuple juif peu de temps avant que la longue patience de Dieu prît fin avec la destruction de Jérusalem et la captivité du peuple. « Ainsi dit le Seigneur, l'Eternel, à la terre d'Israël : Ue fin !... Maintenant la fin vient sur toi, et j'enverrai sur toi ma colère, et je te jugerai selon tes voies, et je mettrai sur toi toutes tes abominations. Et mon œil n'aura point compassion de toi, et je n'épargnerai pas; mais je mettrai tes voies sur toi, et tes abominations seront au milieu de toi ; et vous saurez que je suis l'Eternel » (Ezé. 7 : 2-9).
Tout ce que je pouvais dire au malade, en lui citant les paroles de l'Ecriture, afin de calmer ses angoisses, resta sans effet ; il allait mourir, et, ce qu'il y a de terrible, mourir sans espérance. Son corps tout entier révélait d'une manière frappante le trouble auquel son âme était en proie. Le mal progressait rapidement, et chaque fois que j'avais l'occasion de me rendre auprès du malade, il répétait à peu près les mêmes paroles empreintes du plus profond désespoir. Terrible position que celle-là ! Cet homme était effectivement à la fin de sa carrière sans ressource et sans lueur de la grâce de Dieu. Il quitta cette vie peu de temps après, et son âme immortelle était maintenant en présence du Dieu saint et juste qu'il avait, et avec raison tellement redouté de rencontrer. Certainement « c'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant ! » (Héb. 10 : 31).
Ne repoussez plus l’offre de grâce du Sauveur !
Cher lecteur, n'est-ce pas effrayant d'arriver aux portes du tombeau sans la connaissance de Christ, et de renvoyer à un moment, qui ne se présentera peut-être jamais, le salut actuel que Dieu offre à quiconque veut le recevoir ? Si vous êtes encore sans Sauveur et sans espérance, ferez-vous comme les premiers invités au souper du roi au sujet desquels nous lisons : « Mais euc n'en tinrent pas compte, et s'en allèrent, l'un à son champ, un autre à son commerce » (Mat. 22 : 5) ? Si tel est votre cas, prenez garde en suivant cette voie ! Dieu pourrait vous dire au jour de l'adversité : « Parce que j'ai crié et que vous avez refusé d'écouter, parce que j'ai étendu ma main et que personne n'a pris garde, et que vous avez rejeté tout mon conseil et que vous n'avez pas voulu de ma répréhension, moi aussi je rirai lors de votre calamité, je me moquerai quand viendra votre frayeur, quand votre frayeur viendra comme une subite destruction et que votre calamité arrivera comme un tourbillon, quand la détresse et l'angoisse viendront sur vous : alors ils crieront vers moi, et je ne répondrai pas ; ils me chercheront de bonne heure, mais ils ne me trouveront point » (Prov. 1 : 24-28).
Figurez-vous un instant si vous pouvez, quel serait votre désespoir à l'ouïe de telles paroles ! Vous n'auriez à attendre qu'une infaillible condamnation, en conservant à jamais l'amer regret d'avoir laissé passer le moment favorable pour votre salut ! Nous vous posons à nouveau, en terminant, cette question solennelle du prophète Jérémie :
« Que ferez-vous à la fin ? » (5 : 31).
« Celui qui croit en lui (Jésus) n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Or voici le jugement : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises » (Jean 3 : 18-19).