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Mon âme magnifie le Seigneur

 

Lire : Luc 1 : 39-55

 

            Luc rapporte dans ces versets la scène qui s’est passée dans la maison de Zacharie, un pieux sacrificateur. Deux femmes, conduites par Dieu et sous la puissance de son Esprit, s’entretiennent  de choses merveilleuses concernant l’accomplissement des conseils divins ! Elisabeth exprime sa reconnaissance envers Dieu qui a fait venir vers elle « la mère de son Seigneur » (v. 43), et Marie célèbre l’Eternel dans un magnifique cantique (v. 47-55).

 

Marie rend visite à Elisabeth, et celle-ci bénit le Seigneur

            Avant de la quitter, l’ange a appris à Marie qu’Elisabeth, sa parente, « elle aussi, a conçu un fils dans sa vieillesse » ; « celle qui était appelée stérile » est déjà au sixième mois de sa grossesse. « Rien ne sera impossible à Dieu », ajoute l’ange (v. 36-37 ; Ps. 119 : 91).
            Pressée de partager sa joie après avoir reçu de si bonnes nouvelles, Marie va en hâte chez Elisabeth, au pays des montagnes, dans une ville de Juda (v. 39) - peut-être s’agit-il d’Hébron ? Marie entre dans la maison de Zacharie et salue Elisabeth. Or, au moment même où celle-ci entend sa salutation,  le « petit enfant », qui sera le plus grand des prophètes, tressaille d’allégresse dans son ventre (v. 41, 44). Alors, remplie de l’Esprit Saint, Elisabeth s’écrie : « Tu es bénie parmi les femmes, et béni est le fruit de ton  ventre ! Et d’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ?... Et bienheureuse est celle qui a cru, parce qu’il y aura un accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur » (v. 42-45).
            Ce remarquable entretien entre ces deux femmes pieuses est un exemple pour les croyants, une belle illustration de ces paroles du prophète Malachie : « Alors ceux qui craignent l’Eternel ont parlé l’un à l’autre, et l’Eternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Eternel, et pour ceux qui pensent à son nom. Et ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Eternel des armées » (Mal. 3 : 16-17).
            Elisabeth et Marie sont occupées de ce qui est à la gloire de Dieu, de l’accomplissement de ses promesses et des bénédictions accordées à la foi. C’est un moment solennel pour ces femmes qui font, l’une et l’autre, l’expérience de la miséricorde de Dieu ! La même foi, la même espérance et le même amour unissent leurs âmes dans une communion intime.
            En saluant Elisabeth au moment de cette rencontre unique, Marie met tout son cœur au « Shalom » des Hébreux : « Que la paix soit avec toi ! ». Ses paroles produisent une profonde émotion  chez Elisabeth (v. 41) : une sainte joie la fait tressaillir dans son être le plus intime, et cette joie se communique à l’enfant qu’elle porte. L’action extraordinaire du Saint Esprit, dont cette femme pieuse était remplie, traduit et révèle ce qui concernait alors Marie.
             L’action du Saint Esprit est d’élever l’esprit d’un homme au-dessus de ses propres préoccupations. Si tel est le cas, les intérêts divins prédominent et ce croyant en est occupé. Avant tout, Elisabeth est occupée de Marie et de son enfant (v. 42-43). Après seulement, elle parle brièvement d’elle-même et de son enfant (v. 44), puis revient aussitôt à Marie et à son bonheur (v. 45). Nous trouvons une démarche analogue dans le cantique de Zacharie, son mari (v. 67-79).
            Elisabeth reconnaît que Marie est en effet merveilleusement bénie parmi toutes les femmes, du moment qu’elle porte en son sein le Sauveur du monde. Elle montre son humilité en appelant Marie,  la mère du Seigneur, c’est-à-dire du Sauveur. Cette pieuse Israélite parle de la sorte car elle est « remplie de l’Esprit Saint » (v. 42). Marie et Elisabeth ont reçu l’une et l’autre un message divin au sujet de la naissance du Seigneur (v. 17, 31). Elles ont été « préparées » à recevoir ces révélations par leur connaissance de l’Ecriture et leur attente fidèle de la « consolation d’Israël ». Ce même esprit prophétique se montre plus tard chez Zacharie, et ensuite chez Siméon (2 : 27) ; ils auront une connaissance encore plus lumineuse du règne du Sauveur !

 

Marie célèbre l’Eternel dans un magnifique cantique

            Le cantique d’Anne (1 Sam. 2) ressemble à celui de Marie. Cette dernière chante : « Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit s’est réjoui en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a regardé l’humble état de son esclave ; car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, parce que le Puissant m’a fait de grandes choses » (v. 47-49). Elle éprouve le besoin de les proclamer, comme Elisabeth (v. 41). Son cantique se divise en quatre strophes qui sont pénétrées de la poésie propre à l’Ancien Testament. Une âme pieuse trouvera toujours l’expression la plus juste de ses sentiments, en se servant de l’Ecriture.
            
Au sujet de l’Eternel, Marie dit encore : « Son nom est saint, et sa miséricorde est de générations en générations pour ceux qui le craignent. Il a agi puissamment par son bras » (v. 50-51). En effet, Dieu intervient avec puissance contre les orgueilleux – Il les hait (Prov. 8 : 13). Il a fait descendre les puissants de leurs trônes et a renvoyé les « riches » à vide ; ils étaient remplis d’eux-mêmes. Son action se fait sentir au point de vue temporel et spirituel. Mais Il a élevé les humbles, a rempli de biens ceux qui avaient faim, pris en mains la cause d’Israël, son serviteur, usant de miséricorde envers lui, comme autrefois envers Abraham et envers sa descendance, à toujours (v. 52-55).
            Or justement, Marie était dans l’abaissement ; tout en descendant des rois de Juda, elle vivait dans la pauvreté (v. 52) ; le sacrifice offert par Joseph et par elle le montre. Elle reste à sa place devant l’Eternel et manifeste la même humilité que le résidu. Elle célèbre la puissance, la sainteté et la miséricorde de Dieu. Ceux qui Le craignent (Ps. 103 : 17) en font l’expérience ; ils auront leur part à l’accomplissement des promesses faites.
 

       De sa divine présence Jésus remplira l’univers ;
       Il étendra sa puissance sur tous les rivages des mers.

       
Partout tomberont les chaînes ; en tous lieux paix, justice, amour ;                  
       
Plus de besoins, plus de peines, plus de labeurs, en ce beau jour.

       Gloire à sa bonté suprême ! diront les peuples triomphants.
      
Il sera célébré même par la voix des petits enfants.

 

Ph. L                         Le 26. 01. 2017