LES JOURS SOLENNELS DE L’ETERNEL (3)
La Pentecôte
La fête des tabernacles
« Vous compterez depuis le lendemain du sabbat, depuis le jour où vous aurez apporté la gerbe de l’offrande tournoyée, sept semaines ; elles seront complètes : vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat, et vous présenterez à l'Eternel une offrande de gâteau nouvelle ; vous apporterez de vos habitations deux pains, en offrande tournoyée ; ils seront de deux dixièmes de fleur de farine ; vous les cuirez avec du levain : ce sont les premiers fruits à l'Eternel » (Lév. 23 : 15-17).
Christ, le vrai Agneau de la Pâque, a accompli tous les détails annoncés dans l'Ecriture, y compris le fait qu'il serait percé et qu'aucun de ses os ne serait cassé. Les sept jours des pains sans levain suivent la Pâque, ce qui nous incite à être dans un état de sainteté pratique. Le premier jour de cette semaine coïncidait avec la présentation de la gerbe des premiers fruits du début de la moisson des orges, et cela a été accompli dans la résurrection de Christ.
Sept semaines plus tard, avait lieu la fête des semaines appelée aussi la Pentecôte (cinquantième jour), ou fête des premiers fruits de la moisson du froment (Ex. 34 : 22 ; Act. 2 : 1), lors d'un autre premier jour de la semaine, le « lendemain du septième sabbat ». C'est ce jour-là que le Saint Esprit a été répandu et que les croyants ont été baptisés en un seul corps. Christ dans le ciel et les croyants sur la terre sont vus en figure dans la nouvelle offrande de gâteau de ce cinquantième jour. Ce décompte des jours et des semaines fait le lien avec les fêtes précédentes et nous montre que cette offrande est étroitement liée à l'œuvre de Christ sur la croix, à sa mort et à sa résurrection.
La moisson des froments, qui avait commencé, évoque la vie “en abondance” que Christ a apportée (Jean 10 : 10). Il était le grain de blé qui meurt, et qui porte beaucoup de fruit (12 : 24), comme on le voit à la suite de sa résurrection et de son élévation dans la gloire. Le Saint Esprit a été envoyé par Christ glorifié, et l'abondance de la vie éternelle dans les croyants est vue dans les deux pains tournoyés, provenant également des premiers fruits, liés à Lui. En Christ, il n'y avait pas du tout de levain, figure du péché. En revanche, dans ces deux pains – qui symbolisent les croyants, Juifs et gens des nations, réconciliés pour former une offrande nouvelle, l'homme nouveau (voir Eph. 2 : 11-18) –, l'action du levain était arrêtée par le feu du processus de la cuisson. Cela est-il vrai de nous?
« Vous présenterez avec le pain sept agneaux sans défaut, âgés d'un an, et un jeune taureau, et deux béliers : ils seront un holocauste à l'Eternel, avec leur offrande de gâteau et leurs libations, un sacrifice par feu, une odeur agréable à l'Eternel. Et vous offrirez un bouc en sacrifice pour le péché, et deux agneaux âgés d'un an en sacrifice de prospérités ; et le sacrificateur les tournoiera avec le pain des premiers fruits, en offrande tournoyée devant l'Eternel, avec les deux agneaux : ils seront saints, consacrés à l'Eternel pour le sacrificateur. Et vous publierez une convocation en ce même jour; ce sera pour vous une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre de service : c'est un statut perpétuel, dans toutes vos habitations, en vos générations » (Lév. 23 : 18-21).
Dans toute famille en Israël, chaque génération devait observer la même succession de jours solennels, comme l'Eternel lui-même l'avait enseigné à Moïse. Les pensées de Dieu pour son Assemblée sont aussi les mêmes pour chaque génération. Ainsi, chaque nouveau croyant est instruit dans ce que ses pères spirituels ont dû apprendre en leur temps. Pourquoi est-ce important ? Parce que Dieu attend de son peuple une réponse venant du cœur, et cette réponse ne peut être apportée que dans la mesure où nous apprenons à connaître et à apprécier la vie de Christ sur la terre – l'Homme parfait qu'Il a été ici-bas, et ce qu'Il a accompli sur la croix pour notre salut et pour la gloire de Dieu.
C'est ce que chaque génération doit apprendre, mais ce ne sont pas de simples répétitions, des rituels, des coutumes ou des traditions. Non, ces enseignements ont été donnés pour notre instruction, afin que nous soyons toujours à nouveau sensibles à Christ et à son œuvre – et cela chaque jour, et dans toutes les occasions où nous pouvons être ensemble pour nous souvenir de Lui. Nous Le verrons bientôt dans le ciel, comme l'Agneau qui a été immolé, et notre amour pour Lui – la réponse de nos cœurs à son amour – sera toujours renouvelé. En attendant, ces convocations régulières sont un témoignage pour Dieu. Il trouve là, avec nous, sa joie au sujet de l'Agneau de Dieu, dans lequel Il a trouvé ses délices.
« Vous célébrerez la fête comme fête à l'Eternel, pendant sept jours chaque année ; c'est un statut perpétuel, en vos générations : vous la célébrerez le septième mois. Vous habiterez sept jours dans des tabernacles ; tous les indigènes en Israël habiteront dans des tabernacles, afin que vos générations sachent que j'ai fait habiter les fils d'Israël dans des tabernacles, lorsque je les fis sortir du pays d'Egypte. Moi, je suis l'Eternel, votre Dieu » (Lév. 23 : 41-43).
Il est intéressant de voir que les jours solennels de l'année juive comportaient des fêtes qui duraient sept jours – un temps complet. La Pâque était en relation avec la rédemption ; la fête des pains sans levain suivait immédiatement la Pâque et durait sept jours – une vie entière vécue dans la séparation du mal. A ces deux fêtes succédait celle des prémices (la présentation des premiers fruits), tandis que 49 jours plus tard venait la fête des semaines. Deux pains avec levain étaient alors présentés, mais l'action du levain avait été interrompue par le processus de la cuisson. Cette fête durait sept jours – le jour de la Pentecôte, Dieu formait l'Eglise (composée des Juifs et des gens des nations, représentés par les deux pains) dont le témoignage se poursuivrait jusqu'à l'enlèvement des croyants.
L’accomplissement des plans de Dieu pour Israël trouve, en image, son point culminant avec la fête des tabernacles au septième mois. En habitant dans des tabernacles (des cabanes), les fils d'Israël se souvenaient de quelle manière la bonté de l'Eternel les avait conduits dans leurs campements successifs au désert, jusqu'au pays promis. Cette fête dure aussi sept jours – Dieu veut que son peuple terrestre soit rétabli dans sa terre, selon Romains 11, et qu'il puisse jouir d'une heureuse communion avec lui durant le Millénium.
Plus tard, une autre fête de deux jours (rallongée à sept jours par l'Israël d'aujourd'hui) a été ajoutée, celle de Purim (Est. 9 : 26-28). Cette fête rappelle à Israël la merveilleuse protection de Dieu, son intervention et la délivrance, nécessaires pour l'accomplissement de ses plans. Sur la base de la responsabilité, les fils d'Israël ont désobéi et ont été dispersés. Toutefois, le regard de Dieu est posé sur eux, et Il veut, dans sa sagesse insondable, les ramener pour qu'ils puissent jouir de la communion avec Lui. Chaque génération a besoin d'apprendre et d'apprécier ces dispositions divines.
D’après A. E Bouter - « Le Seigneur est proche - 2015 »
A suivre