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POURSUIS LA JUSTICE, LA FOI, L’AMOUR, LA PAIX 

 

Lire : 2 Timothée 2
 

FUIR
POURSUIVRE
            La justice
            La foi
            L’amour
            La paix

 

            La seconde épître à Timothée a été écrite par l’apôtre Paul pour un temps de ruine tel que le nôtre aujourd’hui. Il était prisonnier à Rome et tout près de la fin de sa course ici-bas. Or il assistait, certainement avec une grande douleur, au déclin de ce témoignage qu’il avait grandement contribué à édifier. Il affirme toutefois : « Le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui » (v. 19). Et pour nous aider à résister durant un temps fâcheux, l’apôtre nous rappelle nos ressources permanentes.
            Alors que le mal progresse à la veille du retour du Seigneur qui vient chercher son Eglise, retenons l'exhortation du verset 22 : « Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ». Ici, l’apôtre ne s’arrête pas sur la position chrétienne - si importante qu’elle soit ! - mais sur ce qui en découle dans notre marche sur la terre. Chaque enfant de Dieu est appelé à porter les caractères de Christ, comme Pierre et Jean qui étaient reconnus « pour avoir été avec Jésus » (Act. 4 : 13).
            Dans l'épître aux Philippiens, Paul insiste également sur ce point : « Que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles, au milieu d’une génération dévoyée et pervertie, parmi laquelle vous brillez comme des luminaires dans le monde… » (2 : 15). Soyons sur nos gardes : si la lumière de notre lampe faiblit au milieu des ténèbres morales, le témoignage rendu en souffrira aussitôt. La plus grande raison de ces défaillances, c’est l’activité de notre chair, toujours prête à se manifester. Elle doit être constamment tenue dans la mort, là où Dieu l’a mise à la croix. Regardons en haut, d’où nous vient le secours !

 

FUIR

            « Fuis les convoitises de la jeunesse ». Une exhortation semblable est donnée dans la première épître à Timothée : « Mais toi, homme de Dieu, fuis ces choses-là (en particulier l’amour de l’argent), et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit ; combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle » (1 Tim. 6 : 11-12). Dans ce passage, la justice, la foi et l’amour sont aussi mentionnés.
            Non seulement Timothée, mais aussi chaque croyant, doit absolument « se retirer de l’iniquité », c'est-à-dire de « l'injustice », de ce qui n'est pas juste devant Dieu et devant les hommes (v. 19). C’est pour lui un devoir absolu, mais il doit fuir aussi avec grand soin les convoitises de la jeunesse ; ici, dans l'original, le verbe traduit par fuir exprime un commandement. C’est ainsi seulement que le chrétien pourra être « un vase à honneur, sanctifié, utile au maître », dans la maison de Dieu, devenue une « grande maison », car on y trouve également, hélas, des vases « à déshonneur » (v. 20-21).
            Mais il faut lutter non seulement contre le désir pernicieux de satisfaire des appétits d’ordre sensuel hors mariage (adultère ou fornication : 1 Cor. 6 : 18-20), mais aussi contre l’ambition d’amasser de plus en plus d’argent - ce qui est la façon de faire de l’avare (1 Tim. 6 : 9). On peut vouloir devenir un « notable », même parfois dans l’Eglise ! On rêve de goûter aux vains plaisirs de ce monde infidèle qui n’enfantent rien que regrets et dégoût. On peut inclure dans cette triste liste des désirs insensés (1 Tim. 6 : 9) : chercher à satisfaire par tous les moyens les fantaisies de notre propre volonté (Eph. 2 : 3), se laisser aller à l’impatience et à la colère, se conduire avec légèreté, ou encore nourrir son orgueil.
            Timothée devait avoir probablement environ 35 ans au moment de l’envoi de cette épître. Mais les dangers mentionnés ne menacent pas uniquement les plus jeunes. En avançant en âge, il faut rester vigilant car l’Ennemi cherche sans trêve à nous éloigner du Seigneur. Il voudrait engager chaque enfant de Dieu sur le sentier qui plaît à sa chair (2 Thes. 2 : 12), où l’impureté et la licence tiendront une grande place. Nous pourrions nous laisser surprendre par un des pièges dont ce monde est rempli (Gal. 6 : 1).

 

POURSUIVRE

            Mais si Timothée devait fuir, il lui fallait poursuivre aussi. Nous « poursuivons » ce qui est susceptible de nous échapper ! Nous avons à mettre la justice en pratique lors de nos relations avec les autres hommes, qu’il s’agisse de croyants ou d’incrédules. Tite, dans son épître, invite les chrétiens à « vivre dans le présent siècle sobrement, justement et pieusement » (2 : 12). Appliquons-nous à agir avec honnêteté, d’une manière impartiale, malgré l’injustice ambiante. Chacun parfois peut être tenté de laisser des liens d’amitié se former avec « ceux qui habitent sur la terre » (Apoc 3 : 10) – une expression fréquente dans ce livre. Or les incrédules qui y vivent sont coutumiers du mensonge et du manque de droiture, ce qui est courant dès que la crainte de Dieu a été bannie. Prenons donc garde : « Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (1 Cor. 15 : 33).
            Retenons que la justice de Dieu est la contrepartie de l’iniquité (v. 19), la foi, celle de l’incrédulité (v. 18), tandis que l’amour et la paix le sont de la dureté de cœur et de la discorde (v. 14).


                        La justice

            La justice de Dieu est inflexible, immuable, parfaite. Pour que nous puissions en être revêtus, le Seigneur a dû se charger de tous nos péchés et s’offrir en sacrifice parfait à Dieu ; aucun autre sacrifice n’aurait pu être accepté. Les droits de la justice divine ont été ainsi satisfaits par l’œuvre de la Croix ; ils ne s’exerceront pas à l’égard d’un croyant. Celui-ci possède à jamais cette justice et peut chanter avec reconnaissance ce cantique :

                Ta justice parfaite et pure, ô Dieu Sauveur, est la beauté
                
Et la glorieuse parure du pécheur par toi racheté.

                Objets de ta grande clémence, comblés des dons de ton amour,
                
Avec une ferme assurance nous voyons venir ton grand jour.

                
Pour nous, élus, nation sainte, non, plus de condamnation,
                
Plus de frayeur, non, plus de crainte : Dieu nous a donné son pardon.

                Seigneur Jésus, notre justice, tu nous dis : « Je viens promptement ».
                Que l’Eglise se réjouisse, ô Rédempteur
, en te voyant !


                        La foi

            C'est un don de Dieu (Eph. 2 : 8). Nous sommes sauvés par elle ; la foi est inséparable du verbe « croire ». Ce fut le cas d’Abraham : il a cru l’Eternel et Il lui a compté cela à justice (Gen. 15 : 6). La Parole présente la foi en contraste avec les œuvres (Rom. 10 : 9). Toutefois la véritable foi se montre par des « bonnes œuvres », celles que « Dieu a préparées à l'avance, afin que nous marchions en elles » (Eph. 2 : 10)
            La foi est liée à la joie et à la paix. Notre marche la rend visible (2 Cor. 5 : 7). Elle s’est manifestée dans différentes circonstances de la vie de la « grande nuée de témoins » (Héb. 11). Le Seigneur a repris les foules en raison de leur « petite foi » (Matt. 6 : 30). Que peut-Il dire aujourd’hui de notre marche personnelle ou collective (au sein d’un rassemblement autour de Christ) ? Avons-nous la grande foi de la femme cananéenne (Matt. 15 : 28) ?
            Si un chrétien a le saint désir de mettre sa foi en pratique, il cherchera à ce que sa conduite soit droite. Notre constant Modèle est le Seigneur. Sa marche au milieu des hommes était parfaite : Il veillait en particulier à ne scandaliser personne (Matt. 17 : 27). La lecture des Evangiles nous permet de contempler Celui qui a dit : « Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8 : 12) et de chercher à Lui ressembler.
            Nous sommes également invités à nous « souvenir de nos conducteurs » et, en considérant l’issue de leur conduite, à « imiter leur foi » (Héb. 13 : 7). A cet égard, l’apôtre Paul pouvait affirmer : « Je ne fais aucun cas de ma vie, ni ne la tiens pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course et le service que j’ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu » (Act. 20 : 24). La ferveur de sa foi était visible pour tous ceux qui l’entouraient, même en prison !
 

                        L’amour

            L'amour de Dieu est « versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom. 5 : 5). Dieu déclare à chacun de ses bien-aimés : « Je t’ai aimé d’un amour éternel ; c’est pourquoi je t’attire avec bonté » (Jér. 31 : 3). En revanche l’Ecriture nous exhorte : « Aimez l’Eternel, vous tous ses saints ! » (Ps. 31 : 23). Nous sommes enseignés à aimer tous les enfants de Dieu (Phil. 1 : 9). L'écrivain de l'épître aux Hébreux nous dit : « Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore » (Héb. 6 : 10). A cet égard aussi, l’exemple laissé par Paul est remarquable. Il écrit à ces chers Corinthiens si décevants : « Et moi, très volontiers, je dépenserai et je me dépenserai moi-même entièrement pour vos âmes, même si, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé » (2 Cor. 12 : 15).
            L'exhortation à « poursuivre l'amour » (1 Cor. 14 : 1) ne saurait se limiter à Dieu, sans prendre soin des siens (1 Jean 4 : 21). L’apôtre Jean également, orfèvre en la matière, peut dire : «  Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre » (1 Jean 4 : 11). Cet amour doit embrasser tous nos frères en Christ. S'il en est ainsi, ce que dit Paul à l’égard de Philémon, sera vrai de nous : « J'entends parler de l’amour et de la foi que tu as envers le Seigneur Jésus et pour tous les saints » (Phm 5). Si nous aimons tous les frères, il nous faut honorer aussi tous les hommes (1 Pier. 2 : 17) et ne pas les oublier dans nos prières. Tant de personnes autour de nous sont en grand danger de « mourir dans leurs péchés » (Jean 8 : 24). L’amour se tourne vers les autres avec l’intention de leur montrer le chemin du salut et d’aider à leur guérison : il n’est pas égoïste.


                        La paix

            Nous avons la paix avec Dieu, ayant accepté le salut qu’Il offre encore gratuitement (Rom. 5 : 1). Au moment de quitter la terre, Jésus a laissé sa paix aux siens (Jean 14 : 27), celle dont Il a joui durant tout son ministère ici-bas. Sa communion avec son Père était ininterrompue. En Lui nous goûtons la paix en toutes circonstances (Jean 16 : 33).
            C’est par un « Paix à vous ! » que le Seigneur salue à deux reprises ses disciples, en entrant dans la chambre haute, après sa résurrection (Jean 20 : 19, 21). Quel est le secret de la paix intérieure et de la puissance au dehors ? C’est de s’occuper partout et toujours du bien (Phil. 4 : 5), de chercher les choses qui tendent à la paix (Rom. 14 : 17) et de la poursuivre. Avons-nous chaussé nos pieds de paix pour être prêts à annoncer « l’évangile de la paix » (Eph. 6 : 14 ; Rom. 10 : 15 ; Es. 52 : 7) ? Sur un plan pratique, veillons à « accompagner » ou à « faire la conduite » en paix à un serviteur de Dieu durant ses voyages au service du Seigneur (1 Cor. 16 : 11).

            Cette justice, cette foi, cet amour et cette paix nous ont été librement donnés par l’œuvre de Christ. Notre position de croyant est ferme et définitive ; elle est inattaquable. Nous n’avons pas lieu de craindre l’Ennemi. Le croyant a placé sa confiance en Jésus. Sauvé, il a reçu une « nouvelle nature ». Elle aime Dieu et elle ne peut pas pécher ! Le chrétien a été scellé du Saint Esprit. Il habite désormais en lui et prend plaisir à le nourrir de Christ (Jean 16 : 14).
            Rappelons-nous enfin la belle recommandation de Paul aux Corinthiens : « Au reste, frères, réjouissez-vous, perfectionnez-vous, soyez encouragés, ayez un même sentiment, vivez en paix : et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous » (2 Cor. 13 : 11). Nous recevons ainsi la bénédiction divine - avec deux de ses précieux attributs : l’amour et la paix ! - en compagnie de ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur (Ps. 119 : 63).

 

Ph. L le 27. 02. 2017

 

                    Je suis la lumière, a dit le Seigneur,
                    
Avec moi, mon frère, ouvre-lui ton cœur.

                    Le monde est plein d’ombre ; brillons, brillons bien !
                    Toi, dans ton coin sombre, et moi, dans le mien !

                    Si la pure flamme parfois baisse un peu,
                    
Veillons sur notre âme, ravivons le feu.

                    Le monde est plein d’ombre ; brillons, brillons bien !
                    Toi, dans ton coin sombre, et moi, dans le mien !

                    Si le jour se voile au pur firmament,
                    
La plus humble étoile brille doucement.