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Le langage du chrétien


Les conséquences d'un écart de langage
Des paroles inconvenantes
Les médisances de toute sorte
Une garde à ma bouche
Nos paroles, expression de ce qu’il y a dans notre cœur
Etre prompt à écouter, lent à parler
Parler du Seigneur
Le parfait modèle

 

            Dans le monde où le Seigneur nous a appelés à vivre pour lui rendre témoignage (Jean 17 : 18), il est courant d’entendre des expressions grossières et parfois même ordurières. Le chrétien lui-même est en danger d’être ainsi contaminé, et il doit veiller à « tenir sa langue en bride », afin de se « conserver pur du monde » (Jac. 1 : 26-27).
            Demandons à Dieu d’unir notre cœur « à la crainte de son nom » (Ps. 86 : 11). Qu’Il nous donne de pouvoir « marcher comme des enfants de lumière », n’ayant « rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres » (Eph. 5 : 7-11). « Revêtons le Seigneur Jésus Christ » (Rom 13 : 14), en manifestant son caractère dans toutes nos pensées et toutes nos paroles. Sachons dire, comme l’apôtre Paul : « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Gal. 2 : 20).

           

Les conséquences d'un écart de langage

             Quelques paroles déplacées peuvent suffire à provoquer de grands ravages dans une maison chrétienne, dans une assemblée, ou parmi nos collègues de travail ! Si un chrétien cherche à éviter ce grave désordre et à parler de façon soigneuse, il agit à la gloire de Dieu. Sinon, par négligence, notre témoignage chrétien peut être presque ruiné.
            L’Ecriture nous montre qu’un écart de langage, provoqué par de l’irritation par exemple, peut avoir des conséquences incalculables. On se souvient de la faute de Moïse survenue vers la fin de sa vie. Depuis longtemps déjà le peuple d’Israël multipliait ses murmures et ses provocations vis-à-vis de Dieu. Or, une fois encore, « ils l’irritèrent aux eaux de Mériba, et il en arriva du mal à Moïse à cause d’eux ; car ils chagrinèrent son esprit, de sorte qu’il parla légèrement de ses lèvres » (Ps. 106 : 32-33). Dieu lui avait donné l’ordre de « parler » au rocher (Nom. 20 : 8). Mais Moïse s’adresse d’abord au peuple, et sous l’effet de la colère, il s’écrie : « Ecoutez, rebelles ! vous ferons-nous sortir de l’eau de ce rocher ? » (v. 10). Puis, au lieu de parler au rocher, une figure de Christ, il le frappe par deux fois, avec impatience et brusquerie. Par la grâce de Dieu, il en sort pourtant des eaux en abondance (v. 11). Le rocher, figure de Christ (1 Cor. 10 : 4), avait déjà été frappé une fois en Horeb ; il ne devait pas l’être de nouveau. Christ a subi une fois pour toutes à la croix les coups d’un jugement divin mérité par notre péché.
            L’Eternel dit alors à Moïse et à Aaron : « Parce que vous ne m’avez pas cru, pour me sanctifier aux yeux des fils d’Israël, à cause de cela vous n’introduirez pas cette congrégation dans le pays que je leur donne » (v. 12). Leur péché était aggravé par le fait qu’ils étaient l’un et l’autre à la tête du peuple. Malgré la grande tristesse qu’éprouvera Moïse de ne pas pouvoir entrer dans le pays promis, Dieu ne se laissera pas fléchir (Deut. 3 : 26).
           La Parole de Dieu nous rappelle ainsi l’effet que peuvent avoir nos paroles. Elles ont une incidence sur le témoignage rendu à Celui auquel nous appartenons. « La langue est un petit membre et elle se vante de grandes choses. Voici, un petit feu, quelle grande forêt allume-t-il ! Et la langue est un feu. La langue, un monde d’iniquité, est installée parmi nos membres ; c’est elle qui souille le corps tout entier et enflamme le cours de la nature, et elle est enflammée par la géhenne » - ou par l’enfer (Jac. 3 : 5-7).

 

Des paroles inconvenantes

            Par son comportement vis-à-vis du diable, l’archange Michel est un exemple pour nous. Au moment où Satan conteste avec lui au sujet du corps de Moïse, il n’ose pas proférer un jugement injurieux contre lui, mais lui dit simplement : « Que le Seigneur te censure ! » (Jude v. 9).
           L’Ecriture nous montre comment nous conduire à l’égard d’un croyant qui s’est « laissé surprendre par quelque faute » (Gal. 6 : 1-2). Si nous sommes des croyants « spirituels », nous avons à le « redresser… dans un esprit de douceur », en prenant garde à nous-mêmes.
            L’épître aux Ephésiens nous met fermement en garde contre toute parole « inconvenante », et nous recommande celle qui est « bonne, propre à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent » (4 : 29). A cette exhortation concernant nos paroles, l’apôtre lie cette autre : « n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu par lequel vous avez été scellés » (v. 30).
           Cette épître nous occupe de notre position céleste et nous invite à être « imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants » (5 : 1). Mais elle aborde également des sujets pénibles : « Que ni la fornication, ni aucune forme d’impureté ou de cupidité ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints, ni aucune chose honteuse ; pas de parole folle ou de plaisanterie - ce qui est inconvenant - mais plutôt des actions de grâces » (5 : 3-4).
            Nous sommes exposés à oublier les paroles que nous avons prononcées, mais elles peuvent rester gravées dans la mémoire d’autres personnes et y produire des effets douloureux que nous n’aurions pas soupçonnés. Le livre des Proverbes nous met en garde à ce sujet « Il y a tel homme qui dit légèrement ce qui perce comme une épée, mais la langue des sages est santé » (12 : 18).

 

Les médisances de toute sorte

            Nos paroles sont-elles à leur place dans la bouche d’hommes ou de femmes lavés dans le sang précieux de Christ ? Pierre nous invite à « rejeter toute malice, toute fraude, et l’hypocrisie et l’envie, et toutes médisances » (1 Pier. 2 : 1). La loi avertissait déjà : « Tu n’iras point çà et là médisant parmi ton peuple » (Lév. 19 : 16). Le livre des Proverbes mentionne sept choses qui sont en abomination à l’Eternel « les yeux hautains, la langue fausse, et les mains qui versent le sang innocent, le cœur qui machine des projets d’iniquité, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui profère des mensonges, et celui qui sème des querelles entre des frères » (Prov. 6 : 16-19).
           Si nous ne surveillons pas nos paroles, nous pouvons provoquer des dégâts dans nos maisons. « La ruine est pour celui qui ouvre ses lèvres toutes grandes » (Prov. 13 : 3). Tout cela vient en général d’un manque de jugement de soi-même. Ignorons-nous que médire, calomnier ou se moquer de quelqu’un, sont de graves péchés aux yeux de Dieu ? Il est particulièrement regrettable que des chrétiens discutent entre eux de certains actes de leurs frères, et se permettent de leur prêter des motifs qu’ils supposent vrais (voir 1 Cor. 4 : 5). L’apôtre Paul craignait qu’une visite auprès des Corinthiens ne le déçoivent parce qu’il pourrait trouver parmi eux « des querelles, des jalousies, des colères, des intrigues, des médisances, des insinuations, des enflures d’orgueil, des désordres » (2 Cor. 12 : 20).
            Sachons fermer l’oreille aux insinuations et manifestons à nos frères un véritable amour selon 1 Corinthiens 13 : « Il ne s’irrite pas ; il n’impute pas le mal ; il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité » (v. 5-6).

 

Une garde à ma bouche

            David demandait : « Mets, ô Eternel ! une garde à ma bouche, veille sur l’entrée de mes lèvres » (Ps. 141 : 3). Il craignait de se laisser entraîner par ses ennemis, et de les imiter. Il cherchait refuge auprès de Dieu pour pouvoir leur résister : « N’incline mon cœur à aucune chose mauvaise, pour pratiquer de méchantes actions avec des hommes qui sont des ouvriers d’iniquité : et que je ne mange pas de leurs délices » (v. 4). Faisons comme lui lorsque nous sommes en contact avec de telles personnes, qui cherchent à nous entraîner vers de mauvaises actions. Cherchons du secours auprès de notre Seigneur. Nos prières ne le fatiguent jamais.
            « Si quelqu’un ne faillit pas en paroles, c'est un homme parfait, capable de tenir aussi tout le corps en bride » (Jac. 3 : 2). Qui oserait prétendre à un tel niveau ? Pour maîtriser notre langue, nous avons absolument besoin du secours d’en haut ! Jacques nous dit à ce sujet : « Toute espèce de bêtes sauvages… a été domptée par l’espèce humaine ; mais pour la langue, aucun des hommes ne peut la dompter : c’est un mal désordonné, plein d’un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu ; de la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne devrait pas en être ainsi. Une fontaine fait-elle jaillir par la même ouverture le doux et l’amer ? » (3 : 7-11).
            Retenir sa langue peut-être difficile. David dit : « Je prendrai garde à mes voies, afin que je ne pèche point par ma langue ; je garderai ma bouche avec une muselière pendant que le méchant est devant moi » (Ps. 39 : 1). Si nous nous trouvons dans une telle situation, recherchons l’aide du Seigneur.

 

Nos paroles, expression de ce qu’il y a dans notre cœur

            « Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Eternel, mon rocher et mon rédempteur ! » (Ps. 19 : 14). Cette prière du psalmiste convient aux croyants dans toutes les époques. Nos paroles sont le reflet de nos pensées, de l’état de notre cœur. Nos pensées doivent être continuellement sanctifiées par le travail du  Saint Esprit en nous. Veillons à ne pas L’attrister. Un croyant a toujours grand besoin de discerner la pensée du Seigneur
           Jésus a dit : « ce qui sort de la bouche vient du cœur » (Matt. 15 : 18), et « de l’abondance du cœur, la bouche parle » (Luc 6 : 45). Quels sont les sujets qui occupent régulièrement nos cœurs ?
           Malheureusement, une partie de nos conversations se passe en bavardages. Nous échangeons des frivolités ou parfois des paroles dures ou ironiques à l’égard des autres ! C’est incompatible avec la présence du Seigneur. Cela éloigne nos cœurs de Lui.
           En revanche, la parole de Dieu énumère les choses qui sont dignes d’occuper nos pensées et de se trouver sur nos lèvres. « Au reste, frères, tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui est de bonne réputation - s’il y a quelque vertu et quelque louange -, que cela occupe vos pensées : ce que vous avez appris, reçu, entendu, et vu en moi, faites-le et le Dieu de paix sera avec vous » (Phil. 4 : 8-9).

 

Etre prompt à écouter, lent à parler

            « Mes frères bien-aimés, que chacun soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère » (Jac. 1 : 19). Le livre des Proverbes revient plusieurs fois sur le danger de trop parler et sur l’avantage d’être au contraire réservés dans nos paroles. « Dans la multitude des paroles la transgression ne manque pas, mais celui qui retient ses lèvres est sage » (Prov. 10 : 19). « Celui qui a de la connaissance retient ses paroles, et un homme qui a de l’intelligence est d’un esprit froid. Même le fou qui se tait est réputé sage – celui qui ferme ses lèvres, un homme intelligent » (17 : 27-28). « Qui garde sa bouche et sa langue, garde son âme de détresses » (21 : 23). « Des pommes d’or incrustées d’argent, c’est la parole dite à propos » (25 : 11).
           Si nous sommes conduits par le Seigneur auprès d'un malade, ou d'une personne très éprouvée, sommes-nous prêts à la consoler et à l’encourager ? Sachons d'abord écouter, sympathiser et compatir, à l'exemple de notre Maître. Il a réalisé parfaitement cette parole d’Esaïe : « Le Seigneur l’Eternel m’a donné la langue des savants, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est las. Il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne » (Es. 50 : 4).

 

Parler du Seigneur

            Si nos cœurs et nos pensées étaient davantage remplis du Seigneur, nous aurions plus de hardiesse pour parler de Lui. Les apôtres nous en donnent l'exemple : « Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu (Act. 4 : 20). Leur prière peut être la nôtre : « Donne à tes esclaves d'annoncer ta parole avec toute hardiesse » (v. 29).  Prenons à cœur l’injonction de Dieu à Ezéchiel : « Je t'ai établi sentinelle… et tu entendras la parole de ma bouche, et tu les avertiras de ma part » (33 : 7).
            Que Dieu nous donne des cœurs remplis de son amour et disposés à parler de Lui en toute liberté dans nos maisons, ou lors de rencontres avec des amis chrétiens. Il aime voir les siens « parler l'un à l'autre » comme les fidèles au temps de Malachie (3 : 16). Au moment de la première venue de Jésus, il y avait ceux qui « attendaient la consolation d'Israël » (Luc 2 : 25). Ainsi, Anne « louait Dieu, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance » (v. 38).

 

Le parfait modèle
 

            Jésus seul a réalisé parfaitement cette parole du psalmiste : « Tu as sondé mon cœur, tu m’as visité de nuit… tu n’as rien trouvé ; ma pensée ne va pas au-delà de ma parole » (Ps. 17 : 3). Sa pensée et sa parole étaient à l’unisson. Tout ce qu’il disait était l’expression de la pensée de Dieu. « Ce que moi je dis, je le dis comme le Père me l’a dit » (Jean 12 : 50). Quand on Lui demande : « Toi, qui es-tu ? », il peut répondre : « Absolument ce qu’aussi je vous dis » (Jean 8 : 25). Sa parole, son langage, le présentaient lui-même.
           Il nous est dit : « Tous lui rendaient témoignage ; ils s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche (Luc 4 : 22). Dans le « cantique du bien-aimé », on lit : « La grâce est répandue sur tes lèvres (Ps. 45 : 2). Les huissiers envoyés pour prendre Jésus ont dû dire : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jean 7 : 46). « La bouche du juste est une fontaine de vie » (Prov. 10 : 11) ; telle a toujours été celle de notre Sauveur.

            Soyons toujours davantage occupés du Seigneur et de ses gloires. Ainsi, chaque dimanche, à l’heure de l’adoration en commun, la louange jaillira de nos cœurs par le Saint Esprit. Et « d’un commun accord, d’une même bouche », nous glorifierons le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ (Rom. 15 : 6). Il attend que chacun de ses enfants lui offre « sans cesse », par Jésus Christ, « un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 15). Bientôt, nous allons accomplir ce service dans la gloire, en contemplant l’Agneau immolé. Alors lui seul remplira tous nos cœurs.

 

Ph. L  -  14-10-2016