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Le miel, images des relations naturelles
 

            « As-tu trouvé du miel, manges-en ce qu'il t'en faut, de peur que tu n'en sois repu et que tu ne le vomisses » (Prov. 25 : 16).

            Salomon vantait-il simplement les vertus de la modération, en montrant les conséquences fâcheuses d'une consommation excessive de miel ? La modération en toutes choses est sans doute une vertu importante (voir 2 Tim. 4 : 5) et nous devons tenir compte de cette exhortation. Mais si l'on considère comment le « miel », en particulier, est présenté dans la Bible, nous trouvons une clé pour recevoir l'instruction spirituelle que nous donne ce sage roi.
            Il était formellement interdit d'inclure du miel dans les sacrifices dont parle le livre du Lévitique : « Du miel, vous n'en ferez point fumer comme sacrifice par feu à l’Eternel » (Lév. 2 : 11). Cela était particulièrement souligné dans le cas de l'offrande de gâteau qui symbolise la sainte humanité de Christ. Le miel représente ce qui est naturellement doux et attrayant. C'est une image du fait que le Seigneur n'a jamais été sous l'influence des relations naturelles. Il a pu dire alors : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » (Matt. 12 : 48). Mais nous devons être prudents ici car les Ecritures maintiennent fermement les relations naturelles, comme celles de mari et femme, ou de parents et enfants ; seulement, ces relations ne doivent pas prendre le pas sur l'obéissance à ce que Dieu nous demande de faire.
            Le légalisme met de côté les relations naturelles, en défendant par exemple de se marier (1 Tim. 4 : 3). Une telle attitude légale est parfaitement illustrée par l'ordre donné par le roi Saül aux Israélites : ils ne devaient manger aucune nourriture durant la bataille. Cependant, Jonathan, ayant faim (et n'ayant pas entendu la déclaration de son père), trempa son bâton dans un rayon de miel et ses yeux en furent éclaircis (1 Sam. 14 : 24-30). Dieu nous a donné beaucoup de choses naturelles dans la vie pour que nous en profitions (1 Tim. 6 : 17b) ; elles ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, mais n'ont jamais été destinées à être notre but ou à avoir une mauvaise influence sur notre vie spirituelle. Nous pouvons « tremper » notre bâton dans le miel, mais sans excès, de peur que nous n'en soyons repus. Nous pouvons apprécier les choses heureuses de la vie, sans en abuser, tout en sachant qu'elles passeront.

 

B. Reynolds - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (25/02/2017)